TEF Forum 2019: L’autonomisation des jeunes africains au cœur la 5ème édition

Les Présidents africains et les leaders de la planète se sont attaqués à la création d’emplois et à l’autonomisation des jeunes lors du Forum d’Entreprenariat de la Fondation Tony Elumelu 2019 qui s’est tenu du 26 au 27 juillet à Abuja.

Lors de la cinquième édition du Forum d’Entreprenariat de la Fondation Tony Elumelu (TEF) qui vient de s’achever, cinq Présidents africains et des milliers de jeunes entrepreneurs africains ont convergé vers le rassemblement le plus influent de l’écosystème de l’entreprenariat africain. La création d’emplois et l’autonomisation des jeunes ont été les principaux thèmes abordés lors du forum.

La Fondation Tony Elumelu, qui a été à l’avant-garde du plaidoyer en faveur de l’entreprenariat comme catalyseur de la transformation économique de l’Afrique, a, les 26 et 27 juillet, organisé le forum de deux jours à l’hôtel Transcorp Hilton à Abuja, siège du gouvernement du Nigeria. L’événement a réuni plus de 5 000 participants de 54 pays africains, dont des représentants des 7 521 bénéficiaires du Programme d’Entreprenariat de la Fondation Tony Elumelu.

Plus de 60 intervenants mondiaux des secteurs public et privé de 3 continents ont participé à des master classes, des séances plénières et des débats interactifs axés sur la génération d’idées et la définition de mesures concrètes que l’Afrique doit mettre en œuvre pour autonomiser sa jeunesse et accélérer son développement. Les invités ont échangé directement avec de jeunes entrepreneurs venant des 20 pays africains où UBA est présente, qui ont présenté leurs produits et solutions innovants sur à UBA Marketplace, animé par la banque africaine de référence mondiale, United Bank for Africa (UBA).

Animé par le journaliste américain et animateur de l’émission de CNN, Fareed Zakaria GPS, le débat présidentiel, qui a constitué le point marquant de cet événement de deux jours, visait à tracer la voie à suivre pour éradiquer la pauvreté en Afrique par la création d’emplois. On a compté parmi les leaders du secteur public, S.E. Paul Kagamé, Président de la République du Rwanda ; S.E. Macky Sall, Président de la République du Sénégal ; S.E. Félix Tshisekedi, Président de la République Démocratique du Congo (RDC); S.E. (Prof.) Yemi Osinbajo (SAN), Vice-président de la République Fédérale du Nigéria; et Honorable (Dr.) Ruhakana Rugunda, Premier Ministre de la République d’Ouganda, représentant le Président de la République d’Ouganda, S.E. Yoweri Museveni.

Les soins de santé ont occupé une place prépondérante dans les discussions lorsque les dirigeants des secteurs de la santé – public et privé – ont abordé ce thème lors de la séance plénière intitulée “Le rôle des soins de santé dans la transformation économique”. Dr. Awele Elumelu, administratrice de la Fondation Tony Elumelu et PDG d’Avon Medical Practice; S.E. (Mme) Aisha Buhari, Première Dame de la République Fédérale du Nigéria, S.E. (Mme) Djena Kaba Condé, Première Dame de Guinée; S.E. (Mme.) Keïta Aminata Maiga, Première Dame du Mali; Gilles Carbonnier, Vice-président du Comité International de la Croix-Rouge (CICR); Oulimata Sarr, Directrice Régionale par intérim d’ONU Femmes pour l’Afrique centrale et occidentale; et Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation Mondiale de la santé.

Lors du Forum, Tony O. Elumelu (CON), Promoteur de la Fondation Tony Elumelu, a réitéré l’urgence de créer des emplois sur le continent afin de catalyser le développement de l’Afrique.

Il a déclaré: « L’extrémisme est un produit de la pauvreté et du chômage. La pauvreté, où qu’elle se trouve, est une menace pour tous et partout, » a-t-il déclaré. « Si nos dirigeants comprennent la raison et la raison d’être de la réussite de nos jeunes, ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour les soutenir. »

M. Elumelu a également réitéré le rôle de la technologie en tant qu’instrument clé dans l’accélération du développement en citant TEFConnect, la plateforme de réseautage numérique pour les entrepreneurs africains lancée par la Fondation Tony Elumelu en 2018. Avec plus de 500 000 utilisateurs enregistrés, le hub fournit une plate-orme aux entrepreneurs pour nouer des partenariats d’affaires quel que soit leur situation géographique.

Prononçant le discours liminaire, le Vice-Président du Nigéria, H.E. Yemi Osinbajo (Prof.) a commenté l’impact de la Fondation Tony Elumelu: « En suscitant cette intervention, Tony Elumelu nous a obligés à nous concentrer sur ce qui compte vraiment, notre jeunesse et leurs rêves. Le message adressé aux géants des affaires émergents d’Afrique est clair: comment et comment pouvez-vous contribuer, comme Tony Elumelu, à autonomiser la prochaine génération, la aidant à réaliser ses propres rêves? »

Le forum s’est achevé par une visite de UBA Marketplace, où des entrepreneurs de tout le continent ont exposé leurs produits. Un concours de pitch a vu le vainqueur remporter une subvention de 5 000 dollars offerte par United Bank for Africa (UBA).

Le Cameroun était représenté par Bruno Zuo, le développeur d’un système de localisation qui n’exige pas d’accès à une connexion internet.

Plus de 60 entrepreneurs et superviseurs camerounais ont pris part au forum. Depuis sa création, le programme d’entreprenariat de la TEF a formé plus de 200 entrepreneurs camerounais.

 

 

Le Nigeria respectera le verdict sur la démarcation de sa frontière avec le Cameroun

Le président Buhari l’a déclaré lundi à Abuja, en recevant une Mission des Nations unies dirigée par un Représentant spécial du secrétaire général

Le gouvernement nigérian respectera la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur la frontière entre le Nigeria et le Cameroun, a déclaré lundi, 01 août 2016, le président Muhammadu Buhari.

M. Buhari a donné cette assurance lundi à Abuja, capitale du Nigeria, en recevant une Mission des Nations unies dirigée par un Représentant spécial du secrétaire général, Mohammed Ibn Chambers.

Le dirigeant nigérian a assuré que le Nigeria ne ferait rien pour entraver le travail des différentes commissions de l’ONU à la frontière.

« Ayant accepté le jugement de la CIJ, nous sommes prêts à assurer les conditions de sécurité et de logistique de la Commission mixte Cameroun-Nigeria (CNMC) pour procéder à la démarcation des frontières », a déclaré le président.

Le président a demandé que tous les comités soient autorisés à exercer leurs fonctions conformément à la décision de la CIJ.

Plus tôt, Ibn Chambers, qui est aussi le président du CNMC, avait informé Buhari que sur les 2.100 kilomètres séparant le Nigeria et le Cameroun, 2.001 ont été marqués.

Il a déclaré que les kilomètres restants seraient achevés au premier trimestre de l’année prochaine en raison du retour du calme dans les zones frontalières, où se réfugiaient auparavant des militants de Boko Haram.


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Le Nigéria accueille un sommet international sur la sécurité samedi

Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, sera hôte, samedi à Abuja, d’un sommet international sur la sécurité. Les chefs d’Etat français, camerounais, tchadien, béninois et nigérien attendus

Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, sera hôte, samedi dans la capitale du †Nigeria, Abuja, d’un sommet international sur la sécurité.
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Le sommet, qui doit accueillir des représentants des États-unis, de la Grande-Bretagne, d’Europe et des pays †africains, est dans la poursuite des efforts en cours du gouvernement nigérian pour améliorer la sécurité des †vies, des propriétés et des investissements au Nigeria et dans les pays voisins.
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Un communiqué publié par la Présidence nigériane a déclaré mardi que les participants au sommet incluront †également le Président François Hollande de la France.
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Le Président Hollande a accueilli le premier sommet sur la sécurité régionale de l’Afrique subsaharienne à †Paris le 17 mai 2014, rappelle-t-on.

Selon le communiqué, signé par le porte-parole présidentiel nigérian, M. Femi Adesina, « Le Président Buhari †et le président français, qui doit arriver à Abuja vendredi, seront rejoints au sommet par les présidents du †Cameroun, de la République du Niger, du Tchad et de la République du Bénin. »

†« Les Etats-unis, la Grande-Bretagne, la Guinée équatoriale, l’Union européenne, la Cedeao, la Communauté †économique des États d’Afrique centrale et la Commission du Golfe de Guinée seront également †représentés lors du sommet qui aura la conclusion réussie des opérations militaires en cours contre Boko †Haram au sommet de son ordre du jour », a précisé le communiqué.
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La résolution rapide des crises humanitaires causées par les atrocités barbares du groupe terroriste figurera †également en bonne place sur l’ordre du jour du sommet, a indiqué le communiqué.
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M. Adesina a également déclaré que les nouveaux accords sur la poursuite de la coopération militaire et †culturelle entre le Nigeria et la France seront conclus et signés après des entretiens entre les deux présidents †et leurs officiels.

Muhammadu Buhari, président de la République fédérale du Nigéria
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Le Cameroun prévoit le rapatriement des réfugiés nigérians

Les autorités camerounaises et nigérianes ont convenu de la tenue à Abuja, au plus tard en juin 2016, d’une réunion avec le HCR, en vue du retour des réfugiés nigérians exilés au Cameroun

Le Cameroun et le Nigéria se sont mis d’accord pour la tenue, au plus tard en juin 2016, d’une réunion à Abuja avec le HCR pour examiner les modalités de rapatriement des réfugiés nigérians exilés au Cameroun et des déplacés, a-t-on appris ce mercredi, 04 mai 2016, à l’issue de la visite d’Etat de 48 heures, effectuée par Paul Biya, dans le pays que dirige son homologue Muhammadu Buhari.

L’annonce a été faite dans le communiqué conjoint publié par les deux parties ce jour, en présence des chefs d’Etat et des délégations des deux pays, par le ministre camerounais des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella (pour la version française), et le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama (pour la version anglaise).

Le seul camp de Minawao, dans l’Extrême-Nord Cameroun, accueille déjà près de 60 000 réfugiés nigérians ayant fui les exactions de la secte Boko Haram. On recense officiellement dans le même sillage environ 170 000 déplacés camerounais qui ont dû abandonner leurs terres pour trouver l’abri dans des régions plus sécurisées de l’Extrême-Nord. A l’intérieur du Nigéria, l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA), avait enregistré au mois d’avril 2016 près de deux millions de déplacés du fait de l’insurrection de Boko Haram dans le Nord-Est du pays.

Ces populations devraient bientôt retourner chez elles avec les « succès enregistrés » sur le terrain contre le groupe terroriste, a relevé le communiqué conjoint.

Paul Biya et Muhammadu Buhari se sont entretenus hier au palais présidentiel nigérian, situé dans la capitale fédérale de la première puissance économique du continent. Les deux chefs d’Etat ont parlé de nombreuses questions liées à l’état de la coopération bilatérale Cameroun – Nigéria.

« Parfaite convergence et concordance de vues », a déclaré Paul Biya au Transcorp Hilton Hotel d’Abuja, après la lecture du communiqué conjoint et peu avant la conférence de presse donnée par les deux présidents.

« Cadre juridique commun » pour les terroristes
Les président camerounais et nigérian se sont félicités des « succès » remportés dans la guerre contre Boko Haram par les armées de leurs deux pays, ainsi que celles des pays de la Commission du bassin du Lac Tchad: Bénin, Tchad, Niger. Ils ont aussi salué les résultats de la Force multinationale mixte contre Boko Haram qui augureraient d’un prochain retour à la normale dans les zones qui ont été touchées par les combats.

Côté camerounais et côté nigérian, des individus soupçonnés d’être au service de Boko Haram ont été arrêtés et placés en détention. Il a été suggéré de mettre en place un « cadre juridique commun » entre le Cameroun et le Nigéria, en vue de leur comparution devant des juridictions, « conformément aux meilleures pratiques internationales », note le communiqué conjoint.

La visite de Paul Biya au Nigéria intervenait à la veille de la deuxième session du sommet sur la sécurité régionale, qui se tiendra à Abuja, le 14 mai 2016. Sommet sur lequel reposent de nombreuses attentes pour une meilleure coordination des différents engagements des Etats de la région pour lutter efficacement contre le terrorisme.

« Les volets militaires sont importants mais il faut un volet complémentaire, le volet économique », a cependant reconnu Paul Biya ce mercredi dans la capitale fédérale du Nigéria. Il a ainsi été suggéré de mettre en place des programmes de co-développement économique dans les localités frontalières entre les deux pays, localités qui ont souvent été « délaissées » par les deux Etats.

Perspectives
Parlant d’économie, le président Buhari a noté que le potentiel existant entre les deux pays reste encore à exploiter. Les deux chefs d’Etat ont demandé à leurs différents ministres de l’Economie d’envisager la tenue d’un forum d’affaires Cameroun – Nigéria, qui aura lieu à Abuja.

Au chapitre des perspectives, les deux présidents ont souhaité, entre autres points soulevés: l’achèvement des travaux du pont sur le Mayo-Tiel, qui reliera Demsa au Cameroun et Belel au Nigéria; la poursuite de la démarcation de la frontière entre le Cameroun et le Nigéria (longue de 2 100 km, elle traverse des montagnes et un désert au Nord et une forêt dense au Sud, et compte 21 points frontaliers maritimes); l’adoption de « mesures concrètes » pour la signature d’un accord frontalier dans le domaine des hydrocarbures.

Les chefs d’Etat des deux pays ont aussi souligné leur volonté d’avoir un cadre d’impulsion de leur coopération, à l’image de la Commission mixte Nigéria – Niger, présentée comme un outil bilatéral unique en son genre.

Le Cameroun et le Nigéria ont signé deux nouveaux accords hier.

Muhammadu Buhari, déjà présent au Cameroun en juillet 2015, a été à nouveau invité au Cameroun, ce après le séjour effectué par Paul Biya chez son voisin les 03 et 04 mai 2016.

Le président de la République fédérale du Nigéria « a accepté cette invitation », dont la date sera fixée par voie diplomatique, a-t-on appris à l’issue de la lecture du communiqué conjoint.

Paul Biya, après sa visite d’Etat au Nigéria, sur invitation de son homologue, a regagné Yaoundé mercredi, en fin d’après-midi. Le chef d’Etat camerounais a qualifié son séjour en terre nigériane d’« amical » et d’« utile ».

Article suivant: Plus de 56 000 réfugiés nigérians se trouvent au Cameroun (Buhari)

Article précédent: Paul Biya: « une nouvelle ère s’ouvre dans les relations entre le Cameroun et le Nigéria »


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Le Cameroun invité à la foire commerciale internationale d’Abuja

L’évènement est prévu du 18 septembre au 02 octobre 2015, a confirmé la Chambre de Commerce, d’industries, des mines et de l’artisanat, invitée par les milieux d’affaires nigérians

Le Cameroun prendra part à la foire commerciale internationale d’Abuja prévue du 18 septembre au 2 octobre 2015, a annoncé vendredi la Chambre de Commerce, d’industries, des mines et de l’artisanat (CCIMA) qui souligne avoir été invitée par les milieux d’affaires nigérians.

A cette occasion, une délégation des opérateurs économiques du Nigeria séjourne actuellement au Cameroun, avec au programme, des rencontres avec leurs homologues camerounais.

Les opérateurs économiques et les artisans, afin de les encourager à saisir les opportunités qu’offre cette rencontre des affaires, vont se retrouver ce lundi 14 septembre à Douala, question de mieux coordonner cette participation camerounaise.

Dans les milieux d’affaires camerounais, on affirme que ce rendez-vous économique est « une excellente occasion pour les Camerounais d’aller s’inspirer de l’expérience de la première puissance économique du continent africain, afin de la dupliquer au Cameroun ».

Pour la CCIMA, avec un marché de plus de 150 millions de consommateurs, le Nigeria est un excellent débouché pour les produits camerounais, dont environ 200 ont été identifiés par la Chambre de commerce.

Le Nigeria est l’un des principaux partenaires économiques du Cameroun, premier fournisseur dans divers secteurs, notamment le pétrole et les pièces détachées.

Le Cameroun se prépare à participer à la foire d’Abuja.
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Contre le terrorisme, défilons aussi à Abuja et à Yaoundé

Par Marafa Hamidou Yaya

Les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher ont plongé la France dans le quotidien du Nigéria et du Cameroun. Mais le terrorisme islamiste ne mettra pas la France à genoux. Car elle a les moyens de déjouer la plupart des projets d’attentat et de neutraliser les responsables des attaques commises. Ses institutions, son économie, son unité sont par ailleurs bien trop solides pour être perturbées durablement.

Le Nigeria et le Cameroun sont dans une situation autrement plus critique. Par l’ampleur des violences tout d’abord. Le tribut en vies civiles et militaires est inouï. Début janvier, Boko Haram a massacré des milliers de civils à Baga, des dizaines à Waza et à Mozogo. Le 8 janvier, une fillette de 10 ans a été utilisée comme bombe humaine dans le marché de Maiduguri.

Puis, parce que l’Etat n’exerce plus qu’un contrôle incertain sur les territoires où agissent les terroristes. Ceux-ci franchissent librement la frontière entre les deux pays pour échapper aux armées nationales. A cela, il faut ajouter la destruction du tissu économique et social.

Sous-investissement chronique
Au Nigeria, à Baga, Boko Haram a détruit plus de 600 bâtiments, dont des cliniques, des écoles et des commerces. Au Cameroun, le nord souffrait déjà depuis trente ans d’un sous-investissement chronique. Désormais, le chaos décourage les investisseurs et la lutte contre le terrorisme est financée avec des crédits destinés à des projets d’infrastructures. Sodecoton, le principal employeur de la région, est au bord de la faillite. Or, il fait vivre près de 2 millions de personnes.

Avec l’afflux de réfugiés, l’ONU parle de crise humanitaire majeure, qui va s’aggraver dès le mois de mars avec l’arrivée de la saison de la sèche et des épidémies. Le reste du pays regarde avec méfiance ces provinces, de l’extrême-nord à l’Adamaoua, où, sans perspectives, des jeunes se laissent happer par l’extrémisme.

L’isolement de ces populations, s’il n’est pas inversé, met en péril l’unité nationale. Sans doute moins au Nigeria. Dans une certaine mesure, Boko Haram y est un nouvel avatar du sécessionnisme, le pays a donc acquis une longue expérience de la gestion des poussées sécessionnistes. Il a su surmonter sans éclatement les plus graves d’entre elles, comme la guerre du Biafra.

Mais, si son degré de magnitude n’est pas le même en France, au Nigeria et au Cameroun, c’est bien d’une menace commune qu’il s’agit. Pleurons ensemble nos morts, et combattons ensemble nos ennemis.

Aucun chef d’Etat étranger à Abuja ou à Yaoundé
Renforçons dès aujourd’hui la coopération internationale contre l’extrémisme islamiste, quel que soit le nom qu’il se donne, Al-Qaida, Etat islamique, Boko Haram. Le dimanche 11 janvier, les 4 millions de Français qui ont défilé ont été rejoints par des amis venus du monde entier, dont plus de 50 dirigeants internationaux. Cette unanimité est son meilleur rempart contre le terrorisme.

Les populations du Nord-Est du Nigeria et du Nord du Cameroun vivent, elles, comme livrées à elles-mêmes. Un jour elles sont sous le feu des terroristes, le lendemain sous celui de la riposte des armées nationales. Le reste du pays ne descend pas dans les rues pour leur dire son soutien. Aucun chef d’Etat étranger ne défile pour elles à Abuja ou à Yaoundé.

Il faut que dans les mois qui viennent, des marches soient organisées sur les lieux des massacres de Boko Haram. Que Nigérians, Camerounais et les représentants de leurs amis en Europe, en Afrique et ailleurs montrent un front uni. Qu’ils disent, après «Je suis Charlie» : «je suis Baga»], «je suis Maiduguri», «je suis Waza», «je suis Kolofata».

Marafa Hamidou Yaya
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Lutte contre Boko Haram: Les armées nigériane et camerounaise discutent

Le siège de l’état major nigérian abrite ce mercredi l’ouverture d’une rencontre bilatérale sur les moyens de lutter en commun contre la secte

Les forces armées camerounaises et nigérianes vont tenir pour la première fois une rencontre bilatérale de trois jours sur la sécurité ce mercredi au siège de l’état major nigérian à Abuja, dans la capitale nigériane, ont déclaré hier, mardi 14 octobre, des dignitaires de haut rang de l’armée nigériane.

Cette réunion s’inscrit dans le cadre des contacts internationaux entrepris par le Nigeria dans le but de se débarrasser du fléau que constitue l’insurrection de la secte islamiste, Boko Haram, et les autres activités terroristes qui sévissent dans la sous-région.

Organisé par le chef d’état major de la défense nigériane, le maréchal en chef de l’air, Alex Badeh, la réunion verra la présence de son collègue camerounais et une délégation militaire originaire de ce pays de l’Afrique centrale.

Cette réunion des forces armées des deux pays intervient au lendemain d’une rencontre parallèle tenue lundi par les ministres des Affaires étrangères du Nigeria, du Tchad, du Cameroun, du Bénin, qui ont finalement convenu de la mise sur pied d’un cadre légal pour renforcer les opérations militaires transfrontalières contre les membres de Boko Haram.

« Ce forum qui n’est qu’un suivi des précédentes rencontres internationales et régionales tenues pour renforcer une position commune dans le combat contre l’insurrection et le terrorisme, va permettre aux deux délégations d’identifier des voies et moyens pour consolider les relations professionnelles qui existent entre les deux pays et la coopération entre les forces armées dans la guerre contre le terrorisme dans la région ouest-africaine.

La rencontre bilatérale va également permettre aux forces armées des deux pays d’avancer dans leur collaboration pour contenir les activités des terroristes par des opérations militaires coordonnées le long de leurs frontières », a déclaré le porte-parole de l’armée nigériane, le général de division, Chris Olukolade.

Les attaques a répétition de Boko Haram sur le sol camerounais, les enlèvements et tueries enregistrés depuis la déclaration de guerre faite par Paul Biya à l’endroit de ce de ce groupe armé, le 17 mai 2014, semblent avoir douché l’appréciation du Cameroun. La rencontre bilatérale d’Abuja marque une modération de la position du pays qui s’était toujours opposé à la poursuite de membres de Boko Haram sur son territoire pour des principes de souveraineté de non-ingérence.

Le siège de l’état major de l’armée nigériane à Abuja
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La police d’Abuja interdit les manifestations de soutien aux lycéennes enlevées

Cette décision a été prise pour des mesures sécuritaires, a indiqué le porte-parole de la police de la capitale fédérale du Nigéria

Les manifestations de soutien aux quelque 200 lycéennes enlevées par le groupe islamiste armé Boko Haram sont désormais interdites dans la capitale fédérale nigériane Abuja, a annoncé lundi la police, invoquant le risque d’attentats. Dans le pays, la longue série d’attaques ne connaît pas de trêve: un attentat à la bombe a fait au moins 40 morts dimanche soir à l’issue d’un match de football dans le Nord-Est, nouveau défi au pouvoir qui a promis une « guerre totale » contre l’insurrection islamiste qui a fait plusieurs milliers de morts depuis 2009. Dans la capitale fédérale, la police a créé la surprise en annonçant l’interdiction des manifestations qui, sous le cri de ralliement « Bring Back our Girls » (Ramenez nos filles), se succèdent à Abuja comme dans d’autres villes du pays depuis le rapt du 14 avril à Chibok (nord-est).

Cette décision a été prise « pour des raisons de sécurité », a indiqué à l’AFP par texto le porte-parole de la police pour le territoire de la capitale fédérale, Altine Daniel, sans plus de détail. Les organisatrices des protestations ont contesté la légitimité de cette mesure, s’interrogeant sur une éventuelle motivation politique, mais le chef de la police Joseph Mbu a affirmé que l’interdiction répondait à la menace d’infiltration d' »éléments dangereux » pouvant commettre des attentats.

Sur Twitter, la responsable des manifestations, Oby Ezekwesili, a asséné qu’il n’y avait « pas du tout » de « base » pour « interdire un rassemblement pacifique » à Abuja. « Cette décision est folle », a réagi l’avocat des organisatrices, Femi Falana, assurant que cette décision allait être contestée en justice « aussi vite que possible ». Un nouveau rassemblement doit tout de même se tenir ce mardi dans la capitale fédérale, selon une porte-parole.

Le sort des jeunes filles kidnappées dans leur lycée dans l’Etat de Borno, épicentre de l’insurrection islamiste, a suscité une immense mobilisation internationale, notamment sur les réseaux sociaux sous le hashtag #bringbackourgirls. Le 28 mai, pour la première fois, des débordements ont eu lieu, quand des jeunes hommes ont attaqué les manifestantes à l’aide de bouteilles, de pierres et de chaises. Certains pertubateurs portaient des messages de soutien au président Goodluck Jonathan mais le ministre de l’Information Labaran Maku a ensuite affirmé que ces éléments violents émanaient du principal parti d’opposition, l’APC (le Congrès progressiste).

Le chef de la police, Joseph Mbu, a déclaré dans un communiqué que l’apparition d’un second mouvement, « Release Our Girls » (Libérez nos filles), soulève « une sérieuse menace sécuritaire » avec, « selon des informations » parvenues à la police, le risque que « des éléments dangereux » ne se mêlent aux manifestations pour y déclencher des « explosifs ».

Attentat sur un terrain de football
Cette annonce intervient au lendemain d’un nouvel attentat sanglant dans le Nord-Est, non revendiqué même si Boko Haram a été immédiatement soupçonné. Une bombe a explosé dimanche sur un terrain de football de la ville de Mubi, dans l’Etat d’Adamawa, un des trois Etats où l’état d’urgence est en vigueur depuis plus d’un an pour tenter de lutter contre les islamistes armés. Un officier de police sur place, une infirmière de l’hôpital où ont été transportées les victimes et des habitants ont déclaré à l’AFP qu’au moins 40 personnes avaient été tuées dans cet attentat, survenu vers 18h30 (17h30 GMT).

L’armée et les autorités de l’Etat d’Adamawa ont donné un bilan bien inférieur, mais les bilans contradictoires après ce genre d’attaques sont courants au Nigeria. Le porte-parole des armées Chris Olukolade a affirmé lundi qu' »un suspect-clé » avait été arrêté au cours d’une intervention de l’armée, qui a bouclé la zone. Mubi avait été la cible d’une attaque particulièrement sanglante du groupe islamiste, quand 40 étudiants ont été tués dans leur sommeil dans une cité universitaire en octobre 2012. La ville se trouve à quelques kilomètres de la frontière camerounaise, non loin de l’endroit où deux prêtres italiens et une religieuse canadienne avaient été enlevés début avril. Les trois religieux ont été libérés ce week-end.

Cet attentat intervient quelques jours après un discours prononcé par le président Goodluck Jonathan. Très critiqué ces dernières semaines pour son impuissance face à la montée des violences islamistes, il avait promis « une opération à grande échelle pour mettre fin à l’impunité des terroristes ». Après une décision prise il y a deux semaines par l’ONU, l’Union européenne a à son tour ajouté Boko Haram à sa liste des organisations terroristes.

Les manifestations de soutien aux lycéennes enlevées sont interdites à Abuja par la police pour des raisons de sécurité
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Football: Deux équipes camerounaises sont engagées ce weekend hors du pays

Union de Douala et Aigle de Dschang seront à Luanda et Abuja dans le cadre des 1/8èmes de finales retour de la coupe de la Caf

L’Union de Douala et l’Aigle de Dschang, les deux représentants du Cameroun, auront des matchs extrêmement difficiles ce week-end, en 8e de finale (retour) de la Coupe de la Confédération africaine (CAF), pour n’avoir pas fait la différence de façon significative il y a deux semaines à l’aller. Au stade de la Réunification à Douala, Aigle de la Menoua avait pris le dessus sur Bayelsa, l’actuel leader du championnat nigérian, sur le score de 1-0. Le but camerounais portait l’estampille d’Emmanuel Iloga sur penalty. Union de Douala, quant à lui, avait été contraint au nul 1-1 par les Angolais de Santos Fc. Autant dire que nos deux formations vont devoir lutter dur pour arracher leur qualification en terre étrangère. Aigle de Dschang avait dominé Bayelsa United, actuel leader du championnat nigérian (1-0), tandis que l’Union Douala était tenue en échec par Santos FC d’Angola (1-1).

Autres matches
Eliminés successivement des demi-finales de la Coupe d’Algérie et de la Ligue des champions arabes, le leader du championnat d’Algérie, l’ES Sétif tentera de retrouver le sourire face aux Angolais de Recreativo do Libolo, samedi à Luanda. Large vainqueur au match aller (4-0), les partenaires de l’international Slimane Raho ont là une occasion d’oublier leurs déconvenues de la semaine écoulée et décrocher leur ticket pour le prochain tour.

Côté Egyptien, les deux équipes en course se déplacent respectivement en Tunisie et en Zambie, mais la situation est moins compliquée.
A l’aller, Haras El Hodoud avait étrillé El Gouafel Gafsa (3-0), tandis qu’ENPPI avait laminé Red Arrows (4-0). Victorieux à domicile à l’aller (2-0), le Club sportif sfaxien, tenant du titre, rend visite à Jcat, l’équipe de Treichville, un des quartiers les plus populaires de la capitale économique ivoirienne. Depuis le match aller, Jcat ne s’est pas du tout rassuré en championnat où il a encore été défait le week-end dernier par le Stella d’Abidjan. A Kinshasa, Mamelodi Sundowns, dernier club sud-africain encore engagé en coupes africaines cette saison, tentera de poursuivre l’aventure face à Vita Club, qui avait ramené, il y a deux semaines, le nul de Pretoria. C’est d’ailleurs dans les ultimes minutes de la rencontre que Collins Mbesuma, l’attaquant zambien des Sundowns, avait égalisé d’un retourné acrobatique.

Les huit vainqueurs croiseront les huit perdants des 8es de finale de la Ligue des champions pour un ticket en quarts de finale de la compétition.

Match Union Vs Santos à Douala
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