Le président a pris part à Bruxelles à une réunion spéciale sur la Centrafrique, tenue en marge du 4ème sommet Union Européenne-Afrique
En marge du 4ème sommet Union Européenne-Afrique le chef de l’Etat a participé à la réunion spéciale sur la crise centrafricaine. Durant les débats il a pris la parole pour aborder les questions de « paix et de sécurité ». La réunion spéciale sur la RCA a permis aux délégations présentes d’apporter leur soutien aux autorités de transition de la République Centrafricaine dans leurs efforts pour la paix, la sécurité et le dialogue. Dans son intervention, le Président Paul Biya a affirmé qu’il est urgent de «décider vite et bien». Mieux, «Nous devons agir», car « au regard de la violence qui persiste sur le terrain, il y a lieu d’en conclure que nos efforts pour sauver la RCA s’avèrent insuffisants ». Pour le Chef de l’Etat camerounais, «L’heure est à l’action», car «Mettre fin à la guerre en RCA est un impératif et catégorique. Il en va de la stabilité de tous les pays voisins, de toute la sous-région, de la paix en Afrique».
La RCA est confrontée à des défis complexes qui nécessitent une mobilisation forte de la communauté internationale. La crise dans ce pays a des conséquences dramatiques pour les populations civiles et son impact régional constitue une préoccupation majeure. Les pays voisins et au-delà sont durement touchés par l’afflux de réfugiés centrafricains.
Le Président Paul BIYA s’est félicité de la «suggestion récente du Conseil de Sécurité de l’ONU de transformer la MISCA en une opération de maintien de la paix de grande ampleur, avec plus d’effectifs et de moyens». Il a rappelé que le Cameroun réclame une telle transformation depuis janvier 2014.

S’exprimant une fois encore sur la situation en République Centrafricaine, dans sa deuxième intervention de la journée, lors du débat sur le thème de «la Paix et la Sécurité en Afrique», organisé pendant le 4ème Sommet UE-Afrique, le Président Paul Biya a déclaré que «la dégradation de la situation en RCA, et l’ampleur du désastre sécuritaire et humanitaire ont atteint le seuil critique. Elles appellent à la mise en place d’une force de maintien de la paix, sous l’égide des Nations Unies».
Parmi les causes des conflits dans le monde, le Chef de l’Etat camerounais a relevé que «l’extrême pauvreté sert de terreau à toutes sortes de mouvements extrémistes et constitue donc une menace à la paix». «Dès lors, a-t-il précisé, la lutte contre la pauvreté devient un élément fondamental dans la préservation de la sécurité et de la paix».

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Le Président Paul Biya soutient l’adoption «des programmes qui prévoient, de façon concrète, des actions solidaires et concertées pour faire reculer la pauvreté». De même qu’il plaide pour la lutte contre la prolifération et la circulation des armes légères et l’action des réseaux de blanchiment d’argent et le trafic de la drogue.
Le Chef de l’Etat pense que la stratégie régionale commune et les instruments juridiques adoptés lors du Sommet sur la Sûreté et la Sécurité maritimes dans le Golfe de Guinée, organisé à Yaoundé en juin 2013, méritent d’être soutenus par la Communauté internationale.

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