Ce montant devra croître au regard des revalorisations salariales de 5,2% intervenues au premier trimestre.
Les 1/5ème du budget de l’Etat du Cameroun sont affectés à la dépense publique. Ces charges de l’Etat ont connu une augmentation de 10%, à la fin d’année 2022. Cette hausse pourrait éloigner davantage le Cameroun du seuil de soutenabilité de 35% fixé en zone Cemac surtout si le pays venait à ne pas diversifier ses sources de revenus.
Selon le « Rapport sur l’économie camerounaise en 2022 », le pays a terminé l’année avec une masse salariale de 1 188 milliards de FCFA. Par rapport aux prévisions de la loi de finances, cette enveloppe a augmenté de 63,2 milliards de FCFA (+5,8%). En glissement annuel, la progression est de 118,826 milliards de FCFA en valeur absolue et de 10% en valeur relative.
Occasion donc de revenir sur le seuil de soutenabilité défini comme le rapport entre les dépenses des personnels de l’État et le volume des recettes fiscalo-douanières collectées au cours d’une année. Plafonné à 35% dans le cadre des critères de surveillance multilatérale dans la Cemac, le Cameroun n’a pas respecté cette norme de convergence depuis au moins 12 ans.
Dans le document de programmation économique et budgétaire à moyen terme (2023-2025), le pays vise un ratio de soutenabilité de 33,8% ; soit un record jamais atteint depuis au moins 2009. Or, au cours de l’exercice précédent, les recettes fiscalo-douanières du Cameroun se sont élevées à 3 147,4 milliards de FCFA contre 1 188 de dépenses de personnel. Ce qui a induit un ratio de soutenabilité de 37,7%( par rapport aux prévisions de 37,2% en 2023).
A en croire Ecomatin, un autre défi que le gouvernement devra relever c’est de multiplier les sources de recettes pour supporter la masse salariale qui va inéluctablement gonfler avec la hausse de 5,2% des salaires des fonctionnaires. A ce niveau, il faut encore veiller à l’équilibre entre les dépenses budgétaires totales (+15% en 2022) et les recettes qui, plutôt, devraient de plus en plus être importantes.
La filiale au Cameroun a changé de dénomination par décision de son conseil d’administration du 09 octobre 2015. L’annonce a été faite dans un communiqué publié le 14 octobre dernier
La Cfao Equipement, filiale au Cameroun a officiellement changé de dénomination. Elle est devenue Loxea, par «décision de son conseil d’administration du 9 octobre 2015», a annoncé cette firme de distribution d’engins lourds dans un communiqué officiel publié le 14 octobre 2015.
A la faveur de cette mutation, cette entreprise davantage connue au Cameroun dans la distribution des engins du BTP annonce également la vente de véhicules d’occasion, en plus de la location de véhicules courte et longue durée.
En sa qualité de représentant Avis, Loxea est un grand opérateur de la location longue durée de véhicules en Afrique. Une activité de plus en plus dynamique au Cameroun, si l’on s’en tient au nombre d’opérateurs privés recensés dans ce secteur.
Il était détenu depuis le 10 mars dernier à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé pour faux et usage de faux
Mort en détention provisoire
Le journaliste Germain S. Ngota Ngota plus connu sous le nom de Bibi Ngota est décédé à la prison centrale de Kondengui. Il y était en détention préventive, suite à une inculpation pour faux et usage de faux. Bibi Ngota est décédé ce matin (hier jeudi) à la prison de Kondengui (Yaoundé). Nous avons récupéré son corps et l’avons placé à la morgue, a déclaré Bruno Ntede, le frère cadet du défunt. Sa mort selon Hilaire Medjo de la Nouvelle Vision et François Fogno Fotso de Génération Libre est le fait de l’absence de soins durant son séjour carcéral. Avant d’être incarcéré, il souffrait d’hypertension artérielle et (de problèmes) d’hernie, confirme son père, Ngota Essian. Les autorités camerounaises ont logiquement fait part du décès à la famille, mais se sont refusées à tout commentaire. Bibi Ngota avait été enfermé en mars avec deux autres journalistes, Serge Sabouang (La Nation) et Robert Mintsa (Le Devoir), pour « faux et usage de faux ». Les autorités leur reprochant d’avoir imité la signature du secrétaire général de la présidence de la République sur des documents dont ils se servaient pour (le) faire chanter, selon des sources judiciaires.
La maltraitance mise en cause
Selon certains commentaires, le journaliste et ses coaccusés était enfermés dans la section de la prison appelée Kosovo, en raison des conditions difficiles qui la caractérise. Les nombreux journalistes et autres confrères dans la profession qui lui ont rendu visite déclarent qu’il se plaignait des malaises. Nous avions déjà fait part de notre inquiétude aux autorités camerounaises concernant l’état de santé de M. Ngota et de ses deux confrères. Nous leur demandons aujourd’hui de faire toute la lumière sur les circonstances de ce décès et de faire en sorte que les collègues du défunt, extrêmement fragiles physiquement et psychologiquement ne soient pas victimes à leur tour des mauvaises conditions de détention, a déclaré le responsable de l’antenne locale de Reporters Sans Frontières. Tom Rhodes du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) tient les autorités camerounaises comme directement responsable du décès de M. Ngota à qui on a refusé un traitement médical approprié pendant sa détention. Le CPJ réclame une «enquête immédiate» et des soins médicaux pour les deux journalistes restés en prison.
La réaction des autorités attendue
Il est à ce jour difficile de déterminer si le séjour en prison de Bibi Ngota était justifié, mais de manière constante, on relève que fin 2009 et début 2010 ont été marqués par un nombre record de traduction de journalistes devant le juge pénal. Bibi Ngota, 38 ans, était le Directeur de publication du journal Cameroun Express. Nestor Ngah Etoga qui connaissait le disparu le décrit comme quelqu’un de très professionnel et connu pour ses nombreuses enquêtes sur la corruption dans le cadre de la gestion du pétrole au Cameroun. Il était selon d’autres témoignages un des vétérans du journalisme d’investigation au Cameroun, avec ses 15 années d’ancienneté. Il laisse une femme, Ngo’o Georgette et deux enfants. Il est le premier journaliste camerounais à mourir en raison de son travail d’investigation. La nouvelle va certainement jeter un froid dans les relations déjà tendues entre la presse et les autorités. La réaction du ministre Issa Tchiroma de la communication est attendue.
Sa mort crée un soulèvement de réaction dans la presseJournalducameroun.com)/n
Un concours a été ouvert pour le recrutement de 500 cadres de l’administration pénitentiaire
500 postes à pourvoir
Dans un arrêt signé vendredi dernier, le vice premier ministre en charge de la justice et garde des sceaux, Ahmadou Ali a lancé un appel à candidature pour le recrutement de 500 cadres en vue de renforcer les effectifs de l’administration pénitentiaire. Sont à pourvoir, 10 places d’administrateurs pénitentiaires, 30 places des régisseurs de prison, 50 places de chefs de gardiens de prison et 410 places de gardiens de prisons. Selon Metuge Akame, le sous-directeur de l’administration pénitentiaire en charge des ressources humaines, ce recrutement est la dernière vague d’une vaste opération qui a débuté en 2009 sur instructions du chef de l’Etat. L’objectif initial était de recruter jusqu’à 1500 travailleurs dans l’administration pénitentiaire. Un premier groupe de recrues est déjà opérationnel et un autre se trouve actuellement en centre de formation. Ce recrutement devrait permettre de résorber partiellement le manque de personnel dans l’administration pénitentiaire, a annoncé Metuge Akame qui rajoute qu’avec la vague de mise en retraite qui devrait intervenir entre 2010-2015, de nouveaux recrutements sont à envisager.
Conditions de participation
Selon l’article 2 de l’arrêté du vice premier ministre, le concours est ouvert à tous les jeunes camerounais de bonne moralité qui rempliront certaines conditions. Pour les administrateurs de prison, Etre âgé entre 18 ans au moins et 32 ans au plus au 1er janvier 2010. Etre titulaire d’une licence, ou tout autre diplôme équivalent, avoir au moins 1,65m pour les hommes et 1,55m pour les femmes. La même exigence de taille et requis pour tous les autres niveaux du concours.
Pour ceux qui veulent postuler aux postes de régisseurs de prisons, il faudrait être titulaire d’un Baccalauréat ou d’un GCE Advanced level, en plus des conditions de taille et d’âge. Pour les postes de gardien de prison en chef et de gardien de prison, l’âge maximal est fixé entre 18 et 28 ans au 1er janvier 2010. Il faudrait en plus être titulaire d’un BEPC ou d’un GCE ordinary Level, ou tout autre diplôme équivalent, pour les chefs officiers gardiens de prison et d’un CEPE ou tout autre diplôme équivalent, pour les gardiens de prison. Les dates d’examens sont fixées les 12, 13, 14, 15, 16, 21 et 22 juillet 2010 prochain, dans les différents centres régionaux d’examen. Pour les administrateurs pénitentiaires, le centre unique d’examen est basé à Yaoundé.
Après un gel de plusieurs années, sur injonction des bailleurs de fonds, la fonction publique camerounaise a repris le recrutement de jeunes depuis l’exercice budgétaire 2008. Ce chiffre ne comprend pas des recrutements qui seront effectués dans l’armée, la police et l’administration pénitentiaire. Avec la multiplication des évasions ou tentatives d’évasion, les observateurs avaient déjà indexé le manque de personnel. Dans l’administration pénitentiaire on manque de personnel, au point de désigner des détenus qui surveillent d’autres détenus. Dotés de pouvoirs réels, certains détiendraient des armes et les dérapages du début d’année à la prison de New Bell à Douala y trouveraient un début d’explication a déclaré un d’eux sous anonymat.
Prison centrale de Kondengui à Yaoundécamerpress.net)/n
Il vient de commettre un livre-document où il demontre comment bâtir une administration grâce à l’intelligence artificielle
Lorsque l’on tient votre livre entre les mains, on voudrait savoir à qui l’on a à faire. Qui est Djamen Jean Yves?
Informaticien, fonctionnaire de l’administration camerounaise depuis plus de 25 ans. Passionné par mon pays, le Cameroun et résolument déterminé. Optimiste car je suis de ceux qui voient le verre à moitié plein. Né à Douala de famille modeste, j’amorce mon cursus scolaire à l’Ecole Sacré-C ur de New Bell puis plus tard, au Lycée Polyvalent de Bonabéri. De cette époque, je garde le respect des ainés et l’opiniâtreté dans le travail. C’est aussi pendant cette période que germe en moi la passion qui m’anime. Comment pouvait-il en être autrement? Mes amis, mes mères et mes pères venaient de tous les coins du Cameroun. Je poursuis mes études à l’Institut Africain d’Informatique (IAI) de Libreville et j’amorce ma carrière de fonctionnaire au terme de ma formation d’analyste. Pendant trois ans, je sers mon pays. La fièvre de la connaissance me pousse à reprendre le chemin de l’IAI où j’obtiens le diplôme d’ingénieur. Il se trouve que fortuitement, l’Université de Montréal décide d’intensifier sa coopération avec l’IAI en offrant aux meilleurs une bourse leur permettant de poursuivre leurs études doctorales (Ph.D.) en son sein. L’Université de Montréal m’a accueilli pour mes études doctorales et postdoctorales en Intelligence Artificielle. Mission accomplie, je rentre pour apporter ma contribution à l’édification de notre pays,
Est-ce ce parcours qui vous a permis d’être expert modéliste? Quelles études faut-il faire pour être expert modéliste?
Sur le plan académique, les études effectuées m’ont permis d’acquérir une expertise certaine en modélisation de systèmes complexes. Mon domaine d’expertise qui relève de la «qualitative physics», est aujourd’hui désigné «qualitative reasoning». Il s’attaque principalement à la modélisation des systèmes physiques tangibles ou intangibles. Ayant eu l’opportunité d’avoir prise sur les réalités de gouvernance dans nos Etats et après de longues années de recherche en Intelligence Artificielle, je suis en mesure de prendre la juste mesure des problèmes y afférents. Les problèmes de gouvernance peuvent trouver leur solution grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle.
Qu’est ce qui vous a poussé à écrire et éditer ce livre?
Le désir de partager les expériences vécues et les meilleures pratiques sont autant de raisons qui m’ont motivé. Dans le contexte professionnel, j’ai été confronté aux réalités de gouvernance de nos Etats, malheureusement dans les aspects liés aux mauvaises pratiques. J’ai été saisi par exemple par la facilité avec laquelle un agent public pouvait sceller le sort d’un usager au mépris des textes en vigueur, transformant ainsi le service public en puissance publique; réduisant ainsi une position administrative en fonds de commerce aux dépens de l’Etat. Ce déplaisir m’a donné l’occasion de proposer et mettre en pratique une solution concrète pour l’amélioration de la qualité du service rendu à l’usager. Le Prix d’Excellence décerné au Cameroun par l’Organisation des Nations unies en juin 2004 pour l’amélioration de la qualité du service rendu à l’usager a couronné ces efforts. De nombreuses références faites à la gouvernance se limitent presque exclusivement aux aspects de la critique et non sur l’art de la gouvernance. A titre d’exemple l’Institut de la Banque Mondiale élabore des indicateurs globaux de gouvernance depuis 1996.
Qu’entendez-vous par gouvernance et intelligence artificielle?
J’entends par là une gouvernance intelligente pour l’édification d’une Nation. C’est l’utilisation de l’intelligence artificielle pour comprendre la gouvernance humaine et la reproduire dans la machine afin de permettre à chaque acteur de jouer pleinement le rôle qui lui est dévolu. C’est la garantie d’une administration performante! Comprendre la gouvernance d’une administration nécessite la modélisation fine de ses constituants les plus essentiels qui s’articulent autour de sa structure organisationnelle, des acteurs qui l’animent et des missions qui leur sont assignées. C’est le triptyque (Structures, Acteurs, Missions). Les ressources matérielles et financières ne viennent qu’en appui au déroulement des missions assignées. La reproduction de la gouvernance dans la machine se fait à travers ses perspectives d’automation, de digitalisation et de transparence. Elle vise à confiner les acteurs internes et externes dans leurs rôles respectifs. Avec l’automation, il n’est point besoin de réaliser manuellement les traitements qui peuvent être confiés à la machine. Ce serait, sinon, prêter le flan aux dérives décriées, à la mal gouvernance. Dans les perspectives de digitalisation, les données de gouvernance sont authentifiées, protégées et sécurisées. Il s’agit par exemple de ne pas soumettre aux traitements automatiques des données non authentifiées, ni d’archiver des informations non pertinentes. Quant aux perspectives de transparence, il y a lieu de rendre l’information disponible aux acteurs concernés, en garantissant les aspects de confidentialité.
Qu’est ce que vous ressentez lorsque l’administration camerounaise reçoit un prix des Nations unies?
C’est une fierté immense pour mon pays. Une admiration sans borne pour nos leaders qui ont fait le pari d’une administration moderne au service des usagers et non l’inverse. Un hommage mérité à toute l’équipe qui avait investi beaucoup d’énergie pour permettre aux usagers des services publics de vaquer à leurs occupations quotidiennes sans appréhension quant à l’évolution de leurs carrières ou à la prise en compte des effets financiers y afférents. C’était enfin l’assurance qu’aucun autre Camerounais ne serait dorénavant persécuté pour le suivi de sa carrière par l’exercice de la puissance publique abandonnée aux mains des fonds de commerce tel que j’en gardais le triste souvenir.
Jean-Yves DjamenJournalducameroun.com)/n
En quoi consistait votre poste de conseiller technique N°1?
Un Conseiller Technique dans l’administration camerounaise est chargé de faire ce que son Ministre lui confie. C’est aussi vague que cela. Le rôle qui m’était confié s’articulait autour de tout ce qui portait sur la modernisation de l’administration. A cet égard, je devais réfléchir sur les voies et moyens permettant de rendre performants les systèmes de gestion des ressources humaines de l’Etat dont les plus visibles à l’époque étaient SIGIPES et ANTILOPE. J’ai aussi assuré, l’administration nationale du SIGIPES et de son AQUARIUM de février 2003 à décembre 2005. De nombreuses autres missions m’ont été confiées. J’avouerai cependant, que je n’ai pas toujours attendu, les bras croisés, que mon Ministre me confie une mission. J’ai aussi «forcé le printemps».
Le 08 décembre 2005, au journal de 13h vous apprenez que vous êtes relevé de vos fonctions. A quoi pensez – vous?
Suspendu de mes fonctions plus exactement. Je rappelle que la fonction appartient à l’Etat et le grade à l’Agent. Il n’est donc pas anormal qu’un agent soit suspendu. Aussi, toutes les conditions de suspension de fonction et de reprise de plein emploi sont traitées par le Statut Général de la Fonction Publique. Pour ma part, les enquêtes m’ont lavé de tout soupçon en dévoilant la vacuité des accusations. Malgré le concert médiatique dont j’ai fait l’objet et l’obstination à ne pas appliquer les textes réglementaires, le fait que je sois libre de mes mouvements aujourd’hui prouve que le Cameroun est un Etat de droit et que le mal ne vient pas forcément de là où certaines personnes croient.
Vous restez fonctionnaire de l’administration camerounaise, à quoi ressemble votre quotidien?
Préparation de conférences, interventions dans les administrations qui sollicitent mes services. Préparation d’articles. Bref tout ce qui fait appel à l’intelligence humaine (rires).
Votre vision de l’administration camerounaise?
Pour certains, l’administration camerounaise est sclérosée par la corruption et la mal gouvernance. D’autres diraient que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. La vérité se trouve quelque part entre ces deux extrêmes, car qui de nous ne connaît un instituteur ou un agent de l’Etat dont le dévouement l’a marqué? Comment percevons-nous rétroactivement le service public aujourd’hui? A mon sens, la question qui pourrait donc se poser serait celle de savoir si les différentes déclinaisons des pouvoirs de notre Etat sont organisées de telle sorte que chaque acteur puisse jouer pleinement son rôle, mais aussi celle de savoir si les différents acteurs assument les responsabilités qui sont les leurs.
Quels sont vos loisirs préférés?
Le sport, la lecture et voyager
Que souhaitez-vous pour le Cameroun?
La prospérité!
C’est le ministre de l’administration territoriale qui a signé ces arrêtés
Le sujet a fait la Une de l’actualité au Cameroun le 25 février 2009. Le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Marafat Hamidou yaya venait de suspendre de leurs fonctions trois maires des communes du pays. Il s’agit de Joseph Adebada, maire de la commune d’Ombessa dans le département du Mbam et Inoubou, région du centre, Lucien Célestin Edoube, maire de la commune de Mouanko dans la Sanaga maritime région du littoral, et Antoine Bikoro Alo’o maire de la commune de kye-Ossi dans la vallée du Ntem, région du sud. Ces différents responsables des communes ont été suspendus pour trois mois renouvelables, en application des dispositions de l’article 98 de la loi n°2004/018 du 22 juillet 2004.Selon le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, les remplaçants de ces maires suspendus seront désignés conformément aux dispositions de l’article 103 de la loi n°2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes.
La suspension de ces maires intervient au moment même où ces communes traversent une crise interne qui handicape leur fonctionnement. Entre autres raisons évoquées par le ministre Marafat Hamidou Yaya, figure en bonne place l’incompatibilité de la fonction de maire avec les activités parallèles qu’exercent ces personnalités. L’article 98 alinéa 1 de la loi du 22 juillet2004 stipule d’ailleurs que le maire ou son adjoint qui, pour une cause postérieure à son élection, ne remplit plus les conditions requises pour être maire ou adjoint au maire ou qui se trouve dans un cas d’incompatibilité prévu à l’article 65 doit tout simplement cesser immédiatement ses fonctions. Dans le cas actuel, les maires suspendus se devaient donc de démissionner pour se conformer à la règlementation en vigueur. Malheureusement ces maires continuaient d’exercer leur fonction en violation de la loi et ce, après les différents rappels à l’ordre du ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation qui a, conformément à la loi, sanctionné les maires des communes concernées car comme le dit la loi, lorsque le maire ou l’adjoint refuse de démissionner, le ministre chargé des collectivités territoriales prononce sa suspension par arrêté pour une durée qu’il fixe.
L’article 65 de la loi du 22 juillet 2004 stipule que les fonctions de maire sont incompatibles avec celles de député, sénateur autorité administrative, membre du gouvernement et assimilés, secrétaire général de ministère et assimilé membre des forces de maintien de l’ordre, président de conseil régional, agent et employé de la commune concernée, directeur d’établissement public ou de société à participation publique, responsable dans une mission diplomatique, directeur général, président des cours et des tribunaux. Le maire de la commune de kye -Ossi par exemple, Antoine Bikoro Alo’o, nommé Directeur Général du Chantier Naval et Industriel du Cameroun depuis l’année dernière, devrait démissionner conformément à la loi. En 2007, au lendemain des résultats du double scrutin législatif et municipal, cette incompatibilité avait amené Emile Andzé Andzé et madame Françoise Foning élus député et maire de choisir l’une des fonctions. Ce fut aussi le cas de Jean Simon Ongola maire de Yaoundé 7eme. Ces arrêtés du ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, interviennent après une autre décision du MINADT qui invitait déjà les maires élus à résider dans leurs communes respectives.
Marafat Hamidou Yaya, ministre de l’administration territorialequotidienmutations.info)/n