La Semry et le ministère du Commerce estiment que la quantité produite localement peut juguler l’offre provenant d’Asie dont raffolent les Camerounais.
Selon les chiffres officiels, le Cameroun importe chaque année 500.000 tonnes de riz, principalement en provenance de pays asiatiques. « Ce riz importé de l’extérieur, que ce soit du Vietnam, de la Chine, de l’Indonésie. n’est pas produit au cours de l’année de sa consommation. Par-là, je veux dire que c’est un vieux riz qui met du temps dans les bateaux avant d’être livré. Voilà pourquoi il est relativement moins cher », explique le secrétaire général du ministère du Commerce (Mincommerce), Haman Oumar, dans les colonnes du Quotidien de l’économie. Cet officiel affirme ainsi que le riz produit par la Société d’extension et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) est meilleur en termes de qualité et de prix : Le sac de riz de 50 Kg qui est produit à Maga dans l’Extrême Nord ou à Yagoua dans le Nord, coûte 18.000 Fcfa à Yaoundé et à Douala « alors que le même sac de 50 Kg de brisures importées coutera sensiblement entre 19.500 Fcfa et 20.000 Fcfa ».
Le gouvernement aurait commandé des usines modernes de conditionnement qui seront bientôt installées à Yagoua et à Maga. Pour arriver à produire les 500.000 tonnes de riz importées annuellement, le gouvernement estime que le rendement des surfaces cultivables est prometteur. A Yagoua et à Maga, chaque hectare produit quatre à sept tonnes. Le changement véritable devrait intervenir avec l’exploitation des 250 à 400 hectares cultivables à Ndop dans la région du Nord-Ouest, les terres de la plaine du Mbo par Santchou à l’Ouest, la plaine de Nanga-Eboko « où les Chinois sont en train d’expérimenter certaines variétés de riz », a indiqué Haman Oumar. Des campagnes de promotion de ventes du riz made in Cameroon sont actuellement organisées par le ministère du Commerce et la Semry.

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