Une loi pour la suppression du Sénat devrait être introduite en procédure d’urgence à l’Assemblée nationale sur la demande du Président Macky Sall
Près de près de huit milliards FCFA. C’est la somme qui devrait être transférée de la gestion du Senat sénégalais, pour être consacrée à la gestion des inondations que connaît le pays depuis le 25 août dernier. L’annonce d’une suppression de cette institution a été faite dans la soirée de mardi 28 août par le Chef de l’Etat sénégalais Macky Sall. Pour lui, l’urgence est de venir à bout des inondations, de trouver des solutions durables, parce que structurelles, afin que les populations ne vivent plus les drames de ces derniers jours. Il a ainsi instruit son gouvernement au travail, afin que ce dernier trouve au plus vite des sites adéquats qui devront accueillir les familles touchées par le sinistre. Une décision approuvée par les alliés du chef de l’Etat, dont l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck et plusieurs autres personnalités, mais qui n’est pas partagée par tous les acteurs de la scène politique sénégalaise. Par la voix de Moussa Diakhaté, conseiller en communication du Sénat, le bureau administratif de l’organe pense que d’autres solutions auraient pu être envisagées au lieu d’une suppression de cette administration et juge cette idée [i non pertinente]. Une indignation que comprend le Président Macky Sall: Je sais la peine des partisans du maintien du Sénat, mais lorsque la détresse des populations est aussi ample, il faut savoir opérer des ruptures a-t-il indiqué.
Le week-end dernier, 161 mm de pluies ont été enregistrés à Dakar, 135 mm à Touba et 144 mm dans la zone de Fatick (centre). Avec des prévisions de la météo nationale indiquant que les pluies allaient se poursuivre jusqu’à la mi-septembre et qui fait craindre le pire, la décision du Chef de l’Etat sénégalais a reçu l’approbation des populations. Il est vrai que cette annonce est surprise, car les élections sénatoriales sont prévues dans deux semaines, le 16 septembre 2012. Le Président sénégalais entend bien saisir l’ensemble des partenaires pour un soutien sans faille pour la réussite totale de ce projet phare. Un projet qui, il faut le noter, divisait depuis peu la classe parlementaire sénégalaise; la gestion de la chambre haute du parlement étant jugée par certains comme «coûteux et inutile».
