Session 2015: l’OBC fait son bilan

La 51e session ordinaire de l’Office du baccalauréat du Cameroun s’est tenue le 04 décembre 2015 à Yaoundé, sous la présidence de Cathérine Ndoumbe-Manga, présidente du Conseil de direction

Dans son allocution, la présidente du Conseil de direction de l’Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC), Cathérine Ndoumbe-Manga, a tenu à mettre l’accent sur deux points majeurs devant constituer l’ordre du jour: l’adoption du rapport général des examens (Session 2015) et l’adoption des résolutions du Conseil des Examens sur le contentieux. Avant l’ouverture des travaux un bilan de l’année en cours a été dressé.

Des mots de la présidente du Conseil de l’OBC, la session 2015 a été marquée par un contexte d’insécurité notamment dans les régions de l’Extrême-nord et de l’Est du pays. Une situation ayant menée à une prescription gouvernementale préconisant la présence des forces de l’ordre dans certains centres d’examens. Occasion pour elle de féliciter le directeur de l’Office du Baccalauréat qui a eu avec son effectif, « la lumineuse idée de modifier les horaires de passage des épreuves », a t-elle indiqué. L’objectif étant de protéger non seulement les candidats, mais aussi les équipes des secrétariats en charge des tâches d’anonymisation des copies, dont les opérations ont pu être effectuées avant 19h30.

Par ailleurs, s’agissant des performances des élèves, entre les sessions 2014 et 2015, l’on note une légère amélioration du taux de réussite, passé de 39.58% à 43, 65%. Occasion pour Cathérine Ndoumbe-Manga de faire remarquer que « 6 examens sur 14 ont eu un taux de réussite national supérieur à 50% ».

Les fraudes en hausse
60 cas de fraudes imputables aux candidats ont été détectés cette année, pourtant l’an dernier l’on ne parlait que de 46. La présidente du Conseil de direction sonne l’alarme, indiquant que « la substitution des candidats revient en force, après l’éradication de la substitution des copies ». Au centre des délits, les enseignants ne sont pas en reste. L’on évoque le cas d’un principal qui s’est inscrit à plusieurs reprises comme candidat à tous les examens ou encore, l’introduction de personnels fictifs dans les missions. Des déviances qui avaient déjà été soulignées lors de la session précédente le 31 août 2014, lorsque Cathérine Ndoumbe-Manga faisait remarquer que « la facture de l’inaction sera plus lourde et constituera à terme une dette envers les futures générations ».

Des récompenses en perspectives
Au-delà de quelques failles constatées, l’on apprend que des distinctions pourraient être décernées aussi bien aux enseignants qu’aux élèves. Une suggestion déjà émise en 2013 par le chef de l’Etat, dans son discours de fin d’année. Ce qui a d’ailleurs incité l’OBC à mettre en place le programme « Au Panthéon des bonnes mentions », un indice de performance visant à relever le niveau des élèves à travers une saine émulation. D’où le souci de l’OBC d’aboutir, au terme de cette 51e session, à l’institution des « Bourses Emérites », qui pourraient honorer des bacheliers dotés d’une mention « Très bien » voire plus. Dans le même ordre d’idée, une franche collaboration avec le Gicam a été sollicitée.

C’est dire que les travaux de la 51e session ordinaire du Conseil de direction de l’Office du Baccalauréat du Cameroun ont été placés sous le signe de la quête de l’excellence. Une quête qui devra se muer en acquis dès la Session 2016.

La marche vers l’excellence entamée à l’OBC.
Droits réservés)/n