Cameroun-mauvaise qualité du réseau : l’ART menace MTN, Orange, Nexttel et Camtel

Le 1er novembre 2022, le régulateur du secteur des Télécommunications a servi des mises en demeure à ces opérateurs de la téléphonie, suscités.

Philémon Zo’o Zame, directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications a signé des mises en demeures adressées à MTN, Orange et Viettel (maison mère de Nexttel).

Le régulateur du secteur leurs reproche « d’importants manquements imputables » en ce qui concerne notamment la qualité de service, la couverture et la performance des réseaux d’accès, les offres tarifaires et l’utilisation des fréquences radioélectriques.

Il faut noter que, depuis plusieurs semaines les abonnés aux services de communication électronique offerte par ces entreprises se plaignent de plus en plus de la qualité de services offerts. Plusieurs fois, les opérateurs ont eux-mêmes envoyés les messages d’excuses aux abonnés site aux perturbations observées dans leurs services.

A cet effet, ces mises en demeure leur ont-elles été adressées dans « l’optique de remédier immédiatement à cette situation préjudiciable aux consommateurs des produits et services de communications électroniques ».

L’ART indique qu’elle entend veiller à ce que la « fourniture optimale » des services de communications électroniques soit rétablie par lesdits opérateurs « dans les meilleurs délais ». Faute de quoi, ces derniers s’exposent aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur.

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Ce n’est pas la première fois que l’ART bradit la menace face aux opérateurs de son secteur. Entre autres, 2021, 114 exploitants et fournisseurs des communications électroniques ont été menacés de sanctions par l’Agence de régulation des télécommunications (ART) au Cameroun, selon un communiqué publié ce 13 septembre, signé du directeur général (DG) de l’Agence, Philémon Zo’o Zame. Il leur était reproché de n’avoir « pas encore transmis leurs rapports annuels d’activités de l’exercice 2020 ainsi que des exercices antérieurs ».

L’Agence de régulation des télécommunications du Cameroun (ART) a notifié, fin août 2017, des sanctions aux opérateurs de téléphonie mobile MTN, Orange et Nexttel, ainsi qu’à l’entreprise publique Camtel, pour manquements aux obligations liées à l’identification des abonnés et à l’usage des fréquences radioélectriques.

Cameroun : UBA lance son service mobile money

Appelé « M2U Money », ce service de la banque nigériane intervient dans un contexte d’intense concurrence.

Après l’échec du partenariat avec Nexttel pour le lancement d’un service Mobile money sur le marché camerounais, Uba Cameroun annonce le lancement de « M2U Money ».

En effet, le partenariat entre UBA et Nexttel pour le lancement de ce service baptisé « Nexttel Possa » (le porte-monnaie de Nexttel dans une langue locale) avait été autorisé le 12 mars 2018 par l’institut d’émission des six États de la Cemac. La Beac donnait alors à Nexttel et UBA six mois au plus, pour lancer le nouveau service Mobile Money.

Mais en 2021, l’autorisation de la Beac a été révoquée en raison « du non lancement des activités ».

UBA Cameroun rebondit donc avec M2U Money. Selon la banque avec ce nouveau service, les utilisateurs peuvent envoyer et recevoir de l’argent directement dans leurs comptes, étant affilié à n’importe quelle banque au Cameroun. L’initiative permettra à toute personne, titulaire ou non d’un compte bancaire, vivant en zone rurale ou en zone urbaine d’effectuer différents types de transactions financières à l’aide d’un téléphone mobile. Il s’agit du transfert d’argent ; les paiements marchants ; les paiements des factures ; l’épargne et la réception des fonds de l’international.

 « Les transactions entre M2U Money et son compte bancaire sont gratuites et avec son compte M2U Money on peut envoyer de l’argent à plusieurs autres contacts Orange, MTN ou Nexttel ».

« En termes de coût, envoyer et retirer de l’argent par M2U Money n’entraîne que la taxe de 0,2% sur les transferts d’argent imposée par l’État camerounais. Ainsi les dépôts, transferts, retraits et paiements par M2U Money reviennent à 0% de frais supplémentaires. M2U Money fournit aussi un espace de e-commerce, où offreurs et demandeurs de biens et services se rencontrent, convivialement, dans un univers virtuel entièrement sécurisé ».

En rappel, dans le secteur du Mobile Money, Orange revendique 70% des parts de marché dans ce segment. En 2021, elle a comptabilisé des transactions cumulées mensuelles d’un montant de 800 milliards de FCFA, soit 9 600 milliards de FCFA par an. En d’autres termes, les autres acteurs du marché, dont MTN Mobile Money, ne contrôleraient que 30% des transactions.

Téléphonie mobile au Cameroun: l’identification prend fin le 30 juin!

Dans 48h, les abonnés dont les données seront absentes dans les fichiers des différents opérateurs de téléphonie mobile ne pourront pas émettre ou recevoir des appels

Dans les agences et autres sites d’identification, les usagers se bousculent. Dès les premières heures de la matinée ce mercredi 29 juin à Yaoundé, la capitale camerounaise, les abonnés retardataires ont pris d’assaut les différents points d’identification des trois opérateurs de la téléphonie mobile de la place. Chaque usager s’efforce à être en règle avant la date butoir fixée au 30 juin 2016, selon les nouvelles directives du Premier ministre, chef du gouvernement, Philémon Yang.

Il s’agit pour l’Etat du Cameroun de mieux assurer la sécurité de ses citoyens et leurs biens dans un contexte marqué par le terrorisme. C’est pourquoi la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), lors de sa visite à Douala, à réitérer l’objectif de cette nouvelle campagne conformément au décret n°2015/3759 du 03 septembre 2015 signé par le Premier ministre et fixant les modalités d’identification des abonnés et des équipements terminaux des réseaux de communications électroniques.

Minette Libom li Likeng a martelé que « Le gouvernement est déterminé à disposer définitivement d’une base de données fiable » afin de relever notamment le défi sécuritaire auquel le Cameroun doit faire face. La méthode d’identification digitale est mise à contribution, ce qui permet d’avoir une marge d’erreur plus réduite. Déjà, plus de 500 000 numéros ont été suspendus à cause de l’identité non conforme.

Les abonnés qui se sont identifiés avec un récépissé de la carte nationale d’identité seront mis sur une liste spéciale au même titre que les réfugiés et devront fournir d’autres documents complémentaires, tels le permis de conduire, l’acte de naissance, les carte de séjour ou de résidence. Il n’est pas exclu que le gouvernement prenne des mesures coercitives à l’issue du dépouillement des données centralisées.


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Téléphonie mobile: le gouvernement interdit la vente ambulante des puces

L’interdiction est précisée dans un décret signé du Premier ministre datant du 03 septembre 2015. Selon ce texte, les abonnés retardataires ont jusqu’au 03 novembre pour se faire identifier

On en parlait déjà au mois d’août dernier, lorsque les entreprises de téléphonie mobile au Cameroun (Orange, MTN, Camtel, Nexttel) lançaient une nouvelle opération d’identification de leurs abonnés. «L’opération rentre dans le cadre des mesures prises par les pouvoirs publics, en vue d’assurer la sécurité des personnes et des biens au Cameroun», expliquait alors le ministère des Postes et Télécommunication dans un communiqué.

Aucune date limite officielle pour cette identification n’avait été donnée jusqu’à la publication du décret signé du Premier ministre le 03 septembre 2015. Ledit décret donne 60 jours, c’est-à-dire deux mois à partir de sa date de signature, aux retardataires, pour se faire identifier. Passée la date limite, soit le 03 novembre 2015, «les abonnés qui n’ont pas eu à se faire identifier correctement verront leurs puces désactivées. Autrement dit, ils ne seront plus accessibles dans le réseau. La réactivité ne sera possible que s’ils se rapprochent de l’opérateur de téléphonie chez qui ils sont clients», prévient le sous-directeur des systèmes d’information à l’Agence de régulation des télécommunications (ART), Thomas Marcellin Manyanye, dans une interview publiée par le quotidien national ce mardi.

Selon Thomas Marcellin Manyanye, la particularité du nouveau texte du Premier ministre, qui abroge les dispositions de l’ancien décret datant de 2012, porte sur la commercialisation des puces électroniques. «La vente ambulante des puces est désormais interdite», rapporte le texte. A l’avenir, «les opérateurs devront mettre sur pied des points de vente qui pourront être considérés comme leurs partenaires commerciaux qui doivent être connus», précise Thomas Marcellin Manyanye.

Le volet activation des puces est aussi mis en exergue dans le décret. «Désormais, on ne parle plus de puce, mais de module d’identité d’abonnés car hormis la puce, il y a plusieurs éléments qui y sont inclus», explique le sous-directeur des systèmes d’information à l’ART.

Autre fait, la nouvelle réglementation prévoit désormais «trois puces par opérateurs». Autrement dit, chaque abonné peut avoir trois puces au plus par opérateur. En considérant qu’au Cameroun il y a quatre opérateurs de téléphonie, ça fait douze puces au maximum pour un abonné.

D’un autre côté, la loi relative à la lutte contre la cybercriminalité a prévu des dispositions et des sanctions à l’encontre des opérateurs frauduleux qui «savent désormais à quoi s’en tenir».


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