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Quinze otages camerounais échappent à leurs ravisseurs en Centrafrique

Ils avaient été capturés par des rebelles centrafricains et ont fui lors d'une altercation armée entre leurs ravisseurs et un…

Ils avaient été capturés par des rebelles centrafricains et ont fui lors d’une altercation armée entre leurs ravisseurs et un autre groupe

Une quinzaine d’otages camerounais, dont le maire d’une localité, ont été libérés après 16 mois de rapt en Centrafrique, apprend-t-on de sources concordantes.

« Mon père a appelé ma mère samedi (dernier) soir pour l’informer que lui et les autres otages étaient libres. Par la suite, ceux-ci ont également appelé les membres de leurs familles à Lagdo », dans le Nord du Cameroun, a déclaré par téléphone Mariam, fille de Mama Abakaï, maire de cette localité.

Alahdji Souaibou, un des ex-otages également joint au téléphone, a confirmé qu’ils se trouvent actuellement sous la protection de la Mission onusienne en Centrafrique, la Minusca et attendent leur « rapatriement imminent » au Cameroun. Contacté, le porte-parole de cette mission, Vladimir Monteiro, n’a pas souhaité, toutefois, confirmé l’information de la libération.

Aucune confirmation officielle n’a émané de Yaoundé, non plus, encore que des autorités administratives de la région du Nord du Cameroun, aient confirmé l’information. Les mêmes sources ont également fait part de la mort d’un otage, quelques des mois avant cette libération, intervenue accidentellement.

« Vendredi dernier (08 juillet 2016, Ndlr), il y a eu une confrontation armée entre deux groupes rebelles en Centrafrique, dont le groupe qui détenait les otages de Lagdo. Ceux-ci ont profité de la circonstance pour s’enfuir vers Bangui, où ils ont été pris en charge par la Minusca », a déclaré en requérant l’anonymat, une autorité administrative dans la région du Nord.

Ces ressortissants de la ville de Lagdo avaient été kidnappés, en mars dernier aux environs de la ville camerounaise de Garoua-Boulai, frontalière de l’Ouest de la Centrafrique, alors qu’ils rentraient d’un déplacement en bus. Les autorités camerounaises avaient alors évoqué la piste de rebelles centrafricains, sans plus de précisions.

Bien qu’ayant scellé une transition de trois ans après une grave crise inter-communautaire, la Centrafrique reste en proie à des tensions, notamment dans sa partie occidentale. Le week-end dernier, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a annoncé, qu’en l’espace d’un mois, près de 6000 Centrafricains ont fui vers le Cameroun et le Tchad voisin, à cause des violences qui minent l’ouest de la Centrafrique.


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