Avec la mise en oeuvre du plan « Gabon vert », le pays a progressé à l’indice de performance environnementale faisant de lui le 6e meilleur élève en Afrique subsaharienne
En devenant président du Gabon en 2009, Ali Bongo avait développé le principe de « Gabon émergent », une notion reposant sur plusieurs piliers économiques. Au sein de ce programme de diversification, le plan « Gabon vert » promeut le développement de différents secteurs économiques durables tels que l’écotourisme ou encore l’agriculture avec comme objectif d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de tripler la part de l’agriculture dans le PIB du pays en le portant à 15 % d’ici 2020.
Avec une forêt qui s’étend sur 220 000 km2, soit 82 % du territoire, le Gabon ne pouvait ignorer l’écologie. La prise de conscience date de 2002, lorsque Omar Bongo, le père de l’actuel président, annonce lors du Sommet de la Terre à Johannesburg qu’il offre à l’humanité 11 % de la superficie de son pays en créant treize parcs nationaux.
Depuis, le Gabon a ratifié en 2005 le protocole de Kyoto et Ali Bongo a revêtu les habits de porte-parole régional en faveur de l’écologie, notamment lors des Assemblées générales de l’ONU consacrées au climat et à la biodiversité.
Le Gabon progresse à l’indice de performance environnementale
Son élection lui a donc permis de mettre en place le plan « Gabon vert », qui a notamment débouché sur la signature d’un partenariat avec le géant singapourien de l’agroalimentaire Olam pour cultiver le palmier à huile.
« Nous sommes très heureux du partenariat que nous avons avec Olam, s’est satisfait Ali Bongo au micro de RFI. Il faut savoir que l’année dernière, nous avons planté au Gabon autant de palmiers que l’Afrique toute entière, donc c’est un programme qui marche bien et qui peut nous permettre d’envisager, avec une production aussi importante, le stage après la récolte de transformation aussi ici au Gabon. »
Même s’il n’est pas parfait et que des critiques sont entendues, le plan « Gabon vert » a notamment permis au pays de figurer à la 6e place des pays de l’Afrique subsaharienne du rapport 2014 de l’indice de performance environnementale publié tous les deux ans par les universités américaines Yale et Columbia.
Selon ce rapport, les meilleurs progrès réalisés par le Gabon concernent les secteurs de la forêt, de la protection des ressources halieutiques, de la biodiversité, de l’habitat et du climat.