Les journées des petites et moyennes entreprises ont lieu du 14 au 16 septembre. L’invité d’honneur sera Malamine Koné, fondateur de la marque Airness
Plate-forme d’échanges et de rencontres
Placée sur le thème « La PME : vecteur de croissance et d’emplois », cette manifestation gérée par le ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA), et articulée autour de trois thématiques liées à l’environnement des affaires, le financement et la compétitivité des entreprises, représente un cadre de concertation pour des échanges, l’évaluation et la recherche de solutions aux problèmes du secteur privé, en vue de booster la croissance. Ces journées pratiques formeront une plate-forme d’échanges et de rencontres, pour mieux faire connaître aux dirigeants d’entreprises et aux créateurs, tous les outils et moyens existants et nécessaires à l’épanouissement de la PME au Cameroun. Quatre objectifs spécifiques sont recherchés. A savoir, promouvoir la coopération entre l’Etat et la PME, pour améliorer sa contribution au développement du pays , informer sur les outils, services et appuis existants pour favoriser leur appropriation par les patrons de PME, favoriser des échanges croisés entre les participants (partage d’expériences et rencontres d’affaires), provoquer une synergie entre les institutionnels, des acteurs essentiels au développement et la PME et stimuler la création d’entreprise par le biais de trophées du concours de l’entrepreneuriat.
Les solutions du MECAM
L’invité d’honneur de ces rencontres sera Malamine Koné, président de Mk Promotion et fondateur de la marque Airness. Anselme Kemva, vice-président et porte parole du Mouvement des entrepreneurs du Cameroun (MECAM) compte profiter de l’occasion pour présenter à Laurent Etoundi Ngoa, le Minpmeesa, sa batterie de solutions pour l’éclosion de la PME. Entre autres, le lancement d’un emprunt obligataire par l’Etat afin de mettre l’argent à la disposition des PME à un taux préférentiel (8% par exemple), la protection des PME à travers des taxes douanières sur les produits du cru. D’après cet opérateur économique, les établissements de micro finance prêtent actuellement à taux avoisinant 20%, très loin derrière les grandes entreprises qui empruntent aux banques à environ 7%. La rencontre de Douala s’avère donc déterminante pour l’avenir des PME camerounaises qui jouent un rôle très important dans l’économie du pays. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le secteur des PME est celui dans lequel se recrutent la plupart des entreprises au Cameroun. Si l’on s’en tient bien sûr aux données du « Recensement général des entreprises en 2009 » publiées par l’Institut national de la statistique (INS) en août 2010. Ce rapport complété par plusieurs autres enquêtes diligentées par le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT), relève de manière générale l’importance de ce secteur dans l’économie camerounaise.
90.000 PME recensées au Cameroun
Concernant le nombre, on retient que sur les 93 969 entreprises recensées au Cameroun, 90.000 sont des PME, soit 99 % du total des entreprises. En matière d’emplois, les PME contribuent à hauteur de 61% et le niveau de contribution de leur chiffre d’affaires à l’économie est évalué à 31 %. Malgré ces chiffres, les petites et moyennes entreprises concourent encore faiblement à la valeur ajoutée nationale. On évalue à seulement 4% leur taux de contribution au PIB du pays. Ceci, à cause d’un faisceau de maux qui croissent au jour le jour. Le premier qui revient le plus souvent est l’accès au financement. «D’après les informations de nos adhérents, le frein premier est l’accès au financement », confirme Anselme Kemva, qui inverse ainsi l’ordonnancement des freins proposé par l’INS. «Pour qu’on parle de fiscalité et de corruption, il faut que l’entreprise existe préalablement. Si la problématique de l’accès au financement venait à être résolue, les autres freins seraient rapidement et facilement remédiés », déroule Anselme Kemva, l’un des avocats défenseur de la PME au Cameroun. « C’est l’accès au crédit qui plombe les activités des Pme. Car, il y a certaines qui réussissent à avoir les bons de commande mais n’arrivent pas à les financer faute de crédit », insiste cet investisseur omniprésent. A côté de l’accès au financement, de la fiscalité et de la corruption, cohabitent plusieurs autres freins qui sont d’ailleurs propres à toute entreprise en général. Entre autres, les formalités administratives, la concurrence déloyale, le problème d’infrastructures.
