Le gain enregistré, issu des 168 Kg d’or perçus jusqu’ici par le gouvernement camerounais, est largement supérieur aux résultats obtenus avant 2014
Depuis la signature du décret (1er août 2014) du Premier ministre, chef du gouvernement, modifiant et complétant certaines dispositions du code minier, le secteur de la production d’or s’améliore considérablement au Cameroun. Entre autres amendements favorisant cette évolution, figure le prélèvement au profit de l’Etat, de 15% de l’or produite par les sociétés qui font l’artisanat dite peu mécanisées. Un prélèvement effectué par le Cadre d’appui et de promotion de l’artisanat minier (Capam).
Le coordonnateur du Capam, Jean Marcel Essomba, affirme d’ailleurs avoir commencé, ces prélèvements mensuels «depuis le 1er août 2014». Ce qui, selon lui, implique le suivi de la production.
Le total de l’année 2015 (janvier-septembre) affiche actuellement 168,037 kg évalués à plus de 3 milliards de F. Et pourtant, pour le cours l’année 2012, le Minfi avait perçu en tout 36,884 kg d’or. L’on avait même chuté en 2013 (31,760 kg), alors que les sociétés productrices se multipliaient sur le terrain, notamment dans la région de l’Est.
Les statistiques de 2015, largement en hausse par rapport à celles des années 2012 ou 2013, prouvent que le décret de 2014 est arrivé à point nommé, surtout qu’il a provoqué le déploiement de la Capam sur le terrain. Jean Marcel Essomba affirme à ce propos que «le déploiement de la Capam sur le terrain a sensiblement amélioré les chiffres de production. Mais surtout, il a permis d’identifier tous les acteurs qui opèrent dans le secteur, d’identifier leurs équipements de production, mais aussi d’avoir la production si ce n’est réelle, au moins proche de la réalité de l’or au Cameroun»
Malgré ces résultats qui semblent plutôt encourageants, le coordonnateur de la Capam affirme que tout ne va pas encore bien dans le secteur de la production de l’or. Pour lui, la Capam présente une limite sur le plan de la réglementation : «Nous n’avons pas de statut juridique. Conséquence, il est difficile de prendre des sanctions, poser les scellés, bref, toutes les intimidations qui puissent permettre de maximiser la production». Il ajoute à cela, les «grosses influences», qui font obstacles au déploiement de la Capam sur le terrain.