Cemac: Le déballage de J.A à quelques semaines du sommet de Brazzaville

L’Hebdomadaire paraissant à Paris estime que Antoine Ntsimi va toucher si ce n’est pas déjà fait 50 mois de ses émoluments soit environ un milliard de FCFA.

Dans sa livraison N°2673 allant du 1er au 7 avril 2012, le magazine panafricain Jeune Afrique signe un dossier « grand déballage » sur l’affaire de la Cemac opposant le président sortant de la Commission de la Cemac au président Bozizé de Centrafrique. Le texte de l’hebdomadaire commence par le parcours unique de M. Antoine Ntsimi connu comme, ministre des finances, Député et par ailleurs Banquier. Il est le «Chicago Boy » à Yaoundé ou Douala et dans son village au Cameroun. Ensuite, le journal révèle les transactions et les accords conclus entre les Etats membres de la Cemac au sujet des postes de responsabilités. En effet, il y a un an de cela le président en exercice de la Cemac aurait signé sur proposition de la commission et du conseil des ministres, un document (introuvable selon JA) actant les modalités de fin de mandat des commissaires de la CEMAC que l’hebdomadaire parisien qualifie de «parachute doré»

En ce qui concerne le président A. Ntsimi seul, JA parle de «30 mois de salaire , (.) le tout au titre «d’indemnités pour services rendus» auxquelles on ajoute «des gratifications annuelles» (deux mois de salaire par année de présence) Au total, François Soudan, le rédacteur de l’article estime que M. Antoine Ntsimi va toucher, si ce n’est pas déjà fait au moyen des avances, 50 mois de ses émoluments soit environ un milliard de FCFA soit 1,5 millions d’euros. Malgré tout cela, l’hebdomadaire tient à préciser qu’après avoir accepté le principe de rotation, le président de la Commission a changé de fusil d’épaule et veut à nouveau se présenter (antoinenstimi.com). Il s’appuie pour cela, sur une faille de l’accord à savoir la non-précision de la date d’entrée en vigueur du principe de rotation.

Le candidat à sa propre succession à la Cemac
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L’hebdo de la rue d’Auteuil à Paris, sur six pages, va au-delà des querelles de chiffonniers, des envois des émissaires entre Yaoundé Bangui et Brazzaville. Il dévoile alors chiffres après chiffres, mission après missions, la santé de l’institution sous-régionale, dont la gestion financière opérée au niveau de sa présidence est pour le moins «troublante». Et l’hebdomadaire de mettre en exergue une série de documents bancaires de l’année 2011 et les premiers mois de 2012. Ils indiquent des retraits «hors normes» en espèces d’un compte ouvert par la Cemac auprès de la Beac à Yaoundé. 13 retraits, souvent le fait de son homme de confiance à Yaoundé – sont identifiés par J.A pour un montant liquide d’environ 821 millions FCFA. Le journal continue alors dans le détail de ces dépenses et pointe entre autres, cette facture d’un restaurant parisien établie pour Antoine Ntsimi en date du 14 février 2012. «A l’en croire, les onze convives, dont le directeur général de l’AFD, Dov Zerah auraient consommé pour 1800 euros par personne (1,18 millions de FCFA par personne)».

Le journal termine cette première enquête en allant au-delà de la crise qui oppose le président de la commission aux autorités centrafricaines et s’interroge sur ces étrangetés représentées par cette enquête qui ne constituent vraisemblablement que la partie émergée de l’iceberg Il appelle de ses v ux qu’un audit indépendant et extérieur soit diligenté. Un os assez dur pour le prochain sommet des chefs d’Etat de Brazza après le scandale de la Beac en 2010.

Une facture dévoilée par JA
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