Au Cameroun quatre soldats du BIR ont été tués dans l’explosion d’une mine

Une voiture du Bataillon d’intervention rapide (BIR) a sauté sur une mine mardi matin entre Amchidé et Sabon Gari, sur la route menant à Kolofata (Extrême-Nord).

Selon le bilan de l’explosion communiqué par les forces de sécurité, quatre morts sont enregistrés dans leur rang ainsi que plusieurs blessés. Quant au véhicule du BIR, un pick-up il a été complètement endommagé.

L’engin explosif a été posé dans la nuit du 20 mars sur cette route menant à Kolofata par des présumés membres de la secte islamiste Boko Haram, relaye le journal L’Oeil du Sahel.

La pose de mines est un mode opératoire du groupe terroriste dans le Nord-Est du Nigéria et dans la région du Lac Tchad. En 2017, près de 22 soldats avaient trouvé la mort au Cameroun dans des explosions de mines posées par le groupe terroriste Boko Haram, selon le ministère camerounais de la Défense.

Extrême-nord : le gouverneur fustige la lenteur des prestataires sur la reconstruction des villes d’Amchidé et Limani

Le comité de pilotage du projet  s’est réuni ce vendredi 19 mars à Maroua.

Le gouverneur de la région de l’Extrême-nord, président du Comité de pilotage du projet facilité régionale de stabilisation du bassin du Lac Tchad a exprimé son inquiétudes face aux retards observés dans la réalisation de certains projets dans les villes d’Amchidé et de Limani. Ces villes ont été durement frappées par la guerre contre Boko Haram depuis 2014.

« Nous fustigeons les sociétés qui parfois gagnent des marchés et tardent à les exécuter », a déclaré le gouverneur Midjiyawa Bakary le 19 mars à Maroua. « Nous avons demandé à la commission des passations de marché d’être beaucoup plus regardant et d’appliquer la réglementations en vigueur », a préconisé ce haut responsable.

Plusieurs acteurs, institutions nationales et partenaires au développement, font partie de ce comité mis en place en 2019. C’est le cas du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD). « Le commissariat de police d’Amchidé  est en cours de finition. Il y a avait également les Douanes, un poste forestier qui vient d’être achevé. Le Minader (Ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Ndlr) est notre partenaire principal pour les formations et les dotations en équipement pour les groupements agricoles. Nous sommes en train de faire énormément de forages ; nous sommes en trains de faire des panneaux solaires », a cité un responsable du PNUD, chef de l’unité de stabilisation.

Cameroun: une vingtaine de personnes blessées dans un attentat à Amchidé

Une Kamikaze s’est faite exploser ce mercredi matin à Amchidé, région de l’Extrême-Nord, occasionnant au moins 29 blessés parmi les populations civiles.

Les victimes de l’attentat-suicide survenu à Amchidé aux environs de 8h du matin sont conduites à Maroua pour des soins médicaux. Il s’agit de 29 personnes dont 16 souffrant de blessures graves. Elles ont été prises en charge par l’organisation Médecins sans frontière.

L’attentat attribué à Boko Haram a été perpétré par deux adolescentes ce mercredi,  jour de grand marché dans la ville d’Amchidé. L’une des jeunes filles a été abattue par des soldats déployés dans la ville avant d’avoir pu actionner sa charge. La deuxième jeune fille a réussi à accomplir sa mission d’un autre genre au marché, où l’activité commerciale avait été longtemps paralysée du fait de combats entre militaires et membres de la secte islamiste Boko Haram.

Cameroun: vers la reprise des activités du centre de santé d’Amchidé

L’infrastructure avait été détruite par la secte terroriste Boko Haram en même temps que les écoles et les points d’approvisionnement en eau de la ville.

A Amchidé, la relance des activités de l’unique centre de santé de la ville est imminente. Les populations, ou tout du moins ceux qui sont revenus, pourront bénéficier courant août, des consultations générales, des soins pédiatriques ainsi que de la prise en charge la malnutrition chronique.

La palette des offres s’étant également à la prise en charge des pathologies graves et à une unité de stabilisation avant le transfert des patients vers l’Hôpital de district de Mora (Mayo-Sava).

La ville d’Amchidé est longtemps restée l’ombre d’elle même après que les islamistes de Boko Haram se sont emparés de Banki – prolongement de la ville du coté du Nigeria – en septembre 2014. Depuis, le groupe a mené une série d’attaques à Amchide, détruisant les infrastructures de base tels que le marché, le centre de santé, les forages d’eau et les écoles.

De nombreux attentats meurtriers sont survenues à Amchidé, petite localité située à proximité de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. Les populations ont fui. Par crainte mais aussi à cause des conditions de vie difficiles aggravées par les activités terroristes.

La situation sécuritaire reste fragile. Toute chose qui ne freine pas le projet du ministère de la Santé, qu’appui l’Ong médecins sans frontières (Msf). Les deux instances sont actuellement en train d’étudier le type de collaboration à mettre en place pour le démarrage effectif des activités du Centre de santé d’Amchide.

 

 

Amchidé: Un attentat à la bombe fait deux morts

Un attentat à la bombe survenu dans l’ après-midi d’hier, 22 février, a  fait deux morts et deux blessés à Amchidé

Les forces de défense et les comités de vigilance étaient  sur les dents depuis depuis mardi. Les services de renseignement avaient été informés que « deux filles étaient sorties du Nigeria », signe imminent d’un acte répréhensible. Hier donc, aux environs de 15h30,  une explosion a résonné dans le quartier Wouro Dolle, à Amchidé, arrondissement de Kolofata, région de l’Extrême-nord.

Une jeune fille, dissimulant une charge explosive, s’est approchée d’un groupe d’enfants qui s’amusaient et a déclenché l’explosion. L’un d’eux, âgé d’une dizaine d’années, est mort sur-le-champ, en même temps que la kamikaze. Les deux autres enfants du groupe ont été blessés et immédiatement conduits à l’infirmerie du camp du Bir à Amchidé.

Depuis l’information sur l’éventualité d’un attentat, les forces de défense et les comités avaient redoublé de vigilance, mais c’est à Kolofata que les yeux étaient davantage braqués. En effet, depuis mardi, le Comité international de la croix rouge procède à une remise de vivres à 15000 personnes déplacées. Un rassemblement populaire qui aurait été une aubaine pour la terroriste, dont le  contre-pied  a coûté la vie à un jeune enfant. L’attentat n’a pas encore été revendiqué.

 Amchidé est une ville frontalière mitoyenne de la ville nigériane de Banki. Cette dernière est désertée de ses populations du fait des exactions de Boko Haram. Un camp militaire y est quand même installé.  Des centaines de déplacés y sont accueillis.

Extrême-Nord: Plus de 40 membres de Boko Haram tués dans des combats

Dans ces combats qui a coûté la vie à un soldat camerounais, les assaillants ont attaqué plusieurs localités de la région

Plus de 40 combattants présumés de la secte islamiste nigériane Boko Haram ont été tués dans une série d’affrontements dans le nord du Cameroun avec les forces de défense et de sécurité camerounaises ces derniers jours, a annoncé dimanche soir le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.

Dans ces combats qui a coûté la vie à un soldat camerounais, les assaillants ont attaqué plusieurs localités de la région de l’ Extrême-Nord du Cameroun, à la frontière avec le Nigeria, dont celles d’Amchidé, Limani, Makari, Chogori, Waza et Achigachia.

En attendant le bilan exact de la situation à Achigachi, attaquée dimanche matin et où les forces de défense et de sécurité camerounaises ont dû reculer avant que l’aviation de chasse n’ entre pour la première fois en action afin de permettre la reprise du contrôle de cette localité, les assaillants ont essuyé leurs plus lourdes pertes à Chogori, où 34 d’entre eux ont été tués, d’ après le bilan officiel.

Lors de ces combats, deux pick-up « ennemis » ont aussi été détruits, a annoncé en outre le ministre de la Communication qui a fait état d’un autre bilan de 7 autres islamistes tués contre un soldat camerounais près de Waza, puis l’arrestation d’un même nombre de ces jihadistes dans un marché à Makari où ils venaient se ravitailler.

A Achigachia, où « les opérations de sécurisation » menées par l’ aviation de chasse sont en cours après la reprise en main de cette localité passée brièvement sous le contrôle de Boko Haram, le décompte partiel est de « plusieurs » assaillants tués sur un millier venus attaquer les positions camerounaises, rapporte-t-il par ailleurs.

Des sources militaires camerounaises font état de « 10 soldats portés disparus » lors des combats dans cette localité où le retrait de l’armée sous l’effet du nombre dans le camp adverse s’ est accompagné de l’abandon de l’armement utilisé par celle-ci.

Les mêmes sources dressent aussi un bilan de 83 combattants de Boo Haram tués à Amchidé, contre 3 soldats camerounais.

Le ministre camerounais de la Communication a fait part du passage à une phase supérieure, phase à un changement de tactique d’un ennemi « mobile » et « imprévisible », des forces de défense et de sécurité nationales avec l’entré en action pour la première fois de l’aviation de chasse dont 300 éléments sont déployés depuis novembre dans l’Extrême-Nord du Cameroun, en particulier dans les localités camerounaises situées dans le lac Tchad, à en croire des sources militaires.

Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication du Cameroun
DR)/n

Nouvelles frappes de l’artillerie camerounaise contre les positions de Boko Haram

Le bilan de l’attaque menée par la secte islamiste nigériane s’est alourdi, après de nouvelles frappes d’artillerie menées par l’armée camerounaise

Le bilan de l’attaque menée par la secte islamiste nigériane Boko Haram jeudi soir à Amchidé et Limani, deux localités du Nord-Cameroun, s’est alourdi, après de nouvelles frappes d’artillerie menées par l’armée camerounaise, a-t-on appris de source sécuritaire qui n’a pourtant avancé aucun chiffre.

« L’armée vient tout juste de détruire tous les véhicules qui ont été arrachés hier. C’est un résultat obtenu grâce à des tirs d’ artillerie dirigés contre les positions de Boko Haram de l’autre coté de la frontière, lors d’un rassemblement de ses combattants repérés par nos éléments », a rapporté cette source sécuritaire jointe au téléphone dans la région.

« Pour le moment, on ne peut pas encore connaître le nouveau bilan. Ce qui est sûr est qu’il est plus lourd, car, leur nombre varie généralement entre 700 et 800 hommes pendant leurs rassemblements », a fait savoir la même source.

Dans une tentative de prise de contrôle des localités d’Amchidé et de Limani dans la nuit de mercredi à jeudi visant à s’étendre à d’autres de la région de l’Extrême-Nord frontalière du Nigeria, au moins 116 militants de Boko Haram parmi quelque 3.000 assaillants ont été tués par l’armée camerounaise qui a déploré de son côté 3 morts et 6 blessés graves, de même que quatre véhicules d’opérations emportés.

Ces victimes camerounaises sont des soldats issus des rangs du Bataillon d’intervention rapide (BIR), une unité d’élite de l’ armée faisant partie avec d’autres d’un dispositif opérationnel spécial déployé depuis plusieurs mois dans l’Extrême-Nord dans le cadre de la guerre déclarée par le président Paul Biya en mai contre Boko Haram,ont indiqué des sources sécuritaires.

Les trois corps récupérés ont été transportés à l’hôpital de la garnison militaire de Maroua, principale ville de la région de l’ Extrême-Nord, qui a aussi recueilli les 6 blessés graves, transférés par la suite par un vol spécial de l’armée à Yaoundé, d’ après ces sources.

Parmi les quatre véhicules emportés et finalement détruits par les frappes d’artillerie, deux pick-up provenaient de cette unité, tandis que le génie militaire annonçait avoir été déleste de deux camions.

L’attaque a été repoussée après plus de six heures de violents combats entre ces forces et les islamistes qui ne cessent de multiplier leurs incursions faites parfois de prises d’otages, en dépit d’importantes pertes subies dans leurs rangs comme le prouve le bilan de l’assaut manqué de jeudi soir, dont le bilan est déclaré alourdi après les frappes de l’artillerie camerounaises de vendredi après-midi.

Cette attaque survient moins d’une semaine après la précédente où l’armée camerounaise avait annoncé avoir tué au 180 moins combattants de Boko Haram le 12 décembre dans les mêmes localités, théâtre d’autres violents affrontements au cours desquels plus de 200 autres avaient aussi péri les 15 et 16 octobre, contre 9 soldats camerounais,à en croire les sources sécuritaires.


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L’armée repousse Boko-Haram sur plusieurs fronts dans le nord

Ngouma, Sagmé, Ardébé, Damboré, Soueram, Amchidé, Limani, Bankim ; la semaine écoulée a été marquée par de nombreuses tentatives d’incursions de la secte islamiste

Depuis le 6 décembre 2014, l’armée camerounaise a mené des opérations dans les localités de Ngouma, Sagmé, Ardébé, Damboré et Soueram, situées au voisinage du Lac Tchad, dans la région de l’Extrême-Nord, rapporte un communiqué du ministre de la Communication rendu public vendredi, 12 décembre Ces opérations l’ont été sur la base «de renseignements indiquant la présence de milices du groupe terroriste «Boko-Haram», relève le communiqué.

«Les opérations menées par nos forces de défense camerounaises sur la base des renseignements reçus, ont duré quatre jours et fait sept tués et vingt-cinq capturés du côté des terroristes, sans compter ceux qui se seraient noyés après s’être jetés dans le fleuve El-Béid au cours de leur fuite. Plusieurs matériels militaires ont également été saisis lors de l’offensive des forces camerounaises. Aucune perte n’est à noter du côté du Cameroun», informe Issa Tchiroma.

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement fait savoir qu’une autre attaque, à Amchidé et Limani plus au sud, menée avec un véhicule blindé et une artillerie lourde a été repoussée de manière «appropriée».

La secte nigériane Boko-Haram aurait encore tenté de mener une incursion, via la frontière Cameroun-Nigéria, dans l’arrondissement de Bankim, localité située dans le département du Mayo Banyo, région de l’Adamaoua. «Plus d’une vingtaine de véhicules ont été détruits avec leurs occupants dont on ignore pour le moment le nombre exact. Deux blessés ont été enregistrés du côté de nos forces de défense», peut-on noter dans le texte.

L’agence Xinhua rapporte pour sa part, dans un article publié le 12 décembre dernier, qu’une centaine de membres de Boko-Haram auraient été tués au cours d’une attaque menée à Amchidé jeudi soir.

Selon des informations officielles, l’armée camerounaise a engagé plus de 6000 hommes sur le terrain afin de juguler la menace terroriste que constituent les incursions à répétition de Boko Haram au Cameroun, à travers les frontières que le pays partage avec le Nigéria, dans l’Extrême-Nord. Le Parlement camerounais a par ailleurs récemment voté une loi réprimant les actes terroristes, justifiée essentiellement par la situation sécuritaire dans le nord.

Un soldat camerounais, lors d’une patrouille à Dabanga, dans l’extrême nord du Cameroun le 17 juillet 2014
AFP/ Reinnier Kaze)/n

Extrême-Nord: Cinq localités attaquées par Boko Haram en 48 heures

Les combats qui ont eu lieu en début de semaine se sont soldées par la mort de deux Camerounais et près de 187 membres de la secte

Les forces de défense camerounaises ont fait face, «ces dernières 48 heures», à des attaques menées par des membres Boko Haram en plusieurs points de la frontière Cameroun-Nigéria à l’Extrême-Nord, d’après le porte-parole du ministère de la Défense, Le lieutenant-colonel Didier Badjeck, cité dans la presse publique ce jeudi.

Dans le détail, l’armée camerounaise a dû repousser des attaques à «Kerawa Doumba par Tourou, Karanchi dans l’arrondissement de Mogode, Kolofata entre Kidjimatari, Limani et Amchidé». Bilan officiel des combats : 187 morts chez les assaillants de Boko Haram et deux côté camerounais (un soldat et un chef de village).

Il a également fait état de la destruction d’une quinzaine de voitures appartenant à la secte ainsi que trois semi-remorques contenant des explosifs et plusieurs motos. Ces attaques surviennent au moment où le Parlement camerounais entame sa session ordinaire du mois de novembre, session au cours de laquelle sera voté le budget de l’Etat 2015. D’après les discours d’ouverture tenus par les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale mercredi, le budget 2015 prendra probablement en compte l’effort de guerre occasionné par la situation sécuritaire à l’Extrême-Nord.


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Une énième attaque de Boko Haram repoussée à l’Extrême-Nord

Au moins 27 islamistes et 8 soldats camerounais ont été tués lors des attaques de la secte islamiste vendredi dans les localités d’Amchidé et Limani

Au moins 27 islamistes et 8 soldats camerounais ont été tués lors des attaques de la secte islamiste nigériane Boko Haram vendredi à Amchidé et Limani, deux localités de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun proches de la frontière avec le Nigeria, théâtre d’un épisode similaire une semaine auparavant,rapportent dimanche des sources sécuritaires camerounaises.

Repoussés après de violents affrontements avec l’armée camerounaise, les combattants de Boko Haram, qui opèrent à partir de leur base de Banki (nord-est du Nigeria), juste en face d’Amchidé et de Limani, ont une fois encore essuyé une riposte énergique, au cours de laquelle cinq de leurs véhicules de transport ont aussi été détruits, à en croire ces sources contactées par Xinhua.

Une semaine auparavant, cette organisation terroriste avait enregistré un lourd bilan après un affrontement avec l’armée camerounaise dans les mêmes localités, les 15 et 16 octobre, qui avait fait environ 225 morts dans leurs rangs, avec un char à chenille puis deux pick-up détruits. L’affrontement a aussi coûté la vie à 8 soldats camerounais auxquels s’ajoutaient 11 autres blessé, selon des sources militaires.

D’autres sources du ministère camerounais de la Défense à Yaoundé font état d’un total de 39 islamistes tués lors de cette incursion et d’autres signalées à Giwa par Fotokol, puis Kolofata où l’épouse du vice-Premier ministre chargé des Relations avec les Assemblées Amadou Ali le 27 juillet, et libérée le 11 octobre avec 26 autres otages, dont dix Chinois.

Ce bilan ne mentionne cependant pas les huit soldats camerounais tués par les combattants de Boko Haram.

Par ailleurs, six habitants de Fotokol (autre localité camerounaise frontalière du Nigeria dans l’Extrême-Nord, ont été retrouvés égorgés dimanche matin, ont indiqué les forces de défense et de sécurité camerounaises, qui déploient dans ces zones chaudes un dispositif spécial visant à enrayer la menace terroriste en provenance du Nigeria voisin. Dans cette même localité, l’hélicoptère transportant une mission conduite par le chef d’état-major de l’armée camerounais, le général René Claude Meka, a été visé sans être atteint mercredi par des tirs de la secte islamiste nigériane qui dispose d’autre base presque en face, à Gambaru au Nigeria.

Des militaires Camerounais dans l’Extrême-Nord
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Extrême-Nord: 107 membres de Boko Haram tués à Amchidé

Les affrontements ont eu lieu mercredi et jeudi. L’armée camerounaise a officiellement perdu huit hommes et enregistré sept blessés

107 combattants de la secte islamiste nigériane Boko Haram ont été tués contre 8 soldats camerounais lors des violents accrochages avec les forces de défense et de sécurité camerounaises mercredi soir et jeudi à Amchidé, dans le département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord du Cameroun, à la frontière avec le Nigeria.

Au total, « entre 180 et 200 morts ont été enregistrés du côté ennemi et 8 du côté camerounais » dans les accrochages entre les deux camps, selon un bilan provisoire communiqué par une source sécuritaire jointe jeudi après-midi par Xinhua. Le ministère de la Défense du Cameroun a publié un communiqué vendredi faisant plutôt état de 107 morts côté Boko Haram, huit côté camerounais et sept blessés.

C’est l’une des plus lourdes pertes infligées par les forces de défense et de sécurité camerounaises aux combattants de Boko Haram qui, dans le cadre de ses actions terroristes sur le territoire camerounais, spécifiquement dans la région de l’Extrême-Nord, ont recruté des jeunes camerounais.

« Il y a aussi beaucoup de dégâts matériels subis par eux. Ils sont venus à bord de deux chars à chaîne lors de leur attaque, un a été détruit et une importante quantité d’armes a par ailleurs été saisie », renseigne en outre la source sécuritaire.

Quelques heures auparavant, une autre source au sein de l’armée camerounaise faisait état d’accrochages avec les combattants islamistes au cours desquels un soldat camerounais a été blessé à Fotokol, autre localité de l’Extrême-Nord frontalière du Nord-Est du Nigeria présenté comme le principal fief de Boko Haram.

Dans cette même localité, a annoncé cette source par ailleurs, deux membres de la secte islamiste ont été aussi tués par l’armée camerounaise après avoir mené à bord de vélos une incursion au cours de laquelle ils ont massacré deux villageois.

Le char blindé de Boko Haram détruit par l’armée camerounaise à Amchidé
Eric B. Lamère)/n

Libération des 27 otages: Le tribut payé par le Cameroun

Selon un journal spécialisé sur l’actualité du septentrion, l’Etat aurait consenti à la libération d’une trentaine de membres de Boko Haram et au versement d’une rançon de 3,2 milliards de F CFA

Contrairement aux discours institutionnels, le Cameroun a payé une rançon de 3,2 milliards de F CFA et libéré une trentaine de Boko-Haram en contre partie de la libération, le 10 octobre dernier, de 10 otages chinois et 17 Camerounais aux mains de la secte, rapporte le bihebdomadaire régional L’ il du Sahel, dans son édition du 13 octobre 2014.

Le journal spécialisé sur l’actualité du grand nord a publié lundi une enquête intitulée «les contours de la libération des 27 otages enlevés par Boko Haram» et comprenant force détails sur un dénouement dont les circonstances n’ont pas été communiquées officiellement.

Parmi les prisonniers libérés et appartenant à «la branche approvisionnement et ravitaillement» de la secte, l’organe de presse cite des personnes condamnées par le Tribunal militaire de Maroua le 24 juillet 2014 pour des peines variant de 10 ans à 20 ans de prison, à l’instar de: Ndjidda Hassana alias Cheik, Abdoul Mohamed, Alioum Hassane, Abakar Hassana, Idriss Djibril, Ndjidda Mohamed, Hadjer Mohamed, Mohamed Ali, Ndjidda Mohamed alias Hassana Ahmed.

«Tous étaient impliqués dans la découverte d’un impressionnant arsenal de guerre retrouvé dans les environs de Goulfey et constitué de 6000 munitions, 239 kalachnikovs, des grenades, un canon, un mortier, 09 mitrailleuses, 02 fusils colt, 03 pistolets automatiques, 06 Fal, 03 calibres 12 et 11 lance-roquettes», précise le bihebdomadaire. Le journal revèle par ailleurs que le chef de la cellule de Boko Haram à Kousseri, Abakar Ali, qui avait été interpellé le 23 septembre 2014 avant d’être transféré à Yaoundé, a également recouvré la liberté en compagnie de ses «camarades», Mahamat Ali et Issiaka Garé. «Deux membres de ce trio séjournaient encore, le 08 octobre 2014, dans une salle de l’hôpital de la police à Yaoundé», ajoute le journal régional de manière anecdotique.

Côté rançon, l’organe de presse explique qu’un accord pour le versement d’une somme de 1,5 milliard de F CFA en échange de la libération des 10 Chinois enlevés à Waza dans la nuit du 16 au 17 mai, a été conclu dans un premier temps. La libération des Chinois devait avoir lieu «autour du 15 juillet 2014». Pour les 16 Camerounais enlevés à Kolofata le 27 juillet 2014, la secte demandera cette fois 1,7 milliard de F CFA supplémentaire. Elle «donnera le tempo des discussions en invitant en août 2014 le député Abba Malla à aller rencontrer dans l’Etat de Borno, son leader Abubakar Shekau», rapporte l’ il du Sahel.

Et pourquoi la famille du vice-Premier ministre en charge des relations avec les assemblées parmi les otages camerounais ? «Avec Mme Amadou Ali, la secte disposait désormais d’un important levier pour faire chanter le Cameroun. Elle va prendre de son temps, repoussant les nombreuses tentatives de prise de contact pour aborder le sujet. Elle se fera désirer, torturant les nerfs des autorités camerounaises d’autant que le drame qui a touché la famille D’Amadou Ali est la conséquence de sa tentative de flouer la secte», écrit ce journal régional. Amadou Ali, d’après L’ il du Sahel, s’était porté garant, au nom du gouvernement camerounais, du respect de l’accord sur l’échange des religieux enlevés dans l’Extrême-Nord dans la nuit du 4 au 5 avril 2014. Ledit accord prévoyait la libération d’une vingtaine de membres de la secte en échange des religieux. Finalement, les deux prêtres italiens Giampaolo Marta et Gianantonio Allegri et la religieuse canadienne, Gilberte Bussier, avaient été relâchés le 01er juin 2014 sans que des membres de Boko Haram ne recouvrent la liberté.

Cette fois, Boko Haram a décidé que le troc se ferait sans fausse note. «Un convoi d’une dizaine de véhicules du Bataillon d’intervention rapide (BIR) transportant des membres de Boko Haram, a quitté Maroua le 10 octobre 2014 en début de soirée. Direction : les environs d’Amchidé, après avoir ramassé en chemin des prisonniers incarcérés à Mora. L’échange se fera peu avant minuit», affirme, sans usage au conditionnel, le bihebdomadaire régional l’ il du Sahel.

La Une de L’Oeil du Sahel, édition du 14 octobre 2014

Extrême-Nord: Une dizaine de morts suite à une attaque à la roquette à Amchide

Le tir de roquette attribué à Boko Haram a eu lieu dans l’après-midi de lundi à partir de Banki au Nigéria

Au moins huit personnes ont été tuées lundi dans une ville de l’extrême-nord du Cameroun, dans une attaque à la roquette attribuée au groupe islamiste armé nigérian Boko Haram, selon un policier et un agent de sécurité camerounais.

« Les Boko Haram ont tiré une roquette cet après-midi à partir de Banki », une ville nigériane située de l’autre côté de la frontière qui est contrôlée par les islamistes, a affirmé un officier de police établi dans l’extrême-nord du Cameroun.

« La roquette est tombée à Amchidé et a tué huit civils et fait de nombreux blessés », a déclaré le policier qui a requis l’anonymat. « Nous craignons une hausse du nombre de morts », a-t-il ajouté.

« La roquette est tombée dans une rue où beaucoup de gens faisaient leurs achats », a rapporté sous couvert d’anonymat un agent de sécurité basé à Amchidé, évoquant lui un bilan de « neuf morts ». « Nous avons pu dénombrer huit blessés (transportés à l’hôpital de la ville) ».

La ville nigériane de Banki se situe à proximité d’Amchidé. Elle est contrôlée depuis quelques semaines par Boko Haram. Des groupes d’autodéfense ont été mis en place à Amchidé pour repousser les islamistes qui y multiplient les tentatives d’incursions.

Boko Haram, dont l’insurrection sanglante a fait plus de 10.000 morts au Nigeria depuis cinq ans, a progressé de façon fulgurante ces dernières semaines dans le nord-est du pays, s’emparant de villes et de villages des Etats de Borno, Yobe et Adamawa.

Les coups de force du groupe sont de plus en plus fréquents dans l’extrême-nord du Cameroun voisin, où il tue civils et militaires, tout en volant du bétail.

Des milliers de Nigérians craignant les exactions de Boko Haram se sont réfugiés dans l’extrême-nord du Cameroun, tandis que plusieurs milliers de Camerounais des villages frontaliers se sont déplacés vers l’intérieur du pays. Près d’un mois après la rentrée des classes, les cours n’ont toujours pas repris dans certains établissements de la région, les salles de classe étant occupées par des réfugiés venus du Nigeria.

L’armée camerounaise, qui a déployé des renforts dans la région, a annoncé ces dernières semaines avoir tué de nombreux combattants de Boko Haram. Accusés d’« atteinte à la sûreté de l’Etat », trente membres présumés de la secte nigériane ont été écroués à la prison principale de Yaoundé, avant de passer en jugement devant un tribunal militaire.


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Cameroun: La secte nigériane Boko Haram tue dans une attaque

L’attaque aurait eu lieu à Amchidé, une ville de la région de l’Extrême-Nord, à la frontière avec le Nigeria

Onze personnes dont 10 Nigérians et un jeune Camerounais de 15 ans ont été tuées dans une attaque attribuée à la secte islamiste nigériane Boko Haram mardi à Amchidé, une ville de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun à la frontière avec le Nigeria, rapporte jeudi le quotidien gouvernemental camerounais Cameroon Tribune citant une source policière. « Depuis mardi dernier, la psychose liée à la menace Boko Haram, du nom de la secte islamiste, est montée d’un cran dans la ville camerounaise d’Amchidé dont l’espace et les habitations se confondent avec ceux de la localité nigériane de Banki », écrit le journal relatant le drame survenu au poste frontière regroupant les services de la douane et la police des deux pays voisins.

« Mardi soir, alors que les fidèles musulmans de Banki achevaient leur prière du soir, des individus arrivés à bord de cinq véhicules banalisés investissent le centre administratif et commercial de Banki. Selon l’officier de police camerounais Oumarou Abdoulaye, coordonnateur des activités du commissariat spécial d’Amchidé, les assaillants ont été formellement identifiés comme des membres de la secte islamiste Boko Haram, en raison de leur mode opératoire », poursuit-il. Au terme de longues heures d’échanges de tirs, de 18h30 à 2h00 du matin, apprend-on, les assaillants se sont enfuis, avec des armes récupérées au poste frontière, vers Maiduguri, épicentre des violences imputées à Boko Haram dans le Nord du Nigeria. Alors que la panique créée par cette scène a amené des habitants de Banki à déserter leurs foyers pour se réfugier à Amchidé.

Depuis les attaques meurtrières de Boko Haram pendant les fêtes de fin d’année dans le Nord du Nigeria, l’état d’alerte a été déclaré par les autorités camerounaises dans la partie septentrionale du pays. Côté nigérian, la frontière avait été fermée suite à une décision du pouvoir fédéral d’Abuja. Mais en dépit de ces mesures, la présence de cellules de la secte nigériane a été signalée par des sources sécuritaires sur le territoire camerounais, y compris à Yaoundé, la capitale, et Douala, la métropole économique. La porosité des frontières est le principal facteur désigné pour justifier les mouvements du groupe terroriste. L’attaque de Banki est la première officiellement déclarée.

La secte nigériane Boko Haram a encore frappé, tuant un camerounais et dix nigérians
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