«Stand Up For Cameroon» affûte ses armes pour l’alternance au pouvoir

Le mouvement qui regroupe plusieurs partis politiques d’opposition, annonce une réunion de ses membres vendredi à Yaoundé. Objectif: préparer le calendrier de ses actions

Le mouvement «Stand Up For Cameroon», qui regroupe plusieurs partis politiques de l’opposition ainsi que des organisations de la société civile, a annoncé «une importante réunion» de ses membres pour vendredi prochain à Yaoundé, en vue de préparer le calendrier de ses actions destinées à aboutir à une alternance politique dans le pays.

Cette plateforme, auteur entre autres d’un «Appel à la transition politique au Cameroun», s’oppose à la pérennisation d’un système qui, selon elle, a fait de son maintien aux affaires le seul horizon pour les citoyens.

Refusant de voir la Constitution et le calendrier électoral constamment manipulés par le pouvoir de Yaoundé, ses membres ont, depuis un an, institué les «Vendredis en noir» consistant à se vêtir de tenues sombres, signe de deuil et à distribuer des documents de sensibilisation et de mobilisation du public.

L’on note toutefois que les initiatives de «Stand Up For Cameroon» sont systématiquement et violemment réprimées par les forces de maintien de l’ordre sous le prétexte de l’illégalité de ses manifestations publiques.

Le 29 mars dernier à Yaoundé, une de ses conférences de presse commune avait été violemment dispersée par la police, en même temps que certains de ses promoteurs étaient brièvement interpellés.


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Cameroun: le CADTM accuse les autorités d’avoir incendié le domicile d’un de ses membres

Selon l’instance, cette action «volontaire» s’ajoute à d’autres mesures d’intimidations portées contre leur camarade pour avoir initié un débat sur l’alternance au pouvoir

Le Comité pour l’Abolition des Dettes Illégitimes (CADTM) Réseau Afrique dénonce la nature «criminelle» de l’incendie survenu le 26 juin au domicile d’un de leurs responsables, Jean Marc Bikoko. Dans un communiqué datant du 30 juin 2016, l’instance souligne que «des dégâts matériels considérables ont été enregistrées mais heureusement pas humains».

Jean Marc Bikoko est le coordonnateur de la Plate-forme d’Information et d’Action sur la Dette (PFIAD) au Cameroun, membre du CADTM international. Il est aussi membre fondateur de Point focal national du Réseau dynamique citoyenne, une organisation de la société civile camerounaise spécialisée dans le suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération.

Selon le CADTM Afrique Il aurait initié un débat, le 15 septembre 2015, sur l’alternance politique au Cameroun. Toute chose qui lui ont valu des «mesures d’intimidation» de la part du «régime de Paul Biya et son gouvernement».

Il s’agit entre autres de : «la tentative avortée de l’incendie de son véhicule de service le 15 décembre 2013. C’est le lieu aussi de rappeler que notre camarade Jean Marc Bikoko a été arbitrairement révoqué de la Fonction publique avec une suspension de salaire de trois ans ; il a également fait l’objet de multiples interpellations et incarcérations pour des raisons syndicales», indique le communiqué.


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