Son avocat l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse organisée le samedi 05 octobre dernier à Yaoundé
L’affaire qui oppose Raymond Tchengang à la Société civil de l’art musical (Socam) est loin d’avoir trouvé le bout du tunnel. « C’est un véritable roman qui a un passé, un présent et un futur.» a fait savoir Me Frédéric Tongo Mbia, avocat de Raymond Tchengang, lors d’une conférence de presse organisée le samedi 05 octobre dernier au Cabaret Bois d’Ebène, à Yaoundé. Cette conférence de presse qui a regroupé les journalistes, animateurs, communicateurs et artistes avait pour thème principal «l’ uvre d’un homme au service de la culture». Un thème qui s’apparente au titre du livre d’un ouvrage commis par le journaliste écrivain, Sismondi Barlev Bidjocka: «Raymond Tchengang: Toute une vie au service de la culture». Ce dernier, modérateur de ladite conférence de presse, avait autour de lui, outres Frédéric Tongo Mbia, le politologue Joseph Owona Nguini Effa et Jean-Bruno Tagne, journaliste au quotidien Le Jour.
L’avocat de Raymond Tchengang, Me Fréderic Tongo Mbia qui a été le premier intervenant, indique que le « Président » revendique son poste d’Administrateur à la socam. L’affaire est même devant les tribunaux pour que Raymond Tchengang soit rétabli dans son droit. «Nous sommes au tribunal pour la réintégration de Raymond Tchengang au Conseil d’Administration de la Socam, et c’est après qu’on verra s’il faut qu’il revienne dans le monde du droit d »auteur », a déclaré Me Frédéric Tongo Mbia. Une déclaration faite après avoir sévèrement critiqué la gestion de la Socam qu’il à qualifié de «guêpier», et demandé au nom de son client, la mise sur pied d’une «administration provisoire». Une solution qui devrait selon lui, sortir la Socam du «chaos» dans lequel elle est plongée. En plus d’une demande d’un audit sur la gestion de cette société, Me Frédéric Tongo Mbia propose aussi que la loi soit respectée et indique que tous ceux qui ont géré la Socam de près ou de loin ont une responsabilité colossale dans les malheurs de cette société y compris les artistes eux-mêmes, les médias et le ministère des Arts et de la Culture.
Juste à la suite de Me Frédéric Tongo Mbia, Pr. Mathias Eric Owona Nguini, s’est exprimé sur le « contexte juridique et politique du droit d’auteur au Cameroun ». Pour l’enseignant de droit il est essentiel que «les artistes s’entendent pour régler leurs différences de sensibilité. Créer une seule société». Il a également fustigé le «compromis entre les artistes» avant d’appeler ces derniers de se respecter mutuellement. Car «c’est ça qui va donner la sérénité et mettre fin à la crise du droit d’auteur au Cameroun». Et Raymond Tchengang travaille sans relâche dans ce sens pour «que l’honneur de l’artiste soit établi». Elu membre du Conseil d’Administration de la Socam, c’est à travers une conférence de presse que Raymond Tchengang avait annoncé sa démission aux journalistes. Une démission décidée par les membres du conseil l’administration qui estimaient avoir constaté son absence répétée. Il en était rien pour son avocat qui estime que pour prononcer la démission d’un membre du conseil d’administration «il faut qu’il soit absent de plus de trois fois successives». Ce qui n’a pas été le cas pour Raymond Tchengang. Lors de cette conférence de presse qui intervient au moment ou le droit d’auteur est en quête de bien être, l’avocat a également présenté les nouvelles ambitions de son client dans le domaine du droit d’auteur au Cameroun.