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« Survie Cameroun : seul un audit judiciaire mettra tout le monde d’accord »

"Chers donateurs de l’initiative Scsi. Celui qui vous parle a été  parrain de l’initiative Survie Cameroun. J’y ai apporté toute…

« Chers donateurs de l’initiative Scsi.

Celui qui vous parle a été  parrain de l’initiative Survie Cameroun. J’y ai apporté toute ma caution morale et ai promu cette collecte d’aide humanitaire, sans précédent au Cameroun. Sans qu’il soit besoin de  rentrer dans des développements  sur l’existence réelle ou non d’un bug informatique, mais vu le déchaînement de passions sur les réseaux sociaux, je voudrais appeler les uns et les autres, à plus de retenue pour éviter de casser la digue de la résistance camerounaise dont la conséquence serait de laisser passer l’alternance françafricaine dans notre pays.

En réalité, ce n’est qu’une question qui tourne autour d’un souci de  transparence dans la gestion des fonds  collectés  entre acteurs du projet.

Lorsque le président du MRC, le Professeur Maurice Kamto avait annoncé qu’il commettait un deuxième audit, vous vous souvenez que j’avais bien écrit que cette voie paraissait inopportune, l’expertise amiable, unilatérale ou officieuse, ne permettant plus, dans un contexte interne conflictuel de mettre tout le monde d’accord.

Car il faut bien le savoir, l’auditeur amiable,  c’est à dire choisi hors la justice, ne travaille que sur les documents que celui qui le constitue veut bien lui présenter. On peut même lui faire dire ce qu’on veut par la production des seuls documents qui nous arrangent et à dessein.

Cette affaire est simple, très simple. Tous ces débats sur l’ingénierie informatique sont périphériques. La plate-forme informatique sert simplement de passerelle. Les opérateurs financiers sont PayPal et Stripe. C’est chez eux qu’il faut aller vérifier.  Quand un donateur effectuait son paiement, ce sont les comptes PayPal et Stripe, masqués par la plate-forme, et ouverts par les teneurs et gestionnaires  qui recevaient  les transferts de  fonds.

Pour savoir combien d’argent  a été collecté, l’auditeur judiciaire, sous le contrôle d’un juge, pourra enjoindre directement PayPal, Stripe et  la banque domiciliaire de l’association MRC France,  de lui produire l’état de tous les transferts et mouvements d’entrée et sortie d’argent passés par ces comptes.

Ce qui est pratiquement impossible pour  un auditeur amiable qui n’ y a pas accès de lui-même, sans l’accord des gestionnaires des comptes PayPal, Stripe ou bancaires, surtout s’ils ne veulent pas de cette transparence.

En d’autres termes, si Monsieur Djoko Henri et son équipe, n’autorisent pas ces opérateurs de transferts, à rentrer dans les  comptes ouverts auprès de PayPal et Stripe, ou même leur donne des données erronées, l’auditeur amiable, ne peut y avoir accès,ou en contrôler l’exactitude, au nom du secret bancaire.

Seule la justice peut outrepasser le secret bancaire.

La vérification à ce niveau là, permettra aux donateurs d’avoir  avec exactitude le montants des sommes collectées par l’équipe de Monsieur Djoko Henri  et celles virées au président Ekoka pour mener les opérations sur le terrain. Car il faut préciser que c’est l’équipe Djoko Henri qui percevait l’argent collecté auprès des donateurs.

L’équipe du Président Penda Ekoka, ne collectait pas l’argent. Elle  le recevait des mains de l’équipe Djoko, dans un sous compte.  À cet effet, je continue à insister qu’il faut un audit judiciaire dans cette affaire. Il ne coûte pas cher, s’agissant d’un simple contrôle des états, des transactions et mouvements des comptes. En France, il est indépendant et neutre, car sous contrôle d’un juge. Tous ceux qui s’opposent à cet audit judiciaire ont des choses à cacher ou ont peur de la vérité. Mais pourquoi ? »

Christian Ntimbane Bomo

Ex-parrain de l’initiative Survie Cameroun.

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