Selon le consul du Mali à Yaoundé, 70 ressortissants maliens arrêtés le 20 août dernier et conduits au GMI de la ville pour manque de pièces valables ont été libérés par les autorités camerounaises
Le 20 août dernier, à la suite d’une rafle organisée par les forces de l’ordre camerounaise, environ 70 ressortissants maliens avaient été arrêtés et conduits au GMI de Yaoundé.
Selon le consul du Mali à Yaoundé, Dr Moussa Balla Diakité, «nos compatriotes ont été libérés le mercredi 02 septembre grâce aux efforts conjugués des autorités maliennes et du consul». Aux dires du consul, ces Maliens sans papier ont été arrêtés pour deux causes essentielles. La première tient au fait que Yaoundé a voulu changer la convention qui liait le Mali au Cameroun ( qui exemptait les Maliens de la carte de séjour au Cameroun) en matière de circulation des personnes, et la deuxième est liée à un contrôle strict à cause de l’existence du Boko Haram dans le pays.
Dans un communiqué de presse, le ministre des Maliens de l’extérieur, Abdramane Sylla, qui se réjouit de la libération de 78 de ses compatriotes, se dit par contre préoccupé par des conditions posées par les autorités camerounaises, notamment l’interdiction d’entrée dans leur pays aux commerçants pour des affaires et aux personnes résidant au Cameroun, qui étaient venus au Mali pour des visites familiales.
En tout état de cause, indique le communiqué, des missions du ministère des Maliens de l’extérieur et de celui des Affaires étrangères et de la Coopération internationale sont attendues au Cameroun lundi pour mieux s’imprégner des difficultés rencontrées par les Maliens et en discuter avec les autorités locales, afin de trouver une issue heureuse.
Le ministre des Maliens de l’extérieur tient par ailleurs à saluer les actions entreprises par le Consulat général du Mali à Douala face à cette situation et rappelle que les autorités camerounaises ont décidé de suspendre la Convention de circulation entre les deux pays, en appelant les Maliens à plus de vigilance.
Depuis 2014, le processus de ladite Convention est en cours, précise-t-on.

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