Jeune Afrique dans sa livraison de cette semaine répond à la question. Subjective sans doute.
Ils sont politiciens, intellectuels, issus de la société civile, du monde des médias, de la culture ou encore des férues de l’économie et fins managers… Ils ont en commun de participer à leur manière à la vie publique et l’épanouissement économique du Cameroun. 19 millions d’habitants, un pays qui s’urbanise, une situation politique qui mettra le pays sous les feux de la rampe. Les cartes se font et se défont et le Cameroun inexorablement bouge, avance malgré l’image de lion dompté et somnolent, ignoré des soubresauts de l’actualité au désespoir des politologues… Qu’il peut avoir pour reprendre les termes de François Soudan qui signe le dossier.
Qui sont ils?
Évidement en politique, on retrouve les discrets et pourtant influents du régime comme Réné Sadi, secrétaire général du RDPC, Laurent Esso, secrétaire général de la présidence de la république ou encore Amadou Ali »le pilote de l’épervier ». Dans l’opposition John Fru Ndi qui vit des dissensions internes qui fragilisent le chairman; Jean Jacques Ekindi du mouvement progressiste. L’actualité mettant en lumière les délégués du gouvernement comme celui de Douala Fritz Ntonè Ntonè et le très controversé Gilbert Tsimi Evouna, délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé.
Protais Ayangma Amang, Olivier Behlé, André Siaka du Gicam figurent dans la liste section économie ainsi que Paul Kanmogne Fokam directeur d’Afriland et l’héritier Yves Michel Fotso. Comme directeurs de sociétés, on a le discret président de Mtn Cameroon Colin Ebarko Mukete, Adolphe Moudiki de la SNH, Charles Metouck qui gère la SONARA et Jean David Bilé de l’APCO, aes african power compagny qui supervise l’ensemble des activités africaines d’AES. L’actualité met en lumière Celestin Tawamba qui va mettre sur place à Douala une usine de fabrication de génériques. Il est à la tête de Cadyst Invest.
Madeleine Afité présidente au Cameroun de l’ACA, Bernard Njonga de l’ACDIC sont les deux principaux leaders de la société civile cités. Ainsi que d’autres personnes de charisme comme le Cardinal Christian Tumi et Akere Muna de transparency International. On referme le volet société avec les sportifs Samuel Eto’o, Roger Mila et les managers Issa Hayatou et Iya Mohammed.
Dans les médias, Haman Mana, le « DP » du quotidien Le Jour, Marie Claire Nnana à la tête de la Sopecam, les directeurs de publications Pius Njawe du Messager, Séverin Tchounkeu de la nouvelle expression et le Président directeur général de Canal 2 Emmanuel Chatue partagent l’affiche. On ne saurait oublier ceux qui font figure d’intellectuels comme le philosophe Fabien Eboussi Boulaga, le politologue Mathias Eric Owona Nguini et l’historien Achille Mbembe.
On a enfin les artistes et écrivains de talents, véritables ambassadeurs culturels du Cameroun. Le dossier cite sans conteste Calixthe Beyala et ses 15 romans en 20 ans, Samuel Fotso, Imane Ayissi, Barthélemy Toguo, Marthine Tayou, Jean Marie Teno et Basseck ba Kobhio, Richard Bona et Manu Dibango.
En 50 noms, il n’est pas évident de mettre en orbite tous ceux qui « font » le Cameroun. L’idée de « faire » étant discutable. Mais le mérite d’une telle enquête est sans doute sa réalisation et surtout la subjectivité reconnue de son auteur.
