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« Seulement » 61 % des besoins en soins néonatals couverts au Cameroun

Selon un rapport de l'INS, le pays dispose de 27 établissements dédiés aux soins obstétricaux et néonatals d'urgence. Ce qui…

Selon un rapport de l’INS, le pays dispose de 27 établissements dédiés aux soins obstétricaux et néonatals d’urgence. Ce qui représente un ratio de 0,61 structures pour 500 000 habitants

L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier les résultats de son « rapport de l’évaluation rapide des besoins en soins obstétricaux et néonatals d’urgence au Cameroun ». Ladite évaluation menée du 07 au 25 décembre 2015, avait pour but avait de déterminer la capacité des formations sanitaires à fournir des Soins obstétricaux et néonatals d’urgence (Sonu) et de constituer une base de données des services disponibles.

Selon ce rapport, le Cameroun dispose de 27 établissements spécialisés dans ce domaine. Le ratio des formations sanitaires Sonuc (Soins obstétricaux et néonataux d’urgence complète) disponibles pour 500 000 habitants est de 0,61, ce qui indique que seulement 61 % des besoins en structures sont couverts au niveau national.

«La norme requise pour atteindre l’équité dans l’accès à ce service exige que 100% des régions doivent avoir au moins cinq structures sanitaires de ce type de soins par tranche de 500 000 habitants, indique l’INS. Seules l’Adamaoua, l’Est et le Nord-Ouest atteignent cette norme», indique le rapport.

Il revèle également l’inégalité dans la répartition géographique des structures cités sur l’ensemble du territoire. En effet, selon le même document, trois régions sur douze ont atteint le niveau minimum requis en ce qui concerne la disponibilité des Sonuc. Ce sont notamment, l’Adamaoua, l’Est, et le Nord-Ouest, tandis que les régions du Littoral (sans Douala) et du Sud n’en comptent aucune.

Dans l’ensemble, 24 959 sur 127 090 complications attendues ont été prises en charge dans les formations sanitaires Sonuc potentielles enquêtées. Ce qui représente, selon l’INS, un taux de satisfaction des besoins de l’ordre de 19,3%.

«On a enregistré 281 décès maternels pour 17 838 complications obstétricales directes, soit un taux de 1,4%. Ce taux est de 1,2% dans les Formations sanitaires Sonuc et 1,6% dans les Formations sanitaires non Sonuc», indique le rapport.

Les régions du Nord-ouest, du Sud-ouest ainsi que les villes de Douala et Yaoundé sont celles où est enregistré le nombre de décès néonatals précoces le plus élevé, avec des pourcentages respectifs de (17,0%), (13,7%), (17,2%) et (11,8%). Soit environ 60% des décès enregistrés dans les formations sanitaires.

L’évaluation de 2015 a été menée auprès de toutes les formations sanitaires jusqu’au premier niveau de référence (hôpitaux de district ou assimilés) dans les dix régions du pays. 70 agents enquêteurs ayant un diplôme en soins infirmiers, en santé publique ou toute autre formation en médecine ont été déployés sur le terrain pour la collecte des données. Laquelle s’est faite grâce à des interviews et de l’observation directe.

Au regard des résultats obtenus, l’institut national de la statique recommande aux autorités camerounaises de : «mettre à disposition des Formations sanitaires les ventouses et former le personnel à leur utilisation ; mettre à disposition des Formations santaires les masques et les ballons pour la réanimation du nouveau-né et former le personnel à leur utilisation ; recruter les sages-femmes et les déployer dans les structures en fonction des besoins et de redéployer et fidéliser le personnel qualifié en Sonu.»


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