Les combats ont commencé le lundi 28 février dans la région de Fangak
Environ 40 soldats de l’armée sudiste ont été tués lors de violents combats avec des rebelles dans le Sud-Soudan, ont annoncé des responsables le mercredi 2 mars. Ces combats ont commencé le lundi 28 février dans la région de Fangak, dans le nord de l’Etat de Jonglei. Ils ont opposé les forces de la région semi-autonome sudiste au groupe d’un chef sudiste local, le général George Athor, entré en rébellion après avoir perdu les élections pour le poste de gouverneur de Jonglei. Plus de 200 personnes avaient péri dans ces affrontements, dont une majorité de civils. Les deux parties s’étaient alors accusées mutuellement d’avoir déclenché les combats. Ces attaques surviennent deux mois après le référendum sur l’avenir du Sud-Soudan. Avec 98,83% des voix en faveur de la sécession, la région doit devenir un Etat indépendant, une fois qu’il aura été reconnu par la communauté internationale en juillet. « Nous, la direction du SPLM (Mouvement populaire de libération du Soudan), avons pris la décision d’appeler notre nouveau pays: Sud-Soudan, avait déclaré Pagan Amum, secrétaire général du mouvement.
Ce nom a été choisi « car les gens qui ont exercé leur droit à l’autodétermination étaient du Sud-Soudan, avait t-il dit à la presse à Juba, la capitale du Sud-Soudan. La décision doit encore être votée par le Parlement sudiste mais cela ne devrait être qu’une formalité vu la majorité écrasante du SPLM dans cette assemblée. « Nous demanderons au gouvernement du Sud-Soudan, au parlement et aux instances dirigeantes du SPLM de voter » pour ce nom, a-t-il ajouté. Les responsables nordistes et sudistes doivent d’ici là se mettre d’accord sur des dossiers sensibles, dont la délimitation des frontières, le partage des revenus du pétrole ou le statut de la région contestée d’Abyei. Les deux parties doivent aussi s’accorder sur le statut des centaines de milliers de sudistes vivant au Nord et des nordistes installés au Sud.
Les responsables sudistes reprochaient déjà à M. Athor d’être un supplétif du pouvoir central de Khartoum visant à déstabiliser le Sud-Soudan à l’approche du référendum. Ils l’accusent désormais d’avoir profité du cessez-le feu pour recruter de nouveaux hommes.