Trois nouveaux agropoles lancés à l’Ouest-Cameroun

Les poulets de chair de Bandjoun, Nkong-Ni et les ufs de table de Mbouda devront contribuer à améliorer la sécurité alimentaire du pays

A la faveur du lancement, la semaine dernière, des agropoles de production, de transformation et de commercialisation des poulets de chair de Mbandjoun, Nkong-Ni, et des ufs de table de Mbouda, le préfet du Nkoung-Khi, Antoinette Zongo, a encouragé les aviculteurs à se mettre résolument au travail. Objectif, faire de ces agropoles une fierté pour la région de l’Ouest du Cameroun.

Le projet des poulets de chair de Mbandjoun et Nkong-Ni financé à près de 1,9 milliard de FCFA, dont 644 millions ont été apportés par le gouvernement, devrait à terme produire plus de 1583000 poulets de chair.

Selon le porteur principal de cet agronome, Martin Tagne, cet appui gouvernemental vient combler le manque qu’avaient les aviculteurs pour passer à la phase d’industrialisation.

Quant au projet de Djuttitsa dans l’arrondissement de Nkon-Ni, il devrait permettre de faire passer la production de poulets de chair à 1,2 million par an pour un coût total de 1,8 milliard de Fcfa.

Le coordonnateur du programme Agropoles, Adrian Ngo’o Bitomo, indique que les projets cités ont pour but de fournir au consommateur de la viande de poulet à un prix raisonnable, de promouvoir la sécurité alimentaire dans la région et sur l’étendue du territoire national et de lutter contre les importations de poulet d’origine et de qualité « douteuse ».

S’agissant des ufs de table de Mbouda, le projet qui compte 12 agropoles a été financé à près d’1,9 milliard de FCFA. A terme, il devrait permettre de faire passer la production à plus de 300 millions d’ ufs par an. La conséquence éventuelle de cette augmentation de la production serait la baisse du prix des ufs à 45 FCFA.


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Le Cameroun veut accroître sa production porcine

Le Cameroun doit importer chaque année un peu plus de 17 000 tonnes pour satisfaire la demande nationale évaluée à 75.000 tonnes

Avec une production porcine annuelle de 47 000 par an pour une demande nationale de près de 75 000 tonnes, le Cameroun doit importer chaque année un peu plus de 17 000 tonnes pour satisfaire la demande nationale. Soit un gap de près de 40%. Ce qui entraîne une perte de devises d’environ 42 milliards de Fcfa par an pour le pays. Pour combler ce déficit et réduire les importations, le gouvernement camerounais a mis sur pied un programme économique d’aménagement du territoire pour la promotion des entreprises de moyenne et grande importances dans le secteur rural au Cameroun (Programme agropoles).

Trois agropoles ont ainsi été créés pour accroître la production porcine: l’agropole de production et de commercialisation de porc de Kribi ; celui de Bafoussam et enfin celui de Yaoundé. Pour accroître cette production encore insuffisante, un atelier de renforcement de capacité au profit des éleveurs de ces agropoles s’est tenu du 07 au 09 octobre 2014 à Yaoundé. Le gouvernement veut ainsi faire passer cette production de 3100 à 9200 porcs pour l’agropole de Bafoussam ; de 3100 à 7 300 porcs pour l’agropole de Kribi et de 5 000 à 25 600 porcs pour celui de Yaoundé.


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Agriculture : 22 milliards de FCFA pour les agropoles en 2014

Ce budget servira à développer une quinzaine de filières

Le budget du Programme économique d’aménagement du territoire pour la promotion des entreprises de moyenne et grande importance dans le secteur rural au Cameroun, baptisé « programme agropoles », est de 22 milliards de F CFA pour l’année 2014. C’est ce qu’ont décidé les membres du comité de pilotage dudit programme vendredi dernier à Yaoundé, au cours de leur première session, présidée par le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Yaouba Abdoulaye. Cet argent servira à mettre en place 15 agropoles après ceux de 2013.

Pour l’année écoulée, de nombreux entrepreneurs ont reçu des financements de l’Etat pour développer substantiellement leur activité. A titre d’illustration : en avril 2014, dans le Littoral, un agropole de transformation du soja, qui devrait produire 8000 tonnes annuellement, a vu le jour ; En janvier 2014 à Mbalmayo, dans le Centre, Fapam Sarl, une entreprise, a reçu un soutien de 1,4 milliard de F CFA pour transformer 16.000 tonnes de fèves de cacao en beurre et en poudre de cacao ; A Abang, toujours dans le Centre, en novembre 2013, c’est un élevage de porcs qui a reçu 1,5 milliards de F CFA pour porter sa production de 5000 à 26.000 têtes annuellement. D’autres financements ont été apportés à dans des filières diverses : maïs, manioc ; riz, etc.

Créé par un décret du Premier ministre le 06 août 2012, le programme agropoles est présenté comme un outil de développement sectoriel mis en place par le gouvernement dans le cadre de la planification et de l’aménagement du territoire, pour l’appui et le suivi de l’exécution des stratégies nationales de développement de l’agriculture de seconde génération.