Cameroun: les gardes du corps de Paul Biya condamnés avec sursis

Après leur condamnation pour contrainte, dommages à la propriété et appropriation illégitime, les six membres affectés à la sécurité du Cameroun ont été immédiatement libérés.

 

La procédure a été expéditive. Interpellés le 02 juillet et auditionnés hier, 03 juillet, les six membres du service de sécurité du président Paul Biya, soupçonnés d’avoir pris part à l’agression d’un journaliste de la Rts, sont fixés sur leur sort depuis le 03 juillet au soir.

Les six personnes mises en cause ont été condamnées pour contrainte, dommages à la propriété et appropriation illégitime. Quatre parmi eux écopent de quatre mois de prison avec sursis et deux de trois mois avec sursis. Après la sentence, ils ont été immédiatement libérés.

 

Il est reproché à ces gardes du corps du président de la République du Cameroun d’avoir pris part à l’agression du journaliste de la Rts, Adrien Krause. Ce dernier filmait une manifestation des opposants la Brigade anti-sardinards (BAS), contre le président Paul Biya à l’Hôtel Intercontinental, où il séjourne. Le journaliste a alors immédiatement porté plainte.

Un communiqué du ministère public suisse, au sujet de la procédure, indiquait que cinq des six personnes identifiées par la police judiciaire ont été mises à la disposition du ministère public de Genève. La sixième personne, la seule femme, en possession d’un passeport diplomatique, a au préalable été libérée, tandis que les autres ont été gardés à vue.

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La Brigade anti-sardinards (BAS), une composante du Collectif des organisations démocratiques de la diaspora camerounaise (CODE), est engagée depuis quelques temps dans une campagne de protestations contre le régime de Paul Biya. Les membres de ce groupe se sont d’ailleurs donnés pour mission de boycotter les spectacles donnés à l’étranger par des articles camerounais qui «soutiennent le président Paul Biya.»