La Société de développement du coton (SODECOTON) du Cameroun a enregistré un solde net d’exploitation de plus de 5,8 milliards FCFA pendant l’exercice 2014
La Société de développement du coton (SODECOTON) du Cameroun a enregistré un solde net d’exploitation, tenant compte des variations des stocks et de biens, de plus de 5,8 milliards FCFA pendant l’exercice 2014, selon une note publiée jeudi par son conseil d’administration.
Ce document, qui fait suite à une session ordinaire du conseil d’administration tenu fin décembre dernier à Yaoundé, la capitale du pays, note certes «une augmentation sans cesse croissante de la production cotonnière», mais s’empresse de relever des difficultés liées aux perturbations climatiques, à la vétusté des équipements et infrastructures.
Il énonce également des procédures de marchés peu adaptés pour les agro-industries telles que la SODECOTON ainsi que la tendance baissière des cours de l’«or blanc» sur le marché international.
En 2015, le budget d’investissement de l’entreprise a été fixé à 24,6 milliards FCFA, dont 21,7 milliards FCFA de report du budget 2014.
Voici quelques jours, la SODECOTON annoncé le début de consultations publiques en vue de l’introduction des graines de coton génétiquement modifié dans la région de l’Extrême-Nord, avec pour ambition affichée l’augmentation de la production en fibres et en graines.
Cette entreprise mène en effet, depuis 3 ans et avec la collaboration d’instituts de recherche, des expériences jugées concluantes en milieu confiné qu’elle compte répliquer en milieu ouvert, avec l’intention d’augmenter la production.
Les estimations de production de coton graine du Cameroun étaient de 260.000 pour la campagne 2014/2015, contre respectivement 249.000 un an auparavant.
Créée en 1974, le capital de la SODECOTON est détenu à 59% par l’Etat camerounais, 30% par la société française GEOCOTON et 11% par la Société mobilière d’investissement du Cameroun (SMIC).
L’entreprise, en dépit de la mise en uvre de stratégies de relance des filières dont elle a la charge, subit de plein fouet de lourds préjudices financiers liés à la vente massive et frauduleuse du coton au Nigeria voisin par des producteurs.