Production de banane: le Cameroun devance la Côte d’Ivoire

Le Cameroun est désormais le premier producteur de banane dans les pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique avec une production de 278 450 tonnes de banane en 2015

Le Cameroun est désormais le premier producteur de banane dans les pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP), a-t-on appris mardi de sources concordantes.

Avec 278 450 tonnes de banane produites en 2015, le Cameroun devance la Côte d’Ivoire qui occupait cette première place, indique-t-on au sein de l’Association bananière du Cameroun (Assobacam).

En séjour dans la région du Littoral qui concentre les plus grandes plantations industrielles de la banane, la chef de délégation de l’Union européenne (UE) au Cameroun, Françoise Collet, a confirmé cette information à Douala saluant au passage la diversité de l’économie camerounaise, qui lui permet de résister au choc pétrolier, avec la dépréciation de brut depuis plusieurs mois.

La société des Plantations du Haut Penja (PHP), filiale camerounaise du groupe français compagnie fruitière de Marseille, et la Cameroon development corporation (CDC) sont les principales productrices de la banane au Cameroun.


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Kolatier: la 8ème édition annoncée au Cameroun

Pour sa saison 2015, le marché des musiques d’Afrique bénéficiera d’un financement ACP-Union européenne. Une célébration qui s’inscrit du 07 au 10 octobre prochain sous le signe de la compétitivité

Du 07 au 10 octobre 2015, c’est à Yaoundé que se tiendra la 8ème édition du marché des musiques d’Afrique dénommé «Kolatier».

Cette année, l’évènement enregistre une innovation. Il s’agit notamment de la signature d’une convention de partenariat avec le Conseil international de la musique, dans le cadre du programme de développement de la musique africaine, financé en grande partie par des fonds ACP-Union européenne.

Un partenariat qui permettra au Kolatier de mettre l’accent sur le marketing de la musique et sa rentabilité. De quoi permettre aux administrateurs, managers et autres chargés de gérer les groupes musicaux, de savoir promouvoir les artistes, les orienter sur internet et d’en générer des gains.

Pendant les quatre jours de festivités, des rencontres professionnelles seront privilégiées afin de permettre aux acteurs, artistes et Etats africains de savoir comment bénéficier directement des retombées de la musique du continent noir. Des rencontres «B-to-B» sont également annoncées entre artistes et professionnels de la musique.

Des spectacles artistiques seront aussi au programme, occasion pour des jeunes talents de se révéler aux potentiels producteurs.

A ce rendez-vous musical, une vingtaine d’artistes camerounais et africains sont attendus.

La musique se fait valoir.
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L’Accord de partenariat économique en voie d’être ratifié par le Cameroun

Les APE visent à instaurer une zone de libre entre les pays de l’Union Européenne et les pays Afrique Caraïbes Pacifique

Pourtant conditionné par la conclusion d’un APE régional avec l’ensemble de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) dont les négociations ont tourné à l’impasse, l’Accord de partenariat économique (APE) signé entre le Cameroun et l’Union européenne (UE) en 2009 est en voie d’être ratifié, à en croire des sources officielles à Yaoundé. C’est l’objet d’une visite éclair de 24 heures mardi du commissaire européen au Commerce, l’ex-chef de la diplomatie belge Karel de Gutch, qui s’est employé lors de ses entretiens avec les autorités de Yaoundé au rang desquelles le Premier ministre Philemon Yang et le président de l’Assemblée nationale (Chambre basse du Parlement) Djibril Cavaye Yéguié, à vanter les avantages de cet accord. Acculé par son partenaire européen qui a multiplié ces derniers temps des mises en garde au sujet d’une éventuelle volte-face, le pouvoir camerounais recevait là un hôte venu accroître sa surveillance sur la démarche de ratification attendue. « Nous avons discuté comment accompagner ce pas important du Cameroun », a fait savoir l’intéressé lors d’une échange le même jour avec la presse. Comme elle le rappelle elle-même fort opportunément, l’UE a entrepris avec les 79 pays membres du groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), dont 48 sont situés en Afriques et 10 en zone CEEAC, des négociations par blocs régionaux pour des Accords de partenariat économique (APE) qui butent à des désaccords profonds sur la pertinence des fameux accords et suscitent de vives inquiétudes au sein des populations africaines, en l’occurrence.

Démantèlement des barrières douanières
Pour l’essentiel, ces APE visent l’institution d’une zone de libre-échange entre les deux parties, ce qui signifie l’application du principe de réciprocité dans le démantèlement des barrières douanières pour les pays ACP, qui les redoutent pour une plus grande fragilisation de leurs économies, même s’ils sont destinés à leur offrir un accès quasi-total au marché européen, avec franchise de droits de douane et sans limitation de quotas, sauf pour le riz et le sucre. Les ACP sont un vaste ensemble qui se caractérise aussi par une forte concentration du plus grand nombre de pays les moins avancés (PMA) au monde : 33 sur un total de 48, dont sept appartenant à la CEEAC. Contrairement aux autres dont l’accès au marché européen est limité à quelques produits tels que les bananes, le cacao transformé, l’aluminium, les fruits frais et contreplaqués pour le cas du Cameroun par exemple, ces pays ont la latitude de tout vendre en Europe, sauf les armes, en franchise de droits de douane et sans quotas. Mais, c’est un avantage de peu d’effet, car, mis à part le pétrole pour le cas de l’Angola et de la Guinée équatoriale, les PMA de manière générale sont des économies faiblement structurées, sans grand-chose à offrir au partenaire européen. D’où la difficulté pour les ACP de former une communauté d’intérêts homogène, ce qui n’est pas pour rendre la tâche aisée à l’UE dans les négociations sur les APE. A ce jour, 35 de ces pays ont conclu avec elle un APE d’étape ou encore intérimaire. C’est le cas du Cameroun depuis 2007. Signé en janvier 2009, l’APE camerounais avec l’UE s’inscrit dans une dynamique d’ensemble avec les autres pays de la CEEAC. Ainsi, dans ses clauses, il est clairement indiqué que son application sera effective lorsqu’un APE régional aura été conclu et signé, qui reste hypothétique puisque la Guinée équatoriale a choisi de s’écarter de l’initiative, se contentant de participer aux négociations bloquées en qualité d’observateur. Le Gabon s’est quant à lui refusé à s’affranchir de la démarche de groupe pour contracter un accord commercial avec l’Europe. Il déclare des pertes annuelles de plus de 45 milliards de CFA dans l’exportation de bois contreplaqués sur le marché européen, des pertes jugées trois ou quatre fois plus grandes en cas de signature d’un APE intérimaire.

L’Accord de partenariat économique en voie d’être ratifié par le Cameroun…
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Régime commercial préférentiel
Entre-temps, l’UE a pris soin d’adopter un règlement de droit européen (le Règlement 1528/2007) qui permet aux pays ayant conclu un APE intérimaire, le libre accès au marché européen de façon anticipée et provisoire. Dans le cas du Cameroun, les produits tels que les bananes, l’aluminium, les cacaos et bois transformés, puis d’autres fruits et légumes frais ou transformés ont été admis à ce marché, pour une valeur d’environ 200 milliards de francs CFA, soit 15% des exportations totales vers l’UE, selon une évaluation de celle-ci. Avec menaces et chantage à l’appui, le Règlement 1528 prévoit le retrait, à compter du 1er octobre 2014, du régime commercial préférentiel aux ceux des pays ACP qui n’auront pas pris les mesures nécessaires en vue de la ratification des APE conclus en 2007. La date du 1er janvier 2014 était le délai initial. Le Cameroun a longtemps tenté de résister en arguant, par la voie de sa présidente du Comité national de coordination de négociations des APE avec l’UE, Chantal Elombat Mbedey, considérée comme la bête noire des négociateurs européens, que « la Constitution ne reconnaît pas les conventions internationales incomplètes ». Mais sous la pression du partenaire, le président Paul Biya a annoncé en juillet l’intention de déclencher le processus de ratification. C’est une décision dénoncée par des organisations de la société civile qui déplorent que les populations camerounaises ne soient pas informées au sujet de l’accord. « Les autres pays de la sous-région n’ont pas signé cet accord, alors que ça devait être un accord régional. Le Cameroun s’est engagé et des interrogations subsistent sur le fait qu’après la ratification que vont devenir les relations du Cameroun avec ses voisins de l’Afrique centrale ? Le volet développement n’a pas été pris en compte, cela a toujours été l’inquiétude de la société civile vis-à-vis du gouvernement », a commenté par exemple à Xinhua l’universitaire Raymond Ebalé. Responsable d’une association intéressée par la question, cet enseignant précise que « le Cameroun demandait une mise à niveau et ce volet développement allait prendre en compte certaines conséquences de l’APE, notamment la diminution des taxes douanières. Maintenant, toutes ces choses-là n’ont pas reçu une réponse favorable de l’Union européenne, mais le Cameroun s’est néanmoins engagé. C’est en cela que nous nous interrogeons ».

70% de perte des recettes fiscales
Beaucoup d’observateurs soupçonnent dans l’action de l’UE une man uvre visant à asseoir définitivement, afin de se trouver une issue à la crise financière dans laquelle est engluée, sa domination sur ses partenaires d’Afrique, un continent qui passe pour sa vache à lait. Les réticences et inquiétudes entendues sont justifiées par des études qui établissent des pertes de 70% de recettes douanières, soit un total de 1.300 milliards de francs CFA en 2023 et 2.470 milliards en 2030, rapporte Raymond Ebalé qui cite en outre 460 milliards de francs de pertes cumulées de recettes non pétrolières entre 2015 et 2020. A l’échelle régionale de la CEEAC, une autre étude réalisée en 2008 en Afrique centrale avait évalué à 4 milliards d’euros la compensation pour les pertes fiscales dues à l’APE et à 8 milliards d’euros la dimension développement de l’accord. Lors de sa visite mardi à Yaoundé, le commissaire européen au Commerce Karel de Gutch s’est plutôt défendu en affirmant que « c’est le grand malentendu dans toute cette entreprise. L’idée est qu’il y ait plus de commerce. Vous aurez plus d’activité économique, des impôts indirects… » Pour l’ancien ministre belge des Affaires étrangères, « la réponse consiste dans un programme d’accompagnement, mais surtout pour rendre plus forte l’économie camerounaise. On va s’occuper de la logistique, des infrastructures… On va mettre à niveau les entreprises ». « L’Europe, a-t-il insisté, est un partenaire précieux, fiable, de bonne volonté ».

… Malgré les protestations
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ACP: Intervention de S.E. Paul Biya, Président de la République du Cameroun

Par Paul Biya à Malabo

Excellence, Monsieur le Président de La République de Guinée Equatoriale,
Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs D’Etat et de Gouvernement, Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Mesdames et Messieurs

Il m’est particulièrement agréable de prendre la parole aujourd’hui, à l’occasion du 7ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des Etats membres du Groupe d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, pour introduire le débat sur l’avenir de ce groupe. Je voudrais tout d’abord saisir cette opportunité pour remercier mon frère et ami, Son Excellence Monsieur OBIANG NGUEMA MBASOGO, Président de la République de Guinée Equatoriale, ainsi que le gouvernement et le peuple équato-guinéens, pour l’accueil chaleureux qui nous a été réservé. « L’avenir du groupe ACP dans un monde en mutation: défis et opportunités ». Tel est le thème de ce septième Sommet. Me référant aux premières conventions d’association qui ont posé les jalons du cadre juridique de la coopération entre notre Groupe et le Partenaire européen – je veux parler des Conventions de Yaoundé I et II -, je tiens à rappeler que le Cameroun a toujours été étroitement lié à cet important partenariat. Compte tenu de cette position historique, il était normal que mon pays s’implique dans la réflexion sur l’avenir de notre Groupe au terme des Accords de Cotonou, prévu en 2020. Par le mécanisme du Fonds européen de développement (FED), notre partenaire européen a participé de façon évidente au développement des Etats ACP. Les 10 premiers FED nous ont en effet permis de développer de manière incontestable nos infrastructures, de soutenir nos stratégies de lutte contre la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie de nos populations. L’Accord de Cotonou, qui a fait suite aux Conventions de Yaoundé et de Lomé, a rationalisé encore plus ce partenariat, en renforçant cet instrument d’aide contractuel. Compte tenu de l’évolution respective de chacun de nos Etats, de l’apparition de nouveaux acteurs pour le développement, comme les pays émergents, il est normal que nous nous interrogions sur cet avenir de la relation entre les ACP et le partenaire européen, notamment en prescrivant à nos représentants une feuille de route pour adapter les objectifs et le fonctionnement de notre Groupe au contexte politique, économique et social actuel.

Excellences, Mesdames et Messieurs,
Au-delà de la réflexion qu’impose l’échéance de l’Accord de Cotonou, force est de constater que le monde connait une crise économique et financière sans précédent depuis 2008. Nos partenaires européens en ont été particulièrement touchés. Les Etats ACP n’ont pas été épargnés : le chômage, notamment celui des jeunes, s’accentue, la croissance, pour la plupart d’entre nous, peine à redémarrer, les déficits des finances publiques restent préoccupants. En dépit de cette situation, il faut se féliciter que l’Union Européenne ait pris l’engagement d’adopter un onzième FED pour accompagner la fin de l’Accord de Cotonou. Cependant, nous devons admettre que les conséquences de la crise auront un impact négatif sur l’aide au développement. Nous sommes ainsi appelés à adapter nos politiques de développement aux objectifs nouveaux que nous nous serons nous-mêmes fixés. Par ailleurs, les besoins des Pays ACP n’ont cessé de croître, en raison d’une forte démographie et malgré la diversité de nos économies. Sans qu’il soit question de mettre un terme à nos relations avec nos partenaires de l’Union Européenne, nous devons dans un premier temps redéfinir cette relation et aussi diversifier nos rapports économiques avec l’extérieur, en nouant de nouveaux partenariats. J’ai évoqué tout à l’heure les pays émergents, mais je pense également que nous devons mettre l’accent sur l’intégration sous-régionale et régionale qui pourrait aboutir, à terme, à la création d’une zone de libre échange entre les ACP. L’intégration régionale, dans un monde globalisé, demeure un moteur important de croissance, par l’émergence de marchés plus larges et l’attraction des investisseurs étrangers. Ces processus d’intégration devraient être renforcés par une coopération multisectorielle entre pays ACP. Sur un autre plan, il est clair que les problèmes énergétiques qui hypothèquent nos politiques de développement et dont nous débattrons demain ne pourront se résoudre qu’en mutualisant nos efforts. Au niveau institutionnel, il me semble que le Groupe ACP, constitué de 79 Etats, devrait également se pencher sur l’évolution graduelle de notre Groupe vers une organisation internationale dotée d’un Secrétariat général aux pouvoirs accrus, jouissant de l’autonomie financière.


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Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je ne saurais terminer cette intervention sans évoquer la négociation des Accords de Partenariat économique (APE) qui dure depuis plus de 10 ans. La dimension « développement » doit y occuper une place centrale, car pour nous, les APE ont vocation à être un instrument de développement. Celui-ci devrait contribuer au renforcement de notre intégration sous-régionale, régionale et intra ACP, en vue d’une meilleure insertion de nos économies dans le commerce mondial. Il demeure néanmoins capital que la dynamique de l’intégration au sein de l’ensemble du Groupe ACP soit préservée. Dans cet esprit, les APE doivent réaliser leurs promesses de développement et permettre de pérenniser nos relations avec l’Union Européenne,au-delà de Cotonou. La conclusion de ces négociations, que nous souhaitons bénéfiques pour les deux partenaires, ne devrait évidemment pas compromettre nos efforts de développement. Leur aboutissement devrait, selon nous, plutôt les renforcer. C’est ce qui est souhaité, me semble-t-il, de part et d’autre.

Excellences, Mesdames et Messieurs,
Le Sommet de Malabo doit nous permettre de définir l’avenir du cadre de coopération ACP-UE. Cet avenir, nous devons le choisir nous-mêmes, en fonction de nos nouvelles obligations dans ce monde en mutation sur les plans politique, économique, social et environnemental. Les défis sont certes considérables mais surmontables. Ensemble et solidaires dans notre diversité, nous pouvons – je crois – les relever. Nous le devons aux générations futures qui ont droit à un monde plus juste, plus respectueux de l’environnement et plus en harmonie avec les idéaux du développement durable. Je vous remercie de votre aimable attention.


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Sommet des ACP: Paul Biya à Malabo ?

Le chef de l’Etat camerounais pourrait se rendre en Guinée Equatoriale en réponse à la dernière visite-invitation de son homologue Obiang Nguema

Aucune information officielle ne le confirme encore, mais le président Biya du Cameroun, devrait se rendre pour le 7ème sommet des chefs d’Etat des pays du groupe Afrique Caraïbe et Pacifique (ACP). Un sommet placé sous le thème L’avenir du Groupe ACP dans un monde en mutation: enjeux et opportunités. Deux indices pour conforter cette position, la récente visite du président Obiang Nguema au Cameroun et la présence sur le terrain de l’équipe spéciale des reportages du déplacement du chef de l’ Etat de la CRTV. Ce sommet se présente comme une étape importante pour les 79 pays-membres du Groupe ACP, qui compte 40 pays parmi les moins développés et 30 petits états insulaires en développement. Des représentants des principaux organismes internationaux, tels que la Commission Européenne, l’Union Africaine et différentes agences des Nations Unies, ainsi que des gouvernements partenaires, seront également présents. Dès ce matin Les discussions sur l’avenir du Groupe ACP porteront sur les enjeux commerciaux, notamment les accords de partenariat économique avec l’Union Européenne, ainsi que la nature des relations ACP-UE en général. Les chefs d’État parleront également de la paix, de la sécurité et de la bonne gouvernance des états et régions ACP ; de l’avenir du financement du développement (y compris le Fonds européen de développement) et des partenariats faisant suite au Partenariat de Busan ; de la coopération plus poussée au sein du Groupe ACP ; et des partenariats diversifiés, notamment avec des groupes tels que les pays BRICS. Une session sur l’environnement, le changement climatique et la sécurité alimentaire, et un dialogue de haut niveau sur l’énergie et le développement durable sont également à l’ordre du jour.

Difficile de savoir de quel poids pourrait véritablement peser le Cameroun à une telle rencontre. Mais de toute évidence, la Guinée Equatoriale ne souhaitait pas faire sans la présence de l’économie la plus diversifiée de sa zone. Le Groupe ACP a été créé en 1975 sous la forme d’une organisation intergouvernementale. Tous les membres, à l’exception de Cuba, partagent une relation privilégiée avec l’Union européenne au titre de l’Accord de Partenariat ACP-UE (« l’Accord de Cotonou »), qui repose sur des relations commerciales, une coopération au développement et un dialogue politique. Le Soudan du Sud deviendra le 80ème pays-membre de l’ACP lors de sa prochaine adhésion à l’Accord de Cotonou. Aujourd’hui pourtant ce groupe continue d’être fragilisé parmi les Etats de son principal partenaire l’UE. Seulement 11 des 27 pays de l’union économique ont validé les accords économique. De vraies raisons existent à cela. Le groupe ACP manque de cohérence dans son positionnement, avec des objectifs économiques et parfois idéologiques totalement différents, voir opposés. Le deuxième grief est celui du volume des échanges. La France par exemple en 2010 a effectué 5 fois plus d’échanges avec la Suisse, qu’avec l’ensemble des pays ACP. Une autre faiblesse des ACP est le manque d’échanges entre ses membres. Peu d’entre eux produisent des biens et services compétitifs. Les statistiques estiment qu’on a à peine 4% des échanges opérés entre les pays membres du groupe. La substance des ACP reste finalement des accords économiques avec l’union européenne, qui sont fortement marqués par la critique des organisations de défenses des droits collectifs dans certains pays membres. certains acteurs dénoncent des accords commerciaux qui plombent la compétitivité des pays ACP au détriment des produits européens. Le bilan du sommet de Malabo est fortement attendu mais on voit mal ce qui pourrait y sortir de pertinent. Les ACP ont cessé de séduire, et même la France qui en était le mentor semble vouloir mettre fin à la pratique du paternalisme.

Paul Biya pourrait faire la politesse en allant chez son voisin Equato Guinéen
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Cameroun – Guinée équatoriale: Exit les sujets qui fâchent!

Le communiqué final qui sanctionne la visite du président Obiang au Cameroun parle d’une volonté commune des deux pays de travailler ensemble

Affiches et Banderoles dans les rues de la capitale, accueil des grands jours avec un direct à la télévision et à la radio nationales, la visite du président équato guinéen Teodoro Obiang Nguema n’est pas passée inaperçue. Au terme de son séjour, un communiqué a été signé par les ministres des affaires étrangères des deux pays. « Les deux Chefs d’Etat se sont félicités de leur parfaite convergence de vues sur l’ensemble des questions abordées et ont réaffirmé leur engagement d’ uvrer au renforcement de la paix et de la sécurité à leur frontière commune et à promouvoir le dialogue ainsi que les mécanismes de prévention et de règlement pacifique des différends », fait savoir le communiqué. Les deux chefs d’Etat semblent aussi engagés à réaliser un certain nombre d’objectifs communs, comme le projet de construction du pont sur le Ntem reliant les deux pays. On a aussi évoqué la création « d’un organisme de financement des projets d’intérêt commun, notamment dans les domaines des logements sociaux et de l’agro-industrie » : « Je me félicite que nous ayons eu cette occasion de faire un tour d’horizon des questions bilatérales, sous régionales et internationales. Je n’ai d’ailleurs jamais douté que nos entretiens fassent apparaître un large éventail de convergences », a-t-il expliqué lors du toast porté en l’honneur de son hôte.

Pourtant, les sujets de divergences ne manquent pas, avec aux premières lignes la libre circulation des personnes entre les deux pays ou plus exactement du Cameroun vers la Guinée Equatoriale. Le boom pétrolier aidant, de nombreux ressortissants du Cameroun et de bien d’autres pays visitent l’eldorado guinéen qui s’avère souvent être un calvaire. La presse camerounaise a rapporté plusieurs fois des témoignages de camerounais dépossédés de leurs biens, des entrepreneurs abusés dans le règlement de leurs factures, et récemment encore des refus d’entrer sur le territoire non justifiés. Pour sa part, le Président guinéen a remercié le peuple camerounais pour l’accueil qui lui a été réservé, et exprimé sa gratitude au Chef de l’Etat qui a facilité cette visite suite à sa demande. Le Chef de l’Etat équato-guinéen a relevé que les deux pays voisins sont condamnés à vivre ensemble « éternellement ». Aussi, a-t-il poursuivi, « les idées et comportements individuels » de quelques-uns ne doivent-ils pas porter atteinte à l’intérêt des deux peuples frères. Il a souhaité que les deux pays puissent multiplier les contacts de ce genre pour éviter les malentendus, avant de louer « la grande vision d’homme d’Etat et la clairvoyance » du Président Paul BIYA, qui n’a jamais porté une oreille attentive aux sirènes de la division entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale. La rencontre a finalement été celle de deux chefs d’Etat qui appartiennent à une autre génération et qui au-delà des problèmes sont condamnés à s’unir pour faire face à l’adversité d’une partie de l’opinion et des partenaires intrenationaux, qui veulent les voir passer la main. Alors que la Guinée Equatoriale se prépare à accueillir le sommet des ACP, le président Biya pourrait aller honorer de sa présence, l’évènement que reçoit son « ami ».

Quelques photos de la visite du couple Obiang au Cameroun, vendredi 30 novembre 2012
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Coopération: 18 étudiants du Cameroun sur des campus d’Europe

Ces boursiers vont bénéficier d’une formation dans le cadre de la mobilité universitaire internationale 2012 du projet Mundus Afrique-Caraïbes-Pacifique II

301 millions de fcfa, c’est le coût du financement des 18 boursiers 2012 du programme Mundus ACP II. Ce programme financé par l’Union Européenne regroupe 20 établissements d’enseignement supérieur de l’Ue et des pays Acp (Afrique, Caraïbe et Pacifique), et est ouvert aux candidats de niveau masters, doctorats ou aux personnels administratifs et enseignants des universités partenaires. Au Cameroun, le projet Mundus Acp II est représenté par l’Université de Yaoundé I, l’un des plus actifs selon Raul Mateus, le chef de la délégation de l’Ue au Cameroun lors de sa récente rencontre d’aurevoir avec les boursiers. Les 18 boursiers soient 17 camerounais et un refugié Rwandais résidant au Cameroun et travaillant pour l’hebdomadaire Intégration ont fait l’objet d’une sélection rigoureuse au sein de la région Acp, c’est dire la qualité des dossiers et des éléments présentés. La bourse durant toute la période de mobilité maximale de deux ans, prévoit le paiement d’une allocation mensuelle, des frais de voyage, d’une assurance voyage et de santé et des frais d’inscription dans l’université d’accueil.

Ces universités sont en 2012, l’université de Lille qui accueille 5 étudiants, l’Universidad Complutense de Madrid avec 4 étudiants, l’Université de liège avec 2 étudiants et l’Université Catholique de Louvain avec un étudiant toutes en Belgique, l’Università degli studi di Roma  »la Sapienza » en Italie qui accueillera 2 étudiants, l’Universidade do Porto au Portugal et enfin la Malmö University en Suede avec un seul étudiant. Pour encourager ces étudiants, le Chef de délégation de l’Ue était accompagné des représentants du Ministre de l’Enseignement supérieur et du Ministre des Relations Extérieure, du Haut commissaire de Grande Bretagne et de la chargée d’affaire de l’ambassade d’Espagne. L’Université de Dschang est également impliqué dans un de ces projets.

Cette opportunité leur apportera selon Raul Mateus, plus de connaissances et sera une expérience positive dans leur carrière. Ceci rejoint les objectifs du projet Mundus Acp II un des trois domaines du grand programme Erasmus Mundus, qui consiste à l’établissement de partenariat et le renforcement de la coopération entre les universités de l’Ue et celles des pays Acp. Il s’agit également de contribuer au développement socio-économique de la région, de promouvoir la transparence et la reconnaissance des études et des qualifications internationales à tous les niveaux d’études(masters, doctorats, chercheurs et personnels universitaires et administratifs), d’enrichir et parvenir à une meilleure compréhension à travers les échanges des personnes, des connaissances et des compétences au niveau de l’enseignement supérieur. Ce sont environ 3500 étudiants étrangers et chercheurs internationaux qui chaque année font le choix d’achever leurs études à travers le projet Mundus Acp. Des mesures existeraient pour encourager le retour de ces  »cerveaux » dans leurs pays respectifs. Dans le cadre de la coopération pour l’enseignement supérieure il existe également des programmes tels que Erasmus Mundus qui comprend ce projet Acp dont l’action II ici concernée court jusqu’en 2018 et le schéma de mobilité académique intra Acp jusqu’en 2020 ; Edulink ; Acp Connect pour l’appui aux réseaux d’éducation et de recherche ; programme Acp pour la science et la technologie ; Education pour tous et le programme Nyerere pour un échange universitaire Sud-sud.

18 étudiants, dont 17 camerounais, vont bénéficier de cette bourse européenne
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