Le Cameroun représenté à un sommet pour le plaidoyer sur le statut des élus locaux

Des maires camerounais sont à Yamoussoukro depuis jeudi pour les travaux de la première réunion du groupe de plaidoyer sur le statut de l’élu local en Afrique francophone

Les travaux de la première réunion du groupe de plaidoyer sur [«le statut de l’élu local et la Fonction publique territoriale»] pour une meilleure gouvernance de la Décentralisation en Afrique francophone a démarré, le jeudi 16 juin 2016 à Yamoussoukro.

Organisée par l’Association internationale des maires francophones (AIMF) avec l’appui de la Commission européenne, la rencontre de Yamoussoukro vise à donner aux élus locaux et aux agents des collectivités territoriales, les moyens juridiques, administratifs, financiers et la protection nécessaires pour qu’ils puissent assurer leur mission.

Il s’agit notamment, de formaliser un argumentaire documenté basé sur des diagnostics partagés par les différents acteurs (élus locaux, personnels des collectivités territoriales, acteurs gouvernementaux, partenaires techniques et financiers et Société civile, etc.), qui permette aux collectivités territoriales de retrouver une place de choix dans le dispositif de prise de décision concernant la Décentralisation et le développement local.

Dans son discours d’ouverture, le ministre ivoirien en charge de la Décentralisation, Albert François Amichia, représentant le Premier ministre, Daniel Kablan Ducan, a invité les participants à des réflexions positives afin de trouver des solutions concrètes et des résolutions de réussite de la Décentralisation pour le bien des populations africaines. Il a également souhaité que la rencontre puisse servir de repère à tous les pays de l’espace francophone.

Pendant trois jours, communications d’experts, panels et travaux en ateliers permettront aux participants d’aborder des thèmes relatifs, entre autres, à l’adoption d’un statut de l’élu local, la Fonction publique territoriale, le renforcement des capacités des élus locaux et du personnel des collectivités territoriales.

Le panel, qui sera animé conjointement par la presse et les élus locaux, permettra de déterminer le cadre et les conditions d’une forte implication de la presse à l’action de plaidoyer.

Quant aux interventions introductives, elles seront présentées par des consultants du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal sur l’état des lieux concernant le statut de l’élu local, la Fonction publique territoriale et les perspectives dans chaque pays.

Les ateliers thématiques permettront aux participants de débattre des problèmes mis en évidence par les exposés en plénière et à proposer des solutions et recommandations tant pour le statut de l’élu local, que des capacités des élus et du personnel.

Plus de 120 participants ont été conviés à cette première réunion censée déboucher sur la mise en place du groupe de plaidoyers.


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Cameroun: les maires de la Cemac en conclave à Yaoundé

Ils vont échanger, dès ce vendredi, sur les bonnes pratiques et solutions techniques en vue de renforcer l’autonomie financière des autorités locales

Les travaux de la première conférence des maires des capitales politiques et économiques de la Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale (Cemac) s’ouvrent ce vendredi, 15 janvier 2016, à Yaoundé.

Au cours de ces travaux qui vont s’achever le 16 janvier prochain, maires et conseillers municipaux vont échanger sur les bonnes pratiques et solutions techniques pour renforcer l’autonomie financière des autorités locales. Il est question pour eux de partager les expériences et les bons procédés en matière de vivre-ensemble ; d’identifier des voies et moyens pour renforcer l’autonomisation des autorités locales de la sous-région; d’élaborer et valider le plan d’action 2016 d’appui aux autorités locales d’Afrique Centrale et leur structuration au niveau régional.

La rencontre initiée par l’Association internationale des maires francophones (AIMF) permettra à terme, de valoriser l’Afrique Centrale lors de son Assemblée générale prévue cette année. En plus des maires et conseillers municipaux, les échanges de Yaoundé sont également ouverts aux experts techniques des secteurs de l’adressage et la gestion des finances locales et les représentants des structures décentralisées des pays de la Cemac.

Il est à noter que l’Association internationale des maires francophones (AIMF) a été créée en 1979. Elle est à la fois un forum de concertation entre les maires et un réseau de coopération attaché à renforcer la démocratie locale. L’institution aide à la réalisation des projets qui favorisent le bien-être des populations et la modernisation de la gestion municipale. L’AIMF accompagne les collectivités locales dans les processus de décentralisation et dans la mise en uvre des politiques d’aménagement urbain.


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Ce que les femmes maires ont ramené de Paris

Une vingtaine d’élues camerounaises ont pris part, du 14 au 22 avril dernier, aux assises de l’Association internationale des maires francophones. Elles ont également rencontré Jean-Louis Borloo

La vingtaine d’élues camerounaises qui ont pris part du 14 au 22 avril dernier aux assises de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) à Paris, sont rentrées pleines de promesses, avec l’espoir de voir aboutir leurs projets.

Ces maires, membres du Réseau des femmes élues d’Afrique-Cameroun (Refela-Cam), sont allées présenter des projets pour électrifier leurs différentes communes et elles ont pu, à l’occasion, avoir un entretien avec l’ancien ministre français de l’Ecologie Jean Louis-Borloo, qui rêve de faire passer le taux d’électrification en Afrique de 25% à 100% en 10 ans.

«Après notre plaidoyer, Jean-Louis Borloo a notamment déclaré: « Mesdames les maires, je suis avec vous. Je vais prendre à bras le corps cette problématique, surtout dans les localités gérées par les femmes »», a confié Célestine Ketcha Courtès, maire de Bangangté, et présidente du Refela-Cam, dans une interview accordé à Mutations jeudi.

«A partir du moment où nous avons reçu l’invitation d’être au lancement de cette fondation (la fondation Energie pour l’Afrique, mise sur pied par Jean-Louis Borloo, ndlr), il y a de fortes chances que nous puissions bénéficier d’un traitement particulier. Jusqu’ici, 50 milliards ont été mobilisés sur les 200 milliards (d’Euros, ndlr) nécessaires», a-t-elle ajouté.

D’après la présidente du Refela-cam, les élues camerounaises ont également reçu le soutien de la maire de Paris, Anne Hidalgo, par ailleurs présidente de l’AIMF, pour leurs projets. «Le secrétariat permanent de l’AIMF a récupéré tous nos projets. Des experts vont se pencher sur ceux-ci. Ils vont nous coacher de manière à obtenir un projet fort, que nous pourrons avoir l’opportunité de présenter lors de la 21ème conférence sur le climat, qui se tiendra en décembre à Paris (France)», indique Célestine Ketcha Courtès.

Jean-Louis Borloo (g) et Célestine Ketcha Courtès à sa suite, le 17 avril 2015 à Paris
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Ketcha Courtes: « Le mandat de maire est le plus beau et le plus factuel »

Le maire de la commune de Bangangté revient sur le Prix de l’Excellence de l’ONU pour les services publics qu’elle a reçu le 26 juin dernier à Séoul

L’ONU vient donc de d’honorer la commune de Bangangte dans le Nde en lui décernant le prix historique du « SERVICE PUBLIC AWARDS ». Avez-vous été surprise par cette distinction? qu’est ce qui a milité en votre faveur selon vous?
Merci de l’occasion que vous me donnez de partager ce plaisir avec vos fidèles internautes. Je ne cache pas que j’ai été agréablement surprise et très heureuse. Bangangté.. à l’ONU, le Cameroun Prix ONU du Service Public 2014, à travers un projet d’accès en eau Potable et Assainissement à Bangangté. Ce qui a milité à mon avis c’est l’approche (multi acteurs), la mise en uvre du Projet, l’implication, la participation et l’appropriation des populations et le suivi. En fait, ce projet né des attentes et des besoins réels des populations identifiés par une étude menée par le PNDP (Programme national de développement participatif, ndlr) dans le cadre de la préparation de la mise en uvre de la décentralisation dans notre pays. Arrivée à la Commune en 2007, le Conseil et l’Exécutif que j’ai l’honneur de représenter faisons de l’eau et l’assainissement notre priorité.

Aussi l’information d’une adduction d’eau à Bangoua par la Fondation Véolia Environnement à l’initiative de l’Association des Enfants du Ndé présidée par Richard Nana Dwanang, nous conduit vers La FVE ensuite à l’AIMF. Aux côtés de l’AIMF, un tour de table fait entrer l’AESN et le SIAAP dans le projet et 1,36 millions d’euros sont mobilisés pour la réhabilitation des réseaux scan water, son extension et l’organisation d’un Service Public de l’Eau (SPE) et d’un Comité d’Education à l’Environnement (CEE). Une association se chargera de former les jeunes en chômage à Bangangté pour la construction des Latrines écologiques. Ces jeunes artisans gagneront tous les marchés de construction de ces latrines.

Ces latrines produisent aujourd’hui de l’urée et du compost bio à partir des Fésès. Ce volet assainissement gagnera en 2012 le tout premier Prix National Feicom des Meilleures Pratiques Communales de Développement Local. Pour ce qui est de l’eau, les populations seront formées pour une organisation cartésienne de consommation et gestion de l’eau à travers un Comité des Usagers (CUE), sorte de Conseil d’administration des usagers et exploitants d’entreprise locale qui entretien le réseau, distribue l’eau, établit les factures du transport de l’eau et partage les revenus selon une grille d’accord partie pour veiller au renouvellement des ouvrages. Une régie de l’eau est créée à la Mairie et accompagne ces acteurs. L’Etat informé, à travers le Premier Ministre défiscalise le projet. Voilà vraiment un projet multi acteurs (Pouvoir central, coopération internationale, populations engagées et associées, société civile et commune, Prix national).

Quel est l’impact qu’aura ce prix sur les populations du Nde en général et celles de Bangangté en particulier?
Ce Prix va les galvaniser car c’est une reconnaissance de leur rôle comme acteurs de la réussite du projet. Nous avons soumis le cas de Bamena, le réseau le plus ancien. Je sais qu’il y aura une saine compétition avec les autres groupements de la commune de Bangangté qui ont bénéficié de ce projet. A titre d’information, nous avons fait un mini réseau solaire à Sanki, réalisé une adduction gravitaire par captage du Mont Bachingou qui dessert Bachingou et Bangou, nous avons rehabilité Bangoulap, Bahouoc et Badenkop dans la commune s ur d’intercommunalité en cours de finition ; Bangoua et Bandiangseu également.

Depuis 2007, date de votre arrivée à la commune, on ne compte que de bons points, quel est votre secret?
Ma soif de voir reculer la pauvreté, ma hargne de changer les conditions de vie que j’ai connues moi-même, élève au Lycée classique, ma volonté de répondre à l’appel du Chef de l’Etat, S.E Paul Biya, qui nous invite dans chacun de ses discours à l’action, à l’esprit d’initiative et enfin ma volonté d’améliorer les conditions de vie de nos populations et l’environnement immédiat pour que même mes filles aient envie de rester à Bangangté et au Cameroun.

Recevoir un si grand prix des mains de Ban Ki Moon, secrétaire général de l’ONU, on imagine que ce n’est pas donné. qu’avez-vous ressenti à cet instant la ?
Je ne vous cache pas que c’est indescriptible. En quelques secondes, vous êtes sur un beau nuage, le drapeau de votre pays posté en grand derrière le SG et inscrit en bas : Bangangté. J’ai pensé à mon pays, ce n’était plus au niveau de la petite commune de Bangangté où de ma modeste personne et les partenaires qui ont cru en Bangangté. J’étais heureuse, émue, perdue, voilà.

Réception du Prix de l’Excellence des Nations Unies pour les services publics le 26 juin 2014 à Séoul en Corée du Sud
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Pour quel but madame le maire mène-t-elle toutes ces actions; calcul politique?
Pour aller où ? Le mandat de maire c’est le plus beau et le plus factuel. Vous répondez à un besoin des populations et vous lisez le bonheur, l’amour et la reconnaissance dans leurs yeux. Non, pas de calcul. Je suis une Bangangté, une Sogdjou, princesse doublée du titre de Reine mère (Maveun) qui rêve des meilleures conditions de vie dans sa Commune.

Doit-on dire, après ce prix, que le problème d’eau potable à Bangangte est résolu?
Oui ! Dans le groupement, pour une bonne partie de ces populations-là. Nous venons de lancer une campagne de branchements sociaux à Bamena avec les élites tels que Manfred Kouatchou, Djonou François, Pierre Tchouayang et bien d’autres. Je profite de l’occasion pour dire un grand bonjour de Bangangté à vos millions d’internautes et souhaite longue vie à votre media, l’Afrique a besoin de ce genre de fédération et d’identité. Merci encore d’être venu vers nous.

Madame le maire nous vous remercions
C’est moi qui vous remercie.

Photo de famille
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