SantéActualité, Santé




Tabagisme: L’OMS et une association locale plaident pour plus d’implication

L'institution des nations unies en charge des questions de santé et la Coalition Camerounaise Contre le Tabac ont invité tous…

L’institution des nations unies en charge des questions de santé et la Coalition Camerounaise Contre le Tabac ont invité tous les acteurs sociaux à lutter contre ce fléau

En association avec le bureau régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Coalition Camerounaise Contre le Tabac (C3T) a invité mercredi 09 janvier 2013, des représentants de l’administration publique pour un échange autour de la mise en uvre de la Convention Cadre de l’OMS pour la lutte Antitabac, et aussi sur la question des maladies non transmissibles issues de l’action de fumer. Les participants se sont accordées sur les objectifs d’ insérer la lutte antitabac dans le plan stratégique national de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles (MNT) et la Stratégie Sectorielle de Santé (SSS), de consolider le Plan Stratégique National de Prévention et de Contrôle des Maladies Chroniques Non Transmissibles, en tenant compte des remarques faites et des activités formulées par les participants et aussi d’engager un plaidoyer pour que chaque ministère inscrive la lutte contre les MNT et le tabagisme dans sa feuille de route. Les entreprises du secteur privé et la société civile ont aussi été invitées à s’inscrire définitivement dans le cadre de cette lutte contre le tabagisme et donc à mieux prévenir les pathologies non transmissibles. « De nombreuses personnes sont encore malades du simple fait de fumer ou de vivre à côté d’un fumeur. Ces maladies ont été énumérées. Nous pensons que faire pression et parvenir à l’interdiction progressive des cigarettes, sera un bon début pour prévenir la survenance de ces problèmes chez une bonne partie des personnes » a expliqué Madame Flore Ndembiyembe, coordinatrice du C3T. Pour L’OMS, l’objectif était tout autre. Bien que le Cameroun ait déjà ratifié la convention cadre contre le tabagisme, il ne l’a pas encore introduit dans son ordonnancement juridique interne via une habilitation parlementaire.

« C’est dommage parce que comme vous le savez, à l’OMS on a déclaré le tabac comme étant un poison légale, parce que non interdit de vente. Or il est aujourd’hui admis qu’il fait des ravages dans le monde et aussi au Cameroun, notamment sur une population de plus en plus jeune. C’est pourquoi nous pensons qu’une application complète de cette convention cadre contre le tabac peut être un début de solution contre le fléau, et aussi contre les maladies non transmissibles qui vont avec », a indiqué pour sa part Barbara Etoa, qui représentait l’OMS à la rencontre. Selon des indications du ministère de la santé, certains ministères n’ont pas attendu l’adoption complète de la convention pour mettre certaines de ses dispositions en uvre. « La mise en uvre de l’article 11 connaît un succès incontestable avec son obligation de marquage sanitaire des emballages des produits à base de tabac. L’article 13 de la convention lui connaît un succès mitigé, la Loi N°2006/018 régissant la publicité au Cameroun n’étant pas totalement appliquée par les entreprises de commercialisation des produits de tabac. Certaines dispositions comme l’article 14 connaît un début de mise en uvre avec la formation des formateurs au Sevrage tabagique, cette formation devra se poursuivre avec la création des unités d’addictologie dans les régions », a expliqué Pascal Magloire Awono du Ministère de la Santé Publique. La question semble pourtant diviser au sein même d’un gouvernement, qui doit choisir de faire l’impasse sur un produit qui donne de nombreux emplois, même précaires, ou de préserver les vies humaines et de renforcer le capital humain nécessaire pour un développement durable. Dans les échanges, une unanimité a été faite sur le besoin de communiquer plus. Une communication qui ne reposerait pas seulement sur des slogans, mais sur des discussions concrètes avec l’ensemble des acteurs, afin de parvenir à dissuader le désir de fumer chez les personnes. Une tâche bien difficile, que la Coalition C3T entend néanmoins surmonter. Selon des statistiques qu’il faudrait actualiser, 17,5% de personnes sont des fumeurs au Cameroun et 60% d’entre eux sont des jeunes. Un hypothèque sérieuse sur ce qu’on considère comme étant le fer de lance de la nation.

Rencontre entre l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la Coalition Camerounais Contre le Tabagisme le 09 janvier 2013 à Yaoundé
Journalducameroun.com)/n

Suivez l'information en direct sur notre chaîne