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Prime de l’excellence Universitaire: Les premières revendications se font entendre

A l'université de Yaoundé I on a déjà enregistré de nombreuses requêtes, à Douala plusieurs étudiants ont exprimé leur mécontentement.…

A l’université de Yaoundé I on a déjà enregistré de nombreuses requêtes, à Douala plusieurs étudiants ont exprimé leur mécontentement.

Des requêtes au campus de Ngoa Ekele
Depuis jeudi 08 juillet 2010 dernier, 60.000 étudiants camerounais bénéficiaires de la prime à l’excellence universitaire, peuvent passer dans les points aménagés à cet effet dans leurs établissements, pour percevoir 50 000 francs CFA. Une prime qui selon les responsables du ministère de l’Enseignement supérieur (MINESUP) qui ont coordonné l’opération, récompense les meilleurs étudiants de l’année académique 2008/2009. A l’université de Yaoundé I dans la capitale camerounaise, l’administration a déjà reçu plusieurs requêtes. 11.825 étudiants sont concernés par cette prime. Pour faciliter les opérations de paiement, le recteur a publié deux jours plus tôt un communiqué indiquant que sept bimoteurs ont été désignés pour assurer le paiement. Et les bénéficiaires y ont été affectés, suivant l’ordre alphabétique.

Mini scandale à L’université de Douala
L’opération a été rendue plus difficile à l’université de Douala, la capitale économique du Cameroun. Plusieurs étudiants de la faculté des sciences juridiques politiques de cette institution ont envahi les locaux de l’administration. Leurs noms ne figurent pas sur les listes affichées à l’agence comptable. Une situation d’erreur reconnue par le responsable de cette université.Nous avons été informés de cette situation, mais je peux confirmer que cette erreur sera corrigée, a déclaré Bruno Bekolo Ebe le Recteur. Une promesse qu’il reconnait ne pas pouvoir tenir dans l’absolue. Je ne peux que vous donner ma parole d’honneur. Je ne peux vous donner l’engagement pris par le ministre, que l’erreur sera corrigée. Il n’y a pas de raison objective que tout un établissement soit exclu du bénéfice d’une prime qui est généralisée à l’ensemble des établissements et des institutions universitaires, a ajouté Monsieur Ebe, qui s’est promis de s’investir personnellement dans ce dossier. Une décision signée le 18 juin 2010 par le ministre Jacques Famé Ndongo de l’Enseignement supérieur avait pourtant indiqué que la prime d’excellence académique est prioritairement réservée aux étudiants de master, de Dea, de maîtrise, de 4ème ou 5ème année d’une grande école, régulièrement inscrits pour le compte de l’année académique 2009/2010. Les listes ayant été établies au ministère, il est incompréhensible qu’une telle situation soit survenue.

Lors de son discours à la nation du 31 décembre dernier, le chef de l’Etat Paul Biya avait annoncé le paiement des primes d’excellence aux meilleurs étudiants des universités camerounaises. Au mois d’avril 2010, dans un document intitulée la déclaration des étudiants de l’université de Douala, plusieurs étudiants de cette université sans avoir déjà perçu l’argent avaient écrit une motion de soutien à l’endroit du président Biya, et s’engageaient à encourager les initiatives du Chef de l’Etat à l’endroit de la jeunesse camerounaise en général, et des étudiants en particulier. Aujourd’hui cette prime fait débat en raison de la connotation politique que les autorités veulent lui donner. L’aberration c’est qu’on réussit à prendre des étudiants pour des insensés. Comment peut-on demander à quelqu’un de payer d’abord 50 000 FCFA de pension universitaire, avant de venir toucher une somme équivalente au titre de la prime à l’excellence, alors qu’il suffisait d’équilibrer les comptes!, fait remarquer un étudiant qui rappelle qu’en 2000, le parlement camerounais avait refusé de valider une fois de plus la dotation budgétaire qui accordait des récompenses aux étudiants méritants et ou indigents. Une bourse négociée à l’époque par Jean Marie Mebara Atangana, alors ministre de l’enseignement supérieur. On n’enregistrait pas les plaintes, il n’y avait pas de marche de soutien et on touchait pour certains étudiants jusqu’à 100 000 francs CFA, fait remarquer un ancien étudiant aujourd’hui fonctionnaire. Les conditions de vies des étudiants demeurent très difficiles au Cameroun. Les études sont supportées encore par les familles et les cadres d’études pour ce qui est des universités des grandes villes douala et Yaoundé reste très critiquable. Pour de nombreux étudiants, la suppression des droits universitaires serait une meilleure manière d’encourager l’excellence universitaire.

Marche de remerciement pour la prime
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