Leur rôle sera à côté de la prévention de veiller à l’application de la loi en matière de violation d’infraction au code de la route
300 agents du ministère des Transports au Cameroun ont été habilités en qualité d’officiers de police judiciaire (OPJ), «à compétence spéciale» avec pour objectifs renforcé les équipes chargées des contrôles sur les principaux axes routiers du pays. L’objectif affiché et annoncé de cette initiative est de réduire le niveau des accidents de la circulation survenant au Cameroun. Parlant de leurs compétences, ils devraient permettre d’une part de rendre plus efficace la réponse face aux automobilistes indélicats, mais aussi s’assurer du respect des règles par les équipes de contrôle déjà présentes sur le terrain. Un cadrage qui ne va pas sans causer de souci car les gendarmes sont déjà des Auxiliaires de police judiciaire et le caractère spécial des 300 recrus du ministère des transports n’est pas très bien comprises ou expliqué. D’un autre côté, le ministère des transports avançant la thèse de la réduction des accidents de la circulation, n’a pas été clair sur la durée de cette mission. On ne peut donc savoir si elle sera permanente, ou temporaire. De même on ignore si le nombre de personnes affectées à cette mission est appelé à augmenter tout autant que la manière dont sera définis leurs territoire de compétence dans le même temps la question de la primauté de compétence pose problème. Si ces agents rendent compte comme les gendarme à un procureur de la république, cela risque de provoquer plutôt un effet contrasté. La grande question enfin est celle du financement d’une telle initiative. Le gouvernement n’a pas expliqué clairement comment seront financé les missions et interventions de nouveaux agents et le niveau de durabilité de cette dépense
La question des accidents de la circulation préoccupe plus d’une personne au sein de l’administration publique camerounaise et même de l’opinion publique. A valeur constante et selon plusieurs rapports concordants, le nombre de personnes décédées des suites d’un accident de la circulation sur les cinq dernières années aura été de 1200 soit 4 personne par jours. A côté des personnes décédées et dont l’évaluation en terme de perte est inestimable, les accidents laissent aussi de nombreuses personnes handicapées être désormais incapable de produire à l’économie. Non évalué aussi le niveau de perte en dégâts matériels. En intensifiant la prévention routière par le renforcement des dispositifs de répression, le ministère des transports semble fermer les yeux sur la chaine de survenance des accidents de la circulation. Plusieurs véhicules roulant sur les routes camerounaises sont encore sujette à des visites techniques douteuses. Or ces visites techniques dépendent de ce département ministériel. De nombreuses agences de voyage opèrent sur le territoire sans aucune conformité à des standards, faisant concurrence à ceux qui font des efforts. Ces autorisations de transports publics sont aussi délivrées par le ministère des transports. Il y a enfin la qualité des routes et des tracés, qui ne respectent pas déjà les standards en matière de routes dédiées aux transports de masse. La nouvelle solution de sécurité routière risque d’être qualifiée par les experts de la gestion budgétaire de dépenses peu pertinente. Il aurait importé pour le gouvernement de faire d’abord le bilan des opérations actuellement en cours.
