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Richard Bona: «pour vos fêtes nationales, don’t call me, je ne suis pas Camerounais»

Le célèbre bassiste soutient qu'il ne remettra plus les pieds au Cameroun tant qu'il lui sera demandé un visa d'entrée…

Le célèbre bassiste soutient qu’il ne remettra plus les pieds au Cameroun tant qu’il lui sera demandé un visa d’entrée

Richard Bona, bassiste dont la renommée est établie à travers les cinq continents, déclare qu’il ne mettra désormais plus les pieds au Cameroun, son pays natal, tant qu’on lui demandera un visa d’entrée. «Malgré mon attachement inébranlable de mon pays je dois prendre une décision qui n’engage que moi. « Je n’y mettrai plus mes pieds tant qu’on me demande un visa d’entrée ».à un moment, il faut être cohérent.en consultant les textes de mon pays je ne suis plus Camerounais.alors je resterai ainsi cohérent avec la loi.jusqu’à nouvel ordre. Richard Bona», a-t-il écrit sur sa page officielle Facebook, dans un post publié le 29 octobre dernier.

«Alors pour vos fêtes nationales etc… Ne vous essoufflez pas…Je ne suis pas Camerounais… Don’t call me. Je suis USA/Portugal et fier de l’être. Equal justice for all.. Rien d’autre…même pour les dirigeants», ajoute-il à la fin de ce post largement commenté. «Quel gâchis! Et pourtant Richard Bona est un ambassadeur à qui le Cameroun devrait déjà depuis longtemps délivrer un passeport diplomatique comme certains pays africains», s’indigne Sam Mbende, ancien président de la Cameroon Music Corporation, parmi de nombreux autres commentaires.

«J’ai voyagé l’an dernier sur un vol SN Brussels.En arrivant à Bruxelles, le passager assis a cote de moi : « Ministre en poste au Cameroun » sort son passeport français…Choqué??? Non pas du tout…Simplement, messieurs restez cohérent avec les textes de lois que vous votez… », mentionne Richard Bona au fil de la discussion sur sa page Facebook.

«Mon dernier post est: « sur un plan universel, l’égalité devant la loi est un principe selon lequel tout citoyen sans distinction doit se référer. Le pouvoir ne fera pas loi, la force ne fera pas la loi, si par un moyen ils adviennent à influencer la loi, c’est que cette loi n’existe pas »», relève le bassiste, par ailleurs professeur de musique à la New-York University, dans un message posté le 31 octobre sur le réseau social.

L’obtention et/ou la déchéance de la nationalité camerounaise est régie au plan juridique par la loi du 11 juin 1968 portant Code de la nationalité. «Perd la nationalité camerounaise: Le Camerounais majeur qui acquiert volontairement une nationalité étrangère», peut-on relever au premier alinéa de l’article 31 dudit Code. En vertu de cette loi, le Cameroun n’accepte pas la double nationalité. L’artiste Ndédi Eyango en a récemment fait les frais. Elu en novembre 2013 à la tête de la Société civile de l’art musical (Socam), le musicien avait vu son élection invalidée, un mois plus tard, par le ministre de la Culture, du fait d’une double nationalité avérée (détention d’un passeport américain).

Richard Bona
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