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Rapport Doing Business 2011: Des petits points en plus pour le Cameroun

Les résultats qui seront officiellement rendus publics ce jour sont déjà connus, le Cameroun a gagné quelques points

Une amélioration reconnue dans la création administrative des entreprises
C’est ce jeudi 4 novembre 2010, que sera présenté officiellement à Yaoundé au siège local de la Banque Mondiale, le rapport « Doing Business 2011 ». Ce sera au cours d’une vidéoconférence animée en direct de Washington par Yolande Duhem, directrice pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de la SFI, filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé. Des membres de l’administration camerounaise en charge de l’environnement des affaires prendront part à cette conférence et commenteront, si nécessaire, les différentes performances. Mais on le sait déjà, le Cameroun cette année occupe la 168ème place su 183 pays répertoriés. Il gagne ainsi trois points par rapport à l’année dernière, mais reste un point en dessous de la position qu’il occupait en 2009. Cette sensible amélioration de sa position, le Cameroun la doit à la mise en uvre de la réforme sur la création des entreprises, avec l’entrée en vigueur des guichets uniques de création d’entreprise. Mais malgré cette importante réforme, la mise en application reste difficile. Il faut encore réunir six documents et attendre 19 jours pour créer son entreprise au Cameroun. D’un autre côté, la création de l’entreprise prend près de 51% du capital initial. C’est sans doute pour cette raison que le Cameroun occupe à ce propos la 131ème place seulement, loin derrière le Rwanda, neuvième mondial et premier africain dans le domaine. Dans ce pays il faut deux papiers officiels et trois jours nets pour créer une entreprise. Des bons points, le Cameroun en a aussi obtenu sur l’obtention des permis de bâtir et sur la protection des investisseurs. Il est classé 120ème et 118ème respectivement. Mais il faut encore 7 mois et 14 documents au minimum pour avoir un permis de construction, difficile d’implanter une usine dans ce cas.

De très mauvais points dans plus de 8 domaines
Mis à part ces indices relativement améliorés, le rapport souligne le fait que faire des affaires avec le Cameroun reste très difficile. Malgré un coût relativement bas, on prend encore 3 mois pour se faire enregistrer son brevet d’invention (149ème). L’accès au crédit s’est légèrement amélioré, mais le cadre informatif reste flou et le cadre juridique peu sûr. Sur le plan fiscal, on paye encore 44 fois les taxes par an au Cameroun, pour un total de 27 jours de travail perdu (169ème). A l’import-export, la moyenne des documents requis serait de 11 pour une procédure de 24 jours et près de 600 000FCFA par conteneur, pour la réalisation de chaque opération (155ème). La place la plus mauvaise, le Cameroun l’occupe dans la finalisation des contrats avec l’Etat. Le processus peut selon le rapport, prendre deux années et demie pour 43 étapes différentes, au cours desquelles l’entrepreneur est susceptible de dépenser 43% de la valeur de l’objet du contrat (173ème). A première vue, le rapport Doing Business ne s’écartera pas trop des conclusions du dernier recensement général des entreprises opéré par l’institut national de la statistique (INS). Les deux sont cependant assez complémentaires, puisque Doing Business n’entre pas dans le détail des causes, il pose juste les grandes lignes de la réalité de l’environnement d’affaires dans les pays étudiés. Se prononçant sur les principaux obstacles à l’investissement que rencontrent les patrons camerounais, aux premiers rangs figuraient la fiscalité et les tracasseries administratives avec plus de 50% d’opinions. Le rapport Doing Business 2011 le confirme. Si ont doit payer 44 fois les impôts par an pour près d’un mois de procédure cela reste difficile pour les entreprises. D’un autre côté, s’il faut attendre 43 étapes et deux années et demie pour la signature d’un gros contrat avec l’Etat, on comprend en ce moment la place qu’occupe la corruption.


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Un déficit de plate forme d’informations à la base
Une chose reste constante cependant, l’un des principaux problèmes dont souffre l’environnement des affaires au Cameroun reste celui de l’information. En raison de la pression fiscale les, entreprises sont très peu enclines à communiquer. De leurs côtés, les administrations ne sont pas toujours claires sur les procédures, les délais, les pièces à fournir, et par ce fait les portes de la corruption sont ouvertes. Un entrepreneur qui veut rapidement voir son projet mis sur pied pourrait considérer le monnayage comme un élément de l’investissement. Le résultat est immédiat. Face à la difficulté de mettre en place des structures de production, plusieurs investisseurs camerounais s’implantent dans l’activité de commerce pur. Dans leur différentes sorties publics, les ministres Motaze et Essimi Menye en charge respectivement de l’économie et des finances, ont invité les camerounais à produire davantage, sans indiquer concrètement comment toutes les difficultés inhérentes à ces initiatives seraient résolues. Au niveau international, l’Afrique centrale est très mal classée, avec 5 pays en bas de tableau, dont le Tchad dernier. Une performance sous-régionale qui tranche avec la mouvance mondiale. Le rapport 2011 indique que depuis 2005, la réglementation des affaires est devenue plus efficace pour les entrepreneurs à travers le monde, avec environ 85 pour cents des économies du monde qui ont rendu plus facile le fonctionnement des entreprises. Le rapport Doing Business 2011 intitulé cette année « Faire la différence pour les entrepreneurs », est le huitième d’une série de rapports annuels publiés par la société financière internationale (SFI) et la Banque mondiale (BM).

Le secteur tertiaire, très important au Cameroun
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