Coronavirus : le Cameroun allège ses mesures de restriction

Au terme d’une réunion tenue le 18 mars entre différents  départements concernés par la mise en application des 13 mesures du gouvernement pour la prévention contre le Covid 19, certains points ont été modifiés.

Le gouvernement dit avoir constaté des difficultés dans l’application des 13 mesures contenues dans la déclaration du 17 mars, du Premier ministre Dion Ngute. D’où quelques réajustements opérés.

Désormais les mesures de confinement, à savoir fermeture des frontières, des établissements scolaires et universitaires, ne s’observera que sur une période de 15 jours. Ce délai  est renouvelable selon l’état de la situation de la pandémie du Coronavirus.

Les tribunaux ne seront pas fermés pendant un mois. Les audiences sont maintenues dans le respect du nombre de 50 personnes admises pour chaque regroupement. Les échanges commerciaux vont se poursuivre, en particulier avec le Tchad et la RCA.

Des contrôles systématiques au thermoflash sont instaurés à l’entrée des services administifs. Tout comme des dispositifs de désinfection des mains, la restrictions des visites dans les services publics.

Ci-dessous, trouvez l’intégralité du communiqué final de la réunion tenue autour du Premier ministre. Y compris les modalités d’application des mesures prises contre le Covid 19.

Cameroun: des militants du RDPC se déchirent à Sangmelima

Des communiqués et notes d’informations pullulent après l’altercation entre des Rdpcistes et le saccage de la radio Colombe.

Dans un communiqué, la Délégation permanente départementale du Comité du Rdpc pour le Dja et Lobo «dénonce et condamne fermement cet incident, appelle tous les militants et les citoyens du département du Dja et Lobo à l’apaisement, au respect des lois et règlement de la République et à l’observance des principes du vire-ensemble.»

La délégation se prononce ainsi sur le saccage des installations de la Radio Colombe, à Sangmélima par «un individu, membre du Rdpc, qui s’est senti «offensé par les propos de la radio Colombe au cours d’une émission.»

Des blessés, du matériel roulant et des équipements de la radio Colombe à Sangmélima dans le Dja et Lobo détruits. C’était le bilan de l’altercation entre des militants du Rassemblement démocratique pour le peuple camerounais (Rdpc) dans la nuit du 24 juin. Le communiqué ne donne cependant pas le nom du «Rdpciste en colère.»

Une tâche dont c’est acquittée, le secrétaire de cette section Rdpc, via un communiqué, au lendemain de l’incident.

D’après lui, le président de l’Ojrdpc de la section du parti de Lobo 1, Daniel Medjo Zilli, intervenait sur une émission dédiée au parti sur les ondes de la radio Colombe. Une sortie médiatique en réponse à «une campagne de dénigrement, de diffamations et d’injures dont la section Rdpc Dja et Lobo 1 et son président font l’objet», renseigne un communiqué du secrétaire de cette section Rdpc.

Il sera alors surpris dans le studio, apprend-on par certains camarades dont Clotaire Engamba, Aristide Betty, Gérard Olou’ou et une bande armée de machettes et de gourdins. Les concernés auraient mis à sac le studio après avoir détruit des véhicules appartenant à la radio, à leur camarade du parti et un autre engin d’un personnel de la commune de Sangmélima qui abrite la radio.

Ils vont également passés à tabac le vigile, tous leurs camarades présents en studio dont Daniel Medjo Zilli, Clément Minyono, président de la sous-section Rdpc de Mintyaéminyumin, Anderson Effoua Akono, président de la section Rdpc de Mevondou. Ils seront internés à l’hôpital de district de Sangmélima.

Les personnes incriminées se défendent toutefois et précisent que des badauds armés de gourdins sont intervenus sans y avoir été invités. «Sous réserve des poursuites judiciaires devant être engagées par la commune de Sangmélima, propriétaire de la Radio Colombe et des victimes des violences à l’encontre des mis en cause, le secrétaire de la section Rdpc Dja et Lobo 1 condamne avec fermeté, ces actes de vandalisme, de violence et de peu d’élégance politique de la part de ces individus sans foi, ni loi.» Ces actes, selon le secrétaire de la section, confirme un complot ourdi par l’élite de la localité contre la section Rdpc Dja et Lobo 1.

Dans le Dja et Lobo, deux factions du Rdpc s’affrontent depuis un moment. Une acquise au maire de la commune de Sangmélima, André Noël Essiane et un autre camp fidèle au ministre des Finances Louis Paul Motaze par ailleurs chef de la Délégation permanente départementale.

 

 

Douala : le torchon brûle entre le délégué du gouvernement et un maire

Une bagarre a opposé la police municipale de la Communauté urbaine de Douala aux agents de la commune de Douala Ier, hier 27 mai au centre administratif de Bonanjo.

Le conflit de compétence permanent entre délégués du gouvernement et les maires s’est déporté dans la rue. Si les interdictions par voie de communiqué constituaient la principale marque de désaccord entre le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (Cud), Fritz Ntonè Ntonè et le maire de Douala I au sujet de la perception de certaines taxes communales entre autres, la situation a dégénéré hier 27 juin.

La police municipale de la Cud et les agents de la commune de Douala I en sont venus aux mains au centre administratif de Bonanjo. Créant la panique au sein de la population. Il aura fallu l’intervention des forces de maintien de l’ordre pour calmer la situation. C’est à coup de bombe lacrymogène que la police a pu venir à bout de cette bagarre générale.

Tout part d’un communiqué de presse du 26 juin signé de Fritz Ntonè Ntonè, interdisant aux agents de Douala I, de collecter des frais de parkings et de procéder au remorquage des véhicules en infraction sur les voies publiques «par l’utilisation des moyens inappropriés.»

Le délégué déplorait alors «la vente de tickets de parkings payants et le remorquage illicite des véhicules sur les voies publiques par les individus non identifiés, ce qui est de nature à semer le trouble et le doute dans l’esprit des usagers de la route.»

Fritz Ntonè justifiait cette communication par les aménagements des parkings et aires de stationnement engagés dans toute la capitale économique et prévenait alors que toute personne surprise en train de vendre des tickets de parkings payants serait interpellée et sa remorqueuse saisie et mise en fourrière.

Une interdiction dont Douala I n’a pas tenu compte jusqu’à l’aboutissement hier à ces confrontations physiques.

Dans un communiqué, Lenguè Malapa a dénoncé le communiqué de Fritz Ntonè Ntonè qui, selon lui, va à l’encontre des textes réglementaires. Ainsi, il «rappelle aux opérateurs économiques et usagers de son ressort territorial que, conformément à la loi du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes, les parkings aménagés et matérialisés par sa municipalité continuent d’être perçus par les agents commis à cet effet, identifiables par des ordres de service et badges de la mairie de Douala I.»

Une loi appuyée par la plate-forme de collaboration Cud/Cad de Douala en date du 15 mars 2013 qui précise que «la taxe de parkings est du ressort des mairies d’arrondissement de Douala.»

Pour Lenguè Malapa, l’attitude du super maire constitue «une incitation et un appel à la révolte contre le service régulier exécuté par une institution communale ayant pleinement la compétence.» Fort de ces arguments, «la Commune de Douala I poursuivra comme justifié ci-dessus de jure et de facto à percevoir selon la réglementation en vigueur les droits de parking.»

Cameroun : Altercation entre Mrcistes et gardiens de prison à Kondengui

Le traitement réservé à quelques cadres du Mrc nouvellement arrêtés est à l’origine du tumulte enregistré ce mardi à la prison principale de Kondengui.

Une scène d’altercation a eu lieu ce mardi, 04 juin, entre des détenus du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) et des gardiens de prison  en service à la prison principale de Kondengui. Les faits sont  rapportés par Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto durant l’élection présidentielle du 7 octobre 2018.

Selon le récit de Bibou Nissack, l’incident a été causé par un traitement accordé à Mamadou Mota, premier vice-président du Mrc, à Biloa Effa, conseiller spécial de Maurcie Kamto Mrc, ainsi qu’à Appolinaire Oko, responsable du Mrc dans le Sud. Les concernés auraient été dénudés à moitié pour être introduit dans une cellule dite de passage.

« Outrés et choqués par une telle mesure humainement dégradante et humiliante, les prisonniers politiques déjà internés à la prison centrale se sont opposés farouchement et fermement à ce que ces figures majeures du MRC subissent un sort qui avait pourtant été épargné, aux dires de ces derniers, à Georges Gilbert Baongla, qui dès son arrivée à la prison a directement été affecté à un quartier de la prison centrale », rapporte Bibou Nissack.

L’intervention du régisseur de la prison a empêché une escalade des tensions entre les Mrcistes et les gardiens de prison, indique Bibou Nissack qui fait dans le même temps savoir que Mamadou Mota, Biloa Effa et Appolinaire Oko sont détenus à la prison centrale de Yaoundé sans être « passés par le parquet pour leur déferrement ».