Transport aérien : fragilisée en Afrique de l’Ouest, Air-France maximise en Afrique centrale

Air France et Afrijet ont annoncé avoir signé un accord de coopération commerciale permettant de combiner sur un même billet Air France des trajets effectués sur les deux compagnies.

La compagnie aérienne Air France a connu divers sautillements dans le ciel africain, notamment en Afrique de l’Ouest. Dans des pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la compagnie française a été confrontée à certaines contraintes. A cause de la fermeture de ses lignes vers le Niger, le Mali et le Burkina Faso, Air France a perdu des revenus dans l’espace sahélien.

Face à cette situation, Air France a enclenché des stratégies pour renforcer sa présence en Afrique Centrale. Le jeudi 07 mars, la compagnie hexagonale a annoncé la signature d’un accord de coopération commerciale avec Afrijet, qui est une compagnie aérienne gabonaise desservant plusieurs destinations en Afrique Centrale et en Afrique de l’Ouest.

Faire de l’Aéroport international de Libreville (ADL) l’une des principales plateformes de correspondance en Afrique Centrale. C’est l’ambition concrétisée à travers la signature de cet accord de coopération commerciale dit accord « interline » entre les compagnies Air France et Afrijet. Un accord qui permettra aux voyageurs de combiner sur un même billet Air France des trajets assurés par les deux compagnies.

Concrètement, Les clients des deux compagnies bénéficieront entre autres de la possibilité de réserver en une fois et sur un seul billet Air France l’ensemble du parcours, combinant des vols effectués par Air France et par Afrijet, de l’enregistrement des passagers et de leurs bagages en soute sur l’ensemble du parcours, de l’aéroport de départ jusqu’à la destination finale, d’un circuit transit passager simple et rapide à Libreville, permettant de faciliter les correspondances de/vers Port-Gentil et surtout la prise en charge de l’hébergement des clients par Air France ou Afrijet en cas de correspondance manquée à Libreville consécutive au retard d’un vol.

« Il s’agit d’un accord régional important pour Air France. Il nous permettra à la fois de relier de nouvelles destinations gabonaises et régionales non desservies par Air France, comme Port-Gentil, Franceville, Bata ou Sao Tomé, à notre réseau mondial mais aussi de renforcer notre offre sur les destinations régionales où nous sommes déjà présents. Cet accord permettra par ailleurs d’offrir à nos clients une meilleure expérience de voyage avec notamment la possibilité d’enregistrer leur(s) bagage(s) du point de départ jusqu’à la destination finale, et de bénéficier d’un transit plus simple et fluide à l’aéroport de Libreville », souligne Zoran Jelkic, Directeur général Long Courrier Air France – KLM.

Et Marc Gaffajoli, Administrateur Général Afrijet Business Service d’ajouter :« nous croyons fermement aux partenariats pour le développement de l’interconnexion en Afrique et sommes heureux de voir cet accord se concrétiser dans la ligne droite de cette approche. Cet accord avec Air France, mûri de longue date, va nous permettre de valoriser un réseau régional couvrant bientôt l’ensemble du Golfe de Guinée. Il constitue surtout l’opportunité d’offrir à nos clients communs un service de bout en bout, au standard de sécurité IATA autour d’un programme de vols en cohérence avec leurs besoins de mobilité continentale et régionale ».

Solides performances économiques en 2024 : l’Afrique centrale absente du top 10 Afrique

L’information est contenue dans un rapport macroéconomique de la Banque africaine de développement.

L’Afrique comptera, en 2024, onze des vingt pays ayant la croissance économique la plus forte au monde, indique le Groupe de la Banque africaine de développement dans la dernière édition de son rapport « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique » dévoilée vendredi.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel du continent devrait s’établir en moyenne à 3,8 % cette année et 4,2 % en 2025. Ces chiffres sont supérieurs aux moyennes mondiales estimées à 2,9 % et 3,2 %, selon le rapport. L’Afrique devrait rester la deuxième région connaissant la croissance la plus forte après l’Asie.

Les onze premiers pays africains, qui devraient connaître de solides performances économiques en 2024, sont le Niger (11,2 %), le Sénégal (8,2 %), la Libye (7,9 %), le Rwanda (7,2 %), la Côte d’Ivoire (6,8 %), l’Éthiopie (6,7 %), le Bénin (6,4 %), Djibouti (6,2 %), la Tanzanie (6,1 %), le Togo (6 %), et l’Ouganda (6 %).

Afrique centrale

Même si l’Afrique centrale ne semble pas avoir les meilleures performances économiques en Afrique en 2024, il faut souligner qu’elle a enregistré une accélération de la croissance en 2022, avec un taux de croissance du PIB réel de 5,0% en 2022, contre 3,4% en 2021. Ce regain de l’activité économique a été porté par les cours favorables des matières premières, surtout dans une région qui compte des exportateurs nets de pétrole brut, de minéraux et autres produits de base. Le taux de croissance de la région est supérieur à celui de la moyenne africaine, estimé à 3,8% en 2022, contre 4,8% en 2021. Il devrait s’établir à 4,9% en 2023 et 4,6% en 2024.

Cameroun : de jeunes docteurs de la CEMAC et des Grands Lacs présentent les résultats de leurs recherches

Ils sont 15 au total réunis à Yaoundé du 18 au 19 décembre 2023 dans le cadre des Journées doctorales de solutions, organisées par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF).

 

Cinq ans après le lancement des collèges doctoraux, l’AUF organise à Yaoundé les : « Journées doctorales des solutions.» Ces premières journées doctorales des solutions entrent dans le cadre du collège doctoral régional Mathématiques-informatiques, Biosciences de l’environnement MATHINBIO, organisé par l’AUF.  L’objectif de ces journées est de promouvoir des recherches à fort impact sociétal, confie Alain Kiyindou, directeur régional de l’AUF. Le thème retenu est : « la recherche au service du développement sociétal

Les chercheurs présentent les résultats de leurs recherches en présence des acteurs socio-économiques, les responsables les laboratoires et les décideurs. A travers cette initiative, les organisateurs cherchent à accompagner et promouvoir des recherches bénéfiques au monde socio-économique. Il est aussi question d’encourager une recherche qui soit profitable à la société. C’est également un espace de mise en relation, de formation des réseaux et de structuration de la recherche. Les chercheurs repartis à travers différents pays d’Afrique centrale et des Grands Lacs pourront au sortir des travaux, nouer des contacts et présenter des pistes de développement bénéfiques à leurs Etats respectifs. Pour l’AUF, il s’agit aussi de mettre un dispositif qui permet un accompagnement de façon à compléter la formation. Et de permettre aux jeunes chercheurs de s’ouvrir vers d’autres horizons.

« C’est en mettant en place des réseaux, des synergies de chercheurs qu’on arrive à avancer dans le domaine de la recherche. », souligne le directeur régional de l’AUF. Il ajoute que, la valorisation de la recherche passe par les publications de qualité. Pour lui, il est important  d’accompagner les jeunes docteurs, de façon à ce que les résultats de leurs travaux soient répertoriés dans les bases de données internationales et que les recherches soient prises en considération dans les milieux internationaux de la recherche.

S’inscrivant dans la même logique, le directeur départemental de géologie, de l’université des Sciences et Techniques de Masuku à Franceville au Gabon, Makya M’voubou Mike Gustave, signale que l’initiative a pour objectif de faire le lien entre les académiques et le monde socio-économique. Dans sa leçon inaugurale, l’expert a relevé de la nécessité d’arrimer l’académique aux réalités socio-économiques.

Il est important de préciser qu’un collège doctoral est un espace de perfectionnement où est dispensée une formation à la fois disciplinaire et transversale, complémentaire aux programmes des établissements d’origine des doctorants. Et les Journées doctorales de solutions est le lieu de présentation des résultats des travaux de recherches des anciens doctorants.

Transport aérien : Afrijet ouvre nouvelle liaison aérienne directe

La compagnie aérienne a annoncé l’ouverture d’une nouvelle liaison aérienne vers Kinshasa depuis Libreville, en ligne directe et via Pointe-Noire dès le 30 novembre 2023.

Depuis le 30 novembre 2023 Afrijet offre deux vols par semaine entre Libreville et Kinshasa. Il s’agit de la première connexion directe entre ces deux pôles majeurs d’Afrique centrale. Selon la compagnie, cette nouvelle offre réduit considérablement le temps de voyage entre Kinshasa et Libreville, qui passe de plusieurs heures à seulement 2H15 en vol direct, ce qui améliore nettement le confort des passagers. En outre, la liaison via Pointe-Noire répond à la hausse du trafic aérien dans cet aéroport. Ce point d’appui devient ainsi le cinquième vol hebdomadaire proposé par Afrijet depuis cette ville, et la première liaison directe vers Kinshasa.

Cette nouvelle offre vise à consolider l’inclusion dans la région Afrique Centrale proportionnelle à la demande croissante de connexité sur le continent. “Nous sommes fiers d’ouvrir cette nouvelle ligne aérienne de Libreville à Kinshasa, en liaison directe et via Pointe-Noire. Cette offre s’inscrit pleinement dans la stratégie globale d’Afrijet et témoigne de notre engagement à renforcer l’intégration et la connectivité régionales, à promouvoir une aviation durable en proposant des routes directes sur de courtes distances, offrant ainsi des solutions de voyage efficaces et simplifiées. Cette nouvelle liaison symbolise également notre détermination à répondre à la demande croissante des voyageurs, tout en favorisant les échanges économiques et culturels.”, a déclaré Marc Gaffajoli, Administrateur général d’Afrijet. Ces nouvelles dessertes renforcent considérablement l’intégration régionale et offrent aux voyageurs une plus grande flexibilité et souplesse pour leurs déplacements, qu’ils soient professionnels, touristiques ou familiaux.

Il faut dire que le transport aérien en Afrique centrale n’a pas une belle embellie. D’ailleurs selon les chiffres, le transport aérien en Afrique centrale ne représente que 2,1% du trafic mondial. L’insuffisance de l’offre de vols, le faible nombre de vols directs entre les pays voisins et le coût exorbitant des billets d’avion sont quelques causes du sous-développement du secteur du transport aérien en Afrique centrale.

Le secteur du transport civil aérien dans la sous-région accuse un grand retard par rapport au reste du monde. Ce retard se matérialise par des infrastructures défectueuses ; une sécurité défaillante ; un déficit de vision ; une inflation importante, inégalement maîtrisée et la guerre en Ukraine et ses conséquences. Il y a également le niveau élevé actuel des prix de l’énergie ; les conflits d’ordre politique; le ralentissement de la croissance mondiale, une insuffisance de liaisons entre les États, une insuffisance dans l’assistance à la navigation aérienne.

« Les aéroports au niveau de l’Afrique centrale ne sont pas encore au niveau où ils devraient être pour attirer le marché mondial et observer les trafics. Sur les 100 compagnies aériennes les plus importantes, il n’y a que trois qui sont en Afrique, mais sont toutes comprises en Afrique du Sud et il n’y a hélas aucune en Afrique centrale« , a souligné souligne Émile Christian Bekolo, expert-comptable Cemac et par ailleurs président du Comité d’organisation du Citac.

 

Congo Brazzaville : le gouvernement dément la rumeur d’un coup d’Etat

Le ministre de la Communication, Thierry Moungalla, parle de « Fake News » et rassure la population du pays.

La nouvelle s’est répandue à travers la toile dans la journée du dimanche 17 septembre 2023. Jusqu’en soirée, elle a mis à l’oreille d’une partie de l’opinion que le général de brigade Serge Oboa a renversé par un coup d’Etat, le président congolais, Denis Sassou-Nguesso, 80 ans dont 39 au pouvoir. Pourtant, dans la même journée, le chef de l’Etat a quitté Brazzaville en direction de New-York, pour prendre part à la 78è session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies. D’où la confusion et la sortie du gouvernement pour faire taire la rumeur et rassurer l’opinion.

« Des informations fantaisistes évoquent des événements graves qui seraient en cours à Brazaville. Le gouvernement dément ces fake news. Nous rassurons l’opinion sur le calme qui règne et invitons les populations à vaquer sereinement à leurs occupations », a publié le ministre de la Communication, des Médias, Porte-parole du gouvernement, dans un post sur X, anciennement Twitter. Cette communication rompt le silence gouvernemental et remet l’ordre et le calme au sein des réseaux sociaux où les déclarations allaient dans tous les sens.

La propagation de la fausse nouvelle annonçant un coup d’Etat en République du Congo arrive dans un contexte marqué par la multiplication des coups d’Etat en Afrique. La sous-régions Afrique de l’Ouest en a connu au moins quatre ces dernières années. L’Afrique centrale en a enregistré un il y a quelques semaines. Le général Brice Oligui Nguema et ses hommes ont renversé le président Ali Bongo Ondimba le 30 août 2023.

Depuis ce jour-là, beaucoup d’observateurs ont les yeux rivés sur le Cameroun ou encore le Congo. Au regard de leur durée au pouvoir, certains pensent que les présidents congolais Denis Sassou-Nguesso et camerounais Paul Biya risqueraient le même sort. Or à chaque pays, son histoire et ses réalités.

Elections au Gabon : la campagne pour la présidentielle lancée

Les 19 candidats en lice sont attendus dans les neuf provinces de la République pour convaincre les électeurs. « C’est un moment d’échange et de confrontation des idées entre les candidats », a déclaré le président du Centre gabonais des élections, Michel Stéphane Bonda.

Dans 15 jours, le 26 août 2023 de façon précise, les Gabonais iront choisir le nouveau président de la République, les nouveaux membres du Parlement, et leurs représentants locaux. Pour la première fois de son histoire, le pays qui célèbre son 63è anniversaire d’accession à l’indépendance le 17 août prochain, va organiser en même temps l’élection présidentielle, les élections législatives et les élections municipales et départementales.

Pour le compte de l’élection présidentielle, 19 candidats sont à la quête de suffrages pour les 5 prochaines années, dont Ali Bongo Ondimba en course pour le troisième mandat. A compter de ce vendredi, tous entament une opération de charme auprès des électeurs inscrits sur les listes électorales, aussi bien sur le territoire national qu’à l’étranger.

Aussi, le fichier électoral toiletté du 09 mai au 11 juin 2023 est disponible. Le président du Centre gabonais des élections Michel Stéphane Bonda l’a reçu des mains du ministre d’Etat, ministre de l’intérieur Lambert-Noël Matha le 30 juillet dernier. Selon les données portées dans le document toiletté, celui-ci contient 846 822 électeurs inscrits dont 830 729 inscrits à l’intérieur des frontières de l’Etat et 16 993 hors des frontières.

Pour leur permettre d’exercer leur droit de vote, 2 918 bureaux de votes seront ouverts. Les électeurs choisiront leurs candidats sur un bulletin unique aux élections législatives et à la présidentielle. La campagne qui s’ouvre aujourd’hui concerne l’élection présidentielle. En vue des électives législatives, municipales et départementales, la campagne électorale débutera le mardi 15 août 2023.

Cependant, sur place au Gabon, certains candidats de l’opposition disent être inquiets. Le 08 août dernier, cinq d’entre eux ont rendu visite au représentant du secrétaire général de l’ONU en Afrique centrale et dont les bureaux se trouvent à Libreville au Gabon. Les candidats à la présidentielle Paulette Missambo, Alexandre Barro Chambrier, Terrance Gnembou, Raymond Ndong et Mike Joktane ont exprimé à Abdou Abarry leur contrariété à la suite de la modification répétée du code électorale à quelques semaines des élections. Ils ont appelé l’ONU à veiller à ce que le scrutin soit équitable.

Après le Nigéria qui vient d’organiser des élections générales et le Gabon qui est sur le point de relever le défi, le Cameroun s’apprête à passer à l’action. Le calendrier électoral prévoit l’élection présidentielle, les élections législatives, les élections municipales et régionales en 2025 au pays de Paul Biya.

Perspectives : l’Afrique centrale améliore sa performance économique en 2023

L’Afrique centrale a enregistré une accélération de la croissance en 2022, avec un taux de croissance du PIB réel de 5,0% en 2022, contre 3,4% en 2021.

L’Afrique centrale a enregistré la meilleure performance économique en termes de croissance, d’inflation et déficit budgétaire, en 2022 par rapport aux autres régions d’Afrique.

Ce regain de l’activité économique a été porté par les cours favorables des matières premières, surtout dans une région qui compte des exportateurs nets de pétrole brut, de minéraux et autres produits de base. Le taux de croissance de la région est supérieur à celui de la moyenne africaine, estimé à 3,8% en 2022, contre 4,8% en 2021. Il devrait s’établir à 4,9% en 2023 et 4,6% en 2024.

Avec un taux d’inflation de 6,7% en 2022 contre 3,9% en 2021, l’Afrique centrale a enregistré la meilleure performance par rapport aux autres régions d’Afrique : Afrique du Nord (8,2%), Afrique australe (12,6%), Afrique de l’Ouest (17%) et Afrique de l’Est (28,9%).

De même, la région Afrique centrale affiche la meilleure performance en matière budgétaire, avec notamment le plus faible déficit. La situation des finances publiques de la région s’est améliorée en 2022, même si elle reste déficitaire. Elle laisse apparaître un solde budgétaire global, dons compris, de -0,6% du PIB, en amélioration de 0,4 point de pourcentage par rapport au niveau atteint en 2021. Ce déficit observé malgré l’amélioration des cours des principaux produits exportés par les pays de la région s’explique par l’augmentation des dépenses primaires totales liées aux mesures budgétaires de soutien prises par les gouvernements face à la persistance des effets néfastes de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sur les prix de l’énergie et des produits alimentaires.

« Globalement, les perspectives économiques de la région Afrique centrale sont favorables pour 2023 et 2024. Ces performances sont les résultantes des réformes structurelles mises en œuvre pour soutenir les secteurs non extractifs et de l’augmentation de la demande extérieure et des cours des principaux produits exportés par les différents pays de la région », a souligné Hervé Lohoues, économiste régional en chef pour l’Afrique centrale et chef de Division par intérim des économistes pays pour l’Afrique australe, l’Afrique de l’Est et le Nigeria.

Cameroun : la Cosumaf alerte sur l’illégalité de la microfinance « United Forest Finance »

 

L’information est contenue dans un communiqué signé le 21 juillet 2023 par Jacqueline Nkembe présidente de la Cosumaf.

« Alerte sur une opération d’Appel public à l’épargne illégale de la structure United Forest Finance ». Tel est l’intitulé du communiqué signé le 21 juillet 2023 par Jacqueline Nkembe, présidente de la Commission de la surveillance du marché financier de l’Afrique Centrale (Cosumaf).

Il est dit dans le communiqué que la Commission de la surveillance du marché financier de l’Afrique Centrale (Cosumaf) a constaté qu’une structure dénommée « United Forest Finance », établie à Douala en République du Cameroun, a procédé à la publication et à la diffusion d’un prospectus qui invite le public à souscrire des actions dans son capital social.

En effet, dans son appel à souscription adressé au public, « United Forest Finance » se présente comme le « premier établissement populaire de microfinance de la région du Sud ».

Selon la Cosumaf, l’opération entreprise par cette microfinance constitue un service d’investissement réglementé et soumis à la délivrance d’un agrément préalable. « La structure United Forest Finance ne figure pas sur la liste des organismes agréés par la Cosumaf et habilités à fournir le service de placement de titres émis par appel public à l’épargne », souligne la Cosumaf. Pour conclure ainsi que, « l’opération d’appel public à l’épargnée ainsi engagée est illicite ».

La Cosumaf invite le public et les investisseurs à « s’abstenir instamment de procéder à toute souscription des titres proposés par United Forest Finance en attendant d’être édifiés sur les suites judiciaires et administratives qui seront réservés à cette affaire ». « La Cosumaf saisit cette occasion pour rappeler la nécessité pour les épargnants et les investisseurs de faire preuve de prudence envers les opérations illicites et de veiller en toute circonstance, avant toute souscription de titres, à s’assurer de la conformité de l’opération, laquelle suppose l’octroi d’un visa du régulateur et l’intervention de professionnels habilités pour le placement des titres, à savoir les sociétés de bourse et les banques », conclut Jacqueline Nkembe.

Le patronat du Sud en question

Patrice Melom (actuel Directeur général du Port autonome de Kribi), Alain Noël Olivier Mekulu Mvondo Akame (actuel Directeur général de la Cnps), Cyrill Edou Alo’o (Directeur du budget), Philémon Zo’o Zame (Directeur général de l’Art), Andrée Caroline Mebande (Directeur général du Ceneema), Daniel Olle Olle, Bonaventure Mvondo Assam, Martin Bile Bidjang, Alain Ngondi, Elissar Mbang Ekoutou, et Joël Monefong.

 

Corruption : l’Afrique centrale interpellée (Rapport)

Amnesty international a exhorté les États d’Afrique de l’Ouest et du Centre à lutter contre la corruption et à cesser de « persécuter » les défenseurs des droits humains qui la dénoncent.

 

À l’occasion de la journée africaine de lutte contre la corruption ce mardi, Amnesty International publie un rapport sur la situation dans 19 pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. Le résultat est édifiant : les défenseurs des droits humains qui y combattent la corruption risquent arrestations, harcèlement, placements en détention, lourdes amendes.

L’organisation des droits humains a cité en exemple le sort du journaliste camerounais Martinez Zogo. Il avait été enlevé par des hommes non identifiés le 17 janvier, puis retrouvé mort cinq jours plus tard, son corps mutilé, alors qu’il enquêtait et avait publié des informations sur le détournement présumé de centaines de milliards de francs CFA des personnalités politiques et du monde des affaires proches du gouvernement, souligne Amnesty.

« Ces personnes jouent un rôle crucial dans la lutte contre la corruption et ainsi dans la défense des droits fondamentaux. Pourtant, elles sont la cible d’attaques, d’intimidation, de harcèlement et de persécution lorsqu’elles font éclater la vérité  », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty international.

Callamard a appelé les gouvernements de la région à « remédier à la culture généralisée de l’impunité » qui selon elle continue d’alimenter la corruption endémique et prive les victimes d’accès à la justice et à des voies de recours.

Amnesty international demande à ces États d’adopter des lois, des politiques, et de mettre en œuvre des pratiques pour « se protéger fermement » contre la corruption.

L’ONU apprécie les efforts du Cameroun pour la paix en Afrique centrale

La reconnaissance est du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU Abdou Abarry, reçu en audience mercredi 29 mars 2023 au Palais de l’Unité par  le président Paul Biya.

Nommé le 28 juillet 2022 en qualité de représentant du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale, Abdou Abarry de nationalité nigérienne établit son premier contact avec S.E Paul Biya, pour lui transmettre le message personnel d’Antonio Guterres. A l’occasion de cette rencontre, le diplomate apprécie l’apport du Cameroun dans la préservation de la paix et de la stabilité dans la sous-région Afrique centrale.

Au sortir de cette audience, le chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale s’est confié à la presse. Sa présence au palais de l’Unité a été une occasion de « féliciter le Président Paul BIYA pour le rôle éminemment politique qu’il joue en Afrique centrale. Le Cameroun est devenu un pays dont la centralité n’est pas en doute en termes de poids économique et politique, et en termes de contribution au règlement des difficultés que connaissent d’autres pays, comme l’hospitalité qu’il offre aux réfugiés issus des pays de la sous-région, mais aussi comme fournisseur de troupes pour les opérations de paix des Nations Unies », peut-on lire sur le site de la présidence.

L’ancien représentant permanent  du Niger au siège de l’ONU à New York a donné l’assurance de son entière disponibilité à œuvrer davantage pour la paix, la stabilité et la prospérité au Cameroun.

Le Cameroun sur le front du développement durable

Le vice-président de l’Assemblée nationale, Hilarion Etong, est au Gabon où il participe à la conférence internationale du Réseau des parlementaires sur l’écosystème…

Près de 250 experts dont des députés et sénateurs de la sous-région Afrique centrale sont réunis depuis le 27 février à Libreville, Gabon. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la troisième Conférence internationale du Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale.

La délégation camerounaise est conduite par l’honorable Hilarion Etong, vice-président de l’Assemblée nationale du Cameroun et l’honorable Jean Jacques Zam, coordinateur régional du Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (Rapar-AC).

A travers ces rencontres, les parlementaires de la sous-région s’engagent à lutter pour la préservation de la nature. Cela se traduit pas des consultations et la formulation de propositions adressées aux gouvernements des pays d’Afrique centrale afin d’améliorer les actions menées jusqu’à présent.

Politique : Emmanuel Macron revient en Afrique centrale

Après une visite officielle en juillet 2022, le président Français revient en Afrique centrale pour des questions toujours politique et diplomatique.

Selon France 24, le président du Tchad Mahamat Idriss Déby et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, ont été reçus à l’Élysée respectivement les 6 et 7 février, précédés du président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, le 25 janvier. En ce début d’année 2023, Emmanuel Macron, s’active sur le front diplomatique vis-à-vis de l’Afrique. « Et ce n’est pas tout : le chef de l’État doit se rendre début mars au Gabon, en République démocratique du Congo (RDC), en Angola et au Congo-Brazzaville« .

L’agenda rendu public à cet effet indique qu’il est prévu que les 1er et 2 mars prochains, il animera aux côtés de président Gabonais Ali Bongo, le One Forest Summit, un sommet sur la préservation des forêts tropicales. Par ailleurs, ce voyage sera beaucoup plus géostratégique que ce qui est annoncé, estime Antoine Glaser, journaliste et écrivain français. Les positions de la France sont affaiblies. « Le ‘en même temps’ n’a pas fonctionné. La France veut reprendre sa place, mais ses marges de manœuvre sont très étroites car désormais, les chefs d’État africains ont le monde entier dans leur salle d’attente« , souligne France 24.

A Kinshasa et à Luanda (capitale Angolaise) où il est aussi attendu, Emmanuel Macron honore ainsi un rendez-vous prévu durant sa première mandature, mais pour cause de coronavirus avait été ajourné. Au Gabon sa visite (annoncée pour le 3 mars) est aussi mal perçue dans la mesure où des élections sont prévues pour la fin d’année en cours. Toutefois au menu des échanges, plusieurs sujets seront abordés dont la coopération, la sécurité et l’investissement.

 

 

 

Cameroun : la BAD forme les pays membres régionaux et des Communautés économiques régionales à Yaoundé

La formation a été dispensée par des membres du personnel de la Banque issus de plusieurs départements, avec l’appui du Bureau de développement régional et de prestation de services pour l’Afrique centrale.

Le Bureau de coordination des États en transition de la Banque africaine de développement a organisé un atelier de formation à Yaoundé, pour renforcer les capacités des pays membres régionaux et des Communautés économiques régionales en matière d’application stratégique et opérationnelle du prisme de la fragilité.

La formation a fourni une plateforme pour redynamiser l’engagement de la Banque dans les situations de fragilité, a mobilisé un soutien pour mener à bien le plan de lutte contre la fragilité et a renforcé la coordination des initiatives en faveur de la résilience des communautés, particulièrement en ce qui concerne les capacités institutionnelles, la stabilité régionale et le développement du secteur privé. Plus de 60 délégués issus de 25 pays africains et de 5 Communautés économiques régionales ont suivi la formation.

Les participants ont reçu une formation sur le rôle que jouent les complexes et les départements de la Banque africaine de développement dans la promotion du développement dans des contextes de fragilité. Les représentants des Communautés économiques régionales ont fait une présentation sur l’importance de la mise en place de systèmes régionaux d’alerte précoce et de réponse pour la prévention des crises.

Au terme de la formation, les participants ont élaboré et partagé avec le Groupe de la Banque des plans d’action pour soutenir le dialogue politique et le renforcement des capacités dans le cadre de l’exercice annuel du CRFA (Country Resilience and Fragility Assessment).

« Les effets combinés des facteurs de fragilité et les impacts négatifs de la pandémie de coronavirus, qui continuent d’affecter les groupes vulnérables, requièrent des partenariats plus solides et une approche coordonnée entre le Groupe de la Banque africaine de développement, ses pays membres régionaux et les Communautés économiques régionales pour inverser la tendance et renforcer la résilience sur le long terme », a souligné Dorothy Bekolo, directrice chargée de l’Intégration régionale au gouvernement camerounais, représentant le ministre de l’Économie, de la Planification et du Développement régional.

 

Cameroun-transport aérien : les propositions qui viennent de l’Afrique centrale

Le secteur du transport aérien en Afrique centrale étant en quête de compétitivité et de croissance, Douala a abrité une conférence internationale les 18 et 19 janvier 2023.

Les faits. Sous le haut patronage de Mr Jean Ernest Masséna Ngallé Bibehe, ministre des Transports de la République du Cameroun, et en présence de Mr Norberto Bartolome Mane Andeme ; ministre de l’aviation Civile de la République de Guinée équatoriale s’est tenue à Douala, les 18 et 19 janvier 2023, la conférence internationale sur le Transport aérien en Afrique central (Citac), organisée par la firme internationale d’audit et de conseils Bekolo & Partners et ses partenaires

L’actualité apporte une première explication. Face au coût élevé́ des tarifs, l’insuffisance de liaisons entre les États, la dégradation des infrastructures aéroportuaires, et les manquements dans l’assistance à la navigation aérienne, il était urgent pour les experts de ce secteur d’activité d’explorer des pistes pertinentes pour faire du transport aérien un pilier du développement.

Cette large concertation de haut niveau faisait suite à d’autres rencontres préalables dans la région Afrique Centrale, consacrées pour la majeure partie aux aspects de réglementation, de régulation, de sûreté, et de sécurité aérienne. S’inscrivant résolument dans une approche et une dynamique nouvelle d’intelligence collective, la Citac a permis de réunir les acteurs clés nationaux et internationaux de l’industrie du transport aérien, notamment, les décideurs, les professionnels, les experts, les opérateurs économiques et financiers, des secteurs privés et publics, ainsi que les représentants gouvernementaux.

Le ministre des Transports félicitant l’organisateur de l’événement

En créant, cette plateforme multiforme composée de la majorité des parties prenantes de la chaîne de valeur du transport aérien, la Citac a réussi à impulser un cercle vertueux dynamique de concertation et de coopération multilatérales, de compréhension de la situation actuelle, de partage des savoirs et des savoir-faire, d’analyse et de clarification des fondamentaux du transport aérien, de réflexion collective et individuelle enrichie par la présentation de concepts importants relatifs au transport aérien, permettant à tous et à chacun, de se projeter de manière plus efficace vers la construction de solutions à fort potentiel pour accélérer le développement du transport aérien en Afrique Centrale.

La Citac a ainsi permis, pendant deux jours, de faire une analyse intégrée des problématiques réglementaires, économiques, financières, de gouvernance, et de coopération régionale et internationale, du transport aérien en Afrique Centrale, afin d’être une force de propositions innovantes, audacieuses et pratiques, pour les dirigeants, les investisseurs, et les gouvernants.

De manière plus spécifique, l’objectif de la Citac 2023 aura, entre autres, aidé : d’identifier la nature et les causes des difficultés auxquelles est confronté le transport aérien en Afrique centrale, et qui constituent un frein à son développement ; proposer des solutions à l’intention des régulateurs, des décideurs et des professionnels nationaux et régionaux, afin de mettre en place un cadre réglementaire conforme aux normes internationales.

Et enfin à aider à améliorer quantitativement et qualitativement l’offre de transport aérien en passagers et fret en Afrique centrale, ancrer son développement à venir dans une démarche résolue de recherche de l’excellence et de la performance, et renforcer durablement la qualité de service proposée et rendue aux clients.

Cameroun : les enjeux de la Conférence internationale sur le transport aérien

Organisée par le cabinet Bekolo & Partners, la Citac est articulée autour du thème « comment dynamiser le transport aérien en Afrique centrale ».

A conférence internationale sur le transport aérien en Afrique centrale aura lieu à Douala du 18 au 19 janvier 2023.

Cette Conférence est une concertation de haut niveau qui regroupera les professionnels, les investisseurs, les experts financiers, les contrôleurs, les consultants, et les dirigeants de l’industrie du transport aérien, afin d’identifier la nature et les causes des problèmes auxquels fait face ce secteur d’activité en Afrique Centrale, et de proposer aux décideurs et aux acteurs, des solutions pratiques et innovantes en vue de le redynamiser.

Les principaux thèmes de la Conférence porteront sur le marché, les modèles d’affaires, les coûts d’exploitation, les mécanismes de financement, le rôle des états, la coopération, et la gouvernance. Ils seront présentés par des experts expérimentés.

Selon l’organisateur, pendant deux jours, cette « plateforme inclusive de réflexions liées aux problématiques du transport aérien dans la zone Cemac » permettra de « rechercher les causes des faiblesses des compagnies aériennes nationales ; examiner les causes du faible niveau de qualité de service ; et proposer des solutions pratiques aux acteurs du domaine ». Il s’agit notamment des institutions publiques et privées, des institutions financières, des gouvernements, des dirigeants des compagnies, des contrôleurs, des conseillers, etc.

En attendant les conclusions de la rencontre de Douala, dans une note sectorielle sur le transport aérien en Afrique centrale, la Banque africaine de développement (BAD) soutient qu’« en dépit des efforts louables, il existe encore un énorme besoin d’aller plus loin afin d’assurer une meilleure connectivité, des économies d’échelle et un développement durable de l’industrie du transport aérien de la région. C’est à ce prix que le transport aérien pourra jouer efficacement son rôle de catalyseur de la production économique et de l’intégration régionale ».

Afrique centrale : la Beac met en circulation de nouveaux billets de banque 20 ans après

Dans les six pays de la Communauté économique de l’Afrique centrale (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale) a mis en circulation dès ce 15 décembre, de nouveaux billets de banque.

Cette nouvelle gamme arrive après celle de 2002, soit 20 ans plus tard. Selon les responsables de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des États de la Cemac, cette mutation vise un double objectif.

Cette nouvelle gamme arrive après celle de 2002, soit 20 ans plus tard. Selon la Banque des États de l’Afrique centrale, ces nouveaux billets ont été mis en circulation ce 15 décembre conformément à la décision prise le 7 novembre dernier à Douala par le comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC).

La BEAC avait souligné dans un communiqué en novembre dernier que malgré la mise en circulation de nouveaux billets de banque de la gamme 2020, les billets de la gamme 2002 continuent d’être en vigueur dans la Communauté économique de l’Afrique centrale (Cemac).

« Il s’agit, premièrement, d’avoir une longueur d’avance sur les contrefacteurs, en fabriquant des billets comportant des signes de sécurité modernes et difficilement falsifiables, avec pour corollaire une limitation de la circulation des faux billets dans la zone ; deuxièmement, améliorer significativement la qualité de la circulation fiduciaire en remplaçant progressivement les billets de la gamme 2002, le plus souvent usés, par des billets neufs de la gamme 2020 », explique Emmanuel Asafor Sho, le premier adjoint au directeur national de la Beac pour le Cameroun. C’était au cours d’une conférence de presse organisée le 14 décembre 2022 à Yaoundé.

« Pour la fabrication de ces billets, la BEAC a utilisé une technologie qui met une longueur d’avance sur les contrefacteurs. Ces billets comportent des signes de sécurité modernes et difficilement falsifiables », a expliqué Emmanuel Asafor Sho.

« C’est une technologie qui a permis d’améliorer significativement la qualité de la circulation fiduciaire en remplaçant progressivement les billets de la gamme 2002, le plus souvent usés, par des billets neufs de la gamme 2020 ».

Cemac : le budget 2023 du parlement voté à plus de 72 milliards de F

Le budget de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC) a été voté vendredi 4 novembre 2022.

72 187 262 433 FCFA, pour conduire les programmes de développement de la Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) en 2023. Cette enveloppe est légèrement en baisse (-3,91%) par rapport à l’année 2022 dont le montant avait été arrêté à la somme de 75 125 136 477 FCFA.

 La baisse observée résulte principalement de la faible mobilisation des financements extérieurs et des ressources du Fonds de Développement Communautaire (FODEC).

Chaque Etat membre de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) devra apporter 8,615 milliards de FCFA. Les produits générés par les activités des institutions communautaires, le financement du Fonds Spécial d’Intégration pour financer des projets d’intégration et enfin les apports extérieurs des bailleurs de fonds internationaux viendront grossir la cagnotte.

Pour Daniel Ona Ondo, Président de la Commission de la CEMAC, il s’agit d’un budget réaliste dont les prévisions reposent sur les principales hypothèses ci-après : le renforcement de la Taxe Communautaire d’Intégration (plus de 51,6 milliards de FCFA attendus en 2023), l’amélioration du recouvrement des recettes propres, la diversification des partenariats pour une mobilisation plus soutenue des concours extérieurs, la maîtrise des charges de fonctionnement notamment celles des personnels à travers des recrutements ciblés, l’encadrement des charges sociales par l’application stricte des dispositions statutaires en la matière.

Outre ces hypothèses, le budget 2023 prend également en compte plusieurs priorités du processus d’intégration régionale. Il s’agit de la limitation de la dépendance à l’exportation des matières premières, la transformation structurelle des économies de la sous-région à travers la diversification économique, l’industrialisation et le relèvement du commerce intra-communautaire, la poursuite de l’attractivité des économies par l’amélioration du climat des affaires, entre autres.

Les députés communautaires ont également adopté, au cours de ces travaux ; le rapport général de fonctionnement présenté par le président de la commission du parlement de la CEMAC, Daniel Ona Ondo.

Ce dernier a invité les pays membres à relever les défis qui continuent de se poser au sein de la communauté, notamment, renforcer le recouvrement de la taxe communautaire d’intégration, diversifier les partenaires économiques, transformer les matières premières locales et améliorer le commerce intracommunautaire entre autres.

Pour mémoire, l’ensemble des pays membres de la CEMAC couvre un territoire de 3,02 millions de km² et compte environ 58,44 millions d’habitants. Cela représente 2,00% de la surface habitable mondiale et 0,75% de la population mondiale.

Avec une performance économique de 102,60 milliards dollars US par an, ils représentent environ 0,11 pour cent de l’économie mondiale. La valeur de toutes les marchandises exportées par ces 6 pays s’élevait dernièrement à 10,72 milliards de dollars par an.

Cameroun : La Régionale devient une banque

Cet Etablissement de microfinance (EMF) devient ainsi le 18e établissement bancaire autorisé à opérer au Cameroun.

La Régionale quitte du statut de EMF à Banque. La Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) vient de donner son accord à La Régionale d’Épargne et de Crédit pour exercer sur le marché camerounais en tant que banque universelle.

La décision du régulateur du secteur bancaire (Cobac) dans la zone Cemac a été notifiée aux responsables de La Régionale SA ce 8 septembre 2022.

Cet agrément, permet à La Régionale d’amorcer une nouvelle étape de son développement. Elle devient officiellement la 18e banque à exercer dans le pays après l’équatoguinéen Bange Bank et le Nigérian Accès Bank qui ont officiellement démarré leurs activités cette année.

« L’objectif de cette opération est de porter le capital de 8,04 milliards de FCFA entièrement libéré et validé par la Cobac (Commission bancaire de l’Afrique centrale), à plus de 15 milliards en vue de la transformation de La Régionale en banque universelle », avait expliqué Charles Rollin Ombang Ekath, l’administrateur directeur général (ADG) de La Régionale SA.

Le processus a été enclenché depuis un moment. Avec Financia capital comme arrangeur, l’établissement de microfinance a procédé en janvier 2021 à l’introduction d’une partie de ses actions en vue d’accroître ses fonds propres. 196 000 actions à raison de 42 000 FCFA l’unité ont été proposées au public. L’opération a permis de porter le Capital social de la Microfinance au-dessus des 10 milliards minimum requis pour exercer en tant que banque universelle au Cameroun

La Régionale S.A. a un réseau de 41 agences au Cameroun et une filiale de 04 agences au Gabon. Son capital est de 10 125 360 000 FCFA (Dix milliards cent vingt-cinq millions trois cent soixante mille). Cette organisation compte 09 départements et fournit des solutions financières à plus de 101 466 clients et 107 442 comptes.

Rappelons que la Régionale d’épargne et de Crédit est principalement détenue par Charles Rollin Ombang Ekath (64 %) et le fonds suédois Nordic Microcap Investment (14 %), la microfinance affiche en 2019 un total bilan élogieux de 25 milliards de FCFA.

Cemac : les reformes du Franc CFA sur la table des États généraux de la sous-région

Le Gabon accueille depuis hier mardi 30 août 2022 la première édition des États généraux de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

La monnaie coloniale qui unit les six Etats de la zone Cemac fait débat aux Etats généraux. les participants à ce conclave évoquent notamment la fusion entre la Cemac et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) sans oublier la question du franc CFA, la monnaie commune dans six pays d’Afrique centrale (le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad).

Cette assise est organisée sous le thème « Consolidation des acquis et perspectives », ces travaux visent à faire un diagnostic complet sur le fonctionnement de la Communauté, après la mise en œuvre du Programme de Réformes Institutionnelles (PRI).

Il est par ailleurs, question pour les participants d’optimiser le système institutionnel face aux défis majeurs qui interpellent la CEMAC.

« Cette réforme est en cours, mais nous avons un mandat de confidentialité. Je ne dois pas vous dire ce qui se passe actuellement. Mais c’est une volonté de chefs d’États. Les gens contrairement à ce qu’on entend ici et là croient que les chefs d’États ne s’intéressent pas à la réforme. Mais c’est absolument faux. Nous avons eu mandat, la commission de la Cemac et la Banque centrale ont fait des conclusions aux chefs d’État sur la conduite à donner à l’évolution de franc CFA », a confié le président de la commission de la Cemac, le gabonais Daniel Ona Ondo.

Cette réforme est évoquée alors que, la fin du Franc CFA en Afrique de l’Ouest résulte de l’accord de coopération signé le 21 décembre 2019 entre Emmanuel Macron et les gouvernements des Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine.

Pourtant, le président de la commission assure qu’il ne s’agit pas d’une imitation. « Je vous assure que ce n’est pas un copier-coller. L’Afrique centrale est l’Afrique centrale. L’Afrique de l’Ouest est l’Afrique de l’Ouest », a-t-il souligné.

Curiosité

Cette réforme du CFA intervient pourtant quelques semaines après l’annonce de la mise en circulation des nouveaux billets de banque.

Annoncé depuis octobre 2019, le projet d’injection d’une nouvelle gamme de billets et pièces dans la zone Cemac (Cameroun, Gabon, Congo, RCA, Guinée Équatoriale, Tchad) va enfin prendre corps. C’est tout au moins l’information qui ressort des travaux du comité ministériel de l’Union monétaire d’Afrique centrale (Umac) qui se sont tenus ce 21 juillet à Douala.

Selon la Beac, la nouvelle gamme entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2023, mais le lancement et la présentation se feront au mois de novembre de l’année courante à N’Djamena à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la Beac.

À la banque centrale, les commandes de billets portant sur la gamme actuelle ont été interrompues en prélude à l’émission de la nouvelle gamme ce qui explique la rareté actuelle.

 

 

 

Affaires : Apple installe un centre agréé au Cameroun

Installé à Douala, ce centre d’expérience agréé a but de conquérir l’Afrique Centrale.

« Depuis plus de 36 mois chez Apple, le déploiement d’un centre d’expérience de classe mondiale a soigneusement été planifié, pour permettre aux consommateurs d’entrer dans l’écosystème Apple », explique le groupe dans le communiqué officiel.

Selon le site d’information Investir au Cameroun, dans cette structure baptisée iCenter, le client a accès à tous les produits Apple et peut bénéficier de l’assistance d’un des ingénieurs certifiés Apple, afin de pouvoir vivre en live l’expérience de tous les produits de l’entreprise.

« Le rôle du iCenter au Cameroun est aussi de commercialiser en gros à tous les revendeurs de la marque Apple, et d’établir des partenariats avec les différentes entreprises du pays. (…) L’autre solution que nous comptons offrir aux entreprises, c’est la vente des téléphones », précise Danielle Biyoga, Apple Executive Representative.

« Apple a voulu commencer par le Cameroun, à cause de sa proximité avec le Nigeria et de son bilinguisme. Le Cameroun est comme le marché test pour l’implémentation de la marque Apple en Afrique centrale. D’autres pays comme la RDC et le Gabon suivront », a-t-elle ajouté.

Le centre, du groupe américain spécialisé dans la création et la commercialisation des produits électroniques, ordinateurs et logiciels informatiques a ouvert ses portes ce 12 août au Douala Grand Mall.

Cemac : l’Afrique centrale, dernière mondiale en matière d’échanges intra-communautaires 

 

Cette proposition a été énoncée à l’issue d’une réunion organisée ce 09 aout 2022 par la Commission Cemac par visioconférence.

Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du commerce camerounais a présidé par visioconférence une réunion de sensibilisation et d’information consacrée à la libre-circulation en zone Cemac. Les participants ont à l’occasion, souligné la nécessité de la mise en place d’une Brigade mixte intra-communautaire comme solution aux dérapages observés.

« Les Ministres ont proposé la création de la brigade mixte Cemac qui devra incorporer devra incorporer toutes les administrations de la sous-région, nous avons besoin de l’administration sur le terrain », Luc Magloire Mbarga Atangana.

Selon le ministre camerounais, les échanges intra-communautaires en Afrique centrale depuis les dernières années, représentent en moyenne 3,5% des échanges. « Si l’on devait comparer à l’Europe on est au-dessus de 50 %, 52 % en Asie, en Amérique du Nord 50 % ,26 % en Amérique du Sud ».

Au constat, « l’Afrique centrale occupe bel et bien la dernière place au niveau mondial en ce qui concerne les échanges intra-communautaires », déplore le ministre.

Il faut selon les décideurs de cette dépendance, la proposition de la Cemac à cet effet est celle de mettre en place une brigade mixte de contrôle de manière harmonisée, et rationaliser les contrôles, les check points, en levant les obstacles qui pour la plupart, sont des tracasseries administratives, policières.

« L’exemple du Cameroun parle aux autres Etats de la région. On dénombrait une centaine de check -points sur certains corridors ».

Afrique centrale : ce qui ressort du 13è forum de la gouvernance forestière

La rencontre a eu lieu les 23 et 24 mai 2022 au Congo. Forêts et Développement Rural (Foder), l’organisation écologique camerounaise y était.

À l’issue des travaux de deux jours, les acteurs du domaine forestier et représentants des gouvernements ainsi que les experts ont pris plusieurs décisions allant du renforcement de la traçabilité du bois, à la protection du cadre de vie des communautés autochtones forestières, a souligné Afrik 21.

Les participants ont surtout dénoncé la gestion opaque des ressources forestières. «Nous pensons qu’il est important de rendre accessibles les informations sur tout ce qui se passe dans le secteur forestier. Les contrats, les titres qui sont attribués, la matière dont les revenus sont collectés et redistribués pour le développement des communautés ».

 C’est tout ce dont on a besoin en termes d’informations pour pouvoir mieux nous impliquer dans le suivi de nos forêts » explique Justin Kamga, le chargé des programmes de Forêts et développement rural (Foder), une organisation non gouvernementale (ONG) camerounaise.

Cette rencontre a été aussi, l’occasion pour les pays de la région, de clarifier leur position sur la protection de l’environnement et l’urgence climatique, en vue de la COP27 sur le climat, qui se déroulera du 7 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh en bord de Mer rouge en Égypte.

De plus, les acteurs de la région ont pendant le temps de la rencontre, discuté de la mise en vigueur d’une feuille de route en faveur des forêts. Plus concrètement, cette feuille de route une fois élaborée devra permettre d’influencer les décideurs politiques et le gouvernement pour des actions en faveur de la conservation des forêts, la gouvernance et l’adaptation au changement climatique.

 

 

Concours international d’éloquence : la Camerounaise Laetitia Mamdjo représentera l’Afrique centrale

Lauréate de la première édition du concours régional « Talents d’éloquence », cette dernière représentera, le 19 mai 2022 à Paris, en France, la région Afrique centrale et des Grands Lacs au concours international d’éloquence de l’Université de Paris 1 Sorbonne.

Une vingtaine de candidatures issues de dix établissements membres répartis dans quatre pays d’Afrique centrale (Cameroun, Congo, la République démocratique du Congo (RDC) et le Gabon) avaient été sélectionnés pour cette compétition au niveau régional.

Après la compétition, trois jeunes étudiants s’étaient faits distinguer, avec en tête Laëtitia Aude Mamdjo Koagne de l’université de Dschang du Cameroun ; Mwilambwe Obed Michaël de l’Université catholique de la RDC ; et enfin à la troisième place Reine Flora Ndonga Louhou de l’université Omar Bongo de Libreville, au Gabon.

En occupant la première place au classement régional, Laëtitia Aude Mamdjo Koagne est donc celle qui ira défendre les couleurs de l’Afrique centrale, espérant y être la lauréate sur le plan international, dans au moins l’une des catégories en lice.

Organisé depuis quatre ans, en partenariat avec l’AUF, le concours international d’éloquence est ouvert à l’ensemble des étudiants, toutes filières confondues, ainsi qu’aux candidats à travers le monde.

Le Cameroun abrite un atelier sous régional sur le financement de l’aquaculture commerciale

Du 25 au 29 Avril 2022, le Bureau Sous-régional de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique centrale, organise à Douala au Cameroun, un atelier sur le renforcement des capacités à cet effet.

 

Un atelier de formation, qui a pour but de renforcer les capacités des agents des administrations en charge de l’aquaculture, des opérateurs privés investissant dans l’aquaculture commerciale, ainsi que des chargés d’affaires des institutions de financement en charge de l’analyse du financement des projets de développement rural dans les pays d’Afrique centrale.

Aussi, l’atelier veut développer le sens des affaires en aquaculture, afin de faciliter la transformation de l’aquaculture en Afrique d’un secteur financé par des fonds publics, axé sur la subsistance et non viable à un secteur privé économiquement dynamique et contributif à la diversification des économies.

Les participants seront initiés aux éléments techniques de la pratique de l’aquaculture en entreprise et aux principes économiques et financiers de l’aquaculture commerciale.

Plusieurs résultats sont attendus au sortir de cet atelier, notamment l’identification des paramètres économiques et des contraintes qui impactent la rentabilité économique et financière des projets aquacoles, et le développement de ce secteur en Afrique centrale, mais également la formulation des solutions pour lever ces contraintes.

Une trentaine de participants en provenance du Cameroun, du Congo, du Gabon et la République démocratique du Congo où l’aquaculture commerciale prend son essor, sont attendus.

Cet atelier rentre dans le cadre du projet du sous-régional « Renforcement des capacités pour le financement de l’aquaculture commerciale en Afrique centrale » visant à outiller les pays de la sous-région en matière de promotion du fi­nancement adapté d’une aquaculture commerciale.

Cameroun : malgré une production stable, l’activité commerciale sera en berne  au second trimestre 2022

Selon le test prévisionnel de la conjoncture, la Beac présente les anticipations sur les activités économiques.

La Banque des États de l’Afrique centrale souligne que la production de racines et tubercules devrait s’accroitre au deuxième trimestre 2022, période de fortes récoltes dans les régions du Septentrion.

Pour ce qui est du coton, les mêmes prévisions indiquent qu’en « dépit du mauvais état des routes rurales, la production de coton serait stable au 2nd trimestre 2022 ».

Concernant l’huile de palme, les perspectives de production sont bonnes. « Le deuxième trimestre étant une période propice à l’activité dans la filière, en raison des bonnes conditions météorologiques. En outre, l’alternative à l’utilisation de l’huile de palme sur fond de crise d’approvisionnement des huiles de tournesol auprès de la Russie et l’Ukraine, le renforcement de la sécurité et la reprise du travail dans certains lotissements de la CDC devraient également améliorer les perspectives de la filière ».

La production de bananes devrait progresser au deuxième trimestre 2022, profitant surtout de l’arrivée à maturité des plantations de 2021, et, dans une moindre mesure de la reprise d’activités dans certaines plantations de la CDC qui faisaient face à l’insécurité l’année dernière.

Bénéficiant de l’embellie des cours mondiaux de caoutchouc, les exportations d’hévéa seraient rentables au deuxième trimestre 2022. La production devrait également se raffermir, reflétant une activité régulière dans les plantations de la CDC, qui étaient perturbées par l’insécurité.

Par contre, les activités commerciales seraient plutôt en berne au deuxième trimestre 2022, en raison du ralentissement de la demande et de la hausse des prix des produits de première nécessité.

Le test prévisionnel de conjoncture est un document trimestriel de nature prospective, basé sur les enquêtes réalisées auprès des chefs d’entreprises, responsables d’administrations et autres acteurs clés des différentes filières et secteurs d’activité de la Cemac.

 

Afrique centrale : la BEAC réalise un résultat net de 50 milliards de FCFA en 2021

Des chiffres en hausse de 61 % par rapport au précédent exercice, où l’Institut d’émission monétaire de l’Afrique centrale avait réalisé un chiffre d’affaires de 31 milliards de FCFA (51 millions de dollars).

Le Comité ministériel de l’Union Monétaire d’Afrique Centrale (Umac) s’est réuni le 13 avril dernier en session ordinaire à Douala, au Cameroun. Parmi les sujets inscrits à l’ordre du jour, il y a euv l’approbation des états financiers de la Banque centrale arrêtés au 31 décembre 2021.

Il en est ressorti que l’année 2021 a été fructueuse pour la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) avec un excédent budgétaire de 50 milliards de FCFA. Cette performance découle notamment de l’accélération du processus de rapatriement des devises dans l’espace Cemac suite à l’implémentation du nouveau règlement sur les changes qui a entrainé un accroissement des avoirs extérieurs.

En vigueur depuis 2019, le nouveau règlement sur le change en zone Cemac a largement contribué à relever la position extérieure de la Beac. Au 31 mai 2021, les réserves de change des 6 pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République centrafricaine, Tchad) étaient de 4137 milliards de FCFA contre 4 951 milliards au 31 mai 2020, soit une contraction de 16,43% en un an.

En rappel, la Banque des États de l’Afrique centrale est la principale institution monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale et la banque centrale commune aux six États qui la constituent.

 

Carrière : le Camerounais Dieudonné Evou Mekou nommé Président de la BDEAC

Il a été nommé en remplacement de l’Equato-guinéen Fortunato Ofa Mbo Nchama, dont le mandat de 5 ans à la tête de cette institution est arrivé à expiration le 18 mars 2022.

Dieudonné Evou Mekou a été désigné par la Conférence des Chefs d’Etat de la Cemac, sur proposition de l’Assemblée Générale, après avis conforme du Conseil d’Administration, statuant à la majorité des voix.

Il remplace à ce poste l’Equato-guinéen Fortunato Ofa Mbo Nchama, dont le mandat de 5 ans est arrivé à expiration le 18 mars 2022.

Avant cette nomination, Dieudonné Evou Mekou qui fut ancien directeur de la Caisse autonome d’amortissement (CAA) officiait comme vice-gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). En poste depuis 2017, son mandat devrait logiquement s’achever cette année.

Agé de 61 ans, Evou Mekou est un administrateur civil de formation, sorti de l’École Nationale d’Administration et de Magistrature (Enam) en 1987. Au sortir de là, Dieudonné Evou Mekou a suivi une formation en management des risques bancaires au Centre d’études financières économiques et bancaires de l’Agence française développement (AFD) à Marseille en France.

Il a débuté sa carrière professionnelle dans le défunt ministère du Développement industriel et commercial, devenu ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique.

De 1991 à 2000, il a offert ses services au secrétariat général des services du Premier ministre, au sein de la division des affaires économiques, techniques et financières comme attaché, puis comme chargé de mission, au sein de la division des affaires économiques et financières du suivi des activités du ministère du Tourisme, du ministère du Développement industriel, ainsi que du ministère de l’Economie et des Finances.

A noter que, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac) est une institution financière internationale chargée de financer le développement des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale

Kribi-Cameroun : un navire italien débarque pour la sécurité du Golfe de Guinée

La frégate Luigi Rizzo de la Marine militaire italienne est arrivée au port en eau profonde de Kribi dans la région du Sud, annonce l’ambassadeur d’Italie à Yaoundé.

 

 

 

La frégate Luigi Rizzo  de la classe Carlo Bergamini vient  participer  pour  la troisième fois à l’opération de surveillance maritime dans le Golfe de Guinée. Dans un communiqué, l’ambassadeur d’Italie annonce que la visite du navire est prévue du 10 au 11 avril 2022. Selon le diplomate, le navire est développé à partir du programme de frégates polyvalentes Fremm.

La frégate Luigi Rizzo est un équipage de 190 marins dont  un groupe de fusiliers de la brigade de San Marco. Elle est dotée d’armements puissants et de deux hélicoptères NH-90 avec des armes anti-navales, déclare l’ambassadeur. Il rappelle que le navire  en question participe à l’opération « Gabinia », laquelle contribue à assurer la sûreté dans le Golfe de Guinée depuis février 2022.

Selon la même source, l’Italie est présente dans le Golfe de Guinée dans le cadre de la « Coordinated Maritime Présence » lancée par l’Union européenne en janvier 2022. Cette mission permet de maintenir la présence d’au moins un navire européen dans le Golfe de Guinée tout au long de l’année. Cette présence continue est l’une des mesures prises par l’Union européenne pour soutenir depuis 2013, la sûreté dans le Golfe de Guinée.

Le Golfe de Guinée est la partie de l’océan Atlantique qui s’enfonce vers le centre du continent africain. Il constitue un point sensible du commerce maritime et contient au moins 7% des resserves mondiales offshore d’hydrocarbures.

 La zone s’étend de la Côte d’Ivoire jusqu’en Angola en passant par le Cameroun, le Nigéria, le Togo… Elle est considérée en 2016 par le Centre français du Maritime information coopération & Awareness,  comme « la zone maritime la plus dangereuse au monde ». C’est en raison de la récurrence des actes de piraterie maritime, des actes de brigandage, la prise de navires, enlèvement d’équipages contre rançon, etc.

Afrique centrale : projet de création d’une association des Cours et Conseils constitutionnels

L’information est du président de la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC)  au sortir d’un entretien avec le président du Conseil constitutionnel du Cameroun à Yaoundé.

 

 

 

La compétence consultative du Conseil constitutionnel du Cameroun vient d’être sollicitée par la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo. Clément Atangana, président de l’institution camerounaise a reçu vendredi 25 mars 2022, son homologue Kaluba Dibwa de la Cour constitutionnelle et président du Conseil supérieur de la Magistrature de la RDC. Entre autres sujets abordés, figure le projet de création d’une association regroupant les Conseils constitutionnels et les cours constitutionnelles d’Afrique centrale.

« Nous avons fait un tour d’horizon sur les compétence de cette juridiction, voire comment ensemble on peut mettre sur pied, une association de cours constitutionnels et Conseils constitutionnels en Afrique centrale. Pour le faire, nous devons nous connaitre », a déclaré  Kaluba Dibwa.

A l’observation, la vision serait partagée entre le Cameroun, la RDC et d’autres pays de la sous-région Afrique centrale. Le mouvement associatif permettra aux différentes institutions à caractère juridictionnel de partager leurs expériences.

C’est à juste titre que Clément Atangana, magistrat hors échelle, tout premier président du Conseil constitutionnel camerounais a procédé à la présentation du Conseil de 11 membres qu’il préside. Créé par la loi N°96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 02 juin 1972, l’institution fonctionne depuis 2018. Elle dispose des compétences consultative et contentieuse. Cette dernière compétence lui donne le pouvoir de veiller à la régularité de l’élection présidentielle, des élections parlementaires et d’en proclamer les résultats.

Ses quatre ans d’expérience n’ont pas manqué de retenir l’attention du visiteur congolais. « J’ai appris beaucoup sur le traitement du contentieux électoral. Nous allons essayer de voir dans quelle mesure nous pouvons adapter cela à la législation congolaise », a déclaré le président du Conseil supérieur de la Magistrature de la RDC.

Entrepreneuriat : l’Africa’s Business Hereos ouvre sa 4è édition

Les inscriptions sont ouvertes depuis hier 24 mars 2022.

Africa’s Business Heroes (ABH) offre chaque année à 10 entrepreneurs exceptionnels des quatre coins de l’Afrique une part de la cagnotte totale s’élevant à 1,5 million de dollars.

L’initiative concerne les entrepreneurs des 54 pays africains, quel que soit leur secteur, âge ou sexe. Ceux-ci peuvent déposer leur candidature, en anglais ou en français, pour avoir une chance de figurer parmi les 10 finalistes.

Lors de la grande finale (date non détermiée), les 10 finalistes monteront sur scène pour présenter leurs entreprises devant un panel de grands noms du monde des affaires, et tenter de gagner leur part de la cagnotte allouée au concours et s’élevant à 1,5 million de dollars.

Leur parcours jusqu’à la grande finale les verra également échanger avec une communauté de dirigeants et d’innovateurs internationaux, d’experts industriels, d’investisseurs et d’accélérateurs, et avoir accès à des camps d’entraînement et des sessions de formation pluridisciplinaires afin de les aider à faire passer leurs entreprises au niveau supérieur.

En 2021, les entrepreneurs de l’Afrique Centrale n’ont pas brillé. Parmi les 10 finalistes de l’édition 2021 de ce concours, aucun entrepreneur de la sous-région n’y figurait.

Les dix entrepreneurs, dont la moitié sont des femmes, ont été sélectionnés dans cette édition 2021 parmi plus de 12 000 candidatures reçues des 54 pays du continent africain.

Ils ont ainsi passé, haut la main, plusieurs étapes d’évaluation devant différents jurys. Avec une moyenne d’âge de 32 ans, les dits finalistes représentent des entreprises opérant principalement dans 7 pays africains : le Botswana, l’Égypte, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, le Rwanda et l’Ouganda.

Leurs activités couvrent des secteurs clés que sont l’agriculture, les soins de beauté, l’éducation, l’énergie, l’alimentation et les boissons, la logistique, la production manufacturière, les médias et le divertissement, ainsi que le commerce de détail.

80 % des finalistes de 2021 menaient leurs activités en milieu rural. À travers leurs projets, ces entrepreneurs exceptionnels ont créé un impact positif et continuent de créer de nouvelles opportunités pour leurs communautés.

Pour mémoire, le concours « Africa’s Business Heroes » est l’initiative philanthropique phare introduite par la Fondation Jack Ma, visant à soutenir et à inspirer la prochaine génération d’entrepreneurs africains, tous secteurs confondus, et ceux qui bâtissent une économie plus durable et inclusive pour l’avenir du continent.

Sur une période de 10 ans, ABH récompensera 100 entrepreneurs africains, leur offrant des dons financiers, des programmes de formation, et un soutien pour le développement d’un écosystème entrepreneurial.