Christophe Zoa remplace à ce poste Raphaël Marie Nzié qui occupait jusque là le poste
C’est visiblement dans la joie que les fidèles chrétiens, présents ont accueilli la nouvelle. A la lecture de l’acte papale désignant Christophe Zoa comme nouvel évêque du diocèse de Sangmélima (Région administrative du Sud Cameroun), des applaudissements nourri accompagnés de youyous résonne dans la chapelle du St Esprit de Mvolyé à Yaoundé. C’est qu’en réalité, Christophe Zoa ne leur est pas étranger.
Le nouvel évêque de Sangmélima a fait l’essentiel ses armes dans cette province ecclésiastique. De ses études primaires à l’école catholique de Mokolo (quartier de Yaoundé) à sa formation sacerdotale à l’université catholique d’Afrique centrale (Ucac), en passant par ses études secondaires au petit séminaire de Mvolyé, Christophe Zoa a parcouru la plupart des coins de l’archidiocèse de Yaoundé. Après avoir été ordonné prêtre pour le compte de cet archidiocèse en 1991 par Jean Zoa l’ancien archevêque de regrettée mémoire, il occupe plusieurs postes de vicaire et curé à divers endroits. Après un détour à l’institut catholique puis à l’Ucac de Yaoundé ou il obtient un doctorat en droit canonique, Christophe Zoa est nommé évêque auxiliaire de Yaoundé le 30 novembre 2006 avant d’être sacré le 3 février 2007. Et depuis ce 4 décembre 2008, le pape Benoît XVI l’a promu à la fonction d’évêque du diocèse de Sangmélima.
Victor Tonyé Bakot, l’archevêque de Yaoundé, s’est dit à la fois heureux et triste. Heureux de la promotion et de la « haute confiance » placée en Christophe Zoa par le Pape. Mais également dans l’amertume de perdre un collaborateur. Victor Tonye Bakot pense que Christophe Zoa était un collaborateur « qualifié, un pasteur talentueux qui jouait son rôle auprès de ses fidèles » et qui a « des qualités appréciées ». L’archevêque de Yaoundé s’est adressé à son collègue nouvellement nommé en lui disant « nous sommes fiers de vous. Sachez écoutez, les petits et les pauvres comme le grands ». Prenant la parole, en français puis en anglais, Christophe Zoa a remercié « les autorités religieuses et le gouvernement civile » qui ont donné leur accord pour sa désignation. Il a particulièrement tenu à témoigner sa gratitude à Jean Zoa, l’ancien archevêque, pour l’ « avoir initié à la charge pastorale ». La même reconnaissance s’adresse à un autre ancien évêque de Yaoundé, en la personne de André Wouking, lui aussi de regrettée mémoire, pour l’avoir autorisé à « approfondir ses études ».

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Des félicitations ont été adressées à l’évêque sortant de Sangmélima, Raphael Marie Nzié en reconnaissance du travail abattu. Raphael marie Nzié qui a démissionné conformément aux dispositions du droit canon pour avoir atteint la limite d’age (75 ans), continuera d’exercer jusqu’à la prise de fonction du nouvel évêque. Victor Tonye Bakot a tenu à rappeler que depuis l’arrivée du nonce apostolique, Antonio Eliseo Ariotti au Cameroun, 3 prêtres de l’archidiocèse ont déjà été promus évêques dans d’autres diocèses. Ainsi, Après Jean Mbarga promu évêque à Ebolowa, Joseph Befe Ateba récemment installé à la même fonction à Kribi, Christophe Zoa est le troisième prêtre ou évêque issu de la province ecclésiastique de Yaoundé, dont dépend d’ailleurs Sangmélima, à être propulsé à la tête d’un diocèse. Christophe Zoa s’est dit « prêt » à assumer cette mission qu’il « entend absolument réussir ».
