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Présidentielle 2018 : les signes qui rendaient une candidature de Paul Biya prévisible

Le président Paul Biya a annoncé ce vendredi son intention de briguer un autre mandat à la tête de l’Etat…

Le président Paul Biya a annoncé ce vendredi son intention de briguer un autre mandat à la tête de l’Etat camerounais. Il dit répondre aux  appels pressants du peuple, lesquels sont venus des élites de toutes les régions du pays.

Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, en fonction depuis 36 ans, est candidat à sa propre succession à l’élection du 7 octobre prochain. En déclarant sa candidature vendredi, il a mis un terme à un silence entretenu sur sa position à ce nouveau scrutin. Cela rentre dans les habitudes de Paul Biya d’entretenir le suspense sur sa participation au scrutin, jusqu’aux dernières heures.

L’annonce de sa candidature pour un septième mandat était pourtant prévisible, tant les militants et sympathisants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ont multiplié des activités pour lui préparer le terrain. Ceux-ci ont, plusieurs fois au courant de l’année 2016, appelé à la tenue d’élections anticipées au Cameroun. Ce qui n’a pas été au goût des partis politiques de l’opposition qui ont crié au non-respect de la Constitution.

Il n’était pas question au départ de parler d’élections anticipées. Les appels portaient initialement sur la candidature de Paul Biya à la présidentielle 2018. Toutes les élites du pays ont donné de leurs voix pour cette cause : ministres, chefs traditionnels… Peu à peu, tous les corps sociaux ont été entendus en faveur d’une candidature de Paul Biya, portés qu’ils sont par des militants du parti au pouvoir.

Des collectes de fonds ont lieu depuis le début de l’année 2018 pour soutenir la campagne de Paul Biya. Les sommes versées par les militants du Rdpc se chiffrent aujourd’hui à plus de 61 millions de Francs Cfa.

Du côté des médias aussi, la préparation d’une candidature de Paul Biya était en marche. C’est l’ancien président du Conseil d’administration de la Société de presse et d’édition du Cameroun (Sopecam) – qui édite le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune – Joseph Le, qui annonçait que ledit journal avait déjà un plan de couverture des élections. Il faisait notamment référence aux espaces à accordés aux différentes communications des parties politiques qui seraient relayés dans Cameroon-Tribune. Un plan, laissait-il entendre, était déjà envisagé en 2017.

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