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Sopie Hilaire ou le rêve devenu réalité

Avec une jeunesse qui hésitait entre les métiers de la télévision et de l'enseignement, le Pdg de Sopieprod a su…

Avec une jeunesse qui hésitait entre les métiers de la télévision et de l’enseignement, le Pdg de Sopieprod a su faire les bons choix

Il y a quelques années, Sopie Mengaptche Gilbert Hilaire, travaillait pour son succès, mais n’avait pas imaginé l’ampleur qu’il a en ce moment. Il est aujourd’hui, l’une des figures de proue de la diaspora camerounaise en France. Très sollicité pour l’audiovisuel dans lequel il excelle depuis des lustres, Sopie Hilaire comme l’appellent affectueusement son entourage, croit dur comme fer que la réussite vient au bout de l’effort.

Sur les traces de papa
A en croire ce fils de Batoufam dans le département du Koung-khi, région de l’Ouest, sa détermination s’est véritablement déclenchée à la mort de son père en 1994. « Les choses se compliquent car ainé d’une famille de 5 enfants je dois soutenir mes petits frères » indique Sopie. Avant de poursuivre, « c’est alors que je décide d’arrêter la fac et l’enseignement pour me battre en commençant par faire les photos avec un vieux canon Ae1 laissé comme héritage par mon père ». Sans baisser les bras, soucieux de la famille laissée par son papa, Hilaire va viser plus haut. Après deux ans d’amateurisme,  » Je décide en 1996 de m’inscrire à Educatel International en France pour suivre les cours de réalisateur Tv ». Une ouverture qui fera de lui un professionnel aguerri et plus ambitieux. Deux ans plus tard, il obtient son diplôme et doit une fois de plus se lancer sur le marché de l’emploi, cette fois, avec des arguments plus solides. Immédiatement « je suis aussi recruté au Mmc ». Ce qui était à l’époque plus connu sous l’appellation Multimédia centre de Mvolié à Yaoundé. Une structure de production catholique spécialisée dans la réalisation des documentaires à caractère social. « J’assoie définitivement toute la pratique de mon métier « confie t-il. Malheureusement, son séjour ne sera pas de longue durée car, six mois après, il est sollicité par l’Union camerounaise des brasseries (Ubc) à Douala. Il aura pour mission, la réalisation d’une émission télé à caractère publicitaire dénommée « Nous nous king ». Ici aussi, l’aventure sera de très courte durée car, en 1999, le directeur général de la structure décide d’arrêter la production de cette émission. « En début 1999 je retourne à Yaoundé ou je continu à travailler en freelance », indique Sopie. Grace à ce métier de contact, « je suis connu et j’ai trop de contact pour plein de tournages de films et documentaires, voir des spots publicitaire » poursuit-il. Avant d’ajouter « jusqu’au jour ou le Pmuc à la recherche d’un profil comme le mien, fait ma rencontre et me demande un Cv ». Il rebondit de plus belle cette fois, avec un voyage à l’étranger qui lui permettra de toucher du regard, les champs hypiques hexagonaux. C’est d’ailleurs à la faveur de cette mission, qu’il rencontrera son épouse en 2000 et avec qui il partage une vie commune dès lors.

Nouveau destin
Deux évènements majeurs vont bouleverser la vie de Sopie parvenu à ce stade de son existence. Son dernier séjour en France et la rencontre avec la femme qui lui a donné 3 enfants dont un adoptif. De retour de la mission du Pmuc, il décide d’abandonner le Cameroun et d’aller à nouveau vers l’hexagone, cette fois pour s’installer et y chercher fortune. Il sera confronté à la régularisation de ses papiers. Mais en attendant, il ne croise pas les bras. Il ira de petit métier en petit métier. En mars 2002, sa situation est régularisée. Il continue à faire des petits jobs avec en tête, l’érection d’une entreprise personnelle. Monter une société de production audiovisuelle à la dimension de la Mmc, la première entreprise qui l’accueille à la fin de sa formation, telle est son rêve le plus fou. En 2004, il achète le premier appareil photo professionnel et en 2005, l’achat de la première caméra professionnelle de marque Pd170 en France. Avec le Camerounais Serges Alain Godong, ils créent Futurimages. Débute alors la carrière de ses v ux. « Dans la foulée mon professionnalisme et mon coup d’ il de reporter me permet de nouer rapidement de bon contact avec quelques personnes en la matière sur la place Parisienne comme Mosaïque Afro » confie le réalisateur. Commence de ce fait une succession de missions à l’extérieure de la France. Qui le conduiront tour à tour au Mali pour un publi-reportage qui sera diffusé sur M6. Quelque mois plus tard, une mission en Turquie avec Hervé Kouamo de Camfoot. Et en 2012, un déplacement pour le Gabon, etc. Quelques documentaires à leur actif : la fuite des cerveaux 26mn ; Château rouge 26mn ; Nomade en quête d’identité 26mn ; Noir Couleur invisible 52mn ; les restos camerounais en France etc. En plus des publi-reportages pour des sociétés et ambassade africaine basée en France. Tous ses documentaires ont été diffusés sur Stv, la chaîne camerounaise à l’époque de Mactar Sylla qui officiait comme Directeur Général. En 2008 belle rencontre avec un Congolais qui ayant vu l’un de ses reportages, souhaite qu’il l’accompagne dans tous ses reportages. En 2009 Godong décide de rentrer s’installer au Cameroun « c’est alors que je transforme Futurimages Paris en SOPIEPROD » précise Sopie. Sopieprod est une société de droit Français basée dans le département du Val d’Oise dont la mission est la prestation média. Outre les activités à caractère familial et évènementiel, « nous nous considérons au même titre que Capa et bien d’autres de part nos réalisations » conclut-il. Aujourd’hui, la société qui explore toute l’Europe, voudrait s’installer au Cameroun, notamment dans la ville de Douala où les parts de marchés sont grandes en matière de production audio-visuelle.

Aujourd’hui, il dit devoir son succès à Célestin Nyafa de la Crtv, Olivier Bile, homme politique et réalisateur « et un grand frère qui m’a beaucoup soutenu au Mmc avant de joindre la Crtv. A Alain Fongué et à Honoré Noumabeu grand-reporter qui vit en ce moment au Canada. Ils sont tous de grands nom de l’audiovisuel.

Sopie Hilaire, camerounais installé en France
journalducameroun.com)/n