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Sébastien Migné : «Quand deux légendes comme Song et Eto’o vous appellent…vous acceptez le challenge»

L’entraîneur adjoint de l’équipe du Cameroun a accordé une interview à RFI. Dans cet entretien, il parle de sa relation…

L’entraîneur adjoint de l’équipe du Cameroun a accordé une interview à RFI. Dans cet entretien, il parle de sa relation avec Rigobert Song et affiche ses ambitions avec les Lions indomptables.

Après avoir été sélectionneur du Kenya à la Can 2019, vous arrivez au Cameroun comme sélectionneur adjoint. Comment cela s’est-il fait ? Connaissiez-vous Rigobert Song bien avant ?

-Oui, on a eu l’occasion de jouer l’un contre l’autre notamment lors du CHAN puisque j’étais manager général des équipes nationales du Congo. Et on avait battu le Cameroun. Nous avons été jusqu’en quart de finale et puis, on a toujours gardé le contact. On a également le même agent. On s’était souvent dit que peut-être un jour, on sera amené à travailler ensemble et puis, les choses se sont accélérées ces dernières semaines.

C’est lui qui vous a contacté?

 -Oui, tout à fait. Je pense qu’il ne voulait pas rater son intronisation auprès des lions indomptables. Il a donc voulu s’entourer de quelqu’un d’expérience à qui, il pouvait avoir confiance avec une connaissance de l’Afrique.

Quand une légende africaine comme Rigobert Song vous appelle ou une autre légende à savoir le président Samuel Eto’o, vous ne pouvez que prendre en considération leur requête et puis finalement accepter de partir pour cette nouvelle aventure. Donc je suis content de découvrir un nouveau pays. Je l’ai connu au travers des histoires de Claude Leroy.

On va officier un peu avec un management à l’anglaise avec Rigobert comme manager général et un responsable de tout ce qui est animation autour de l’entraînement et du staff en l’occurrence ma personne.

 La grande majorité de camerounais est enthousiaste avec la nomination de Rigobert Song et la vôtre. Mais certains pointent du doigt un manque d’expérience, de mauvaises expériences. Comment accueillez-vous cela ?

 -Avec beaucoup de recul. J’ai pu m’en rendre compte au travers des quelques jours passés avec Rigobert. Je pense qu’il y a une grande attente. Mais ce que j’ai retenu ce sont les propos d’une dame qui a dit : «  nous avons l’homme du peuple et le peuple sera avec toi ». Toute l’ampleur de la tâche qui m’attend est d’arriver à épauler et d’amener si c’est possible un peu d’expertise.

La sélection du Cameroun a fini troisième de sa CAN. Un troisième pas toujours flamboyant dans le jeu. Avec vous, qu’est-ce qui va changer ?

-On va essayer de rester humble. On a déjà deux matchs importants contre l’Algérie, je pense que là, l’important est d’essayer d’aller au Qatar. Je pense que les gens seront tolérants sur la nature de la qualité de jeu. J’en suis persuadé, car si on joue bien et qu’on ne se qualifie pas, ce sera difficile pour nous.

Puis après viendra le temps d’essayer de mettre notre patte sur cette équipe et de définir un style. Il y a des qualités athlétiques indéniables donc il va falloir se reposer sur ces points forts. Mais pour l’instant, on va garder ça pour nous. 

Que dire de la tentative de faire revenir des joueurs et faire jouer Youssoufa Moukoko ?

 -Je vais laisser la primeur à Rigobert pour vous annoncer cela. Mais on est à l’affût de toutes les pépites camerounaises ou d’origine camerounaise. Ça va être à nous d’essayer de créer une dynamique que l’on pourrait retrouver sur le terrain.

Est-ce que ça pourrait ressembler à ce que vous avez essayé de faire avec le Kenya ?

-Au niveau de la dynamique collective, j’espère avoir un groupe heureux sur le terrain, collectivement parlant. Après, on va rester humble aussi. Le Cameroun a d’autres arguments, c’est une des cinq grosses nations africaines. Il faut qu’on joue sur ça et qu’on s’impose en cultivant aussi l’humilité parce que, au haut niveau, si on n’a pas ça, c’est mal barré.

Votre expérience va vous servir énormément…

 –Oui je l’espère. Je crois que ce sera ma huitième sélection donc je vais essayer de me servir de toutes les expériences passées pour me mettre du mieux que possible au service de Rigobert et du Cameroun.

Avec la pression pour le Cameroun face à l’Algérie, ça doit être une pression énorme ?

-C’est aussi très positif. Imaginez la chance il y a quelques jours, j’étais à la maison à tourner en rond,  essayant de voir sur quel nouveau projet je vais bosser et puis là, on vient de me donner un nouveau plan : deux matchs des barrages d’une Coupe du monde et ce sont des éléments où ne peut même pas hésiter.

C’est quoi votre programme aujourd’hui. Après avoir été nommé ?

-Connaître l’équipe, étudier nos adversaires et se concerter avec le Staff. Je pense qu’on va arriver dans la semaine à Yaoundé. Et ensuite, on sera 24H/24 focus sur les deux matchs qui arrivent et on aura le temps de se jeter sur le football local parce que je pense que le championnat va reprendre. Et essayer aussi de se projeter sur la prochaine CAN avec quatre matchs au mois de juin.

Quand on est le Cameroun, on peut estimer qu’on est au moins au même niveau que nos adversaires directs.

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