Près d’une dizaine de coups de feu « dissuasifs » en provenance de la Prison centrale de Kondengui ont été entendus dans la nuit de lundi 22 juillet. Ces tirs succèdent aux premiers survenus quelques heures plus tôt dans la même journée au sein de ce centre de détention.
Les tirs entendus dans la nuit sont survenus alors que ce centre de détention -en proie à un soulèvement des détenus- venait d’être quadrillé par un important dispositif sécuritaire.
Plus tôt dans la même journée, ce pénitencier qui est l’un des plus important du pays, a connu un soulèvement de détenus arrêtés dans le cadre de la crise anglophone. Remous auxquels se seraient mêlés des prisonniers du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) arrêtés dans le cadre des marches blanches. Ces derniers ont menacé au péril de leur vie de quitter cette institution carcérale.
Il a fallu la mobilisation d’un important dispositif sécuritaire pour ramener le calme dans la prison.
Déjà en sureffectif comme la plupart des prisons du Cameroun, la prison centrale de Kondengui a été conçue pour accueillir moins de 2000 détenus. Aujourd’hui, elle héberge plus de 5000 pensionnaires issus d’horizons divers. On y retrouve des délinquants primaires, des anciens ministres et hauts fonctionnaires arrêtés dans le cadre de l’opération épervier ainsi que des prisonniers dits « politiques » parmi lesquels Maurice Kamto, le dauphin du président Paul Biya à l’issue de l’élection présidentielle de octobre 2018.