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Présidentielle 2018 : les évêques dressent le portrait du candidat idéal

Dans une lettre, les évêques du Cameroun ont rappelé les critères sur lesquels leurs fidèles doivent se baser pour choisir…

Dans une lettre, les évêques du Cameroun ont rappelé les critères sur lesquels leurs fidèles doivent se baser pour choisir le futur dirigeant du pays.

Les évêques du Cameroun se sont réunis le vendredi 24 août à Yaoundé, dans le cadre d’une assemblée générale extraordinaire de la conférence épiscopale. Au terme de ces assises, ces réligieux ont adressé une lettre pastorale à leurs fidèles, portant notamment sur les prochaines échéances électorales prévues le 7 octobre 2018.

Les évêques rappellent aux camerounais le contexte dans lequel vont se dérouler les élections de 2018 et 2019. « Nous soulignons que ces élections se tiendront dans un contexte socio-politique particulier à cause la crise anglophone dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’insécurité à l’Extrême–Nord causée par la secte Boko Haram et l’impact du conflit centrafricain sur la région frontalière de l’Est », peut-on lire dans cette correspondance signée du Monseigneur Samuel Kleda, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun.

Compte tenu du contexte politique sus-évoqué, les évêques du Cameroun lancent un appel à « la conscience des fidèles catholiques et des personnes de bonne volonté, à effectuer des choix qui ne sont pas en contradiction avec leur convictions ». Ils ont ainsi dressé un portrait du candidat qu’ils recommandent aux chrétiens catholiques pour le scrutin présidentiel à venir, les invitant à choisir un candidat capable de faire face à la crise socio-politique que traverse le Cameroun.

Ils proposent aussi de choisir le candidat dont le projet politique compte résoudre les problèmes que rencontrent la majorité des Camerounais. Il s’agit entre autres de la corruption, des inégalités sociales et du chômage des jeunes. Les défis dans le monde judiciaire, la santé, l’éducation et les infrastructures, n’étant pas en reste.

La disponibilité du candidat à servir son peuple est aussi déterminante. C’est d’ailleurs l’un des points de la lettre : « Exercer une fonction publique est essentiellement un service à la communauté et non un moyen d’enrichissement individuel. Encore moins la recherche d’une gloire personnelle ou un moyen de dominer le peuple », explique Mgr Samuel Kleda.

La lettre de la conférence épiscopale intervient après celle du 07 août 2018, dans laquelle ils lançaient un appel à méditation urgente pour résoudre la crise anglophone dans le pays. Les évêques apportaient ainsi leur soutien à la tenue de la Conférence générale des anglophones, une initiative du cardinal Christian Tumi finalement reportée aux 21 et 22 novembre 2018.

 

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