Le Camerounais Aubin Dassi Nde co-lauréat du Prix 2019 de l’Association des cours suprêmes judiciaires francophones

L’enseignant de droit public à l’université de Dschang se partage le Prix de l’Ahjucaf 2019 pour la promotion du droit avec le béninois Gaudens Djihouessi

 

Aubin Dassi Nde (43 ans), de nationalité camerounaise, et Gaudens Djihouessi (39 ans), de nationalité béninoise, sont les deux lauréats de l’édition 2019 du Prix de l’Association des hautes juridictions de cassation des pays ayant en partage l’usage du Français (Ahjucaf).

L’annonce a été faite fin avril dernier par l’Ahjucaf. Les membres du jury du Prix de l’Ahjucaf 2019 pour la promotion du droit n’ont pas pu se réunir physiquement à dakar à cause de la pandémie de Covid-19. Les délibérations ont été faites par voie électronique le 20 avril 2020.

Le prix a une dotation de 3 000 euros et est destiné à valoriser la publication des travaux.

Aubin Dassi Nde, qui est enseignant de droit public depuis le début d’année 2020 à la faculté des Sciences juridiques et politiques de l’université de Dschang, a été primé pour sa thèse: « L’égalité professionnelle hommes/femmes dans les Etats d’Afrique noire francophone », soutenue le 1er mars 2019 à l’université de Yaoundé II pour l’obtention du PhD en Droit international public. Avant sa thèse, Aubin Dassi Nde avait eu auparavant à achever, entre autres, une maîtrise de Droit privé à l’université de Ngaoundéré (Adamaoua – Cameroun), un master en Journalisme à l’Esstic (Université de Yaoundé II), un DEA de la Chaire Unesco des Droits de la personne et de la Démocratie (université d’Abomey-Calavi, Bénin).

Gaudens Djihouessi quant à lui été primé pour sa thèse: « L’appropriation privée de l’eau en Afrique de l’ouest francophone », soutenue le 29 mars 2019 à l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin). 

“Compte tenu de l’intérêt sur le fond et de la qualité scientifique de ces recherches qui correspondent parfaitement aux priorités du règlement du Prix, le jury, à l’unanimité, a décidé que chaque lauréat recevra l’aide à la publication de 3 000 euros”, mentionne l’association dans le communiqué présentant les lauréats. 

Le prix a été mis en place pour récompenser “l’auteur d’un ouvrage, d’une thèse ou d’une recherche, écrit ou traduit en français, sur une thématique juridique ou judiciaire, intéressant le fond du droit ou les missions, l’activité, la jurisprudence, l’histoire d’une ou de plusieurs hautes juridictions membres de l’Ahjucaf”. Il vise dans ce sens à promouvoir les jeunes juristes travaillant dans des pays en voie de développement sur des thématiques intéressant les cours suprêmes francophones.

L’Ahjucaf a été créée en 2001 à l’initiative de 34 juridictions suprêmes francophones et l’Organisation internationale de la Francophonie. Elle compte à ce jour 49 hautes juridictions.