Le Cameroun censure à son tour le film Barbie

La Direction de la cinématographie et des productions audiovisuelles du ministère des Arts de la Culture (Minac) confirme que le Cameroun a bien censuré la diffusion du film Barbie, accusé de pervertir les enfants.

Le Cameroun n’est pas le premier pays à censurer ce film de l’Américaine Greta Gerwig, arrivé dans les salles de cinéma le mois dernier, pour la même raison. L’Algérie, le Vietnam, le Liban ou encore Koweït avaient ouvert le bal des interdictions. Et tout laisse penser que cette liste n’est pas close.

Pathé BC Afrique, qui a obtenu le droit de diffuser Barbie sur le continent, craint justement des annulations à la chaîne. L’enseigne était congratulé pour avoir fleuré le bon coup. Car le blockbuster de Greta Gerwig a connu un démarrage en trompe en atteignant les 200 millions de dollars de recettes (environ 120 milliards de FCFA) après les premières diffusions, en Tunisie notamment. De même, au Cameroun, Pathé BC Afrique était convaincu d’attirer les foules dans les salles CanalOlympia. Mais la décision du Minac est venue tout interrompre.

Barbie met en scène les gammes de la poupée du même nom exploitée par la société Mattel. Le film raconte l’histoire d’une poupée expulsée du monde féerique de Barbie Land, qui décide d’aller chercher le bonheur dans le monde des hommes. À sa charge, on lui reproche sa légèreté capable d’influencer négativement les mœurs des enfants.

A l’instar des autorités des autres pays, qui l’ont censuré pour « atteinte à la morale publique », de nombreuses personnes au Cameroun lui reprochent une vision jugée extrême de l’émancipation des femmes : les « barbies » occupent toutes les fonctions traditionnellement réservées aux hommes, une seule d’entre elles est enceinte, les « Kens » sont relégués au second plan, se voyant refuser les plus hautes responsabilités.

Espagne : les premières heures en prison de Dani Alves, accusé de viol

Vendredi dernier, Daniel Alves a été arrêté. Et pour cause, le Brésilien est accusé de viol sur une jeune femme de 23 ans dans un pub de Barcelone.

Si la justice ne l’a pas encore déclaré coupable, les enquêteurs ont estimé que les incohérences dans son témoignage et certaines preuves accablantes ont justifié son entrée en prison, sans caution possible. D’autant plus que le témoignage de la victime serait plutôt cohérent, toujours aux yeux de la justice et des autorités. L’ancienne légende du Barça a passé sa première nuit en prison, et la presse locale en dit un peu plus.

Sport raconte ainsi comment se sont passées les premières heures du joueur de la Canarinha derrière les barreaux. Le journal catalan explique que son arrivée a été particulièrement attendue dans la prison de Brians I. Le joueur est arrivé en silence, sous le choc et visiblement abattu. Dès son arrivée, il a ainsi eu droit à l’habituelle séance de prise d’empreintes digitales et de photos, avant de rejoindre son dortoir.

Pas de traitement de faveur

Il n’a ainsi pas passé la nuit seul, puisque les autorités font toujours en sorte que les nouveaux arrivés soient accompagnés d’autres détenus pour des raisons de sécurité. Le lendemain, samedi, il a eu droit à plusieurs visites, à un entretien médical et un rendez-vous avec un psychologue de la prison, un juriste et un éducateur. La procédure habituelle pour tout nouveau prisonnier en somme, même si au vu de sa condition de joueur et donc de ses revenus conséquents, il n’a pas eu besoin de visite de l’assistante sociale.

Désormais, la direction du centre doit décider de quel module accueillera le Brésilien. Mais le quotidien dévoile que ça ne sera pas le grand luxe pour l’ancien du PSG, qui arrive dans une prison qui a besoin de travaux. Il y aurait notamment des problèmes d’eau chaude, des soucis avec les télévisions, des douches délabrées et beaucoup de tension entre détenus et employés. Autant dire que Dani Alves ne va pas vivre dans le luxe ces prochains mois/années…

Une Américaine se réveille d’un coma de deux ans et accuse son frère

Laissée pour morte en juin 2020 à Cottageville, Wanda Palmer s’est réveillée et a identifié son agresseur, son frère, ce qui a permis son arrestation.

Les faits sont rapportés par le journal le Point. Une Américaine victime d’une violente attaque s’est réveillée d’un coma de deux ans et a été en mesure d’identifier son agresseur, qui n’était autre que son frère. « Attaquée, frappée et laissée pour morte, Wanda Palmer est désormais réveillée pour voir l’arrestation de son agresseur, son frère, Daniel Palmer », ont déclaré sur Facebook les forces de l’ordre du comté de Jackson, dans l’État rural et montagneux de la Virginie-Occidentale, vendredi 15 juillet.

Wanda Palmer, 51 ans, avait été retrouvée ensanglantée chez elle à Cottageville, petite bourgade dans l’ouest du comté, en juin 2020. « Elle avait un très important traumatisme crânien qui pouvait correspondre à une blessure causée par une machette ou une hache », a détaillé le shérif Ross Mellinger à une chaîne locale. La police l’avait crue morte, avant de se rendre compte qu’elle respirait faiblement.

Une Américaine se réveille d’un coma de deux ans et accuse son frère – Le Point

L’arme du crime n’ayant jamais été retrouvée, sans données téléphoniques, images de vidéos de surveillance ou témoins oculaires, l’enquête piétinait depuis deux ans. Incapable de faire des phrases complètes, mais en mesure de répondre par oui ou non, Wanda Palmer a accusé son frère Daniel, 55 ans, de l’avoir attaquée. Ce dernier a été arrêté et inculpé de tentative de meurtre et violences aggravées.

Cameroun : l’ex-Mindef Alain Mebe Ngo’o accuse le parquet de «criminalité judiciaire»

Alors que les juges lui posaient des questions au terme de son interrogatoire devant le Tribunal criminel spécial, le célèbre accusé a profité de l’occasion pour réitérer que son procès ne vise qu’à l’éliminer à travers «l’instrumentalisation» du ministère public.

Les faits sont rapportés par Kalara. Le grand oral de Edgar Alain Mebe Ngo’o s’est enfin achevé devant le Tribunal criminel spécial (TCS) avec les questions des juges mercredi dernier, 26 janvier. Jusqu’au bout, l’ex-ministre délégué à la Défense (Mindef) a profité de son dernier temps de parole pour mitrailler davantage l’accusation, comme depuis huit mois, au sujet des incriminations mises à sa charge.

Il soutient mordicus qu’il est victime de ce qu’il qualifie de «procès kafkaïen», de «criminalité judiciaire» menée par le parquet et le juge d’instruction, qu’il dit «instrumentalisés». Dans ses questions, le tribunal a d’abord demandé à l’ex-ministre de faire «quelques clarifications» à propos de «l’exclusivité» qu’il avait accordée à Limousine Prestige Service.

Une entreprise dont son épouse Bernadette est promotrice, dans l’attribution de certains marchés durant ses six ans passés à la tête du Mindef entre 2009 et 2015. Les marchés en question portaient sur la location des tentes, des chapiteaux, du matériel de cuisine. En fait, ce volet du procès concerne la supposée infraction de «prise d’intérêt dans un acte», dont la peine maximale encourue est de cinq ans de prison ferme.

En effet, lors de son audition par les différentes parties au procès, M. Mebe Ngo’o avait justifié l’exclusivité évoquée en parlant de « raisons sécuritaires » à cause des « menées terroristes »  de Boko Haram. «  Au regard de toutes les expertises que vous aviez à votre disposition, de tout ce qui se passait avant vous, fait observer le tribunal, était-il possible de procéder autrement. Est-ce que vous n’avez pas pensé à un conflit d’intérêt en votre qualité d’ordonnateur ? »

Conflits d’intérêts

« Je voudrais dire, a réagi M. Mebe Ngo’o que le climat sécuritaire qui avait prévalu de 2009 à 2015, pendant que j’étais aux responsabilités, était pratiquement sans précédent par rapport à cette menace. Boko Haram, qui est né au Nigeria,  a fini par gagner le Cameroun. Ça  a coïncidé avec ma nomination au Mindef. Est-ce que je pouvais procéder autrement, on peut toujours procéder autrement, mais c’est difficile. Les mesures qui sont prises participent d’un problème de responsabilité personnelle du Mindef ».

Avant d’ajouter : « S’agissant du conflit d’intérêts, je l’ai dit au moment de mon (témoignage), je n’appréhende pas les choses sur cet angle, mon souci était de faire en sorte qu’aucun risque ne soit encouru dans l’organisation des cérémonies de services militaires. Vous avez parlé tantôt  de ma qualité d’ordonnateur, ce n’est pas en cette qualité que je me suis investi, je voyais plutôt ma responsabilité dans l’organisation du service militaire. Je voudrais enfin dire que dans les opérations de sécurité, comme c’était le cas, moins il y a d’interventions, mieux ça vaut. »

Le tribunal a relancé l’accusé en insistant sur le point de l’expertise à sa disposition, mais l’ex-ministre a réitéré ses précédentes explications. Le tribunal s’est ensuite penché sur le matériel militaire au centre du procès. Dans ce dossier, tout part d’une ligne de crédit d’un montant d’environ 196 milliards de F accordée par la banque publique chinoise Eximbank au Cameroun.

Le 11 janvier 2011, M. Mebe Ngo’o avait signé un mémorandum d’entente avec la société d’État chinois Polytechnology Inc, dans lequel le Cameroun exprimait ses besoins en matériel militaire (7 hélicoptères de combat, 6 patrouilleurs marins, chars etc). Trois mois plus tard, le 7 avril, il paraphera un contrat commercial d’une durée de 10 ans (jusqu’en 2022) avec la même société portant sur l’acquisition d’effets militaires.

196 milliards de F cfa ont été détournés

Lorsque les matériels sollicités sont livrés au Cameroun, Eximbank reverse directement les fonds à hauteur du montant de la commande dans le compte de Polytechnology ouvert dans ses livres à Pékin, et la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA) assure le remboursement de la dette sur présentation préalable des procès-verbaux de réception du matériel par el Mindef.

Le problème, l’accusation considère que les 196 milliards de Franc ont été détournés, motif près de ce qu’il y a eu «diminution de quantité de matériel » entre celle exprimée dans le mémorandum d’entente et celle du contrat commercial déjà mentionné. « Comment se fait-il que malgré la diminution des qualités de matériels on ait quand même dépensé tout le crédit?», interroge le tribunal.

Pour M. Mebe Ngo’o le « détournement astronomique «  qu’on lui impute « relève de l’impossibilité, car le mémorandum d’entente n’était qu’un document indicatif », scellant la coopération entre la Chine et le Cameroun. Par contre, le «document de référence » est le contrat commercial et les quatre avenants, car, il englobe effectivement les « besoins réels » des différents corps de l’armée étudiés par un Comité d’experts camerounais composés d’agents publics émanant de diverses administrations.

De plus, ajoute-t-il, c’est le matériel querellé qui constitue aujourd’hui « le cœur névralgique » de notre dispositif de défense. « La CAA ne s’est plaint d’aucun braquage, indique le Mindef, il n’y a pas eu de braquage à Pékin. Le remboursement s’achève en 2022, mais moi je suis déjà accusé d’avoir détourné l’intégralité des fonds. Je le dirai en tant que besoin, c’est pour cela qu’on me maintient en prison ».

Les juges ont enfin voulu savoir pourquoi le budget du Mindef de 2015 n’a été consommé qu’à hauteur de 82%. M. Mebe Ngo’o a expliqué, documents à l’appui, que cette situation est due à la non attribution d’un marché de plus de 5 milliards de Francs. L’affaire est renvoyée les 14 et 15 février prochain pour l’interrogatoire de M. Maxime Mbangue, l’un des coaccusés de l’ancien Mindef.

RDC: 4 journalistes accusés de tentative d’escroquerie

Les hommes de médias ont été arrêtés et inculpés mardi 30 avril dernier à Kinshasa pour avoir tenté d’escroquer le président de l’Assemblée nationale de la RDC

Selon un communiqué de l’ONG congolaise Journaliste en danger (JED) Albert Tshibende du journal Le Monde, Norbert Nkonde du journal Le Réseau, Pascal Mulunda du journal Le Réseau et Jenny Avedila du journal Le Futur ont été interpellés par des agents du parquet conduits par le Procureur général de la République. D’après Aubin Minaku président de l’assemblée nationale, les éditeurs de ces périodiques ont contacté ses services depuis plus de cinq jours pour demander une audience. Ils se sont présentés le lundi 29 avril à son cabinet avec des copies de leurs journaux et ont menacé de publier des informations compromettantes le concernant, demandant de l’argent pour les taire. Le premier article qui devait être publié dans le journal Le Réseau, était titré: Le président de l’Assemblée nationale pris la main dans le sac. Le deuxième article: Aubin Minaku creuse la tombe de l’Assemblée, journal Point Chaud. Troisième article du journal Le Monde: Le président Minaku le plus médiocre des présidents, a expliqué Aubin Minaku.

De leur côté, les journalistes incriminés disent s’être présentés au cabinet du président de l’Assemblée nationale pour vérifier des informations en leur possession. JED déplore la rapidité avec laquelle ces journalistes ont été arrêtés et demande qu’ils puissent bénéficier de leur présomption d’innocence jusqu’à l’aboutissement des enquêtes judiciaires en cours, a indiqué cette ONG dans un communiqué rendu public mardi dans la soirée. Quand-à l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), elle condamne l’arrestation des quatre journalistes. Son président, Momat Mwana Sompe a exprimé son indignation.

4 journalistes accusés de tentative d’escroquerie en RDC
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Affaire de l’arche de zoé: Le verdict attendu ce mardi

Les accusés seront fixés sur leur sort après le procès qui a eu lieu du 3 au 12 décembre 2012 dernier

La justice française va prononcer son verdict ce mardi sur l’affaire de l’association de l’Arche de Zoé. En effet cette association est accusé d’avoir essayé, en 2007, d’exfiltrer vers la France une centaine d’enfants présentés comme étant des orphelins du Darfour. Ils avaient été arrêtés avec d’autres bénévoles en octobre 2007 alors qu’ils s’apprêtaient à embarquer dans un avion vers la France avec des enfants qui portaient de faux bandages et de pansements. Ils ont aussi été accusés d’avoir joué avec le désir d’enfant de certaines familles recrutées sur des forums internet liés à l’adoption, ils disaient vouloir sauver des orphelins du Darfour. Mais, selon plusieurs ONG, ces enfants étaient en réalité pour la plupart tchadiens et avaient au moins un parent en vie.

Le président de l’association Éric Breteau et sa compagne Émilie Lelouch n’étaient ni présents ni représentés lors du procès qui s’est tenu du 3 au 12 décembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Le risque pour qu’ils ne se présentent pas ce jour est élevé, afin d’entendre si le tribunal suit les réquisitions du parquet qui avait demandé contre eux trois ans de prison, dont deux ferme, assortis d’un mandat d’arrêt. Ils sont poursuivis pour escroquerie, exercice illicite de l’activité d’intermédiaire pour l’adoption et aide à l’entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière. Les quatre autres prévenus ont comparu devant le tribunal. Dix-huit mois de prison avec sursis ont été requis contre Christophe Letien, membre de l’association resté en France, un an avec sursis contre le Dr Philippe Van Winkelberg. Une peine de huit mois de prison avec sursis a été requise contre le logisticien Alain Péligat et la journaliste Marie-Agnès Pèleran.

Tous ont affirmé que la légalité de l’opération ne faisait pas de doute à leurs yeux, assurés qu’un collectif d’avocats serait mis sur pied pour prendre en charge les aspects juridiques. Hormis Marie-Agnès Pèleran et Christophe Letien, ils avaient tous été condamnés au Tchad à huit ans de travaux forcés pour « tentative d’enlèvement d’enfants ». Ils avaient été transférés en France et leur peine avait été commuée en années de prison, avant que le président tchadien Idriss Deby ne les gracie fin mars 2008.

Les accusés seront fixés sur leur sort
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France: Franck Biya accusé par une association de la diaspora

Elle a déjà porté plainte et accuse le fils du président camerounais de «recel de détournements de biens publics»

L’association One Cameroon Movement (OCM) a déposé une requête auprès de l’office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) de France. Elle accuse le premier fils du président camerounais, Franck Emmanuel Biya, de posséder illégalement sur le territoire français une partie de la fortune de l’Etat camerounais. Cette organisation de la diaspora demande ainsi l’ouverture de recherches sur de supposés biens mal acquis de l’intéressé en France, et plus particulièrement à Monaco, sous des noms d’empreint. Selon l’association OCM, différentes investigations, ainsi que des informations recueillies par différents observateurs, ces dernières années, ont pu établir la preuve, ou en tous les cas la très grande probabilité, de la détention sur le territoire français de plusieurs biens immobiliers parfois d’une très grande valeur par Franck Emmanuel Biya, et en tout cas par certains membres de la famille Biya.

L’association rajoute qu’outre les détournements de la fortune publique camerounaise, Franck Emmanuel Biya possèderait à Monaco un Bugatti Veyron, une Maserati MC12, une Ferrari Enzo, des véhicules coûtant presque deux millions d’euros l’unité et qui ont pu être acquis au moyen de détournements de fonds commis au préjudice de l’Etat camerounais. OCM suggère même la perquisition de la Villa Isis, sise à l’avenue Douine à Roque Brune Cap-Martin dont Franck Biya est le légitime propriétaire. Pour eux, Officiellement, la villa est au nom de ‘l’Immobilière du Sud Azur’, une société au capital de 1000 euros sise promenade des Anglais à Nice, dont le gérant n’est autre qu’un certain Emmanuel Biya le second prénom de Franck Biya.

C’est la deuxième fois en quelques semaines que l’aîné du chef de l’Etat camerounais est ainsi officiellement cité dans une affaire de distraction d’enrichissement illicite. En novembre dernier, l’Alliance pour la défense du bien public, une association non légalisée, avait accusé le même homme d’avoir, dans une opération de titrisation de la dette intérieure de l’ Etat vis-à-vis des entreprises publiques Cameroon Telecommunications (CAMTEL) et la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), encaissé sur la base d’une spéculation financière féérique opérée sur des bons du Trésor obtenus auprès du ministère de l’ Economie et des Finances et baptisés Obligations du Trésor à coupon zéro (OTZ), près de 100 milliards FCFA. Le Front social démocratique (SDF), premier parti de l’opposition parlementaire du pays, a demandé l’ouverture d’une enquête sur ces prétendues malversations financières. Selon les proches du pouvoir toutes ces dénonciations sont l’apanage d’anciens membres du gouvernement écroués dans le cadre des opérations en cours contre les détournements de fonds publics.

Franck Biya accusé de recel de détournements par une association de la diaspora
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Affaire Marafa et coaccusés: Délibéré dans deux semaines

La décision est celle du juge Gilbert Schlick après que l’ancien ministre et les avocats de ses coaccusés aient prononcé leurs plaidoiries

Procès express.
L’affaire Marafa arrive à son terme, avec l’annonce par le juge Gilbert Schlick dans la nuit d’hier jeudi à ce vendredi 7 septembre 2012, de son délibéré le 21 septembre prochain. L’ancien ministre d’Etat accusé d’avoir participé au détournement d’une somme de 29 millions de Dollars US a simplement clamé son innocence. Monsieur le président, jugez-moi, et si tel est la loi, condamnez-moi, mais ne me condamnez pas pour détournement, je n’ai pas touché à un radis des 29 millions de dollars. Jugez-moi, et si tel est la loi, condamnez-moi, parce que je représente une menace pour un petit groupe d’individu subjugué par la quête du pouvoir aux relents de tribalisme. aurait fait savoir Marafa Hamidou Yaya, selon des propos rapportés par un journaliste proche de l’affaire. Tout au long de la soirée, les avocats de la défense se sont évertués à démontrer que l’accusation n’a pas apporté un début de preuve sur les accusations des détournements qui ont conduit à l’arrestation de monsieur Marafa, mais aussi de l’homme d’affaire et ancien directeur de la défunte Cameroon Arilines (CAMAIR), Yves Michel Fotso. Les avocats de la défense ont notamment critiqué les commentaires de l’accusation, interrogeant l’assistance sur les preuves qui ont été apportées jusqu’ici. Tout au long du procès, l’opinion en a appris davantage sur la célèbre affaire de l’avion présidentiel. L’accusation a exposé le fait qu’un compte bancaire que l’accusé Marafa a reconnu être le sien avait été la destination initiale d’un virement révoqué par les suisses, de 1,5 millions de Dollars. Une chose que Monsieur Marafa a aussi niée. Un premier jugement rendu sur cette affaire, a déjà permis d’acquitter Jean Marie Atangana Mebara, successeur de l’accusé Marafa au Secrétariat Général de la Présidence de la République (SGPR), mais de condamner Jérôme Mendouga, l’ancien ambassadeur du Cameroun aux États Unis.

Pour un verdict très attendu
L’ancien ministre et ses coaccusés ont plaidé non coupables depuis le début de cette affaire. J’ai été chargé de coordonner cette activité à travers un mode de financement précis et collégial, le SBLC (stand-by Letter of Credit) qui était un mode de financement innovant sécurisé qui n’a pas été respecté. Malgré cela, l’avion a été fabriqué, immatriculé, assuré, réceptionné techniquement, mais j’ignore pourquoi il n’a pas été livré au final expliquait Marafa lors de son premier interrogatoire par un des avocats de la défense. L’ancien ministre a aussi maintenu la position selon laquelle le Président de la République était au courant de l’affaire de manière constante. Je n’ai été qu’un simple exécutant. La seule personne qui avait le pouvoir de décider, c’est le Président de la République. On ne peut pas me donner plus de pouvoir que je n’en ai en réalité. De plus, je tenais le Président informé de tout le processus d’acquisition de cet avion, expliquera Marafa dans son contre interrogatoire. Coupable ou pas coupable, la date du 21 est très attendue et les spéculations se poursuivent. Dans certains médias, il a été dit que Marafa serait libéré et pas Yves Michel Fotso. D’autres plus proches du régime, ne doutent pas de la condamnation de celui que certains veulent porter aujourd’hui en héros national, après la publication de plusieurs lettres à lui attribuées, dans lesquelles les travers du régime ont été mis à découvert. De nombreux points de l’affaire n’auront cependant pas été examinés et bien expliqués. Des éléments comme la décision de la justice suisse relativement aux virements accusateurs, celle de la cour des faillites de l’Etat américain de l’Oregon dans laquelle il apparait clairement que le gouvernement camerounais savait exactement où était son argent, et avait cherché à le récupérer ou à obtenir une compensation par la voie judiciaire. Des faits qui tendent à disculper les accusés. Pourtant une question demeure concernant Marafa, celle de savoir pourquoi en sa qualité de patron de la police pendant des décennies, il n’a jamais ouvert une enquête sur le sujet et présenté des conclusions, vu qu’il a continué d’être informé du sujet un certain temps encore. Il appartient désormais aux juges d’évaluer les arguments des uns et des autres.

Marafa Hamidou Yaya dans l’attente du verdict de son procès
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