Un décret présidentiel publié mercredi 02 septembre clarifie la répartition des sièges des conseillers régionaux au niveau des différents départements du Cameroun
La question préoccupait certains leaders politiques ces dernières semaines: quel serait le nombre de conseillers régionaux à fournir par chacun des 58 départements du Cameroun pour constituer les 90 conseillers régionaux prévus par région ?
Un décret présidentiel publié ce mercredi 02 septembre y apporte des clarifications, précisant les conseillers régionaux prévus dans chaque département. Les départements n’ont pas tous le même nombre de conseillers régionaux mais le total au niveau de chaque région donne 90 (pour un total national de 900) dont 70 délégués départementaux et 20 représentant le commandement territorial (chefferies traditionnelles).
La radio publique nationale a précisé en soirée ce mercredi que le quota par départements a été constitué en tenant compte de deux principaux éléments: le nombre d’arrondissements et le poids démographique (population) de chaque département. Le nombre de représentants du commandement territorial ayant été quant à lui constitué à partir du nombre de chefferies traditionnelles présentes dans chaque département.
Pour rappel, les délégués départementaux seront élus par un collège électoral composé de conseillers municipaux, tandis que les représentants du commandement traditionnel seront élus par un collège électoral composé des chefs traditionnels de 1er, 2e et 3e degrés autochtones, dont la désignation a été homologuée. Les chefs traditionnels justifiant de la qualité de conseiller municipal ne peuvent exprimer leur suffrage que dans un seul collège électoral.
La loi prévoit la convocation du collège électoral par le président de la République, 45 jours avant la date du scrutin.
Un autre texte signé par Paul Biya ce 02 septembre fixe les indemnités des membres du collège électoral participant à l’élection des conseillers régionaux.
Les élections régionales attendues cette année 2020 au Cameroun seront les premières du genre dans le pays. Elles sont censées parachever le processus de décentralisation.
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti politique d’opposition, menace d’empêcher la tenue de ces élections, si le gouvernement ne trouve pas de solution préalable à la crise sécuritaire dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.