Joseph Beti Assomo préside une réunion y relative ce jour, dans la salle de conférence de son département ministériel.
Le ministre délégué à la présidence de la République en charge de la Defense a annoncé la tenue ce jour d’une importante réunion, portant sur l’évaluation de la situation sécuritaire du Cameroun, en prélude à l’élection du 7 octobre prochain. Selon le ministre, il s’agit de l’application d’une instruction du président de la République, qui a quitté le pays dans la mi-journée du dimanche 12 août pour un « séjour privé en Europe ».
L’évaluation sécuritaire du Mindef intervient alors que de nombreuses interrogations planent sur le déroulement du scrutin dans les zones en crise. Il s’agit notamment des régions anglophones, de celle de l’Extrême-Nord, et de l’Est. Interpellé sur la question, l’organe en charge des élections a indiqué que la situation sécuritaire incombait au gouvernement.
« Elecam organise les élections, le gouvernement l’accompagne. Nous avons des bureaux de vote dans toutes ces zones-là et nous allons certainement délocaliser certains bureaux de vote. C’est ce qu’on appelle délocalisation administrative. Nous y travaillons et nous n’allons pas organiser des élections et mettre les acteurs du processus et les électeurs eux-mêmes en danger parce qu’il faut que les élections aient lieu», a affirmé le directeur général adjoint des élections au cours d’un point de presse vendredi dernier.
L’évaluation sécuritaire du Cameroun qu’organise le Mindef ce jour se présente donc comme une réponse aux différentes inquiétudes relevées par les acteurs politiques. Ladite réunion se tiendra en présence de deux secrétaires d’Etat auprès du Mindef, du chef d’Etat-major des armées, des chefs d’Etat majors centraux, ainsi que des officiers généraux, commandant de régions militaires. « Les travaux se dérouleront dans un stricte huit-clos », précise Joseph Beti Assomo.