L’élection de Dilma Rousseff au Brésil, met à dix le nombre de femmes présidentes dans le monde et sept autres occupent un poste de Premier ministre.
Europe
Avec l’élection de Dilma Rousseff à la présidence du Brésil le weekend dernier, dix femmes dirigent désormais un pays à travers le monde. L’Europe tient le haut du pavé en la matière avec quatre présidentes: Tarja Halonen en Finlande, elle est née le 24 décembre 1943 à Helsinki et est la présidente depuis le 1er mars 2000. Elle a été plusieurs fois ministre entre 1987 et 2000. Membre du Parti social-démocrate de Finlande de 1971 jusqu’à son élection à la présidence, elle s’est engagée jeune pour la justice sociale. Après des études de droit social à l’université d’Helsinki, elle devient avocate et juriste syndicale. Mary McAleese en Irlande est née en 1951 à Belfast, au c ur de l’Irlande du Nord. Après des études de droit, elle entre au barreau de Dublin et devient professeur de droit et de criminologie à l’université. Elue en 1997 présidente de la République, cette activiste catholique souhaite la réunification des deux Irlande. Elle milite ardemment pour que la discussion sur l’ordination des femmes soit ouverte. Selon elle, les prêtres feraient mieux de brancher leurs appareils auditifs. Doris Leuthard en Suisse, à 46 ans, la démocrate-chrétienne argovienne n’est que la troisième femme à occuper cette fonction. L’Assemblée fédérale l’a élue par 158 voix sur 183 bulletins valables. L’élection à la présidence de la Confédération couronne une carrière politique considérée comme fulgurante, tout au moins selon le standard suisse. Dalia GrybauskaitÄ- en Lituanie est née le 1er mars 1956 à Vilnius en République socialiste soviétique de Lituanie. Femme politique et actuellement présidente de la République de Lituanie depuis le 12 juillet 2009. Économiste de formation, elle occupe au cours des années 1990 plusieurs postes dans la fonction publique et la diplomatie lituanienne avant d’être nommée en 2001 ministre des Finances.
Amérique latine
Vient ensuite l’Amérique latine avec Dilma Rousseff au Brésil. Propulsée par la popularité record de Lula, Dilma Rousseff sa dauphine, a été largement élue dimanche 31 octobre dernier première femme présidente du Brésil, un géant de 193 millions d’habitants devenu la huitième économie du monde. Cristina Kirchner en Argentine qui à 57 ans succédait à son mari Nestor Kirchner à la tête du Parti Justicialiste (centre-gauche). Ce dernier est décédé la semaine dernière à l’âge de 60 ans, et Cristina s’est promis de poursuivre la lutte entreprise par son mari contre le chômage, et l’accroissement des inégalités en Argentine. Je ne veux pas être comparée à Hillary Clinton, ou à Evita Peron, déclarait-elle au moment de son élection. Le mieux s’est d’être soi-même, avait-elle ajouté. Laura Chinchilla Miranda au Costa Rica. Elle est née le 28 mars 1959 à San José, et est une femme politique costaricienne. Membre du Parti de la Libération nationale (PLN), elle a été première vice-présidente et ministre de la Justice de 2006 à 2008, avant d’être élue en 2010 présidente de la République du Costa Rica au premier tour avec 47% des voix. Elle est la première femme à occuper ce poste et présente une orientation politique très conservatrice, malgré le profil social-démocrate de son parti.
Asie
L’Asie quant à elle arrive en troisième position, avec deux présidentes: Roza Issakovna Otounbaïeva au Kirghizstan qui est une femme politique kirghize, née le 23 août 1950 à Och. Co-secrétaire générale du parti Social-Démocrate de Kirghizie, Otounbaïeva a été ministre des Affaires étrangères du Kirghizstan, puis présidente du gouvernement provisoire kirghiz depuis le 7 avril 2010. Pratibha Devisingh Patil en Inde. Née le 19 décembre 1934 à Nadgaon, Maharashtra elle est une femme politique indienne élue présidente de l’Inde le 19 juillet 2007. Elle est la première femme à accéder à cette fonction. Elle succède à Abdul Kalam le 25 juillet 2007. Son rôle de présidente est essentiellement représentatif, le pouvoir exécutif étant du ressort du Cabinet que dirige le Premier ministre.
Afrique
Enfin, l’Afrique ferme la marche avec une seule femme à la tête d’un État, Ellen Johnson Sirleaf au Liberia. Celle-ci fut la première femme élue au suffrage universel à une telle fonction sur le continent. Elle est née le 29 octobre 1938, est une femme politique libérienne. Présidente de la République depuis le 16 janvier 2006, elle est économiste formée aux États-Unis.
Dans leurs pays respectifs, ces présidentes sont pour la plupart des pionnières, à l’exception de Doris Leuthard, troisième femme à occuper cette fonction en Suisse, et de Mary McAleese, qui a succédé à Mary Robinson en Irlande. En Argentine, Cristina Kirchner est certes la deuxième femme à occuper le poste – Isabel Péron l’avait précédée en succédant à son mari décédé en 1974, mais reste la première à y avoir été élue. Outre ces 10 présidentes dont la fonction se résume parfois à un simple rôle de représentation, comme en Inde ou en Suisse, le monde compte également sept femmes à la tête d’un gouvernement qui jouent, elles, un rôle primordial. C’est le cas par exemple de la chancelière allemande Angela Merkel ou du Premier ministre australien Julia Gillard. Première femme à occuper ce poste en Allemagne, Angela Merkel est depuis trois ans considérée comme la femme la plus puissante de la planète par le magazine Forbes. Ce pendant, si la démocratie est synonyme de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la société civile et le gouvernement, on note par contre qu’il y a souvent plus d’électrices mais moins de femmes candidates. Toutefois, la démocratie paritaire est la grande différence entre la démocratie et la dictature.