Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD)s’engage à débloquer 200 millions FCFA pour aider 500 enfants de la rue au pays de Paul Biya.
L’annonce a été faite ce 31 mars par le représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Cameroun. Il a annoncé que cet organisme onusien va débloquer 200 millions FCFA pour soutenir les enfants de la rue. « Le PNUD remet des kits d’hygiène et alimentaire à 500 jeunes de la rue. Cet accompagnement va se poursuivre. Nous allons faire en sorte de pouvoir investir environ 200 millions FCFA dans les six prochains mois pour aider les jeunes à sortir de la rue dans les villes de Yaoundé, Douala et Ngaoundéré », a fait savoir Alassane Ba, le représentant résident du PNUD.
Cette aide rentre dans le cadre de la politique sociale du gouvernement dont le but est de sortir les enfants de la rue en les autonomisant. C’est ce qu’explique la ministre des Affaires sociales, Pauline Irène Nguene : « c’est une initiative que nous avons entamée depuis 2021, extraire des enfants de la rue, pouvoir leur trouver un cadre pour les réinsérer. C’était une opération pilote. Il y en a qui sont rentrés en famille et d’autres qui sont allés dans nos centres de réhabilitation. Aujourd’hui, on a changé de paradigmes, nous travaillons avec beaucoup de partenaires (…) qui nous accompagnent dans l’identification et les besoins des enfants de la rue. Il y a un troisième acteur qui entre en jeu aujourd’hui c’est le PNUD qui veut accompagner le gouvernement dans cette action ».
En 2020, le ministère des Affaires sociales a revendiqué avoir retiré 100 enfants de la rue pour les protéger contre le coronavirus.
Le chef de projet de Camtex Lab explique comment l’on peut, à travers des techniques innovantes, faire émerger l’industrie du textile au Cameroun.
Que doit-on comprendre à travers Camtex Lab ?
Cameroun textile laboratoire (Camtex Lab) est un incubateur/accélérateur textile. Il s’agit d’une initiative du gouvernement camerounais et de la coopération allemande au développement. C’est un projet qui est financé par la Giz, qui propose une nouvelle façon de faire, voire de repenser l’industrie du textile et de la confection. Nous allons essayer de redonner un espoir nouveau aux entreprises du secteur en grande difficulté d’une part, et d’autre part aux jeunes startuppers des opportunités pour s’investir davantage dans cette filière de transformation du coton, du textile et de la confection.
C’est un incubateur-accélérateur classique comme on en trouve aujourd’hui partout dans le monde. Camtex Lab est par ailleurs un incubateur spécialisé, avec pour mission de réduire les manquements que nous avons dans le domaine du coton textile confection comme dans plusieurs autres domaines d’ailleurs. Donc, s’il faut importer demain de la main d’œuvre qualifiée, des procédés innovants actuels eu égard du diagnostic qui a relevé la vétusté des machines de l’essentiel des industries qui existent. Il y a une nécessité d’innovation pour pouvoir espérer être compétitif. Donc, il faut déjà intégrer ce facteur d’innovation dans les processus de fabrication et de production.
Dans un environnement du textile assez difficile, y a-t-il lieu d’espérer des lendemains meilleurs?
Il faut noter que les impacts socio-économiques que nous percevons des études que nous avons menées, montrent qu’assez rapidement, en multipliant ce type d’initiative, l’industrie du coton textile, et notamment localisé dans la partie septentrionale du Cameroun, pourrait très rapidement couvrir l’essentiel des besoins d’emplois de toute cette grande Région. Cela est faisable si on s’aligne sur les objectifs gouvernementaux de transformation locale de la fibre de coton produite par la Sodecoton. Soit 180 tonnes environ à l’horizon 2030. Le modèle économique hybride CamTex/Microspin que nous proposerons nécessite un investissement d’environ un milliard pour une centaine d’emplois directs. En cas de succès du modèle pilote de CamTex Lab/Microspin, nous anticipons de pouvoir dupliquer ce modèle.
En le dupliquant par mille par exemple, ce serait à peu près mille milliards d’investissement, car aujourd’hui nous recherchons juste un milliard pour mettre en place l’unité de micro-filatures que nous avons conçue. Les perspectives d’emplois directs passeraient ainsi d’une centaine à une centaine de mille. Nous insistons sur ces projections pour faire voir le potentiel que porte par exemple ce micro-projet mais qui, dès qu’on aura démontré sa soutenabilité, pourra entrainer une duplication qui permettrait d’accroître significativement la richesse produite au Cameroun.
Vous semblez être très optimiste…
L’industrie textile aujourd’hui au Cameroun souffre. Il y a eu plusieurs diagnostics sans concession. Maintenant, la question c’est mourir ou essayer des techniques innovantes pour se relever? Si on se fie aux objectifs du gouvernement, c’est de se relever et Camtex Lab est donc une nouvelle façon d’accompagner les entrepreneurs à se relever.
Après les étapes des régions du Centre et du grand Ouest, la caravane de Camtex Lab se déploie dans le Littoral pour rechercher des entrepreneurs du textile à accompagner.
Cameroun laboratoire textile (Camtex Lab) veut valoriser le coton camerounais sur place. La filière coton étant l’un des piliers stratégique de développement économique du Cameroun et la République fédérale d’Allemagne à travers la coopération allemande soutient fortement ce secteur. ProCOTON soutient non seulement la production du coton, mais aussi la transformation et la commercialisation du coton camerounais pour augmenter la valeur ajoutée locale et créer des emplois localement et surtout pour les jeunes.
Depuis deux jours, la caravane de Camtex Lab sillonne certaines artères de la capitale économique du Cameroun. Dans les quartiers de Bonadjo, Bonapriso, Akwa, marché Congo et à l’Istama, les hôtesses et experts de Camtex Lab sont allés à la rencontre des tenanciers des prêtes à porter « Made in Cameroon », des artisans, des vendeurs de tissus, des couturiers et étudiants du domaine de l’industrie d’habillement. Ils ont sensibilisé et expliqué à ces gens-là, la nécessité de participer aux Journées portes ouvertes de l’incubateur/accélérateur textile du Cameroun, ce jeudi 12 janvier 2023 à la Chambre de commerce de Douala.
Les hôtesses de Camtex Lab au marché Congo
Financé par la coopération allemande, l’objectif de ce nouvel outil au service de l’entrepreneuriat est de faire émerger et d’accompagner des start-ups artisanales et industrielles textiles au Cameroun. Le lancement officiel de ces Journées portes ouvertes à Douala est couplé au lancement de l’appel à candidatures pour les dix projets éligibles à l’échelle nationale à un accompagnement au sein de Camtex Lab.
Au-delà de la sensibilisation, les objectifs spécifiques de ces Journées portes ouvertes visent à présenter le nouvel outil Camtex Lab et ses missions au grand public ; stimuler et susciter les idées et projets de transformation ou d’amélioration des procédés de fabrication et de production dans la filière ; booster la structuration des idées et projets des participants, cibles potentielles, aider à remplir les formulaires de candidatures (en ligne et sur papier) ; communiquer sur les actions et dispositions gouvernementales facilitées par Camtex Lab (formation, accompagnement, fiscalité, formalisation, appui à la recherche de financements, etc.).
Le Mondial qatari n’est plus qu’un mauvais souvenir, et l’équipe du Cameroun a déjà les yeux tournés vers ses prochains objectifs, la Can en Côte d‘ivoire en 2024 et le Mondial de 2026.
Au vu du vivier de jeunes talents dont elle dispose, l’équipe fanion du Cameroun peut déjà rêver d’un futur doré. Focus sur ces jeunes talents de moins de 24 ans qui devraient incarner les Lions de demain. Portée par son duo d’attaque Choupo Moting-Vincent Aboubakar, impressionnant, mais vieillissant, l’équipe du Cameroun du manager-sélectionneur Rigobert Song est passée à deux doigts de réussir son pari : se qualifier pour le second tour de la Coupe du monde 2022.
Finalement, le sort – et la Suisse- en ont décidé autrement, mais qu’importe, les Lions ont confirmé la dynamique positive entraperçue lors de la Can à domicile et pendant le barrage retour face à l’Algérie. Et force est de constater que les dirigeants du football camerounais ont toutes les raisons d’être optimistes, puisqu’une nouvelle génération, jeune, mais surtout incroyablement talentueuse, pointe déjà le bout de son nez et s’affirme à vitesse grand V au plus haut niveau.
KOUMATIO-EBIMBE-EKITIKE-BOEY
Tricherie sur les âges
Au point de pouvoir imaginer une équipe du Cameroun de rêve pour les prochaines années, constituée uniquement de joueurs de moins de 27 ans, en ce moment. Pour cela, il faut subtilement écarter tous ceux qui ont triché sur leurs âges.
Le premier constat, évident, est que le Cameroun dispose d’une incroyable puissance de feu, avec plusieurs des meilleurs grands espoirs de la planète football. Cette semaine, la Premier League a redécouvert Bryan Mbeumo (23 ans), buteur face à Liverpool et élu Homme du match. Si au Qatar, l’attaquant de Brentford n’a pas réussi un grand mondial, il a emmagasiné de l’expérience qui devrait l’aider dans le futur.
Mais, le joueur de Brentford n’est pas seul, car le Franco-camerounais Hugo Ekitiké (21 ans) buteur lors de la défaite du PSG à Lens (1-3), barré par la rude concurrence chez les Bleus, gagnerait à choisir les Lions indomptables, pour donner une orientation internationale à sa carrière.
Tout comme Brandon Soppy, 21 ans. Son nom ne vous dit peut-être rien, mais le jeune ailier de l’Atalanta Bergame est très prometteur. Titulaire avec son club en Série A, il est capable de jouer sur les deux ailes avec un égal rendement. Les autorités en charge du football camerounais devraient se pencher sur ce dossier afin de persuader ce Franco-camerounais de choisir les Lions. Gérôme Ngom, 24 ans, de Colombe du Dja-et-Lobo, grâce à ses qualités de débordement et de centreur, peut également être d’un bon atout à l’aile droite.
Et pour accompagner cet ailier ou piston talentueux, il ne manquerait qu’un buteur pour offrir aux Lions une attaque de feu. Un avant-centre qui pourrait être Daniel Namasso (21 ans), qui montre au Fc Porto, chaque fois qu’il est aligné avec l’équipe première, que l’avenir l’appartient.
Le dossier de changement de nationalité sportive de l’anglo-camerounais a déjà été bouclé au niveau de la Fifa, en faveur des Lions indomptables. Par ailleurs, Franck Etouga, 21 ans, l’attaquant de l’Al Masry, en Égypte, après une saison prolifique au Ghana, a des raisons de rêver des Lions.
Qui pour accompagner Olivier Ntcham?
Dans l’entrejeu, l’équipe du Cameroun du futur devrait s’articuler autour d’Olivier Ntcham, vite devenu incontournable. Le milieu de Swansea de 26 ans pourrait être épaulé par plusieurs pépites de Ligue1, dont Lucien Agoumé, qui continue d’apprendre à Troyes, alors qu’il appartient à l’Inter Milan. Un autre Franco-camerounais Eric Junior Dina Ebimbé (22 ans) a lui aussi toutes les cartes en main pour rêver des Lions. Le relayeur de l’Eintrach Francfort peut profiter de sa venue chez les Lions pour prendre une nouvelle dimension.
Mais ces trois hommes devront faire avec une concurrence féroce : Carlos Baleba, 19 ans. L’ancien pensionnaire de l’Ecole de football des Brasseries du Cameroun, camerounais pure souche, progresse à grande vitesse à Lille. Grâce à son excellent pied gauche, il est étincelant chaque fois quand il fait son entrée en jeu.
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Embouteillage en défense centrale
Très fourni offensivement, le vivier camerounais l’est tout autant en défense centrale. Du haut de ses 21 ans, Christopher Wooh, devenu titulaire à Rennes, au fur de sa performance face au Brésil, est considéré comme un futur cadre incontournable par Rigobert Song. Enzo Ebossé, lui, a profité de circonstances favorables pour faire son trou au meilleur moment, pendant la Coupe du monde. Il peut, comme à Udinese, jouer également comme latéral gauche.
Mais derrière eux, plusieurs hommes prennent leur mal en patience, comme Harold Moukoudi (25 ans), de l’AEK Athène ; Evan Ndicka (23 ans) de l’Eintracht Francfort, ou Billy Koumatio (20 ans) de l’Austria Vienne, mais qui appartient à Liverpool. Ces deux derniers qui rêvent des Bleus, gagneraient à prendre une décision forte pour leur futur en choisissant les Lions. Sinon, à force de perdre le temps, ils pourront être devancés par des talents façonnés en Ligue 1, et qui ont déjà fait preuve d’un certain talent, Jean Charles Castelletto, 26 ans, de Nantes et Oumar Gonzalez, 24 ans, d’Ajaccio.
En revanche, et comme c’est le cas depuis plusieurs années, les couloirs défensifs sont bien moins embouteillés. En grande forme cette saison, avec Galatasaray, Sacha Boey, 22 ans, fait figure de grand favori pour concurrencer Fai Collins (30 ans) à l’avenir. Il y a aussi Enzo Tchato qui progresse vite à Montpellier. Tout comme le jeune Gaël Kuberti Nseké, 17 ans, titulaire mercredi dernier à Lyon, lors de la défaite face à Brest.
Côté gauche, n’enterrons pas vite Nouhou Tolo, 25 ans ! Il peut se targuer d’avoir été toujours performant avec les Lions. Mais si le Cameroun parvient à convaincre les défenseurs centraux Franco-camerounais, Evan Ndicka ou Billy Koumatio, il sera face à une rude concurrence avec Enzo Ebosse. Kevin Kebin Biakolo, 18 ans, qui a déjà joué 10 matchs avec Toulouse cette saison est aussi un talent à suivre.
Enfin, dans les buts, les blessures nées de l’affaire André Onana vont prendre beaucoup de temps ou à jamais pour se cicatriser. Une situation que va naturellement profiter Devis Epassy. Mais, il va très vite voit arriver dans son rétroviseur des portiers pétris de talent, comme Simon Ngapandouetnbu, 19 ans, de l’Olympique de Marseille, Patrick Kibiyen, 24 ans, de Bamboutos de Mbouda, Marcelin Mbahbi, 22 ans, de Gazelle de Garoua ou Fabrice Ondoa, 27 ans, le champion d’Afrique 2017 dont certains nostalgies ne cessent de réclamer. Autant dire qu’à tous les postes, l’équipe du Cameroun est armée pour briller dans les prochaines années !