le gouvernement camerounais donne sa position sur la question de la transition politique

Selon le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, dans une interview accordée à Radio France internationale ce 13 mars 2024, la question ne se pose pas.

Les termes transition et alternance dominent dans le discours politique au Cameroun. A moins de 18 mois de l’élection présidentielle, des acteurs politiques en appellent au changement au sommet de l’Etat. Outre l’expression des alliances d’opposition qui se forment pour préparer cette échéance électorale, Titus Edzoa pense que le Cameroun a besoin d’une transition politique. L’ancien médecin personnel du chef de l’Etat et ex-secrétaire général de la présidence de la République, se propose comme président de Transition au Cameroun 10 ans après sa sortie de prison où il aura passé 17 ans.

En réaction à cette position, le ministre de la Communication soutient qu’il n’y a « aucune raison d’en appeler, en ce moment, à une transition politique au Cameroun. Pour cela, les institutions fonctionnent, le président de la république exerce pleinement ses fonctions. La question ne peut pas se poser. Elle est absolument inopportune de notre point de vue ». Au sujet de la multitude d’acteurs qui demandent un changement au sommet de l’Etat, René Emmanuel Sadi s’en remet au pouvoir du peuple en 2025. « C’est le peuple camerounais qui en décide. Et les élections s’annoncent en 2025. On verra bien si les Camerounais souhaitent changer dans un sens ou dans un autre ».

Quant aux potentielles candidatures de Paul Biya ou de son fils Franck Biya à la présidentielle de 2025, le porte-parole du gouvernement rappelle la position du chef de l’Etat.

« Le président de la République s’est prononcé publiquement et à plusieurs reprises à la question de son potentielle candidature au terme du mandat en cours. Et il a toujours dit qu’au terme de ce mandat, les Camerounais et la communauté internationale seront informés sur la décision qu’il prendra. Celle de se représenter ou celle de se retirer. Le président de la république se déterminera en accord avec les militants de son parti le Rassemblement démocratique du peuple camerounais le RDPC. Quant à son fils Franck Biya, s’il remplit les conditions de son éligibilité, il prendra ses décisions en toute responsabilité », a réitéré le membre du gouvernement.

Cameroun – alternance : Paul Biya renforce le brouillard

En 40 ans de pouvoir (le 6 novembre 2022) sans partage, le PRC semble n’avoir rien perdu de ses traits politiques les plus commentés : impitoyable et imprévisible.

Il affiche rarement ses cartes, même lorsque tout le monde ou presque, le croit profondément éreinter par le poids de l’âge (89 ans) et usé par la longévité. En fauve politique rompu, « l’homme lion » dévore froidement ses proies dans un silence énigmatique, à la fois troublant pour ses adversaires et faussement rassurant pour les ambitieux qui l’entourent. En homme d’Etat expérimenté, le lecteur et grand admirateur de Winston Churchill s’arroge la maîtrise du temps, faisant de lui le maître des horloges, celui qui tient d’une main de fer les clés de l’alternance dans un pays où la peur des lendemains chaotiques côtoie insidieusement les envies d’un changement démocratique et pacifique.

Le chef de l’Etat en a certainement conscience, mais le natif de Mvomékaa dans le Sud Cameroun s’amuse avec la météo, brouillant quasiment toutes les pistes, aussi évidentes en apparence que fantasques, quitte à décevoir la galaxie des thuriféraires qui rêvent du pouvoir sur un tapis de velours. Evocation de trois indices récents.

 *Franck Biya, renvoyé aux vestiaires*

Le fils aîné du président à qui l’on ne connait aucun rôle officiel dans le dispositif étatique n’apparaît plus sur la pelouse médiatique des dauphins putatifs, lui dont les ambitions non déclarées semblaient gagner du terrain à travers le très controversé Mouvement citoyen des franckistes pour la paix et l’unité (Mcfp). Une organisation créée par les soutiens du conseiller officieux du chef de l’Etat, avec des objectifs clairs : préparer l’opinion à l’accepter comme successeur de Paul BIYA à la tête du Cameroun. Si le mouvement n’a pas été officiellement dissous, ses activités sont en berne depuis l’interdiction des effigies à la gloire de Franck Biya lors de la visite officielle du président français au Cameroun en juillet 2022.

Les instructions contre la campagne des frankistes sont venues tout droit de la présidence, preuve que Paul Biya aurait peu goûté à ce que la société civile et l’opposition considéraient comme un ballon d’essai, redoutant ainsi l’hypothèse d’un scénario de succession dynastique et héréditaire à la Bongo, Eyadema, Deby, ou dans une certaine mesure Obiang Nguema et Sasou Nguesso, dont les fils sont d’ores et déjà positionnés au cœur du pouvoir et prêts à prendre les commandes.

 Ferdinand Ngoh Ngoh, la désillusion ?

De tous les ambitieux de l’ombre supposés ou réels, le cas de l’actuel Secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr) embarrasse le plus. Réputé proche de la première dame Chantal Biya, le natif de Minta dans la Haute-Sanaga étonne par sa longévité au poste qu’il occupe depuis le 9 décembre 2011 et détonne par son influence quasi-excessive. De nombreux membres du gouvernement, dont certains doivent leur ascension au Sgpr selon des indiscrétions, lui vouent une allégeance intrigante, au détriment du Premier ministre et chef du gouvernement, supposé être leur hiérarchie dans l’ordre protocolaire.

Mais depuis le regain de souveraineté recouvré par le prince, le tout puissant Sgpr se fait plus discret et atone dans l’exercice de ses fonctions, tout comme cette formule frénétique jamais rendue autant célèbre sous le renouveau : «sur Très Hautes instructions du Chef de l’Etat». Au plan judiciaire, le «vice-dieu» traverse une zone de turbulence, empêtré dans la gestion des fonds dédiés à la gestion du Covid 19, dans le cadre d’une enquête validée par le président de la République lui-même. La rumeur sur son audition imminente et physique au Tribunal criminel spécial est sur toutes les lèvres à Yaoundé, et celui qui s’était taillé une réputation de présidentiable au sein de l’opinion serait plus que jamais sur la sellette, comme ses prédécesseurs au destin tragique.

Retour progressif des manifestations du Mrc* 

A côté des deux figures dont la situation témoigne d’une volonté récente et réaffirmée de Paul Biya d’entretenir le suspense de l’alternance jusqu’au bout, se trouve un troisième indice non négligeable. A savoir le retour progressif des manifestations publiques du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Une détente politique louable, car l’interdiction et la répression systématique des réunions et manifestations de l’opposition apparaissent comme une stratégie anti-démocratique savamment huilée par le système pour museler les adversaires politiques les plus redoutables et baliser sans encombre le chemin d’une passation illégitime du pouvoir.

Le président aurait-il ordonné cette détente qui revitalise le jeu démocratique ? Difficile à savoir mais il va sans dire selon toute vraisemblance que cette nouvelle dynamique ne plait pas beaucoup aux apparatchiks et adeptes du statu quo, si l’on en juge par la multiplicité des tracasseries pas toujours fondées de l’administration pour décourager les organisateurs et manifestants de l’opposition. Un contraste saisissant avec le vœu de l’homme du 6 novembre 1982 qui voudrait qu’on garde de lui l’image de celui qui a apporté la démocratie et la prospérité au Cameroun.

 

Thérapie pour une alternance au Cameroun

Le combat pour l’alternance est noble. Mais l’élection sans développement, sans liberté d’initiation des élus et des gouvernants, ne vaut que le contenu d’une tasse de bouillie de maïs ou, mieux, qu’un plat de beignets-haricots.

La priorité, à mon humble avis, est économique. Et la plupart de ceux qui braillent fort à propos des élections veulent juste (ré) aménager la maison, en modifiant juste l’emplacement des vieux meubles, sans véritablement rénover l’immeuble. Je ne parle pas des citoyens ordinaires en général, puisque la plupart d’entre eux analysent avec sincérité les obstacles à la démocratie et veulent une alternative crédible, en tant qu’ils sont engagés politiquement dans la lutte pour les libertés ; je dénonce plutôt l’hypocrisie et l’opportunisme rétrograde de certains politiciens professionnels adeptes du « Pousse-toi de là, que je m’y mette »…

C’est l’industrialisation qui est à la base de tout. L’alternance n’aura pas lieu s’il n’y a pas un élément perturbateur contre le régime criminel en place. Quelle que soit la durée du mandat présidentiel dont le peuple peut fantasmer – certains demandent d’ailleurs qu’on retourne à cinq ans, – personne ne va nous l’accorder actuellement. Ceux qui sont au pouvoir sont bornés. Je dis bien bornés, c’est-à-dire, ils ont les oreilles dures, l’esprit inondé de compromissions, au point qu’ils sont imperméables aux décrets du bon sens.

Toutes les énergies doivent donc converger vers une perturbation bruyante des mécanismes mobilisés pour la perpétuation de l’asservissement du peuple sous le prétexte du maintien des acquis (imaginaires) du Renouveau, notamment, le fameux ordre public et la paix qui couve la déliquescence des mœurs publiques et l’implosion sociale. Il faut détruire les assises de ce pouvoir criminogène parce que ceux qui gouvernent ne comprennent que le langage de la corruption, de la brimade et du crime.

Des choses précises et fondamentales sont demandées par les citoyens : le travail, l’électricité, l’eau, etc. Mais, les gouvernants s’attardent sur les jeux et les amusements de Grand-père. Ils procèdent, parfois à reculons, à de petits aménagements, au moyen de dérisoires efforts tardifs qui bercent la paresse de ceux qui refusent, ou ceux qui sont incapables, de faire ce qui doit être fait, à savoir, améliorer les conditions de vie des populations et, plus généralement, réformer l’État.

Le négationnisme et le révisionnisme de pure méchanceté des dirigeants de ce pays ne font qu’empirer la situation. Or, tout ce qu’il y a à faire doit être encadré par des consciences élevées et non par des petits esprits combinards. Il est donc plus qu’impératif de laisser de côté la rhétorique des rassasiés et des alignés, si nous voulons que nos enfants aient l’avenir qu’ils méritent et que le pays avance à pas de géants.

C’est pourquoi nos critiques sont souvent si cinglantes qu’elles frisent l’affront insurrectionnel. L’enjeu de cette écriture, c’est de faire honte à ces usurpateurs insatiables. Par rapport aux implications politiques de nos interventions et à la tonalité renversante de cette posture critique, je soutiens ceci : je ne considère pas spécialement « humains » ceux qui traitent inhumainement leurs concitoyens : ce sont des ordures !

Moi, dans ces conditions, je me fais la mouche qui butine les immondices puantes, à savoir, dans ce cas, leur sauvagerie. Fort de ma fabrique philosophico-littéraire de microbes et d’asticots, je les décompose pour garantir une meilleure hygiène des écosystèmes sociaux, économiques, politiques, etc. À mes yeux, ils n’ont pas le droit de bénéficier d’un traitement de faveur, et ni leur âge ni leurs statuts usurpés ne peuvent leur donner une once de crédit à mes yeux larmoyants et enflammés de dépit. En fait, mon cœur tarit à la vue de ces imposteurs, de ces haineux et de ces gouvernants malfaisants.

 Devant de tels brigands, il n’y a point d’empathie, point courtoisie, point d’égards galants, parce que, précisément, leur avènement dans la cité fait le lit de l’immoralité, de la sécheresse de cœur, du dégoût, de la déshumanisation. Je ne ressens point d’amour, encore moins de respect, envers les membres de cette engeance maudite. Je hais ces malfrats. Un ennemi, surtout les « pires ennemis », ça ne se ménage pas : ça se fait « neutraliser » par ….. la pensée.

Ce faisant, on redonne du courage au peuple ; on charge les batteries spirituelles pour la révolution mentale et intellectuelle qui est toujours le prélude de l’émancipation politique, de la libération effective du peuple et du développement économique.

Dans ces conditions, pourquoi voudrait-on absolument éviter l’insurrection populaire ? Est-ce au citoyen de la prévenir ou revient-il au gouvernement de s’en préoccuper, de s’en prémunir, par des bonnes pratiques managériales ? D’autres m’objectent que l’insurrection entretient le risque de faire basculer les citoyens dans une violence crue, avec son lot de massacres et de destructions. Mais, est-ce qu’insurrection populaire rime toujours, nécessairement, avec massacres des populations civiles ? N’est-ce pas le contraire de ce que l’on insinue par ces épouvantails ? L’on a assisté, en Afrique et dans le monde, des dictatures féroces s’effondrer devant un peuple descendu dans la rue, les mains nues.

Je précise, d’un autre côté, que n’aime pas les régimes militaires, mais dans notre cas, pourquoi la prise de pouvoir par les armes, de surcroît, par une « armée républicaine », serait-il « inadapté », dans l’absolu ? Je veux dire par-là que, vu la saignée dans la fortune publique, vu les massacres perpétrés dans nos régions occidentales, il me semble que tout ce qui peut contribuer, de manière républicaine, à faire arrêter l’hémorragie et les crimes abominables en cours, serait le bienvenu.

Dans tous les cas, l’histoire ne se préoccupe pas de ce que d’aucuns jugeraient « inadmissible et adapté » ou anti-démocratique, parce que ceux qui défendant souvent l’indéfendable, sous le prétexte de la préservation de la démocratie, entretiennent à dessein l’obscurantisme, la corruption, l’aliénation pour dissimuler les crimes économiques qu’ils commettent ou laissent commettre pour servir les intérêts de la mafia au pouvoir et ceux des multinationales qui pillent les ressources de l’Afrique. Le cours des évènements dans une nation en construction, comme la nôtre, est essentiellement irréductible et imprévisible.

L’histoire de chaque peuple est toujours une provision d’échecs, d’accomplissements et de bégaiements qui s’entrechoquent et dessinent, par ces télescopages inédits, de quoi construire les repères de toute action citoyenne salvatrice. Ce sont ces dynamiques de démantèlement et de (re)structuration du vécu qui donne sens au présent piétiné et qui façonnent la trame de l’avenir commun.

Dans l’immédiat, les « voies démocratiques » sont obstruées, malheureusement. Il faut envisager d’autres modalités de libération populaire. ON NE PEUT RIEN ATTENDRE, ON N’AURA RIEN DE POSITIF AVEC LE RÉGIME EN PLACE. Les niais qui prônent le pacifisme béat sont des étourdis perdus dans une autre époque, des déracinés qui se trompent de contexte social, économique, politique et culturel.

Il n’y a pas de vote démocratique au Cameroun. Les élections, je l’ai compris d’expérience, sont un cirque malsain qui maintient vivant la flamme de l’abrutissement collectif sous les oripeaux de l’enfumage démocratique.

Seule une révolution (populaire) peut nous tirer d’affaire maintenant. À preuve, ils ont criminalisé la révolution dans le Code pénal. Ils ont compris le vrai risque….

À nous de jouer !

 

Cameroun – Oswald Baboke : « Facebook, Telegram, Twitter, WhatsApp… les néo-rings sociaux « 

 En 2014, Patrice Duhamel et Jacques Santamaria publient un sacré ouvrage intitulé Les Flingueurs [1]. L’essai rédigé sous la physionomie acrimonieuse d’un film western plante le décor anarchique digne du Far West, l’arène où les édiles et édits des lois ne font plus foi, pour faire-valoir le droit. La déco des Les Flingueurs évoque l’univers amphorique d’une enceinte bestiale amorale si ce n’est le diktat du colt. Ce livre d’une huitaine d’années, demeure d’une incroyable actualité. Et d’une congruente universalité.

Les effets pervers du persiflage et les techniques triviales de la calomnie gratuite qu’évoquent les auteurs des Les Flingueurs ne datent pas de nos jours. Qu’importe la chronologie des délations recensées, ce Best-seller décrit et décrie le jeu de massacres sociopolitiques entre les élites, via de pseudos « lanceurs d’alertes» et « influenceurs », quand bien même ce titre tonitruant ne renvoie à rien d’illustre et de concret…

Depuis lors, la chienlit a trouvé refuge dans nos mœurs. Au point d’y élire domicile. Qui douterait encore de l’expérimentation tous azimuts, du jeu de massacres politiques que nous vivons chez nous, entre pseudo-collègues et vrais concurrents. La même déloyauté se vit et sévit entre faux-homologues et certains autres pseudo-camarades, qui se réclament pourtant d’un même bord politique.

Très souvent, les auteurs de la chienlit et les victimes ciblées par la manigance et l’hypocrisie humaine sont logés à la même enseigne, guidés par une idéologique commune. Mais divisés, « chacun pour soi, Dieu pour tous », dans une ambition concurrentielle larvée…Chaque militant fantasmant de frénétiques ambitions individualistes…

Tant pis, si l’impétrant n’en possède ni l’étoffe ni la mensuration. Ni l’appétence ni la compétence… Tout le monde brigue les sommets de l’État – via la médisance – un épiphénomène « d’ascension-calomnie » ayant cours dans les antichambres des cours royales.

L’ambition est si forte dans la psychologie sociétale de l’ homo-politicus , qu’il finit par négliger les codes et modes d’ascensions sociopolitiques. Duhamel et Santamaria vilipendent les tares et les défaillances d’incompétences qui s’installent et s’enracinent au cœur de la République, des siècles après avoir contaminé et détruit de solides monarchies impériales…

Le constat de Patrice Duhamel et Jacques Santamaria est aussi constant que persévérant. En tous lieux, l’endurance dans l’ascèse politique est loin d’être un long fleuve tranquille. Bien au contraire : « Le monde politique est cruel. Il l’a toujours été, parfois [hier] plus encore qu’aujourd’hui », mentionnent-ils dans Les Flingueurs.

Mais le développement des médias et la déferlante des réseaux sociaux ont, depuis des années, un effet dévastateur : pour être entendus dans le brouhaha de l’information permanente, les responsables politiques doivent, à tout moment, se distinguer, trouver la phrase qui fait mouche, le mot qui tue, l’expression qui sera reprise et amplifiée. Et à ce jeu, c’est le plus cruel qui l’emporte… »[2]

Facebook, Telegram, Twitter, WhatsApp… les néo-rings sociaux

Depuis les temps très anciens, repérables dans la lointaine antiquité gréco-romaine, des siècles avant Jésus-Christ, les duels politiques d’Athènes et de  Rome étaient publics et impudiques. Jadis, la cruauté des escrimes s’écrivait en lettres de sang, au gré des violences bestiales frisant l’horreur.

Au moins, sous Néron, on se battait pour l’honneur. Les gladiateurs les plus coriaces (endurcis par la force herculéenne des biceps, l’intelligence qui l’accompagne, la ruse empirique et la double stratégie offensive et défensive des combats), les victoires, les trophées et les palmarès accumulés permettaient d’accéder aux postes et fonctions les plus élevés. (Un cran en dessous des oligarchies héréditaires de César).

En ces temps, là, il fut établi que le Peuple aimait les jeux, du vin et du pain, autant qu’il leur plaît. Aux citoyens d’aujourd’hui, nos compatriotes et contemporains, s’empressent d’assouvir leur fringale bestiale en assistant à la disgrâce des actants et leaders politiques, et à la chute vertigineuse des opérateurs économiques…

Dans la Grèce antique, berceau de la démocratie hellénique… Au moins les conflits d’ascension sociopolitique étaient ouverts. Et les protagonistes identifiés… Aujourd’hui, les réseaux sociaux, les médias-sociaux et les multiples applications sous-jacentes ont créé de nouveaux gladiateurs. Ceux de l’impertinence, de l’isolation et de l’insolence.

Les professionnels de la médisance ostensible, et leurs frangins flingueurs, les amateurs de la calomnie gratuite s’occupent enfin. Ici et loin d’ici, la course au pouvoir ne se fait plus grâce au Savoir-faire intrinsèque, mais par l’entremise du Savoir-défaire. L’occasion faisant le larron, les applications frondeuses des réseaux sociaux occupent la scène. Les TIC ont engendré de nouveaux métiers niais, ceux de l’imposture…

Les hackers et autres maîtres-chanteurs ne déchantent plus. C’est à travers les réseaux sociaux que les rivalités politiques et socio-économiques se déploient. Tout autant qu’Internet a créé des emplois en CDD, les emplois, aussi modiques que triviaux : les « pseudos lanceurs d’alertes».

Il s’agit des professionnels ignobles de la calomnie gratuite. Sauf que dans ce jargon neuf, les pseudos lanceurs d’alertes, érigés en maîtres-chanteurs, sont également devenus des rapaces du Net, pas très nets et pas très honnêtes.

Ces agents stipendiés, approchés par les commanditaires des articles infamants, reçoivent de l’argent, beaucoup d’argent, des montants exorbitants, défiants toute imagination normale et normatives. Et pan ! Les rapaces appuient sur la gâchette ! Et pan ! Ils tirent et titrent sur la prétendue légèreté de la victime calomniée dont il faut briser la carrière !

Les batailles sociopolitiques pullulent désormais sur la Toile. En croyant se mettre au dessus de tout soupçon, les hommes politiques affrontent leurs camarades du même parti, à travers la divulgation des documents d’État, censés relever de la plus haute confidentialité. Dans ce jeu de massacres systémiques, les secrets d’État classés « Top Secret » se retrouvent dans la rue, via les réseaux sociaux. Le but étant de calomnier les dirigeants, aux affaires, et la supposée trivialité des Gouvernants que n’importe qui s’offre le loisir de critiquer.

Les pseudos lanceurs d’alertes « mangent » à plusieurs râteliers

Les documents frappés du sceau de l’État s’échappent des cabinets par des serviteurs déloyaux. Les virements financiers indirects qui nourrissent les fameux « influenceurs » des réseaux sociaux, dont bon nombre vit en Europe et aux Etats-Unis, sont connus… Les nouvelles autoroutes de la communication sont transformées en laboratoires clandestins de fausses accusations, et usines de photomontages, délivrant de fausses-vraies pièces à conviction… Tout ça pour nuire. Pour créer le doute et la zizanie, la dysharmonie et la méfiance à la tête de l’État, et dans les plateformes insulaires qui soutiennent le Chef de l’État.

Les grands boulevards de la diffamation et de la médisance automatique sont habités, pour certains, par des pseudos lanceurs d’alertes payés pour salir les adversaires, dans l’intention inavouée de briser des carrières, et pour éliminer toutes les barrières humaines qui se dressent comme des digues ambulantes devant les marionnettistes aux abois. Ainsi, plusieurs millions d’euros et de francs CFA qui auraient pu servir à construire des industries locales, des écoles, des routes, voire des hôpitaux, ces pactoles servent à alimenter les pseudos lanceurs d’alertes, qui, bien évidemment « mangent » à plusieurs râteliers.

La technique des rapaces et maîtres-chanteurs est bien connue. Le lanceur d’alerte reçoit des documents et des détails chiffrés dans une fausse boite mail ou un faux compte créé quelque part, en même temps que les virements y afférents, qui transitent sur trois pseudos adresses. Puis, en bon rapace, le même lanceur d’alertes saisit la personne visée pour négocier un montant de « retour à l’expéditeur, TTC… ». Riche des deux virements, le pseudo lanceur d’alertes relance le plus offrant, et s’enrichit triplement…

Ainsi de suite, parfois le contact local au Cameroun reçoit les faux articles et l’argent… L’engrenage des cartels maffieux ne prend jamais fin. Surtout pas en ce moment, devant l’impatience impertinente d’un remaniement ministériel, cent fois annoncé, et cent fois ajourné…

En attendant que les commanditaires soient assurés de leur maintien aux postes ou de leur promotion, les pseudos lanceurs d’alertes s’engraissent. Il ne se passe pas une journée sans que des fausses informations alimentent les réseaux sociaux. Attention à l’effet boomerang. Va-t-on laisser des morveux prendre tout un pays en otage ?

L’espace politique, un panier à crabes où on dit tout sur tout le monde

Le pays ne vit qu’au rythme des publications mensongères des rapaces et chasseurs de primes. Et pan ! Ils tirent sur tout le monde. Il suffit d’entrer en politique pour être une proie. Ici comme ailleurs, le mérite se doit davantage à la lâcheté des calomnies gratuites des flingueurs plutôt qu’à la compétence intrinsèque des acteurs: « Une anthologie des cruautés politiques, c’est l’occasion de mesurer combien l’idéologie, la dialectique, les grands débats de société ont aujourd’hui laissé le plus souvent la place à l’invective, à la formule toute faite et soigneusement préparée, au jeu des petites phrases. Les Flingueurs c’est, au choix, la comédie ou la tragédie du pouvoir.» [3].

L’arène politique s’appuie sur une société d’intrigue où l’inculpation, la calomnie et la diffamation ignominieuse sont érigées en sport favori des flingueurs. Il s’agit d’une arène d’invectives et de médisances, où, hélas, la rumeur prend le pas sur la vérité. Tandis que l’illogisme infamant l’emporte sur la vertu du vrai.

Duhamel et Santamaria tiennent le mérite d’avoir éventré les combines et les complots qui se trament dans toutes les Nations. La réalité est perspicace. La sphère politique est comparable à un ring de diabolisation et d’instrumentalisation. L’espace politique cesse d’être l’agora des performances et des compétences, pour devenir un panier à crabes où on dit tout sur tout le monde. Autrement dit, une arène vénale, vandale et banale où on ment sur tout, où on ment sur tous. On dénigre tout le monde, sans distinction de chapelles politiques. Sans distinction de rang ni de sang. À la trappe !

« À partir de portraits, de mises en perspective et de mots clé (Mensonge, Haine, Bashing, Littérature politique, Face à face, Religion…), on [voit] aussi comment la férocité envahit le débat politique. On revivra les duels, contemporains ou plus anciens, marqués par la violence verbale et psychologique »

Bien souvent, dans ce jeu de diffamations tous azimuts, la presse se presse de se positionner en arrière-cour, au fond d’un décor de cannibalisme où les ténors et les tenants du pouvoir s’étripent, se martyrisent, se flagellent et se dynamitent sans élégance ni bienséance. C’est pour indexer les péripéties de ce monde immonde, bestial et brut que les auteurs des Les Flingueurs ont choisi comme sous-titre instructif, l’« Anthologie des cruautés politiques ».

Le mal de la diffamation est là. Il est total. Il est cynique, inique et universel. À l’instar d’une métastase que véhicule la gangrène maline, *le mal du persiflage est chez nous, au Cameroun, au nom du fric, et du vrac, souvent pour un rien, on flingue tout le monde, sans pitié ni piété. L’écume du mensonge et de la médisance souffle partout.

Personne n’est à l’abri, tout le monde est dans le viseur des hackers. Les valeurs de l’honneur si chères au classicisme sont en berne. Les radiotrottoirs ont le vent en poupe. « La vérité ne vient [plus seulement] d’en haut, et la rumeur d’en bas, comme disait le Président Paul Biya, lui-même, placé, malgré lui, à son corps défendant, au centre de moult mensonges, la rumeur trouve ses repères dans les milieux de jactance. Quand les mégots de ragots et le magot font bon ménage.

Désormais les potins des malins n’épargnent plus personne ; ni le sacré, ni le profane. La famille présidentielle n’est-elle pas trainée dans la gadoue de la calomnie ? L’entourage présidentiel n’en est pas épargné. Le contexte s’y prête, peut-être.

Le mélange trivial de genres aboutit à une confusion de rôles frisant l’anarchie. Le drame est d’enterrer le Renouveau vivant… La campagne d’outrage orchestrée par les pourfendeurs trouve justification dans la chronique d’un règne plus viable que jamais que l’on croyait à la dérive…

Dites, qui lynchons-nous ce soir ?

La fin justifie-t-elle les moyens ? La nuit des longs couteaux s’inaugure-t-elle par le clabaudage et le chantage ? Décidément, les « on dit » ont la cote. À chacun son déballage sans ambages. Dans une sorte de cartels organisés, on choisit la proie à diffamer parmi ceux qui bénéficient des grâces du Prince, on la dégonfle. Et pan ! On tire ! Le milieu est loin d’être dératisé. Les jours qui viennent vont amplifier l’impatience des flingueurs.

Les duels ont déjà commencé. Le rouleau compresseur de la médisance est d’ores et déjà en branle. C’est une question de temps. « La trahison est une question de date », disait Talleyrand. Tout le monde peut y passer. Pourquoi flingue-t-on l’autre ? Désir de vengeance, ou simple méchanceté ? Le mérite intrinsèque est à la dérive. N’y survivront que ceux qui savent lyncher. Non ! Élevons le débat. Notre beau pays a encore de belles vertus à préserver.

Certes, l’Anthologie des cruautés politiques se généralise. Mais l’anthologie ne saurait s’ériger en pathologie. Sachons raison garder.

 *Par Oswald Baboké, Ministre plénipotentiaire 

Cameroun : 86 bougies pour le président Paul Biya!

Le chef de l’Etat du Cameroun a célébré mercredi son 86e anniversaire. Les festivités se sont déroulées dans l’intimité de son foyer.

A 86 ans, le président Paul Biya poursuit son septième mandat à la tête d’un pays qui lui a été confié par Ahmadou Ahidjo, le premier chef de l’Etat du Cameroun indépendant. Il a remporté le droit de diriger le pays jusqu’à l’horizon 2025 en devançant son principal rival, Maurice Kamto, par 71,28% des voix contre 14,9% à la présidentielle, le 7 octobre 2018.

Paul Biya, 86 ans dont 35 passés à la plus haute fonction de l’Etat et 57 dans les affaires publiques, est sans aucun doute l’homme dont l’appréciation est la plus mitigée dans le pays. Certains pensent qu’il est responsable de tous les maux du pays. Et pour le dire, la liste est longue : corruption, chômage, détournement de derniers publics, tribalisme,  régression sur le plan économique, crise anglophone…

Pour ses sympathisants, personne n’est mieux qualifié que lui pour gérer le Cameroun. Ils lui vouent un soutien inconditionnel. Celui-ci a été perceptible tout au long de l’année 2017 et aussi en 2018, lorsqu’ils ont multiplié des appels pour que leur « champion » se présente à la présidentielle. L’enjeu était trop grand, des privilèges à préserver pour certains et la peur de l’incertitude pour d’autres.

36 ans au pouvoir. Paul Biya bat des records de longévité au pouvoir. Ses adversaires politiques s’en réjouissent. Au moins, la communauté internationale pourra réagir et arracher le pouvoir à cet homme contre lequel il a, jusqu’ici, été vain de s’opposer. Mais en termes d’actions, ces pays connus pour leur fermeté quand il s’agit d’alternance au pouvoir, ne semblent pas pressés d’intervenir. D’ailleurs, tout laisse à croire que la situation les arrange. On a l’impression que hormis quelques sorties ça et là sur la nécessité de l’alternance au pouvoir et le respect des droits de l’Homme, les super puissances continuent d’apporter leur appui logistique au président Paul Biya. Ce qu’ils ont tôt fait de retirer sous d’autres cieux.

De lui, Paul Biya veut qu’on garde le souvenir de l’homme qui a apporté la démocratie dans le pays, a-ton souvent entendu. Celui par qui le multipartisme est arrivé au Cameroun. Le pays lui « doit également sa paix légendaire » et pour 2035, il le promet, il y aura émergence sur le triangle national. Paul Biya « connaît les aspirations de la jeunesse à participer à la prise de décisions », il l’a dit le 10 février, la veille de la Fête nationale de la jeunesse. Alors pas de raison de désespérer, a promis Paul Biya. Il fera tout pour résoudre les problèmes des jeunes et créer des emplois, plus précisément, 500 000 cette année, rien que pour eux.

Au Cameroun, le changement ne viendra pas des urnes

Alors qu’ils avaient la possibilité de s’en débarrasser une bonne fois pour toutes, ils auraient choisi de le laisser peaufiner à leurs dépens, pendant sept années de plus, un modèle de gouvernement caractérisé par l’inertie, la paralysie, la négligence et l’abandon, qu’il a mis des années à institutionnaliser, sa marque déposée.

En vérité, le Cameroun n’a jamais connu d’élections libres. Le temps électoral a toujours été un grand moment de viol aussi bien des individus que des consciences. Tel était déjà le cas vers la fin de la période coloniale lorsque le suffrage universel fut élargi aux indigènes.

Tel est encore le cas aujourd’hui.

La naissance de la corruption électorale date des années d’après-guerre. Afin de contrer l’influence grandissante du mouvement nationaliste, l’administration française crée, à coup de prébendes, une kyrielle de petits partis satellites, souvent de caractère ethnique et acquis par définition à sa cause. Colonialisme et démocratie étant incompatibles, tout est mis en œuvre pour chaque fois fausser le verdict des urnes – bannissement, brimades, harcèlement et intimidations, violences physiques, bourrage des urnes.

Un suffrage universel ?

Au lendemain de l’indépendance, le régime du parti unique reprend à son compte la panoplie des moyens de répression hérités de la législation coloniale et vide de tout contenu le principe du gouvernement représentatif. Petit à petit, une insidieuse confusion est établie entre l’élection et le plébiscite. Toute compétition écartée, les scrutins se soldent par des scores invraisemblables.

C’est ainsi que les élections devinrent un des nombreux rituels de l’asservissement volontaire typique de la culture politique camerounaise contemporaine. En l’absence de libertés publiques, elles n’ont pas pour fonction de permettre l’expression de la volonté générale. Tout comme la bureaucratie, l’armée et les forces de répression, voire les chefferies dites traditionnelles, elles servent avant tout de rouage dans le vaste projet d’embrigadement et de caporalisation de l’ensemble de la société poursuivie depuis 1960 par la classe dominante.

Cette fonction n’a guère changé avec l’avènement du multipartisme. L’édifice reste le même en dépit des nombreux rafistolages. En droite ligne des traditions coloniales de brutalité et de corruption, le suffrage universel est devenu l’un des multiples moyens par lesquels la tyrannie se perpétue.

Le suffrage au Cameroun est par conséquent loin d’être universel. Il est, de facto, censitaire

La loi électorale elle-même est à l’image du système qui l’a conçu. Parce qu’elle prévoit un scrutin uninominal majoritaire à un tour et parce que tout est mis en œuvre pour n’octroyer les cartes d’électeurs qu’aux partisans du régime en place, le pouvoir peut effectivement être dévolu à quelqu’un qui, arithmétiquement, ne représente qu’une fraction minoritaire de l’ensemble de la population.

L’alternance au pouvoir par la voie des urnes est quasiment impossible

Dans les conditions actuelles, le suffrage au Cameroun est par conséquent loin d’être universel. Il est, de facto, censitaire. L’alternance au pouvoir par la voie des urnes est quasiment impossible. Les groupes dominants qui, depuis la fin de la colonisation, ont su détourner à leur profit la puissance publique à des fins d’accumulation privée exercent un contrôle absolu sur les finances publiques, les procédures d’attribution des marches, le crédit, la réglementation, et surtout les principales rentes, qu’elles soient minières, forestières, ou agricoles. Ils disposent également de la force armée, de la police, de la gendarmerie, des unités spécialisées qu’ils peuvent transformer, en cas de nécessité, en véritables milices privées.

Le projet d’une alternance pacifique ne peut guère aboutir sans la constitution d’un véritable mouvement social multi-ethnique, multi-classe, multiconfessionnel et multilingue

Partout en Afrique où il y a eu alternance, il a fallu que l’opposition s’unisse derrière un candidat unique, sur la base d’une plateforme minimum. Il a par ailleurs fallu que se joignent à elle des fractions dissidentes au sein du bloc au pouvoir. Dans le cas camerounais, le projet d’une alternance pacifique ne peut guère aboutir sans la constitution d’un véritable mouvement social multi-ethnique, multi-classe, multiconfessionnel et multilingue, réunissant autour d’objectifs communs une très grande partie des couches sociales, des organisations professionnelles, des syndicats, des églises et autres entités.

Pour le reste, le dernier spectacle ne change strictement rien à l’état du pays. Le système demeure aussi sclérosé et parasitaire qu’il ne l’a jamais été, rongé de l’intérieur et sans perspective. Pour la classe des propriétaires et accapareurs qui le soutient, gouverner, c’est se servir de la puissance publique pour engranger des gains privés. C’est redistribuer à qui mieux mieux les opportunités de déprédation et de détournement. C’est aussi ponctionner les plus faibles et ceux qui ne bénéficient d’aucune protection.

Trajectoire régressive

Le Cameroun demeure englué dans une trajectoire économique, sociale et intellectuelle régressive, écartelé par des convulsions multiples et hétérogènes.

Dans les régions anglophones où est menée une guerre inutile, les mêmes ingrédients continueront de produire les mêmes effets : assassinats de policiers, gendarmes et autres hommes armés ; enlèvements et séquestrations des autorités civiles sur fonds de convulsion répressive. L’escalade se poursuivant, le cortège des meurtres, des villages incendiés, des tueries à la petite semaine est loin de prendre fin, et avec lui le chapelet des atrocités.

Afin de relâcher la pression tribaliste, fédéralisation ou régionalisation sont inévitables

Nécessité d’une réforme radicale

Le Cameroun ne s’en sortira pas sans une réforme radicale de la forme de l’État. Afin de relâcher la pression tribaliste, fédéralisation ou régionalisation sont inévitables. Il en est de même de la réforme de la loi électorale, de la justice, de l’élargissement des pouvoirs du Parlement et de la mise en place d’autres institutions indépendantes susceptibles d’approfondir la démocratie.

Si l’opposition camerounaise, toutes tendances confondues, ne peut pas se mettre d’accord sur un tel programme minimum, alors elle n’est pas crédible

Le passage à l’État de droit exige par ailleurs la mise en place d’une charte des droits et des libertés, la protection et la défense des droits des femmes et des minorités, la promotion du plurilinguisme et du multiculturalisme. Un renforcement drastique des pouvoirs conférés aux agences chargées de la lutte contre la corruption, les détournements massifs et la criminalité en général est impératif, de même que la réduction du mandat présidentiel de sept à cinq ans, renouvelable une seule fois.

Si l’opposition camerounaise, toutes tendances confondues, ne peut pas se mettre d’accord sur un tel programme minimum, qui aurait pour objectif une refonte fondamentale du système politique camerounais suivie d’élections libres et indépendantes, alors elle n’est pas crédible.

 

Cameroun: des évêques proposent la présidence alternée

Pour permettre l’alternance de la présidence entre anglophones et francophones, les évêques du Sud-Ouest et du Nord-Ouest demandent un retour au fédéralisme

Au Cameroun, les évêques des régions anglophones ont demandé un retour au fédéralisme pour que la présidence du pays soit alternée entre anglophone et francophone.

Dans un mémorandum sur les agitations dans le nord-ouest et le sud-ouest Cameroun adressé au président Paul Biya, les évêques des régions anglophones donnent les raisons de cette proposition

Ce mémorandum intervient suite aux échecs répétés des négociations entre le gouvernement et les syndicats des enseignants anglophones.

L’Etat camerounais peine à trouver une solution aux agitations qui secouent les régions anglophones du pays.

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Alternance au sommet de l’Etat: les craintes du régime s’accentuent!

Par Eric Kennedy Foyet

Le traître et l’espion dans la scène politique camerounaise : entre mythes et réalités.
Redoutés dans toute lutte sérieuse pour la liberté et le changement réels, l’espion et le traître hantent les esprits de tous les leaders politiques engagés dans une démarche politique ou révolutionnaire ayant de surcroît un ferment idéologique cohérent et pertinent en Afrique depuis la période de luttes plus ou moins violentes pour l’accession à l’indépendance des années 60. L’issue de la plupart de ces batailles politiques, géostratégiques et militaires fut souvent tributaire des actions et contre-actions d’acteurs de l’ombre appelés vulgairement « traîtres » pour les uns et espions pour les autres.

Sur le plan politique ou de l’idéologie révolutionnaire, le traitre est l’acteur majeur interne qui a renié ses convictions et qui, par parjure, a trahi la cause commune en se livrant ou en la livrant à l’ennemi. L’espion quant à lui, est souvent un acteur exogène chargé d’épier les idées, actions, et plans d’une organisation pour en faire un rapport destiné à un adversaire ou à un ennemi dont il est au service.

Ces deux types d’acteurs « politiques » ont fortement et négativement marqué le destin de l’Afrique et du Cameroun dans leurs trajectoires et leur destins politiques, face à la domination impérialiste, coloniale et néocoloniale occidentale jusqu’à nos jours. Leur rôle était pensé, construit et leurs actions fortement ou symboliquement rémunérées par la puissance dominatrice afin de sauvegarder ses intérêts, au détriment de ceux des peuples en lutte pour la liberté et l’indépendance réelle.

Pour le cas du Cameroun pendant la grave période de luttes nationalistes, le colon français Humbert, donnant des instructions à ses subordonnés coloniaux disait : « La meilleure action que nous puissions avoir, c’est de susciter des oppositions africaines et de rendre la vie impossible aux meneurs upécistes en leur opposant des Africains décidés et énergiques ». Puis vint cette « indépendance », sans les Upécistes qui la réclamaient, mais avec ces « Africains décidés et énergiques » qui nous gouvernent aujourd’hui, dans le prolongement d’un néocolonialisme non seulement abject et déshumanisant, mais aussi stupide qu’anachronique. Ahmadou Ahidjo et son héritier Paul Biya (chacun avec sa touche personnelle) et leurs semblables de tout bord sont les plus fervents tenants de la pétrification coloniale de nos mentalités et de nos êtres, près de 60 ans après cette « indépendance ».

Sauf que l’histoire du Cameroun fait semblant d’avancer, avec le temps, mais pas avec les paradigmes qui marquent la trajectoire des nations combattantes, libres et modernes. Pourtant on pensait que tout le monde avait retenu la leçon et que le retour au multipartisme et à une certaine démocratie annoncée dans les années 1990 à la faveur du vent d’Est, allait produire d’autres acteurs politiques plus frais et moulus aux idéaux de changement et de liberté. Le miracle a failli se produire. Mais l’ennemi veillait au grain.

Le peuple fut une fois de plus dépouillé de son pouvoir et de sa liberté, sur l’autel d’une démocratie sur commande, dénaturée et vidée de son sens et de ses contenus les plus symboliques. Et c’est à cette époque cruciale que le marché des espions et surtout des traîtres à la cause nationale camerounaise fut le plus prospère et prolifique. Plus riche en acteurs et commanditaires de tout acabit, ils sont désormais connus et reconnus, récompensés et méprisés, intelligents et stupides, heureux ou malheureux, morts ou vivants. L’histoire leur tissera une couronne de traitre ou d’espion. Là n’est pas le problème.

Le changement face à la crise de l’espionnite dans l’opposition camerounaise.
Le vrai problème depuis le retour au multipartisme et à la « démocratie » modèle Renouveau, est cette activité de plus en plus florissante à laquelle se sont reconvertis de nombreux acteurs politiques camerounais ou supposés tels. Leurs cerveaux et leurs laboratoires sont devenus des lieux extraordinaires de création, de fabrication et de production des espions et des traîtres d’un type nouveau. La man uvre globale consiste à discréditer de façon systématique tous les potentiels acteurs réels de changement qui pourraient à terme mettre en difficulté le régime en place. Ils ont infesté tous les partis politiques de l’opposition, les organisations sérieuses de la société civile combattante, les syndicats professionnels sérieux.

Il ne s’agit pas des services de renseignements officiels ou traditionnels à chaque Etat, même des républiques bananières des tropiques noires. Le régime de Paul Biya, dans toute sa splendeur et sa relation fusionnelle avec le pouvoir est souvent derrière tous ces acteurs qui reçoivent, comme des misérables chiens, les miettes tombées des tables des festins plantureux de leurs maîtres. C’est à cela qu’a servi aussi la paupérisation programmée de l’élite camerounaise, afin de l’abrutir dans une logique pavlovienne. La situation ressemble à celle que R. Gary décrit dans la Promesse de l’aube : « .l’espionnite commençait à sévir, comme dans tous les organismes sociaux malades, et chaque fois qu’un soldat polonais allumait une cigarette, on l’accusait immédiatement d’échanger des signaux lumineux avec l’ennemi ».

Din Dika Akwa, de regrettée mémoire, acteur politique influent contre le régime de Paul Biya des années 1990 en sait quelque chose dans le « crépuscule » de sa tombe. Il a été politiquement liquidé pour trahison et espionnage à la tête de la Coordination de l’opposition camerounaise pendant les années de braises. Ne vous avisez pas de vivre un peu décemment parce que, d’après les « fabricants » de l’espionnite mal ficelée, opposition rime avec pauvreté dans leur tête.

Ne vous avisez pas de partager une table avec un ministre du Renouveau, de prendre le taxi avec un militant même anonyme du RDPC, d’avoir un voisin qui est le cousin du président du Comité de base RDPC de Mouloundou ou de Pitoa.

Ne vous avisez surtout pas de gagner un marché public ou de laisser votre enfant être admis dans une grande école de formation de type Enam ou Emia, ce qui est d’ailleurs rare quand vous êtes identifié et fiché comme « opposant ». Là, vous êtes dans l’hérésie la plus insoutenable. Vous êtes cuit si vous avez de fermes visées politiques qui vont dans le sens du bouleversement de l’ordre établi ou du régime en place à Yaoundé. Mais le mouvement inverse est peu visible dans le sens où on verrait les organisations politiques et civiles de l’opposition infiltrer le RDPC pour le fragiliser comme on aurait pu le penser. Ceci n’est plus envisageable avec une approche aussi manichéenne. Plus il y aura de traitres, réels ou supposés en particulier dans cette opposition d’épouvantails, mieux ça vaudra pour le système en place.

Adolf Hitler était un génie dans cet art de créer dans les camps adverses des traîtres imaginaires pour semer dans les esprits des doutes liés à des menaces internes parfois suicidaires. La plus grande victime de sa manipulation grandiose fut Joseph Staline (et son URSS). Dès les années 1936, Staline engagea les fameuses purges staliniennes, décapitant les ¾ de l’Etat-major de l’armée soviétique, massacrant ses concitoyens et faisant plus de victimes dans son pays que l’ennemi allemand pendant la 2ème guerre mondiale. Il avait été plongé dans une crise d’espionite qui le rendit complètement schizophrène, voyant les espions et traitres partout et les liquidant avec une férocité indicible. Il ne comprit que trop tard que c’est Hitler qui man uvrait depuis son bunker berlinois pour le fragiliser de l’intérieur avant d’attaquer l’URSS dans son programme pangermanique de la 2ème Guerre mondiale. C’était sans doute de bonne guerre, mais de grâce, depuis lors nous n’avons plus envie de vivre ou de voir cela.

Dans notre contexte, les personnes, souvent prétendument proches, qui vous « vendent » ne savent rien de vous, ne présentent aucune preuve de leurs allégations tendancieusement accusatoires. Si vous êtes en plus compétents et crédibles, le niveau de délation et de calomnie prend des proportions inouïes. Le MRC d’Alain Fogué Tedom (où est-il passé ?) est une parfaite illustration de ce que vivent les partis politiques dits de l’opposition au Cameroun.

Les apparences sont bien trompeuses. Le SDF et l’UNDP étaient déjà passés par là avant. Mais la faute n’est pas toujours au RDPC qui man uvre pour déstabiliser ses adversaires politiques. L’Upc version Elysée, le plus grand laboratoire d’espionite, ne sera plus l’UPC sans ses « traîtres » et « espions ». Là-bas, c’est une vraie phobie doublée de névrose collective! La plupart des responsables et dirigeants des partis politiques et des forces du changement (organisations de la société civile) nourrissent des complexes étonnants et détonants de curiosité. Ils redoutent les esprits libres et bien pensants, tremblent devant la critique, se prennent pour des génies qui n’ont plus rien à apprendre des autres dès qu’un récépissé leur est délivré.

Ils se nourrissent et vivent lamentablement des ragots les plus sordides, des informations invraisemblables que leur modèle de management personnel et politique empêche systématiquement d’analyser, d’interroger ou d’évaluer. Le déficit de formation politique et idéologique, savamment entretenu par la plupart des leaders des partis politiques de l’opposition (qui ne supportent pas de voir émerger des véritables cadres), laisse croitre et alimente autour d’eux cette cohorte de médisants mouchards et lèche-bottes sans relief. Ceux des leaders qui ont un peu d’argent se prennent alors pour des nababs subitement bien pensants. 60 ans après, nos hommes politiques ont du mal à s’inspirer de Ruben Um Nyobé disant le 29 avril 1957 que : « la direction d’un grand mouvement ne peut prétendre être exempte de critiques. Il serait donc insensé de prétendre que des militants de notre mouvement n’ont pas de critiques à formuler à l’égard soit de toute la direction, soit d’une fraction de celle-ci. »

Um Nyobé s’en est allé trop tôt. Mais il reste l’homme politique nationaliste, visionnaire, patriote et républicain le plus accompli que le Cameroun ait jamais connu. Ses héritiers politiques sont aux abonnés absents, trop « affamés » et sans épaisseur. On compte au Cameroun de Paul Biya plus de 300 autres « partis politiques » « d’opposition », fabriqués de toutes pièces, avec à leur tête des « des Africains décidés et énergiques » chargés de « rendre la vie impossible » aux patriotes et républicains camerounais. Pas besoin de les démasquer ou les citer.

Bientôt le temps de la vraie politique
Au demeurant, être « opposant » au Cameroun jusqu’au 21ème siècle signifie-t-il perdre sa citoyenneté, ses droits civils, économiques et sociaux, son voisinage, ses amours ? Encore qu’être « opposant » ne saurait être un statut ou une fonction politique dont on devrait se gargariser dans un pays normal. C’est une autre histoire compliquée si Ni John Fru Ndi, Ekani Anicet et les autres du même âge en ont fait leur métier et semblent en vivre grassement, sous l’ il bienveillant, affectueux, vigilant et amusé de l’éternel maître d’Etoudi. Le marché est conclu et tout le monde connaît le prix. Mais encore ses « opposants » se déchirent entre eux pour ces miettes, au point de solliciter parfois l’arbitrage du RDPC qui se frotte les mains et les prend en pitié, tandis que le peuple cherche désespérément ses porte-flambeaux. En réalité, comme le disait Ch. Péguy dans Notre jeunesse : « Le véritable traître, le traître au sens plein, au sens fort, au sens ancien de ce mot, c’est celui qui vend sa foi, qui vend son âme, qui livre son être même (.) qui trahit sa mystique pour entrer dans la politique (.) »

Moi je dis que la politique est une chose très sérieuse pour être laissée ou abandonnée entre les mains des charlatans, fussent-ils agrégés des plus prestigieuses grandes écoles sous l’arbre où on apprend plus à voler, à tricher, à baisser la tête ou la culotte qu’à imiter un étudiant japonais ou anglais ordinaire. La jeunesse va prendre les choses en main, sans considération de bord politique, d’ailleurs factice et on pourra enfin faire de la politique au Cameroun. Elle ne va plus nous faire !


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Lettre aux citoyens du pays de Charleroi pour un Cameroun prospère

Par Jean-Marie Moukam

Chers concitoyens du pays de Charleroi, Depuis plus de trente ans, notre pays est plongé dans un tunnel de crises économiques dont le bout, sans cesse annoncé par le pouvoir en place n’a jamais été atteint et ne le sera jamais.

Comme conséquences, le chômage y a connu une croissance exponentielle avec un taux de sous-emploi estimé à 75,8%. Les données de l’institut national de la statistique nous enseignent que 04 millions de Camerounais vivent avec moins d’un dollar par jour, que nos universités produisent plus de 65% des chômeurs, que 09 millions de Camerounais exercent dans le secteur informel sur une population active estimée à 10 millions et gagnent moins de 40€ par mois, que notre balance commerciale est aujourd’hui à -1200 milliards de fcfa, que notre dette publique se chiffre aujourd’hui à 3800 milliards de fcfa et croit d’à peu près 10% chaque année.

Le corolaire d’une telle performance économique c’est la montée vertigineuse de l’insécurité et l’accroissement du taux de mortalité.

Le Cameroun possède le deuxième bassin hydrographique de l’Afrique mais paradoxalement, les Camerounais meurent de soif.
Comment expliquer qu’un pays comme le Cameroun qui dispose d’une diversité des sources d’énergie ne soit pas suffisamment électrifié ?

Sur le plan politique,
« La Démocratie apaisée » de Monsieur Biya s’est limitée à un empilement de mandats du même homme à la tête du pays. Le processus démocratique s’est arrêté net entrainant même un effondrement des acquis obtenus jusqu’à présent.
J’en veux pour preuve, les brutalités policières constantes sur les cadres du MRC, du CPP et de l’UPC DES FIDELES parce qu’ils réclament l’eau, l’électricité et la santé pour le peuple Camerounais.

En effet, la gouvernance de Monsieur Biya se résume à ses discours ronflants et pleins de promesses aussi belles les unes que les autres sans qu’une seule d’elles ne soit tenue un seul instant.

Le « Renouveau National » est passé maître dans la gouvernance par les discours pompeux et mensongers, pondus par une élite corrompue et démissionnaire de son rôle d’éveilleur de conscience.
Face à ce bilan macabre du « Renouveau National », il nous faut un autre projet pour un autre Cameroun.

Il nous faut un projet crédible d’alternance politique et surtout d’alternatives politiques qui pense à bâtir un Cameroun unit et prospère au-delà du « Renouveau National ».
Ce projet qui se veut fédérateur et ambitieux pour le Cameroun est aujourd’hui porté par le Professeur Maurice Kamto ; Président National du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun.

Celui-ci se décline sous cinq piliers majeurs que sont :
1- La modernisation de nos institutions pour les rendre plus solides et plus efficaces.
2- La modernisation de notre économie pour la rendre plus saine et plus performante.
3- La réforme de notre système éducatif pour l’arrimer au marché de l’emploi.
4- Le développement de notre secteur culturel pour en faire un instrument de production de richesses et de rayonnement national.
5- Le repositionnement de notre diplomatie et surtout de la diaspora Camerounaise pour en faire un acteur majeur du développement national.

Mes chers Compatriotes, Citoyens du pays de Charleroi,
Souvenez- vous du rôle joué par les immigrés Italiens de Wallonie dans la reconstruction de leur pays au sortir de la seconde guerre mondiale.

Fuyant la misère, ils arrivaient par charter pour travailler dans les mines de Wallonie. Au fil du temps, ils se sont attachés à leur pays d’adoption. Leurs enfants et leurs petits enfants sont nés en Belgique. Mais ils ont gardé un attachement profond à leurs origines, leur histoire, leur musique et même la cuisine de leurs aïeuls.

Ils se sont organisés pour participer à la reconstruction de leur pays et le résultat est là aujourd’hui.

M’inspirant de cette fabuleuse histoire, je lance un vibrant appel à vous ; médecins, qui vous déployez chaque jour pour garantir l’efficacité du système de santé Belge ;

Vous, infirmière qui travaillez d’arrache-pied tous les jours pour prodiguer des soins aux malades ;

Vous, femmes de ménage qui parcourez des kilomètres chaque jour pour nettoyer et lustrer les domiciles des particuliers et les édifices publics ;

Vous, chefs d’entreprises qui avez réussi dans un contexte pas aussi évident à créer des activités génératrices de revenus ;

Vous, ouvriers qui la plupart du temps n’avez que votre force de travail pour faire valoir vos compétences ;

Vous, enseignants grâce à qui, les apprenants viennent s’abreuver à la source de votre savoir ;

Vous, étudiants dont le parcours n’est pas toujours évident.
Je vous exhorte à rejoindre le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Le cinquième pilier du MRC vous est consacré.

Rejoignez-nous pour une première rencontre ce samedi 14 Mai 2016 à 14 heures très précises à l’adresse suivante : Avenue du Chili, 6/01 à 6001 Marcinelle.

Nous aurons une causerie citoyenne sur le projet du MRC pour le peuple Camerounais et nous nous appesantirons particulièrement sur ce cinquième pilier.

Ensemble nous examinerons :
1- La problématique du regroupement familial.
2- La question de la double nationalité.
3- Le statut des étudiants.
4- Le problème d’emploi des Camerounais de la diaspora.
5- L’entreprenariat et l’accès aux financements de la diaspora.

En marge de notre prochaine rencontre, je vous exhorte également à vous rendre à l’ambassade du Cameroun à Bruxelles et à vous inscrire massivement sur les listes électorales ouvertes auprès de notre représentation diplomatique.

Le pouvoir que vous avez sur « l’homme lion », c’est votre bulletin de vote. Ce n’est que par ce moyen que vous l’enverrez à la retraite

N’oubliez jamais chers compatriotes, que c’est ensemble que nous allons rebâtir notre pays. Nous le ferons parce que nous savons d’où nous venons et qu’il est de notre devoir d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire de notre pays.

Vive la diaspora Camerounaise de Charleroi, Vive le Cameroun.


monsieur-des-drapeaux.com)/n

Déclaration sur le «complot d’Etat» qui frappe le MRC «au profit du RPDC»

Par Emmanuel Simh, 3ème Vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC)

Depuis son lancement, le 12 août 2012, sous la menace des matraques dans un hôtel de Yaoundé, alors même que le parti avais pris le soin de respecter toutes les procédures administratives qu’impose la Loi n°90/055 du 19 décembre 1990 fixant le régime des réunions et des manifestations publiques, le MRC est à l’évidence victime d’un complot d’Etat dont la mise en uvre semble avoir été confiée à un corps de l’administration camerounaise, la Préfectorale. En effet, de façon systématique et en violation flagrante de la Constitution et des lois de la République, toutes les réunions et manifestations politiques du parti sont annulées, ses responsables et militants humiliés et battus publiquement, parfois devant les caméras des médias et en direct sur les réseaux sociaux. L’objectif recherché à travers ce complot d’Etat est de dissuader par la terreur les Camerounais d’adhérer au projet du MRC.

Alors que certains idéologues et dignitaires du RDPC, les moins éclairés, avaient accueilli l’avènement du MRC avec mépris, traité sans aucune élégance républicaine de noms d’oiseaux ses dirigeants et ouvert une cabale contre son président National, le Pr. Maurice Kamto, depuis le double scrutin du 30 septembre 2013, au cours duquel, malgré les fraudes sauvages et barbares du RDPC, aidé en cela par ELECAM et l’ensemble de l’administration impliquée dans le processus électoral, notre parti a reçu un accueil plus que sympathique des Camerounais, ceux qui au sein du régime redoutent pour des raisons qui leur sont propres l’alternance, sont visiblement pris de panique. Le complot d’Etat manifeste dont est victime notre parti leur est imputable. Cependant, si ces adversaires politiques tétanisés par la sympathie désormais incontestable dans l’opinion, au regard des foules qui tentent, contre la volonté antidémocratique des autorités administratives, de nous rejoindre pour partager avec nous notre projet, et leurs alliés tapis dans la préfectorale peuvent être coupables, le seul responsable reste le chef de l’Etat, président de la République et garant des Lois.

Ainsi, après l’assaut des forces armées, le 12 août 2012, face aux caméras et en direct sur les ondes de certains médias nationaux et internationaux, dans un grand hôtel de Yaoundé où se tenait la conférence de lancement du parti au motif que l’administration n’avait pas été informée de la présence du Pr. Maurice Kamto, l’interdiction musclée de la tenue de sa toute première convention le 30 septembre 2012 pour les mêmes motifs, le MRC et son président National, comme tout observateur de bonne foi peut le reconnaître, sont interdits de contact politique avec les Camerounais.
Le 21 novembre 2015 à Bafoussam, l’Etat, à travers la Préfectorale, s’est soumis à la volonté d’une poignée de militants obscurantistes du RDPC et a man uvré pour empêcher la tenue de notre meeting régional, pourtant nous avions pris le soin et dans les délais de poser tous les actes requis par la législation qui organise les réunions et les manifestations publiques.

Le 4 décembre 2015, pendant que nos militants sensibilisaient pacifiquement les parlementaires sur l’urgence de l’ouverture d’un dialogue national pour la réforme consensuelle du système électoral et de la composition d’ELECAM, après que le parti ait déposé devant le bureau de l’Assemblée Nationale depuis le 4 décembre 2014 une proposition de loi portant modification du code électoral, le capitaine Ekani et ses hommes les ont violemment battu et humilié devant des élèves d’un grand lycée de la ville.

Le 27 décembre 2015, alors que le parti avait régulièrement déposé une déclaration de manifestation publique et reçu le récépissé de monsieur le Sous-préfet de Yaoundé VI, à quelques minutes de l’ouverture de la manifestation, ce dernier, accompagné de camions de gendarmes et de policiers équipés de matériel de guerre, est venu nous notifier une interdiction illégale de manifestation publique dans laquelle il justifiait son acte par le fait que les organisateurs ne l’auraient pas au préalable informé de la présence du Président National, le Pr. Maurice Kamto. Ce jour-là, le président national du MRC a, comme ses camarades, essuyé l’humiliation de l’autorité administrative.

Le 4 février 2016 à Douala, lors du lancement de la campagne nationale de signature de la pétition demandant au Gouvernement de réunir les partis politiques et les organisations de la société civile afin de réformer consensuellement le système électoral pour éviter au pays des lendemains postélectoraux agités à cause des contestations nées des fraudes, le Président National, le Pr Maurice Kamto, accompagné de ses camarades a une fois de plus été empêché, en violation du préambule de la Constitution, d’aller au contact des Camerounais expliquer la position du parti par les autorités administratives dont le patron dans le région, le Gouverneur, venait pourtant d’être vu dans les média recevant dans ses bureaux officiels les appels à candidatures adressés par ses camarades à Monsieur Paul BIYA, Président National du RDPC.

Le 29 mars 2016, sous la direction de monsieur le Sous-préfet de Yaoundé IV, les responsables du MRC et leurs invités du CPP, du parti UNIVERS et l’UPC-des Fidèles ont été violemment chassés de notre siège où, ensemble, nous avions convié des journalistes à une conférence de presse. Les images de responsables, en costume, assis à même le sol et mains nues bombardés d’eau par des camions anti émeutes, pulvérisés de gaz lacrymogène, bastonnés, humiliés et arrêtés ont fait le tour du monde. Ce jour là, le régime a confirmé sa réputation de dictature reptilienne. Même les journalistes venus couvrir la conférence de presse n’ont pas échappé au déchaînement de violence du pouvoir qui visait, comme depuis son lancement, le MRC et ses dirigeants. Après de longues heures de séquestration à la police politique où ils ont subi, avec les responsables politiques des partis amis et quelques malheureux journalistes, une journée d’interrogatoire teintée de man uvres psychologiques visant à les pousser à renoncer à leurs droits politiques et civiques, ils ont été relâchés le même jour mais tard dans la nuit.

Le 08 avril 2016, pendant que nos militants, en compagnie de ceux du CPP, prenaient leur petit-déjeuner dans une cafeteria dans la rue des Acacias, à Biyem-assi dans le VIème arrondissement, ils ont été violement arrêtés par la police puis conduit dans les cellules du GMI au quartier Tsinga. Avant d’être transférés à la division régionale de la police judiciaire pour le Centre, où ont leur a notifié qu’ils sont poursuivis pour organisation de manifestation interdite, attroupement, rébellion et incitation à l’insurrection, le divisionnaire FOH SUA, délégué régional de la sûreté nationale du Centre, leur a, devant des officiers de police judicaire, infligé des traitements dégradants et inhumains. Parvenus à la division régionale de la police judiciaire pour le Centre, alors qu’ils s’attendaient à une audition conforme à la procédure judiciaire, grande a été leur surprise de constater que des agents de la police politique prenaient part aux interrogatoires. Ce qui conforte bien la thèse du complot d’État contre le MRC.

Le 20 avril 2016, dans le cadre de la poursuite de sa caravane nationale dénommée «Renaissance du Cameroun», lancée dans la douleur le 21 novembre 2015 à Bafoussam, et au cours de laquelle le parti présente sa vision et appelle les Camerounais à s’inscrire massivement sur les listes électorales, le MRC a déclaré une manifestation publique auprès de monsieur le Sous-préfet de l’arrondissement de Bertoua 1er projetée le 30 avril 2016 de 12 heures à 18 heures à la Place des Fêtes.

Il est important de souligner que devant le refus de l’autorité administrative de recevoir notre déclaration de manifestation publique, le parti s’est résigné à recourir aux services d’un huissier de justice. Malgré le recours à un huissier de justice, monsieur le Sous-préfet a, en violation des lois, refusé de délivrer le récépissé. Puis, comme pour conforter la thèse du complot d’Etat, celui-ci nous a plutôt servi une correspondance dans laquelle il affirme que «la Place des Fêtes de Bertoua (n’est) pas réservée aux meetings des partis politiques ( et que ) le stade départemental de Bertoua (n’est) pas disponible pour les mois d’avril et mai 2016 (.) » avant de déclarer son «impossibilité de vous délivrer un récépissé de déclaration de manifestation publique pour les raisons sus évoquées et vous rappelle que la situation sécuritaire prévalant dans la région et en général, ponctuées par des attaques, enlèvements et tueries n’est pas propice aux manifestations de grande envergure sur la voie publique».

Dans notre lettre de transmission accompagnant notre déclaration de manifestation publique, nous informions monsieur le Sous-préfet que des militants du RDPC, originaire de l’Est, nous avaient déjà déclaré publiquement que jamais ils ne laisseraient le MRC et son président Maurice Kamto tenir un meeting dans «leur ville». De plus, nous informions monsieur le Sous-préfet des menaces physiques dont étaient déjà victimes nos militants dans son territoire de commandement et l’invitions à ne pas soumette l’Etat à la volonté du RDPC. Anticipant sur le complot, nous lui rappelions respectueusement que l’arrondissement de Bertoua 1er venait d’accueillir un important meeting du RDPC au cours duquel des appels à candidature de leur camarade Paul Biya avaient été lancés et surtout s’était achevé par une marche dans les artères de la ville dans une certaine camaraderie avec les autorités administratives. Nous terminions cette lettre de transmission en informant monsieur le Sous-préfet que nous détenions les preuves, sous différentes formes, du meeting et de cette marche du RDPC à travers la ville et en appelant son attention afin qu’il veille au strict respect de la loi sur les réunions et les manifestions publiques, au risque de prendre une décision illégale et surtout discriminatoire.

Face à cette énième tentative de musellement, le MRC prend à témoin l’opinion nationale et internationale et appelle monsieur le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le Chef du Gouvernement, et très respectueusement monsieur le Chef de l’Etat lui-même, à rappeler aux fonctionnaires du Corps de la Préfectorale l’obligation d’impartialité qui confère à leurs décisions l’autorité et la légitimité. En effet, il y un plan obscure visant à couper le MRC et surtout son Président National, le Pr. Maurice Kamto des Camerounais. Il est urgent qu’il soit rappelé aux autorités administratives qu’elles doivent réintégrer la République pour éviter de mettre en péril la paix dans notre pays.

Le MRC souhaite que les plus hautes autorités de l’Etat reprennent la main dans cette affaire afin que le 30 avril, de 12 heures à 18 heures, à la Place des Fêtes, où, comme le prévoit la loi, à tout autre endroit désigné par monsieur le Sous-préfet, le MRC tienne paisiblement son meeting. Par la même occasion, nous prions ces hautes autorités de l’Etat de veiller particulièrement au respect des droits politiques du MRC à travers la République que certains ont décidé de pousser à la faute. Le MRC ne cèdera pas à ces provocations, ses responsables et ses militants sont déterminés à conquérir le pouvoir par des moyens politiques. Comme depuis son lancement, il travaille à faire de la politique autrement, dans le respect des lois républicaines ainsi que des autorités qui les incarnent. Le Corps de la Préfectorale et ceux qui dans l’ombre les instrumentalisent ne nous détourneront pas de cet objectif qu’un système électoral juste devrait nous permettre d’atteindre en 2018, ou avant.

Yaoundé, le 21 avril 2016

Des membres du MRC aux côtés de Maurice Kamto.
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Election 2018: le Parlement des étudiants camerounais derrière Corantin Talla

Par Les Ex-étudiants membres du Parlement des étudiants camerounais

Nous, ex-étudiants du Parlement des étudiants camerounais, réunis ou non au sein de Conscience du Cameroun et autres entités associatives et politiques du Cameroun et de sa Diaspora:

1. Considérant la nécessité de parachever la lutte pour une démocratie véritable, la bonne gouvernance démocratique, et l’amélioration des conditions de vie des Camerounais que le Parlement a initié le 02 Avril, 1991 sur le campus universitaire de Ngoa-Ekelle;

2. Considérant que l’un de nos leaders-fondateurs, en l’occurrence le Dr. Corantin Talla, plus connu sous le pseudonyme du General Schwarzkopf durant les années de braise, est candidat à la future élection présidentielle au Cameroun ;

3. Considérant que sa candidature à l’élection présidentielle de 2018 ou avant et la lutte pour les reformes électorales d’avant élection ne sont pas mutuellement exclusives ;

4. Considérant la nécessité d’une alternance et d’une alternative intergénérationnelles au pouvoir en 2018 ou avant ;
5. Considérant que notre candidat a maintenu son intégrité et sa crédibilité politiques en ne participant pas à la mangeoire gouvernementale et en ne bénéficiant pas des prébendes du régime de Biya comme d’autres potentiels candidats à la future élection présidentielle;

6. Considérant que malgré ses près de 25 ans d’exil aux USA le candidat Corantin Talla qui a fait des sacrifices énormes depuis sa tendre jeunesse au Cameroun pour l’avènement d’un Cameroun libre et démocratique est reste attache à son pays natal dont il maitrise les réalités socio-politiques et économiques, et a continué à se battre pour un changement socio-économique et politique positif dans son pays ;

7. Considérant que notre candidat a une expertise avérée sur le plan de la bonne gouvernance démocratique et la diffusion technologique ainsi qu’une longue expérience politique locale par le biais de son éducation, son expérience professionnelle, sa vie associative, et son histoire politique ;

8. Considérant que le candidat Corantin Talla est favorable à l’option des élections primaires au sein de l’opposition réunie au sein du Front-Uni pour l’Alternance pour le choix d’un candidat unique à la future élection présidentielle ;

9. Considérant que notre candidat a une volonté et un programme politiques a même d’améliorer la gouvernance démocratique et les conditions de vie des Camerounais ;

10. Considérant la décision de notre candidat de mettre fin à son exil et de rentrer au pays se mettre au service de tous les Camerounais sans distinction de tribus, de religions, d’affinités linguistiques et politiques ;

Soutenons sans faille la candidature de notre ancien leader, le Dr Corantin Talla, à l’élection présidentielle de 2018 ou avant ;
Par ailleurs, nous appelons toutes les forces vives de la nation en général et la jeunesse Camerounaise en particulier à soutenir ce fils du terroir qui se bat avec abnégation et intégrité depuis sa tendre jeunesse avec nous ses camarades du Parlement pour un Cameroun émergent et un peuple Camerounais uni, digne, et prospère.

Le Dr. Corantin Talla est candidat aux présidentielles camerounaises de 2018
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Le chef de l’Etat fatigué!

Par Abdelaziz Mounde

Pourquoi nous devons convaincre le président de laisser dignement cette affaire ? Comme je l’ai écrit dans une lettre publique au chef de l’Etat, la Nation lui sera éternellement reconnaissante s’il décide d’aller se reposer.

La République n’est pas une monarchie. Elle a besoin d’alternance et de nouvelles alternatives et énergies. Il y’en a par millions dans notre pays et au sein de sa diaspora.

Le souffle n’y est plus. 33 ans de discours, de cérémonies de v ux, ça use !

L’énergie est rare. Les coupures d’électricité au moment des discours sont un signe !

Ce matin encore, le président aura beau nous donner des rendez-vous, défier son monde, faire des paris. C’est cuit mais ce n’est pas encore refroidi !

Il aura beau promettre 20 francs par-ci, 2000 francs par-là, ce n’est plus à la mesure de ses années au zénith.

Il est fatigué, qu’il songe à tirer dignement sa révérence. Nous sommes fatigués, songeons à tourner de manière cohérente la page !


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Message de fin d’année du Dr. Corantin Talla aux Camerounais

Par Corantin Talla

Camerounais, Camerounaises, en cette fin d’année 2015, et à l’aube de l’an 2016, je vous adresse au nom de Conscience du Cameroun (CDC) et du Front Uni de la Diaspora pour l’Alternance (FUDA), nos salutations et meilleurs v ux pour la nouvelle année qui s’annonce.

Chers Compatriotes,
Permettez-moi de vous faire le bilan de nos activités pour l’année qui s’achève et de vous annoncer nos perspectives pour l’année 2016.
Comme à l’accoutumée, en 2015 le peuple Camerounais a souffert de la mauvaise gouvernance du régime trentenaire au pouvoir. Cette mauvaise gouvernance s’est traduite par des indicateurs socio-économiques et politiques peu reluisantes pour notre pays.

Sur le plan économique par exemple:
1. Le Cameroun est classe 172e sur 189 selon le rapport ‘Doing Business’ de la Banque Mondiale qui classe les pays par rapport à leur facilite d’attirer les investisseurs. D’après ce classement, il n’ya que 17 pays au Monde qui sont moins attractifs pour faire le business que le Cameroun.

2. Selon Transparency International Cameroon, le Cameroun est le 2e pays le plus corrompu d’Afrique au Sud du Sahara en 2015. IL n’ya que le Liberia qui est plus corrompu que le Cameroun dans cette région.

3. L’estimation du taux de croissance économique en 2015 est de 5.4% mais elle demeure inférieure à l’objectif de 6 % en moyenne fixé dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE 2010-20) dont l’objectif est d’inscrire le Cameroun dans le groupe des pays émergents à l’horizon 2035.

4. Plusieurs autres indicateurs montrent qu’au-delà de la baisse des cours du pétrole et des dépenses sécuritaires, la corruption endémique a plus d’impact négatif sur notre économie.

Sur le plan social par exemple:
1. Les terroristes de Boko Haram et les bandes armées venant de la République Centrafricaine ont semé la mort et la désolation au sein de nos populations, spécialement celles de l’extrême-nord du Cameroun. Plusieurs ne nos vaillants soldats ont fait le sacrifice ultime pour sauver la nation en péril. Curieusement le chef de la nation et commandant en chef des forces armées n’a daigne en aucune occasion rendre une visite de réconfort aux soldats blesses ou aller motiver les troupes au front.

2. 48 % de Camerounais continuent de vivre en dessous du seuil de pauvreté. Les hôpitaux et les routes sont de véritables mouroirs ou les maladies facilement guérissables et les accidents déciment la population. Les plus nantis, spécialement les élites économiques, politiques, administratives et militaires vont se faire soigner à l’étranger.

3. Les crimes rituels ciblant les jeunes filles et enfants ont connu une croissance exponentielle dans notre pays. Les vrais commanditaires de ces crimes qui sont probablement des hautes personnalités de la république sont restés impunis.

4. Des Camerounais en dehors des sportifs jouant dans les équipes nationales du Cameroun éprouvent les difficultés d’aller librement et d’investir dans leur pays sous prétexte qu’ils ont acquis une autre nationalité alors que certaines autorités accordent des nationalités de manière frauduleuse aux étrangers qui ne peuvent même pas pointer du doigt un village ou ils seraient originaires au Cameroun.

Sur le plan politique par exemple:
1. Le gouvernement Camerounais continue d’interdire les manifestations légitimes des partis politiques et associations de la société civile proches de l’opposition. Les leaders et sympathisants de ces entités politiques et associatives sont régulièrement arrêtés, emprisonnés et torturés par les forces de sécurité. Par contre, les manifestations des partis et associations proches du parti au pouvoir ont libre cours.

2. Le gouvernent rejette catégoriquement un dialogue national au sujet des reformes électorales et institutionnelles qui pourront conduire aux élections libres et transparentes à l’ avenir, et éviter les risques de violences post-électorales.

Chers compatriotes,
C’est à cause de ces maux sus-évoqués qui gangrènent notre pays, les conditions de vies déplorables de nos populations de l’intérieur ainsi que la marginalisation tous azimuts des Camerounais de la diaspora, que votre serviteur que je suis, et qui se bat depuis près d’un quart de siècle pour l’instauration d’une démocratie véritable au Cameroun, a affecté une tournée de sensibilisation dans 6 pays Européens en 2015.

Au cours de cette tournée, j’ai au nom de CDC et du FUDA réitéré la nécessité pour la Diaspora Patriotique Camerounaise de participer activement à la transformation socio-économique et politique de la mère patrie dans un élan de solidarité agissante. Par ailleurs, j’ai insisté sur le fait que la Diaspora combattante puisse travailler main dans la main avec toutes les forces progressistes de l’intérieur pour exiger des reformes électorales avant toute future élection au Cameroun.

Aujourd’hui, c’est l’occasion de féliciter les partis politiques et associations de la société civile qui ont mené des actions concrètes sur le terrain pour exiger ces reformes garantes de paix et de stabilité dans notre pays. Toutefois, il est nécessaire dans le contexte politique Camerounais, d’éviter de croire qu’un seul homme ou parti politique évoluant en solo peut venir à bout de ce régime trentenaire dont le parti politique continue d’utiliser les moyens de l’état pour s’implanter davantage et bâillonner les forces d’opposition.

C’est dans cette optique que je propose comme par le passe:
1. Une unité de réflexion et d’actions de toutes les forces politiques de l’intérieur et de la Diaspora afin de mettre la pression sur le régime pour qu’il accède a la création d’un cadre consensuel de mise en place des reformes électorales.

2. La mise sur pied d’une plateforme commune de gouvernance.

3. La mise sur pied des modalités et un calendrier d’organisation des élections primaires au sein de la coalition des forces progressistes pour désigner un candidat unique pour la future élection présidentielle, à défaut d’obtenir la tenue des élections présidentielles à 2 tours.

Au stade actuel, aucun individu ou entité politique ne doit se prévaloir du titre du messie qui viendra seul libérer le Cameroun des griffes du régime RDPC. C’est presqu’une mission impossible avec le code électoral actuel qui consacre:
1. Les élections présidentielles à 1 seul tour.

2. Une absence de bulletin unique qui facilite l’achat de conscience le jour des élections.

3. Une structure d’organisation des élections coiffée par des cadres ou ex-cadres du parti au pouvoir.

4. La distribution discriminatoire des cartes électorales.

5. L’exclusion du vote des jeunes de 18 ans qui constituent la majorité de la population Camerounaise dont ma moyenne d’âge est 18.5 ans.

6. Etc.

Chers compatriotes,
Je ne saurai terminer ce message à la nation sans remercier:
1. Nos vaillants soldats qui se battent quotidiennement pour protéger nos populations et l’intégrité de notre pays; même comme il ya des brebis galeuses qui pillent et tuent les citoyens.

2. Les Comités de vigilance qui aident nos soldats à combattre les terroristes de Boko Haram.

3. Les ex-étudiants parlementaires de l’intérieur et de la diaspora qui ont su se battre en leurs temps et avec conviction pour qu’advienne une démocratie véritable au Cameroun. Beaucoup d’entre eux ont préféré souffrir le martyr d’un exil politique prolonge loin de toute compromission ou opportunisme politique qui a consacré l’entrée a la mangeoire de certains opposants d’hier. Ces ‘ex- parlementaires’ des années de braise continuent à se battre comme par le passe et à semer la panique au sein de l’élite gouvernante du Cameroun.

4. Tous les jeunes Camerounais de l’intérieur qui ont emboite le pas aux ‘étudiants parlementaires’ en se battant au quotidien pour le respect des droits de l’homme et la mise sur pied des règles démocratiques justes au Cameroun.

Pour finir, je puis vous assurer que je mettrai bientôt fin à mes 23 ans d’exil aux USA afin de retourner au pays contribuer à l’émergence des nouvelles forces politiques intègres et patriotiques au service du peuple Camerounais.
Vive le Cameroun


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Attentats, deuil national, COP21.et la République triomphe!

Par le Conseil des Camerounais de la Diaspora (CCD)

Hier encore il nous a semblé apercevoir pendant quelques moments une France incertaine et gagnée par le syndrome de la peur. Nous pouvions lire la tristesse sur tous les visages et le désarroi dans tous les esprits. La période de deuil contribuant elle aussi à rappeler aux uns et aux autres le péril auquel le pays faisait face.

Nous savions jusque-là que « l’homme se découvre quand il se mesure à l’obstacle », mais c’était sans savoir qu’une Nation digne de ce nom est une qui peut en toute circonstance périlleuse puiser au plus profond d’elle-même toutes les ressources nécessaires pour venir à bout de tout danger.

A y regarder de près, nous découvrirons qu’il n’y a rien de mystérieux en cela si ce n’est la capacité de tous ses enfants, femmes et hommes, à s’unir autour de certaines valeurs qui, à l’exemple de la France, constituent le socle de la République.

Voilà donc le secret qui est dévoilé.bien évidemment à la condition que cette République à défaut d’être exemplaire, soit tout. sauf bananière, ce contre quoi le Conseil des Camerounais de la Diaspora (CCD) n’a jamais cessé de se battre.

Ce combat qui se veut juste, ne saurait être celui des uns et pas des autres, mais celui de tous.

Raison pour laquelle, le CCD convoque une Assemblée Générale Extraordinaire en date du samedi 12 décembre 2015 à 19h à l’AGECA, 177 Rue de Charonne 75011 Paris, Métro Alexandre Dumas Ligne 2, ayant pour ordre du jour:
– L’hymne national
– Minute de silence à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme, du Pr Kapet De Bana et de tous nos martyrs
– Mise à jour des adhésions et cotisations
– La situation des droits de l’homme au Cameroun
– Boko Haram
– L’Afrique et le Franc CFA
– L’alternance en 2018 au Cameroun.

Convaincus que notre société ne peut évoluer que si le débat est promu et porté, nous invitons toutes celles et ceux de nos compatriotes qui le désirent, de bien vouloir prendre part à cette Assemblée Générale Extraordinaire qui se voudrait une réunion ouverte.


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L’impossible alternance pacifique au Cameroun et ailleurs en Afrique francophone

Par Maurice Nguepe, Secrétaire général de l’Organisation Jeunesse Africaine

Le 15 septembre 2015, des camions de gendarmes et de policiers déferlent au palais des Sports à Yaoundé où a lieu, à l’occasion de la célébration mondiale de la démocratie, une conférence sur l’alternance au Cameroun. L’organisateur de la conférence, le syndicaliste Jean-Marc Bikoko, un journaliste et cinq membres de son organisation sont alors arrêtés, accusés de manifestation illégale, et incarcérés dans une cellule du Commissariat de la place où ils dormiront à même le sol pendant neuf jours. Puis, suivra l’ouverture d’un procès dont l’issue est encore incertaine, le retour en cour étant prévu le 28 octobre prochain.

Cinquante-cinq ans après les indépendances, parler de changement ou d’alternance démocratique au Cameroun est donc encore un crime. Or, pourquoi les Camerounais en particulier et les Africains en général sont-ils, aujourd’hui plus qu’hier, déterminés à en parler ? En voici les raisons :

Dans l’administration, la scène suivante rythme le quotidien des Camerounais : Un citoyen X se présente, venant d’une autre ville ou résidant dans la même ville. L’agent de l’État le toise un moment et lui demande : «Tu m’as gardé quoi?» Ce à quoi le citoyen X répond : «Je suis venu faire certifier mes pièces que voici.» Et l’agent de l’État de rétorquer : «C’est ça qu’on mange?» Si le citoyen lui donne de l’argent, il est peut-être servi. Dans le cas contraire, l’agent l’invite à réfléchir en lui demandant de revenir le surlendemain à 8h30. À 8h15, le citoyen X est à la porte avec l’enveloppe contenant l’argent de la corruption. Il trouve la veste de l’agent pendue sur le dossier de son fauteuil. Il attend alors jusqu’à 11h30 et le voit arriver. L’administrateur passe devant le citoyen X sans dire mot. Celui-ci commence alors à le supplier : «Pardon, monsieur, c’est pour les pièces dont je vous ai parlé avant-hier.» S’ensuivent alors les insultes de l’agent : «Vous vous croyez où? Ce pays est à nous. Vous les. (il cite le nom de l’ethnie du citoyen X), vous êtes trop chiches.»

Dans les écoles, l’APE, l’association des parents d’élèves, est devenue la plus grosse structure d’arnaque que le système éducatif ait sécrétée. Puisque l’État s’est désolidarisé de la mission de construire les écoles, les parents y versent des fonds destinés à la construction et à l’équipement des salles de classe, à l’aménagement des cours d’école, à l’achat des ordinateurs. Mais d’année en année, les enfants continuent à jouer dans la poussière des saisons sèches et la boue des saisons de pluies, et chacun d’eux termine l’école primaire sans jamais avoir touché d’ordinateur de ses mains : les fonds cotisés par leurs parents ont été détournés par les directeurs d’école qui parlent alors d’avantages de toute nature liés à l’exercice de la profession !

Dans les lycées, la vente des places est le sport favori des proviseurs. La qualité de l’enseignement dans les salles pléthoriques est bien loin de leurs préoccupations. Bon nombre de ces proviseurs ont d’ailleurs été nommés non parce qu’ils remplissent le critère de compétence ou d’ancienneté, mais par le fait du favoritisme et du tribalisme. Ainsi, monsieur Y, qui a enseigné pendant 20 ans et qui n’a jamais eu la chance d’être promu censeur ou proviseur, se retrouve en train de suivre les ordres de son ancien élève nouvellement sorti de l’ENS (comme lui jadis) et devenu censeur ou proviseur alors qu’il n’a jamais tenu une seule classe.

Au niveau universitaire, on ne sait pas à quoi sert le ministère de l’enseignement supérieur. Alors que les ministres de tutelle sont tenus de s’assurer que les universités sont dotées d’infrastructures adéquates, que les secrétariats de chaque faculté et de chaque département sont dotés de téléphones, de fax, d’ordinateurs et d’Internet, que la pelouse et les toilettes sont bien entretenues, que les amphithéâtres sont équipés la bonne sonorisation, que les bibliothèques sont fournies et renouvelées, que les laboratoires répondent aux normes internationales, que l’administration universitaire est diligente et assure l’effectivité des changes interuniversitaires nationaux et internationaux, que les enseignants respectent la déontologie de la profession, on les voit plutôt s’intéresser aux nominations et à la signature des décrets ou intervenir dans la manipulation des listes d’étudiants à admettre dans les écoles de formation de l’État (ENAM, ESSTIC, IRIC, ENS.)

Dans le gouvernement, les nominations aux postes de ministres ou de secrétaires d’État ne sont pas perçues comme l’occasion de faire montre d’une grande responsabilité vis-à-vis du peuple. Non ! Les ministres célèbrent leurs nominations avec faste, puis s’enrichissent à la va-vite. C’est à qui peut détourner le maximum de fonds publics. On les entend alors célébrer leur premier milliard à grand renfort médiatique. Les critiques de ces pratiques ont amené M. Biya à créer la Conac (Commission nationale anti-corruption), mais cet organisme, dirigé comme toujours par les membres de sa clique, s’est réinvesti dans les pratiques de corruption et d’abus de pouvoir, et a perdu de sa verve.

Dans les hôpitaux, tu n’as pas d’argent pour acheter ta vie, tu meurs. Près de 30% des décès y surviennent par manque de prise en charge dès l’arrivée des patients. Les médecins attendent d’abord que le patient «parle», qu’il leur donne de quoi manger, comme s’ils n’avaient déjà pas un salaire, comme si la vie d’un être humain était à leurs yeux si inutile! Et dès qu’ils font une prescription, les infirmiers, transformés en pharmaciens privés, sont là pour vendre, auprès du malade, certains médicaments figurant sur l’ordonnance. À chaque niveau de l’appareil de l’État, on fait les affaires.

Et dans le domaine des affaires proprement dit, les inspecteurs d’impôts abusent de leur autorité et réclament des impôts aux pourcentages astronomiques dont une partie est reversée dans leurs comptes privés. Les douaniers, quant à eux, sont passés maîtres dans l’art de devenir millionnaires après deux années de service. Même les expatriés ont compris qu’adopter les comportements locaux serait bon pour leurs affaires. Ainsi, ils ne payent plus les salaires (minables) à temps, ne procurent pas toujours de couverture sociale à leurs employés camerounais. On apprend qu’un certain Müller, exploitant forestier dans la région du Centre, prétend être capable d’acheter tous les Camerounais et parvenir à couper illégalement toutes les essences qu’il convoite. D’ailleurs, quiconque se lève contre un exploitant étranger risque la prison. Le cas du maire de Njombé-Penja (région du Littoral), Paul-Éric Kingue, en est un d’école : il passa sept ans de sa vie en prison pour avoir exigé d’une entreprise française qu’elle paye les impôts dus à sa commune.

Comme on le voit, ce régime dictatorial a produit une mentalité d’un rare niveau de cynisme, de violence verbale et physique, et d’obscurantisme : corruption à ciel ouvert, chantage, retards programmés au travail, matraquage psychologique des citoyens, abus de pouvoir et extorsions, violence policière et militaire, non-respect de la déontologie professionnelle, détournements de fonds publics et impunité criarde sont l’héritage de la longévité au pouvoir et la conséquence de l’absence d’alternance. Dans ce contexte touffu et déshonorant, c’est tout un peuple, c’est toute une nation qui a perdu la tête ! D’où l’incontournable nécessité de parler d’alternance, de changement.

Le sens de l’alternance et l’impossibilité de son avènement ?
Dans le contexte camerounais et africain où les dictateurs profitent de l’existence des entités ethniques pour les dresser les unes contre les autres et les éloigner ipso facto de leurs aspirations nationales légitimes, l’alternance est un véritable outil de déconstruction de la mentalité tribale. En effet, 70% des hauts cadres de l’administration et du gouvernement sont originaires de la tribu du chef. Cette situation a pour conséquence son incapacité à punir ceux de ses «frères» véreux, vicieux, corruptibles et corrompus.

Ainsi, lorsqu’on analyse sous l’angle ethno-anthropologique les raisons pour lesquelles les dictateurs africains s’accrochent éternellement au pouvoir, on réalise qu’ils se considèrent, d’abord, comme des chefs tribaux, et donc des chefs à vie. En tant que chefs tribaux, ils transforment les armées nationales en armées tribales, nommant et installant les généraux originaires de leurs tribus à chaque poste de commandement. De cette manière, ces généraux n’ont pour tout réflexe que d’étouffer l’expression de la liberté des jeunes et de mater les soulèvements de citoyens, puisque de leur point de vue, ces revendications s’apparentent à la menace de leur tribu qui, en même temps, est celle du chef. C’est ainsi qu’en février 2008, la révolte des jeunes Camerounais fut écrasée manu militari et une constitution tribalisée avec les concepts d’Allogènes/Autochtones (à la place de celui de Citoyen) fut promulguée !

Il en résulte la longévité au pouvoir s’apparente à la construction de la suprématie d’une ethnie sur les autres, toute chose qui peut conduire à des génocides (Ex. Rwanda, 1994). Dès lors, rendre l’alternance obligatoire, imposer des mandats présidentiels de cinq ans renouvelables une seule fois et obliger ceux des chefs d’État qui ont déjà fait plus de deux mandats à se retirer, devient une question de sécurité nationale et un devoir citoyen.

Toutefois, si l’alternance, seule, a le pouvoir de fragiliser la montée en puissance de ces sentiments ethniques si néfastes à l’idéal démocratique, si elle est le seul outil de des-ethnicisation et de détribalisation des mentalités, de construction du sentiment national et de préparation à la véritable paix en contexte démocratique, comment y parvenir quand l’opposition n’est pas unie ? Cette opposition politique se retrouve aujourd’hui devant un défi énorme : réaliser son unité pour redonner un espoir de changement à la jeunesse égarée. Or, elle a désormais les mains liées. Plusieurs de ses leaders n’ont pas résisté à l’appât du gain tendu par le régime et, comme conséquence directe de cette prostitution politique, leurs partis sont devenus des avatars, des sosies, des versions clonées du Parti au pouvoir. C’est tout un peuple qui se retrouve ainsi prisonnier de sa propre turpitude.

Au regard de ce qui précède, parler d’alternance, ce n’est pas seulement faire partir Biya, Eyadema, Sassou ou Kabila, encore qu’il est impossible à chacun de ces despotes d’avoir le courage de dire : «J’ai décidé de me retirer de mes fonctions de chef de l’État» ou encore «J’accepte le verdict des urnes qui donne la victoire à mon challenger et je m’engage à le soutenir pour le plus grand intérêt de la nation». Parler d’alternance, c’est surtout mettre fin à la culture du déshonneur (celle de la corruption, la discrimination, du tribalisme, du vol, du mensonge, du non-respect des lois et l’injustice sociale) et de conduire le peuple vers la culture de l’honneur (celle du bien commun, du respect de la déontologie, de la protection des personnes et des biens, de la justice sociale, du véritable développement économique et industriel).

Cette alternance-là ne sera pas pacifique. Elle sera nécessairement douloureuse, puisque la résistance viendra de partout : des administrateurs corrompus, des douaniers, des agents d’impôts, des policiers, des militaires, des universitaires, des enseignants, des expatriés, etc. Elle exigera donc une révolution à la sénégalaise ou à la burkinabé et l’organisation incontournable de la conférence nationale souveraine jadis détournée.

Maurice Nguepe.
Journalducameroun.com )/n

Dr Corantin Talla demande à Biya de ne pas se présenter à l’élection de 2018

Par Dr Corantin Talla

Dr Corantin Talla demande à Paul Biya de ne pas tenter de se présenter à l’élection présidentielle de 2018.sinon ce sera la fin de son qui peut

La légitimé démocratique dont se targue Paul Biya dans sa réponse à un journaliste lors de la récente visite du président français au Cameroun est tout simplement risible.

Sa déclaration selon laquelle « dure au pouvoir qui peut et non qui veut » est d’autant plus risible quand on sait que c’est un secret de polichinelle d’affirmer que Biya s’est régulièrement maintenu au pouvoir par des subterfuges anti-démocratiques tels que:
1. Son contrôle exclusif du calendrier électoral qui lui permet de toujours prendre ses adversaires de cours et d’avoir un avantage certain en termes de préparation et de mobilisation dans toute compétition électorale.

2. L’utilisation exclusive des ressources tant humaines que matérielles de l’état pour sa campagne.

3. L’achat des consciences au cours des élections par le biais de l’utilisation des multiples bulletins de vote; d’où son refus d’adopter le bulletin unique.

4. Le tripatouillage de la constitution afin de s’octroyer des mandats illimités grâce à l’aide des députés illégitimes a la solde du pouvoir exécutif.

5. Sa mainmise sur la structure d’organisation des élections a la tête de laquelle il a nommé des membres de son parti politique qui du jour au lendemain se réclament sans convaincre qui que ce soit d’une certaine neutralité politique.

6. La corruption systématique des leaders opportunistes et peu intègres de certains partis d’opposition afin qu’ils légitiment ses mascarades électorales par le biais de leur participation.

7. Sa tendance à pousser à l’exil des jeunes patriotes pro-démocratiques et incorruptibles qui ont démontré leur capacité de nuisance a son régime dictatorial; cette tendance s’est accentuée depuis les années dites de braise au Cameroun.

8. Le gerrymandering politique qui lui permet d’attribuer disproportionnellement les sièges de députés par région ; ce gerrymandering est facilite par un recensement général de la population biaise.

9. Le refus catégorique de permettre l’organisation des élections présidentielles a 2 tours.

10. L’intimidation systématique du peuple, de la société civile et les partis politiques qui osent faire des demandes politiques légitimes allant dans le sens de l’amélioration du processus et de la gouvernance démocratique.

En bref, la dernière sortie de Paul Biya lors de la conférence avec son maître Français démontre a suffire la volonté de cet assoiffe du pouvoir adepte de machiavel a mourir au pouvoir coûte que vaille au détriment d’un peuple qui aspire dans sa grande majorité a une alternance et a une alternative démocratiques pouvant améliorer durablement leurs conditions de vie.

Cela dit nous de la Conscience du Cameroun et du Front Uni de la Diaspora Camerounaise lui demandons de ne même pas tenter d’être candidat en 2018 ; car ce sera la fin que son « qui peut ».

A bon entendeur salut;
Pour la Conscience du Cameroun et pour le Front Uni de la Diaspora pour l’alternance.


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Man uvres en cachette à Bruxelles pour le énième mensonge au peuple camerounais

Par Benjamin Ayissi et Adeline Ngo Matip

Alors qu’une réunion du Front Uni de la Diaspora pour une Alternative au Cameroun se tenait le samedi 30 mai 2015 en région bruxelloise, une révélation constatée sur place par le Dr Corantin Talla alias général Schwarzkopft, coordinateur du Front Uni de la Diaspora Camerounaise pour l’Alternance (FUDA) et président de Conscience du Cameroun, risque de compromettre la morale politique des organisateurs de cette rencontre. Selon la cellule de communication du FUDA. Il y a à charge des organisateurs de cette rencontre de Bruxelles « Pièces à conviction manifeste de mépris et de mensonge vis-à-vis du peuple camerounais ». Voici l’information critique de Conscience du Cameroun, membre du Front Uni de la Diaspora Camerounaise pour l’Alternance (FUDA) dans son intégralité.

Le Dr Corantin Talla alias General Schwarzkopf contre toute forme d’exclusion non-fondée au sein de la Diaspora combattante et pour l’unité de toutes les forces combattantes de la Diaspora Camerounaise.

Le Dr Corantin Talla, Président de Conscience du Cameroun (CDC) et Coordinateur du Front Uni de la Diaspora Camerounaise pour l’Alternance (FUDA) a profité de sa tournée politique européenne d’éveil de conscience pour rencontrer des activistes politiques de la Diaspora membres du CCD représenté par Waffo Robert, fraction du CODE représentée par Moise Essoh et autres organisations à Bruxelles.

Il était question de voir dans quelle mesure unir leurs forces pour débarquer Paul Biya en 2018. Durant les échanges, Corantin Talla a insisté sur l’aplanissement des différences entre certains membres de la Diaspora combattante et l’élargissement des discussions aux autres membres et groupes de la diaspora politiquement actifs représentés par Marcel Tchangue, Roufaou Oumarou, Delphine Fouda, Kadji Elie du CODE et autres.

Par ailleurs, le général Corantin Talla qui a assisté le 30 Mai 2015 en observateur à une réunion à Bruxelles des membres du CCD, CODE et autres organisations a promis de consulter sa base pour la suite des prochaines discussions devant sceller l’unité effective de toutes les forces de la Diaspora combattante ayant pour dénominateur commun le débarquement de Paul Biya avant ou en 2018.

Il est à noter qu’avant cette réunion de Bruxelles, Corantin Talla était respectivement à Paris le 20 mai, à Madrid du 21 au 23 Mai, à Nuremberg le 24 et 25 Mai (en tant que invité VIP de la soirée de Gala du Challenge Camerounais), et en Suisse le 26, 27, et 28 Mai (pour un repos bien mérité), et de retour à Paris le 28 Mai où il quittera le 29 Mai pour se rendre à Bruxelles.

Malheureusement, à cause de son désir d’aplanir les différences entre les forces combattantes de la Diaspora, Corantin Talla a mis plus de temps que prévu à Bruxelles et n’a pas pu honorer une rencontre-conférence de Conscience du Cameroun prévu le 31 Mai à Frankfurt, où Serges Kamga Fotso, Sanders K, et David Oyono respectivement Coordinateur de Conscience du Cameroun-Europe, Secrétaire Exécutif et conseiller du FUDA avaient déjà mobilisé les compatriotes. Le général Schwarzkopf s’en est excusé sincèrement et a promis d’organiser une prochaine rencontre avec les compatriotes à Frankfurt à une date ultérieure.

Il est important de noter que durant sa Conférence de Madrid du 22 MAI, 2015, bien avant la réunion de Bruxelles du 30 Mai 2015, le président de Conscience du Cameroun et Coordinateur du Front Uni de la Diaspora pour l’Alternance a lancé un vibrant appel à travers une interview exclusive et la bannière de CDC et du FUDA, pour le rejet d’une éventuelle candidature de Paul Biya en 2018 par le peuple Camerounais.

Finalement, il est à rappeler ici que le Dr. Corantin Talla est candidat déclaré aux prochaines élections présidentielles au Cameroun si les conditions de transparence électorale sont créées avant cette date.


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Politique: Un colloque sur l’opposition au Cameroun

L’objectif annoncé par les organisateurs est de donner un coup de pouce intellectuel à la mise en place d’un cadre d’alternance au Cameroun

La plateforme indépendante dénommée La Grande Palabre, associée au groupe Samory, éditeur du magazine Germinal et ses partenaires l’Harmattan Cameroun, la Fondation Gabriel Péri, Dynamique Citoyenne, l’Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec), Human Rights Initiatives (HRI) le quotidien Le Messager et la Radio Cheikh Anta Diop annoncent l’organisation à Yaoundé, les 7, 8 et 9 novembre 2012, au Djeuga Palace hôtel d’un colloque de réflexion sur le meilleur moyen de conduire l’alternance au Cameroun. Le colloque connaîtra la participation de nombreuses personnalités connues des milieux intellectuels camerounais, mais aussi des partis politiques. La réflexion qui a conduit à l’organisation d’un tel colloque par du fait que le scrutin du 09 octobre 2011 s’est déroulé dans une ambiance devenue désormais ordinaire, avec la plainte de l’opposition et au final la consécration de Paul Biya. « Les acteurs politiques de l’opposition ont réagi comme il fallait s’y attendre! Sans avoir des instruments de mesure pour évaluer la fraude, analyser les irrégularités ; ils sont tous montés au créneau et ont versé leur plainte au contentieux électoral : pas moins de 19 recours… Ce n’est pas encore le score historique. La dispute politique que propose l’opposition indique clairement qu’elle a du mal à définir une véritable stratégie d’alternance et des alternatives, pour sortir le Cameroun de l’impasse. À chaque élection, la même antienne », indique le communiqué des organisateurs.

Le défi de l’évènement sera de réussir à faire parler le professeur Maurice Kamto, nouvellement porté à la tête du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Chaque fois qu’il a été emmené à prendre la parole publiquement, des forces de l’ordre sont intervenues pour perturber ou interdire son action. Pour une fois le régime au pouvoir n’est pas dans la ligne de mire directe. « La construction démocratique au Cameroun se heurte aux pesanteurs socioculturelles. Les partis politiques n’ont pas fait leur mue et ne se sont pas débarrassés de la culture d’intolérance, de l’exclusion et de la suspicion. Ils n’ont pas pris la mesure du coût de la formation civique des citoyens dans un pays pauvre très endetté. Il y a à l’évidence des questions de structure dont l’opposition n’a pas su prendre la mesure. Elle utilise tous les artifices de la démocratie formelle en refusant de diffuser ses principes et valeurs, pour que celle-ci s’enracine comme culture citoyenne au sein des masses et surtout dans leur propre rang », explique le communiqué de l’évènement. C’est la première fois qu’une telle activité de réflexion est menée sur l’action de l’opposition camerounaise.