Après le premier voyage de 2010, ils sont encore une cinquantaine à découvrir jusqu’au 03 janvier 2013, la terre de leurs ancêtres
1798 kilomètres. C’est le trajet que font les noirs américains d’origine camerounaise revenus pour une seconde fois connaître le pays de leurs aïeux. Les résultats des tests d’ADN confirment leur appartenance au Cameroun. Ils sont contents de l’apprendre et veulent plus souvent revenir passer des bons moments avec les populations locales. Ils expriment une très grande joie en parcourant les différentes régions du pays de leurs ancêtres. L’enthousiasme se dessine sur leur visage à chaque découverte. Dans les villes et villages, ils rencontrent des personnalités et des chefs traditionnels. Ils veulent tout savoir de la vie de leurs arrières-grands- parents. L’agenda du retour aux sources présente une série d’activités organisées en leur honneur. La délégation mixte composée d’enfants, de femmes et d’hommes a quitté les Etats-Unis d’Amérique le 19 décembre 2012, pour Douala, via Paris. Un accueil chaleureux leur a été réservé dans la cité économique camerounaise par Mofa (Motherland facilitations Africa), l’association porteuse du projet du retour des américains africains de la diaspora. Nathan Simb, le président de l’organisation et sa délégation se sont préparés en conséquence. Les invités de marques visitent plusieurs régions du Cameroun, à savoir : Littoral, Sud, Centre, Nord ouest etc. Moustapha Ali, le secrétaire général de Mofa, apprend que certains parmi leurs illustres conviés resteront étudier des projets ayant trait au développement de leur pays d’origine. Leur visite est également marquée par une série d’activités culturelles : méditations, causeries, débats, remises de dons et bien d’autres.
En 2010, ils étaient au nombre de 53 au total à avoir touché pour la première fois le sol de leurs aïeux. Les autochtones locaux leur avaient offerts un spectacle typiquement africain. Ils ont eu l’honneur pour la première fois de leur vie d’assister aux miracles des sorciers noirs. Une parcelle de terrain leur avait gracieusement été donnée dans la ville de Kribi. Les bénéficiaires du don ont sollicité revenir pour valoriser le site. Lors de la première visite initiée par Ark Jammers, ils avaient fait 3217 kilomètres de voyage, 17 réceptions et 33 cérémonies. Et ils en redemandaient encore. Ils étaient curieux de savoir comment leurs ancêtres ont été victimes de la Traite des noirs. A en croire Mofa, le site de Bimbia est un lieu important à valoriser. Il s’avère que c’est à cet endroit que l’essentiel du commerce des esclaves au Cameroun se matérialisait. «Quand ils reviennent, ils amènent certains membres de leurs familles. Nous gagneront à nous rapprocher de ceux qui sont partis», explique un membre de Mofa. La délégation de cette année ne regorge pas les mêmes personnes que la précédente équipe. On y retrouve : élèves, étudiants, enseignants, pasteurs, chercheurs et société civile. «Je voudrais que vous lisez cette visite comme une rencontre familiale. Soyez présents et écoutez-les», conseille sieur Simb.
