L’ancien international camerounais n’a pas apprécié l’interview imaginaire de Jeune Afrique qui le disait intéressé par la succession du président Paul Biya. Il l’a fait savoir dans un démenti publié dimanche.
Faire un poisson d’avril en prétendant que samuel Eto’o se porte candidat à l’élection présidentielle du Cameroun pour l’année 2018 ? C’est un canular que la légende du football africain trouve « malfaisant aussi bien sur la forme que sur le fond ». Pour lui, l’interview fictive publiée le 01er avril sur le site de Jeune Afrique est de nature à ternir son honneur.
« Pour ce qui est de la forme, En tant que camerounais je suis profondément respectueux des institutions de mon pays et ceux qui les incarnent. J’estime par conséquent que l’élection présidentielle de 2018 au Cameroun et l’exercice de la fonction suprême sont très importants pour que l’on puisse en parler avec autant de légèreté. Plus grave, les auteurs de cette farce évoquent pour la railler la crise anglophone. Une situation qui cause au quotidien la désolation et le deuil dans mon pays.
Pour ce qui est du fond, tant en ce qui concerne les références malsaines à la première dame du Cameroun, qu’à mon épouse ou à mon « rapport » à la gestion du pouvoir et les relations avec mes ainés; j’estime que les propos attribués à ma modeste personne sous le couvert d’une supposée farce sont absolument réducteurs et dénotent un manque de respect total de la part de leurs auteurs qui prétendraient qu’en 2017 j’aurais déclaré « avoir toujours rêvé de faire la politique » en précisant que « le moment tant attendu est enfin là. Enfin, je retiens que ces « médias » en ont profité pour étaler le fond de leurs pensées sur le Cameroun », a dénoncé Samuel Eto’o dimanche sur sa page Facebook.
Samuel Eto’o se serait-il vite emporté en apprenant la diffusion de cet article ? Au point probablement de ne pas avoir vu la mention « [Interview imaginaire] » en début de texte ?
– Un Samuel Eto’o imbu de sa personne-
Les réponses imaginaires attribuées à Samuel Eto’o tout au fil de l’interview dressent le tableau d’un homme imbu de sa personne et fort peu sympathique. Non pas que le Grand 9 soit toujours tendre dans ses déclarations – il est un habitué des déclarations excentriques – mais, il ne s’est pas encore présenté comme un personnage prompt à s’auto-jeter des honneurs.
Morceau choisi des réponses supposées du footballeur : « Samuel Eto’o peut jouer buteur ou en soutien de l’attaquant. Samuel Eto’o peut jouer indistinctement ailier droit ou ailier gauche. Avec l’Inter Milan, j’ai même joué arrière latéral contre le Bayern Munich, en finale de la Ligue des champions. Et nous avons gagné ! Alors je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas occuper le poste de président de la République. Où que je me situe sur un terrain, j’ai une grande faculté d’adaptation. Les cartons rouges, très peu pour moi ! Je ne suis pas Rigobert Song. Je resterai droit dans mes chaussures (des Puma), fixé sur mon seul but – la victoire –, même en cas de contestations ou de prolongations. Je dirais plutôt que Samuel Eto’o en est un pour George Weah. D’ailleurs Samuel Eto’o a dit non au Real Madrid, alors que George Weah a dit oui au Paris-Saint-Germain… »
-Les poissons d’avril, une vieille tradition –
Jeune Afrique a pour coutume de publier des informations fictives le 1er avril dans le but de gentiment mener en bateau son lectorat, en respect à une vielle tradition que perpétuent certains médias. Le 1er avril 2013, c’est le chanteur Alpha Blondy qui avait été la cible de Jeune Afrique. Cette année, de nombreux scénarios ont été imaginés par des journalistes français : « Le Stade Français bientôt dans le giron du Qatar ». Démenti: « Tout ne va, en effet, pas très bien en ce moment au Stade Français. Mais pas au point d’envisager le club changer de propriétaire, pour basculer aux mains du Qatar, déjà à la tête du PSG football et handball. Hans-Peter Wild, le propriétaire allemand du Stade Français n’a présentement pas l’intention de passer la main, moins d’un an après son rachat du club. Pas plus que le Qatar ne lorgne sur l’institution, sinon il aurait déjà agi du temps où Thomas Savare cherchait un projet de reprise », peut-on lire sur Lerugbynistere.fr. Ou encore « En Belgique, pas de Damso pour l’hymne mais les joueurs eux-mêmes. La Libre en Belgique évoque le retrait du rappeur Damso, normalement prévu pour composer l’hymne des Diables Rouges pour aller au Mondial 2018. En son absence, les joueurs s’occuperont eux-mêmes de l’affaire », écrit Lalibre.be.
Jeune Afrique a mis fin à la polémique dans la soirée de dimanche en postant sur sa page Facebook en témoignant à Samuel son « respect » et sa « sympathie ».