La Sodecoton fait les yeux doux aux transporteurs fuyant les exactions de Boko Haram

Le DG de la Société de développement du coton du Cameroun vient à nouveau d’annoncer une revalorisation du tarif de transport du coton graine de 7%

Le directeur général de la Société de développement du coton (SODECOTON) Cameroun, Abdou Namba, vient à nouveau d’annoncer une revalorisation du tarif de transport du coton graine de 7% au profit des transporteurs, de plus en plus réfractaires à assurer cette tâche non loin des zones d’opération de la secte islamiste nigériane Boko Haram.

Dans un communiqué passant quasiment en boucle sur les médias audiovisuels à capitaux publics depuis la semaine dernière, il est proposé aux éventuels souscripteurs d’obtenir jusqu’à 11.550 FCFA par tonne de coton graine transportée pour une distance inférieure à 85 kilomètres de l’usine d’égrainage, située dans le chef-lieu de la région du Nord, Garoua. Les transporteurs intéressés ont jusqu’au 12 mai 2015, informe le directeur général.

C’est la deuxième fois, depuis le 1er avril dernier, que l’entreprise lance ainsi cette sorte d’appel de détresse en direction des transporteurs privés qui, selon des sources concordantes, ne se bousculent pas en dépit de l’offre financière mirobolante.

Pour la saison en cours, la SODECOTON aura besoin d’au moins 50.000 tonnes de coton graine pour faire tourner son usine ; Toutefois, elle éprouve beaucoup de mal à mobiliser des transporteurs volontaires dans une zone frontalière avec le Nigeria et mitoyenne à la région de l’Extrême-Nord où Boko Haram, en dépit du renforcement de la surveillance par les armées camerounaise et tchadienne, continue de procéder à des assauts généralement sanglants.


Droits réservés)/n

Coton: Des perspectives de production de 260.000 tonnes pour la campagne 2014/2015

En plus de l’or blanc, le fleuron agro-industriel du septentrion table sur la production de 16.000 tonnes de soja

La Société de développement de Coton du Cameroun (Sodecoton) affiche des prévisions de production de coton graine de l’ordre de 260.000 tonnes pour la campagne 2014/2015, selon les indications du directeur général de cette entreprise, Abdou Namba, dans un dossier publié dans le quotidien gouvernemental ce 06 novembre. Le fleuron agro-industriel de la partie septentrionale du Cameroun envisage, dans le même sillage, la production de 16.000 tonnes de soja.

La campagne agricole écoulée (2013/2014) a permis quant à elle la collecte de 249.300 tonnes de coton graine et 16.900 tonnes de soja. En outre, l’infrastructure de la Sodecoton permet de produire annuellement: 40 à 125.000 tonnes de fibre, 16 à 18.000 tonnes d’huile de table ; 50 à 60.000 tonnes d’aliments d’élevage.

Pour le rendement qu’elle affiche, l’entreprise dit s’appuyer sur 1950 salariés permanents et 1850 saisonniers. Au titre des opérations qu’elle effectue auprès des producteurs du nord, la Sodecoton indique, en 2014, avoir déjà reversé plus de 65 milliards de F CFA à ces derniers. juillet 2014, l’entreprise a quintuplé son capital social, le faisant passer de 4,529 milliards de F CFA à 23,643 milliards de F CFA.


agricorner.com)/n

Le capital de la Sodecoton passe de 4 milliards à 23 milliards de F CFA

La société spécialisée dans la production et la commercialisation du coton camerounais a enregistré ce changement majeur lors de sa dernière assemblée générale

La Société de développement du coton du Cameroun (Sodecoton) a informé ce mardi, qu’elle a procédé à l’augmentation de son capital social. C’était à l’issue de la dernière assemblée générale de la société, tenue le 22 juillet 2014, sous la présidence de Jean Abate Edi’i, Président du conseil d’administration de cette entreprise et de Abdou Namba, directeur général.

Initialement de 4,529 milliards de F CFA, les actionnaires de la Sodecoton ont décidé d’augmenter le capital social à hauteur de 19,087 milliards de F CFA. Ce qui porte le capital social actuel de l’entreprise à 23,643 milliards de F CFA. Il est «réparti en 452.940 actions de 52.200 FCFA de valeur nominale chacune», précise la Sodecoton.

L’assemblée générale mixte des actionnaires tenue le 22 juillet dernier a également pris connaissance des résultats de l’exercice 2013, qui se traduisent par un bénéfice net de 3,583 milliards de F CFA. En ajoutant le report antérieur, de 5,9 milliards de F CFA, il convient d’enregistrer un montant de 8,432 milliards de F CFA, note Jean Abate Edi’i, PCA de la Sodecoton et par ailleurs gouverneur de la région du Nord.

La Sodecoton a réalisé un bénefice net de 3,583 milliards de F CFA en 2013
Droits réservés)/n

Pierre Barbier: «La maitrise de la langue française est primordiale pour les producteurs de coton au Nord Cameroun»

Le directeur de l’Alliance française de Garoua, parle de la formation engagée avec la Sodecoton auprès des populations dans le Septentrion

Qu’est ce qui a incité l’Alliance Française à initier ce projet ?
L’Alliance française de Garoua a initié ce projet à la demande du directeur général de la Sodecoton, Monsieur Abdou Namba. Depuis trois ans, l’Alliance organisait des cours d’alphabétisation, gratuits, dans ses locaux grâce à une subvention annuelle de la Sodecoton. Cette action était orientée en direction du grand public sous forme de cours du soir. Le ministère de la Jeunesse avait alors reconnu l’Alliance française de Garoua comme centre d’alphabétisation. Le DG de la Sodecoton a souhaité orienter cette action en direction des producteurs de coton qui ont besoin de ce type de formation, d’où les origines de ce projet. Il a été présenté un projet pilote porté par l’Alliance et construit avec la collaboration du service formation de la société cotonnière.

Quel est l’objectif poursuivi par l’Alliance Française à travers ce projet ?
Ce projet doit permettre aux producteurs de coton réunis en GIC par secteur d’améliorer leurs compétences linguistiques pour une meilleure maîtrise de la langue française au niveau de l’écrit et de la lecture en lien avec leurs besoins professionnels. En effet, entre la gestion des GIC et les relations avec la Sodecoton, cette maîtrise de la langue française est primordiale afin de permettre aux producteurs par exemple de rédiger des rapports ou de lire des fiches techniques. A travers ce projet, nous espérons donner aux producteurs de coton certains outils qui amélioreront leur travail quotidien, et pourquoi pas leurs rendements. Ce projet doit pouvoir aussi développer une dynamique dans les villages où vivent les producteurs. En effet, plus il y aura des personnes lettrées dans ces villages, plus ces derniers pourront développer des activités économiques et sociales importantes dans leur vie. Enfin, l’objet d’une Alliance française étant la promotion de la langue française, ce projet nous permet de toucher d’autres couches sociales vivant dans le monde rural.

Comment s’est concrétisé le partenariat avec la Sodecoton et qui supporte le coût financier du projet?
L’Alliance a la chance d’être un partenaire de la Sodecoton et de longue date. Nous travaillons avec elle du fait que c’est une entreprise citoyenne qui soutient des projets socioculturels tels que ceux mis en avant dans notre activité. De plus, nous travaillons aussi avec le personnel du siège à Garoua dans la formation professionnelle des employés. Pour ce projet pilote, nous avons une convention qui lie les deux structures le temps de la réalisation et de l’évaluation en 2014.Nous travaillons aussi en partenariat avec la délégation régionale de l’Education de Base. En effet, les cours sont assurés par des enseignants formés à l’Enieg et titulaires du ministère de l’Education de Base. De plus, les cours sont dispensés dans les écoles de ce même ministère, hors temps scolaire. Le coût financier du projet est pour l’instant supporté par la Sodecoton puisque c’est avec elle que nous avons signé la convention. En interne, la société cotonnière s’entendra sûrement avec la Cnpc (Confédération nationale des producteurs de coton).

En matière d’alphabétisation, quels sont les autres fronts sur lesquels l’Alliance française est présente ?
Le c ur de métier de l’Alliance est la promotion de la langue française. Pour cela, plusieurs biais sont utilisés et en particulier les cours de français (y compris l’alphabétisation) en direction des particuliers ou des entreprises et quelque soit le niveau des apprenants. Nous proposons ainsi des cours de FLE/FLS (Français Langue Etrangère / Français Langue Seconde). Nous proposons aussi des cours de préparation aux diplômes de langue française (DELF/DALF). Enfin nous proposons des cours de FOS (Français sur Objectifs Spécifiques) en direction d’employés d’entreprise en fonction de leurs besoins.

Pierre Barbier, le directeur de l’Alliance française de Garoua
Journalducameroun.com)/n