Ce mercredi 22 août 2012, le Sycodew de l’inoxydable Alice Maguedjio va choisir ses nouveaux dirigeants
Relecture des textes fondamentaux
L’élection du nouveau bureau du Sycodew est donc le principal point inscrit à l’ordre du jour de ce congrès qui va se dérouler finalement au collège De La Salle, non plus à la salle des fêtes d’Akwa. « Dans un souci d’apaisement, de rassemblement et de conciliation, le bureau exécutif entré en fonction en 2009 pour une mandature 2009 – 2014 a décidé d’écourter son mandat et de se représenter devant les camarades électeurs pour solliciter à nouveau leurs suffrages », justifie la présidente sortante du Sycodew. « Cette démarche permettra non seulement de donner la possibilité à tous ceux qui aspirent aux responsabilités de se soumettre aux suffrages des camarades, mais aussi et sans doute aux nouveaux élus, investis d’une légitimité renouvelée, de donner une nouvelle impulsion à notre mouvement syndical », poursuit Alice Maguedjio. Au menu également des travaux de ce congrès, la relecture des textes fondamentaux. D’après le bureau actuel, ces textes vieux de 26 ans sont obsolescents et inaptes à régir les activités du syndicat, dans un contexte de profonde mutation de l’environnement des affaires. Il y a aussi la redéfinition des orientations stratégiques pour les cinq années à venir. Orientations stratégiques qui consisteront en la mise en place d’un syndicat mieux en même de répondre aux besoins d’organisation, d’encadrement et d’épanouissement des commerçants. A l’issue de l’assemblée générale élective du 22 août 2012 les commerçants espèrent avoir un syndicat plus fort, assis sur des textes fondamentaux actualisés et consensuels, plus en même de répondre aux défis de la modernité, mieux structuré, avec des organes de direction et des responsables syndicaux représentatifs, convaincus et dévoués à l’intérêt général, tourné vers la modernité, positionné comme force de proposition et d’action crédible. Le congrès de ce 22 août 2012 intervient 26 ans après la première qui consacrait le lancement du mouvement.
Déficit de la culture syndicale
Depuis lors, le Sycodew a évolué dans un contexte marqué entre autres par l’hostilité avérée de certains partenaires sociaux du secteur public notamment, le déficit de la culture syndicale chez la plupart des membres de la profession, la méconnaissance de l’esprit et de la lettre des textes fondamentaux et la collusion de certains leaders syndicaux avec les forces hostiles. Cette situation a pendant très longtemps confiné le Sycodew dans l’anonymat et dans une léthargie néfastes. Il faudra attendre 2009, avec l’avènement de l’équipe de direction actuelle pour voir le mouvement sortir de son long sommeil et s’affirmer véritablement par la conquête d’un espace de liberté et d’expression digne des commerçants en tant qu’un des leviers forts de production de la richesse nationale. En trois années de travail acharné, des conquêtes indéniables ont été obtenues dans le domaine de la défense des intérêts des commerçants, de la valorisation de l’image de la profession et de la reconnaissance de cette entité par les autres partenaires sociaux, au premier rang desquels les pouvoirs publics. Alice Maguedjio cite pêle-mêle la participation désormais effective des commerçants à la semaine du travailleur, organisée depuis quelques années dans la région du Littoral en prélude à la fête internationale du travail, La participation effective des commerçants aux défilés de la Fête internationale du travail, avec à chaque édition une présence remarquable, la remise des médailles d’honneur du travail à plus de cinq cent commerçants, la mise à disposition d’un organe d’information et de formation à travers le magazine Echos des Marchés. Ce regain de dynamisme n’a pas été sans conséquences sur la vie interne du syndicat. En effet, il y a eu un groupuscule de syndicalistes qui a contesté avec véhémence la présidence d’Alice Maguedjio, présentée comme étant une usurpatrice. Le congrès électif du 22 Août se tient conformément aux suggestions formulées par les autorités administratives du département qui ont entrepris une médiation afin de sauvegarder l’ordre et la tranquillité dans les marchés et dans le département du Wouri en général.
