Alain Ondoua: «Dans les campus numériques, nous appuyons les formations à distance»

Dans une interview accordée au Journalducameroun.com, le directeur du Bureau d’Afrique Centrale des Grands Lacs revient sur les articulations de la célébration du 20e anniversaire de l’institution

Vous organisez une semaine d’activité pour marquer la célébration des 20 ans du Bureau d’Afrique Centrale des Grands Lacs (BACGL) de l’Agence universitaire de la francophone (AUF). Quels seront les principaux axes de cette célébration?
La semaine d’activité s’étend du 03 au 12 octobre, étant entendue que le bureau a été inauguré un 11 octobre. Mais les principales articulations sont d’abord une marche sportive ouverte à tous qui est prévue le 3 octobre. Il y a ensuite la cérémonie inaugurale des 20 ans du bureau qui a lieu le 5 octobre à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC). Au-delà de cela, nous avons prévu des manifestations scientifiques. Ça veut dire de journées d’études dans le domaine du développement durable et dans le domaine de la professionnalisation et nous avons aussi des journées portes ouvertes dans nos bâtiments. Enfin un grand tournoi de football et une soirée de gala le 8 octobre.

Justement quel est le but visé par les journées portes-ouvertes?
Le but visé par les journées portes ouvertes c’est principalement de montrer ce que nous faisons au quotidien parce que nous avons constaté aussi que les uns et les autres ne connaissent pas foncièrement les actions de l’agence. Les journées portes ouvertes vont donc permettre à tous les publics d’avoir accès à nos locaux et de se voir expliquer ce que nous faisons au quotidien que ce soit au campus numérique francophone, ou que ce soit dans la formation des mobilités académiques.

Déjà quels sont les actions du BACGL?
Les actions sont de plusieurs ordres. Il y a des actions notamment dans le désenclavement numérique avec l’ouverture aux différents publics dans le domaine de la documentation scientifiques et techniques. Nous avons aussi des actions qui permettent à plusieurs auditeurs de pouvoir obtenir des diplômes sur place, ce qu’on appelle formations à distance et nous soutenons également la mise en place des formations professionnalisantes, principalement de niveau Master et nous appuyons également des équipes de recherche.

L’agence offre également des collocations, des financements pour les projets de recherches et autres. Quelles sont les modalités?
Il faut déjà dire que depuis 2012, nous avons abandonné les appels à candidature individuelle, parce que nous avions des appels à candidature pour les bourses de doctorat ou encore des missions d’enseignement. Depuis 2012 nous finançons des projets dans deux domaines. Dans les domaines de la formation et de la recherche. Et au sein de ces projets, il y a les anciens dispositifs individuels qui existaient. Je veux parler des bourses de Master, des bourses de doctorat, des bourses HTR, la participation aux manifestations scientifiques, l’organisation des manifestations scientifiques et pour les formations, l’aide à la mise en place du système LMD dans le cadre de ces formations-là.

Quels sont les services qu’offre le campus numérique du BACGL?
Le campus numérique francophone c’est en fait un plateau technologique de plusieurs salles avec des ordinateurs connectés à internet. Et dans ces salles, les usagers peuvent avoir accès à des documents scientifiques. Ces documents scientifiques sont en accès libre. Nous avons plus de 10 millions de ressources documentaires en ligne. Ce qui permet à chaque chercheur de faire sa recherche dans un campus numérique francophone. Dans les campus numériques francophones, nous appuyons ce qu’on appelle les formations à distance. Nous soutenons actuellement 80 formations ouvertes à distance qui sont proposées par nos universités membres du Nord comme du Sud. Ça veut dire que les étudiants comme les professionnels qui veulent remplir leurs capacités peuvent suivre ces cours en auto-formation et obtenir un diplôme.

Dans votre programme d’activité vous prévoyez d’organiser le concours «Ma thèse en 180 seconde». Est-ce que vous pouvez nous expliquer en quoi consiste exactement ce concours?
Le concours «Ma thèse en 180 secondes» c’est la possibilité qui est offerte aux doctorants de pouvoir commencer à vulgariser leurs travaux de recherche. Et ça leur permet en 3 minutes de pouvoir dire à un jury d’universitaires et de communicateurs ce que leur thèse pourrait apporter dans l’évolution de la science et dans le développement de leur société.

Quels sont les opportunités qu’offre ce concours?
La personne qui remporte ce concours a la possibilité d’avoir un billet d’avion pour une recherche à l’étranger et nous lui accordons aussi un prix en numéraire.

Maintenant quel bilan faites-vous au moment de la célébration des 20 du BACGL?
Je dirai que le bureau régional qui existe à Yaoundé depuis 20 ans peut se satisfaire d’un bilan important. Un bilan important déjà en termes d’établissements membres. Nous sommes actuellement, pour l’ensemble du bureau à quasiment 70 établissements membres, dont 18 au Cameroun. Il y a donc une évolution positive en ce qui concerne les membres de l’agence. Cette évolution positive, on la trouve aussi dans le nombre de nos implantations. Que ce soit dans la région dans son ensemble, ces implantations sont des campus numériques.

Nous avons actuellement dans l’ensemble de la région, neuf campus numériques francophones que nous prenons en charge entièrement. Nous avons aussi six campus numériques partenaires. Ça veut dire que ce sont des campus numériques qui sont abrités par certaines de nos universités et nous leur apportons notre expertise. A titre d’exemple, nous avons au Cameroun, deux campus de plein exercice, un à Yaoundé, un à N’Gaoundéré et deux autres partenaires, un à Yaoundé et un autre à Douala. Ça c’est en termes d’implantation, mais en termes d’action, nous pouvons nous satisfaire aussi du grand nombre de mobilité que nous avons pu soutenir. Nous avons déjà soutenu plus de 150 mobilités par an. Lorsque je parle de mobilités, ce sont les missions d’enseignements, recherche, des bourses de doctorat, mais c’est aussi les participations des enseignants aux manifestations scientifiques. L’action de l’agence est là pour appuyer, accompagner l’action des universités principalement dans le domaine de la formation et de la recherche.

Alain Ondoua, directeur Bureau d’Afrique Centrale des Grands Lacs (BACGL)
Journalducameroun.com)/n